En Sicile, Jean-Pierre Nadir face aux professionnels du tourisme et aux questions de Marie Allantaz. ©David Savary
Oui il est possible de voyager dans le respect de la planète tout en soutenant l’économie et les populations locales. C’est en substance le message qu’est venu délivrer Jean-Pierre Nadir lors de la convention du Cediv s’est déroulée la semaine dernière à Sciacca en Sicile.
Dans une longue intervention tout en rythme, l’homme d’affaires est venu expliquer qu’en matière d’écologie et d’environnement « le tourisme n’est pas un problème mais peut être considéré comme une solution » parce « qu’entre tout et rien, il existe une ligne de crête ». Un postulat qui doit malgré tout être démontré.
Dans une longue intervention tout en rythme, l’homme d’affaires est venu expliquer qu’en matière d’écologie et d’environnement « le tourisme n’est pas un problème mais peut être considéré comme une solution » parce « qu’entre tout et rien, il existe une ligne de crête ». Un postulat qui doit malgré tout être démontré.
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Le tourisme, vecteur du rapprochement des peuples, « une version poétique qui n’est plus adaptée »
Pour le fondateur de FairMoove, start-up qui entend « accélérer la transition de l’industrie touristique », le discours faisant du tourisme un vecteur de partage et du rapprochement des peuples est « une version poétique qui n’est plus adaptée ». Il faut donc aller plus loin en apportant des solutions concrètes en permettant à tout un chacun de mesurer son impact avant son voyage.
Car pour le dirigeant, il n’y a rien de pire que ceux qui dénoncent sans rien proposer. Et de fustiger Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP qui se contente d’inviter « les gens à être plus raisonnables dans le voyage aérien ».
« Il est en fin de carrière et il s’achète une conscience écologique auprès de ses petits-enfants. On attend plutôt de lui qu’il nous donne des solutions » déclare Jean-Pierre Nadir. Un sacré tacle à l’encontre du décideur.
Car pour le dirigeant, il n’y a rien de pire que ceux qui dénoncent sans rien proposer. Et de fustiger Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP qui se contente d’inviter « les gens à être plus raisonnables dans le voyage aérien ».
« Il est en fin de carrière et il s’achète une conscience écologique auprès de ses petits-enfants. On attend plutôt de lui qu’il nous donne des solutions » déclare Jean-Pierre Nadir. Un sacré tacle à l’encontre du décideur.
Les agents de voyages pris en étau
S’adressant aux agents de voyages présents dans la salle des caves Florio à Trapani, le patron de FairMoove leur signifie qu’ils sont malheureusement « pris en étau avec d’un côté tous ceux qui expliquent qu’il ne faudrait plus voyager car cela pollue l’humanité, et de l’autre les grands cadors de la profession qui passent leur temps à s’excuser de faire ce métier-là ».
« Au nom d’une variable qui est celle de l’apaisement dans le monde, il faut baisser la taxe carbone et augmenter l’impact social ». FairMoove Score, un outil permettant « grâce à 17 critères de mesurer en amont les différents impacts de son voyage » veut s’imposer comme la panacée. Une solution d’ailleurs que le Cediv, « dans une démarche RSE », est prête à tester.
Personne ne s’y trompe. Le développement du tourisme de masse engendre une forte empreinte écologique, mais dans le même temps n’oublions-pas que cette industrie constitue une activité essentielle pour de nombreuses populations.
« Au nom d’une variable qui est celle de l’apaisement dans le monde, il faut baisser la taxe carbone et augmenter l’impact social ». FairMoove Score, un outil permettant « grâce à 17 critères de mesurer en amont les différents impacts de son voyage » veut s’imposer comme la panacée. Une solution d’ailleurs que le Cediv, « dans une démarche RSE », est prête à tester.
Personne ne s’y trompe. Le développement du tourisme de masse engendre une forte empreinte écologique, mais dans le même temps n’oublions-pas que cette industrie constitue une activité essentielle pour de nombreuses populations.
Le tourisme éthique, pas que pour une clientèle ciblée
Ce qu’il faut privilégier est « un tourisme de proximité », proclame Jean-Pierre Nadir qui considère aussi que « le tourisme éthique ne doit pas être réservé à une clientèle ciblée mais doit être l’affaire de tous, pour impacter durablement ».
En matière d’aérien, il faut miser davantage sur les vols directs. Ou par exemple sur les compagnies qui changent le mode d’atterrissage pour gagner 5% d’empreinte carbone. « D’un coup on fait un métier intelligent en redonnant du contenu à la relation client » précise aux vendeurs le fondateur de FairMoove.
De la même manière le bio carburant doit être privilégié car il consomme 85% de CO2 en moins. « À ceci près que nous ne savons pas en produire suffisamment et qu’il coûte quatre fois plus cher que l’énergie fossile » poursuit l’homme d’affaires.
En matière d’aérien, il faut miser davantage sur les vols directs. Ou par exemple sur les compagnies qui changent le mode d’atterrissage pour gagner 5% d’empreinte carbone. « D’un coup on fait un métier intelligent en redonnant du contenu à la relation client » précise aux vendeurs le fondateur de FairMoove.
De la même manière le bio carburant doit être privilégié car il consomme 85% de CO2 en moins. « À ceci près que nous ne savons pas en produire suffisamment et qu’il coûte quatre fois plus cher que l’énergie fossile » poursuit l’homme d’affaires.
Jean-Pierre Nadir : changer le marketing du travel
La réalité selon lui c’est que « depuis 40 ans le tourisme est un secteur qui ne sait faire qu’une chose en termes de marketing : mettre de belles photos avec un prix dessus » indique Jean-Pierre Nadir. Ce dernier veut changer le marketing du travel en remettant le produit au cœur de la démarche avec des vendeurs qui connaissent et maitrisent ce produit. « Moi je dis, il faut remplacer le prix par l’esprit » déclare-t-il.
Une façon aussi pour lui de critiquer « les vols low cost qui ne servent à rien » comme cet « improbable Limoges – Edimbourg à 39 euros ». « Pour qu’il y ait un tourisme responsable, il faut qu’il y ait des touristes responsabilisés. Et pour qu’il y ait des touristes responsabilisés, il faut des agents de voyages qui puissent leur expliquer » ajoute Jean-Pierre Nadir.
Et le dirigeant de conclure en disant que la finalité du tourisme responsable, « c’est de réconcilier les enjeux de la planète, des touristes et des populations locales ». Autrement dit, s’assurer que « ces trois entités soient en harmonie pour en faire un modèle vertueux ». Un sacré enjeu.
Une façon aussi pour lui de critiquer « les vols low cost qui ne servent à rien » comme cet « improbable Limoges – Edimbourg à 39 euros ». « Pour qu’il y ait un tourisme responsable, il faut qu’il y ait des touristes responsabilisés. Et pour qu’il y ait des touristes responsabilisés, il faut des agents de voyages qui puissent leur expliquer » ajoute Jean-Pierre Nadir.
Et le dirigeant de conclure en disant que la finalité du tourisme responsable, « c’est de réconcilier les enjeux de la planète, des touristes et des populations locales ». Autrement dit, s’assurer que « ces trois entités soient en harmonie pour en faire un modèle vertueux ». Un sacré enjeu.