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La case de l’Oncle Dom : Selectour, enterrement de première classe pour la New Coop !

L'édito de Dominique Gobert


Tout ça pour ça ! Le changement, du moins chez Selectour, c’est toujours pas pour maintenant. Laurent Abitbol, réélu de justesse, affiche sous des sourires de circonstance, une amertume profonde. Mais il parait assumer l’échec…


le Vendredi 30 Juin 2017

Bitbol n’avait pas vu le coup venir, particulièrement la candidature en dernière minute de Carole Cresson-Giraud et la défection d’une irréductible, empêchée par la limite d’âge. Comme quoi, faut pas vieillir ! - DR
Bitbol n’avait pas vu le coup venir, particulièrement la candidature en dernière minute de Carole Cresson-Giraud et la défection d’une irréductible, empêchée par la limite d’âge. Comme quoi, faut pas vieillir ! - DR
Terminé, circulez, y a plus plus rien à voir !

Le conseil d’administration de Selectour, tenu hier après-midi, aura eu le privilège d’enterrer le projet New Coop, un nom « maudit » et qui porte malheur, selon Bitbol.

LIRE : Laurent Abitbol : "On veut détruire mon projet par des mensonges !"

Ce cocktail de l'été, que mes camarades de la presse pro et moi-même avons préféré éviter de peur d'être à nouveau virés, devait être bien tendu...

Terminés, les grands rêves d’un réseau puissant et innovant. Ou du moins, pour l’instant, mis en « repos », peut-être en attendant des jours meilleurs.

Car, est-il utile de la rappeler, on ne change pas des habitudes quasi centenaires en deux coups de cuillère à pot !

L’augmentation de capital, imaginée par celui qui n’est plus qu’un président affaibli, n’aura pas lieu.

Je rappelle, pour mémoire et pour ceux qui n’ont de mémoire que ce qu’en possèdent les lapins, (lesquels la perdent systématiquement en courant) que le projet ne concernait pas du tout le monde « coopératif » du réseau.

Juste un changement dans le cœur du système, la partie « Selectour Entreprise », permettant grâce à cette augmentation de capital, de ne pas « toucher aux résultats et gains financiers » tout en trouvant de nouveaux fonds pour devenir propriétaire d’une technologie puissante et efficace, offerte à tous les adhérents.

Certes, le président, fort de sa taille industrielle, avait aussi un peu à gagner. Sans doute ce qui aura fait douter les frondeurs, lesquels ont d’ailleurs mené une campagne électorale particulièrement bien orchestrée…

Mais Bitbol n’avait pas vu le coup venir, particulièrement la candidature en dernière minute de Carole Cresson-Giraud et la défection d’une irréductible, empêchée par la limite d’âge. Comme quoi, faut pas vieillir !

Mais la démocratie s’est exprimée, sans véritablement connaître le programme et c’est plutôt bien.

D’autant que le réseau dispose quand même d’une belle avance en termes de résultats financiers, de l’ordre de 4,5 millions d'euros et que, afin d’acquérir cette fameuse technologie de pilotage des ventes « tourisme », il ne faudra plus emprunter que deux petits millions de rien du tout aux banques... qui sont là pour ça.

J’observais, durant cette conférence de presse de laquelle la presse n’a pas été virée, le regard malicieux de Jean-Pierre Mas, ancien (en anglais on dit « former ») président du réseau.

Je pense que, très certainement, il aurait conduit la communication (et pourtant, c’est un sphinx) plus en nuances… Parce que, économiquement, le projet était bon.

En même temps (pour parler le Macron courant) maintenant que la situation est apaisée (c’est Bitbol qui le dit), rien n’est encore très clair.

Après tout, le président avait clairement exprimé que, en cas de faible majorité, il réfléchirait… à son avenir dans le réseau.

Une voix d’avance, même si comme il se plait à languer de bois (cherchez pas, c’est plus simple), le « conseil d’administration est en ordre de marche », va pas falloir diverger trop.

Autre réflexion qui me vient à l’esprit : que vont faire les 8 ou 10 entreprises qui représentent quelque 80% du volume d’affaire du réseau face à cet échec cuisant ?

Quand on dit "on part", on s'en va... Ou alors on se la ferme !

Enfin et c’est là où tout va se jouer, ces fameux outils informatiques, indispensables au pilotage, enfin sérieux, des ventes.

Selon le projet, une fois mis en services, ces outils étaient destinés à être partagés, gratuitement, entre l’ensemble des adhérents.

Si, comme c’est maintenant prévu, les fonds qui devaient être redistribués au prorata des ventes de chaque adhérent, servent (en partie) pour l’achat de cette technologie, il est bien certain que la gratuité ne pourra l’être (ou pas) qu’au prorata de ces mêmes chiffres d’affaires ?

Autre sujet de réflexion, les futurs contrats « gagnants-gagnants » avec les fournisseurs. Certes, le réseau va organiser des « incentives » auprès de ses vendeurs afin de les motiver et les inciter à remplir les objectifs. S’ils ne sont pas atteints, le réseau devra « rembourser » le surplus de commission.

Là encore, un adhérent qui aura choisi de rester « libre » et ne pas jouer, devra-t-il participer à ce remboursement ?

Caramba, que ce n’est pas simple…

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