Et si certains TO ont les moyens de « supporter » des pertes, parfois très conséquentes de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros, beaucoup à la trésorerie extrêmement fragile vont se casser la figure - Photo Depositphotos.com
… et qui risque, alors que le vent souffle toujours, par provoquer non seulement de graves bouleversements, des chutes, mais également de remettre en cause l’économie même du marché.
A l’heure où je commets cet édito, Thomas Cook France est toujours vivant, et, bonne nouvelle pour l’ensemble des tour-opérateurs distribués par son réseau, les virements tant attendus des départs d’août ont été payés.
Enfin, pour tous ces TO, la moitié seulement des sommes espérées (quelque- uns un peu plus). Nicolas Delord, malheureux Président de Thomas Cook France, aura tenté de faire les choses le plus élégamment possible, lui qui, finalement n’est qu’un otage pris dans les filets de Thomas Cook International.
Il ne faut pas se faire d’illusions, la filiale française, prise dans ce tourbillon, devrait très certainement suivre sa maison-mère dans les prochaines heures, si ce n’est déjà fait à l’heure où vous lisez cet éditorial.
Comme quoi, et l’on s’est bien gaussé à l’époque, faut pas trop faire confiance à ces investisseurs venus de l’Empire du milieu. Parce que, après une période douteuse, le géant du voyage pouvait gagner du fric, du moins en exploitation…
C’était et c’est une faute magistrale de la part de ses dirigeants, sans compter le poids de la dette abyssale qui aura fini par plomber l’affaire.
A l’heure où je commets cet édito, Thomas Cook France est toujours vivant, et, bonne nouvelle pour l’ensemble des tour-opérateurs distribués par son réseau, les virements tant attendus des départs d’août ont été payés.
Enfin, pour tous ces TO, la moitié seulement des sommes espérées (quelque- uns un peu plus). Nicolas Delord, malheureux Président de Thomas Cook France, aura tenté de faire les choses le plus élégamment possible, lui qui, finalement n’est qu’un otage pris dans les filets de Thomas Cook International.
Il ne faut pas se faire d’illusions, la filiale française, prise dans ce tourbillon, devrait très certainement suivre sa maison-mère dans les prochaines heures, si ce n’est déjà fait à l’heure où vous lisez cet éditorial.
Comme quoi, et l’on s’est bien gaussé à l’époque, faut pas trop faire confiance à ces investisseurs venus de l’Empire du milieu. Parce que, après une période douteuse, le géant du voyage pouvait gagner du fric, du moins en exploitation…
C’était et c’est une faute magistrale de la part de ses dirigeants, sans compter le poids de la dette abyssale qui aura fini par plomber l’affaire.
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De quoi réfléchir à ce modèle économique, industriel, sans âme et bardé de marketing improbable, qui n’a plus cours au 21ème siècle !
En France, beaucoup de voyagistes ont depuis longtemps réfléchi et tentent de mettre sur pied un nouveau modèle… Voyageurs du Monde et quelques autres ont anticipé et c’est tant mieux.
En revanche, sur notre propre secteur, cette crise est une crise majeure. Non seulement il risque d’affecter cruellement les clients, leur infiltrer le doute quant à la valeur des agences de voyages et des tour-opérateurs, mais risque également de détruire un nombre considérable d’agences de voyages… et de tour-opérateurs, fragilisés par une perte de trésorerie !
Je remarque d’ailleurs au passage, que, contrairement à ce qui se passe chez nous, le gouvernement britannique a immédiatement mis en place un « plan de rapatriement » des sujets british, disséminés à travers le monde dès aujourd’hui. Je ne suis pas sûr que tous les passagers lésés par la faillite d’Aigle Azur soient tous rentrés. Et surtout, à quel prix !
Reste maintenant la suite, pour en revenir à Thomas Cook, Jet Tours, la marque française et plus généralement, ces compagnies aériennes françaises exsangues et laissées à elles-mêmes.
Pour les clients des agences de voyage, pas de problèmes : l’APST, qui devrait connaitre son plus gros sinistre depuis sa création est là et, semble-t-il, possède les moyens d’assumer la défaillance du voyagiste.
Sauf que ce sera à perte complète, dans la mesure où cette remarquable institution ne possède en tout et pour tout en contre-garantie qu’une belle lettre de caution signée par la maison-mère en Angleterre. En gros, un morceau de papier sans valeur…
En France, beaucoup de voyagistes ont depuis longtemps réfléchi et tentent de mettre sur pied un nouveau modèle… Voyageurs du Monde et quelques autres ont anticipé et c’est tant mieux.
En revanche, sur notre propre secteur, cette crise est une crise majeure. Non seulement il risque d’affecter cruellement les clients, leur infiltrer le doute quant à la valeur des agences de voyages et des tour-opérateurs, mais risque également de détruire un nombre considérable d’agences de voyages… et de tour-opérateurs, fragilisés par une perte de trésorerie !
Je remarque d’ailleurs au passage, que, contrairement à ce qui se passe chez nous, le gouvernement britannique a immédiatement mis en place un « plan de rapatriement » des sujets british, disséminés à travers le monde dès aujourd’hui. Je ne suis pas sûr que tous les passagers lésés par la faillite d’Aigle Azur soient tous rentrés. Et surtout, à quel prix !
Reste maintenant la suite, pour en revenir à Thomas Cook, Jet Tours, la marque française et plus généralement, ces compagnies aériennes françaises exsangues et laissées à elles-mêmes.
Pour les clients des agences de voyage, pas de problèmes : l’APST, qui devrait connaitre son plus gros sinistre depuis sa création est là et, semble-t-il, possède les moyens d’assumer la défaillance du voyagiste.
Sauf que ce sera à perte complète, dans la mesure où cette remarquable institution ne possède en tout et pour tout en contre-garantie qu’une belle lettre de caution signée par la maison-mère en Angleterre. En gros, un morceau de papier sans valeur…
Quant aux fournisseurs de Thomas Cook France, faut pas se faire d’illusions. Si les départs du mois d’août ont été réglés en partie, ceux de septembre ne le seront pas.
Lire : Thomas Cook : les TO seront-ils payés pour les départs du mois d'août ?
Et si certains TO ont les moyens de « supporter » des pertes, parfois très conséquentes de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros, beaucoup à la trésorerie extrêmement fragile vont se casser la figure. Et si l’APST est là pour assumer leurs clients, les fonds de cette institution ne sont pas sans limite !
Comme me le disait un expert du secteur, à l’approche du grand rassemblement de Top Résa la semaine prochaine, il va falloir que la profession fasse preuve de solidarité.
Et que, au lieu de se faire de gros bisous hypocrites à chaque coin d’allée, ils s’efforcent de faire front et de s’aider. Même si la chute des uns pourrait faire le bonheur des autres.
Les clients, comme durant la période du 11 septembre 2001, vont peut-être mettre un peu de temps à regagner les agences. A leurs yeux, un industriel comme Thomas Cook, mondialement connu et qui se casse la gueule, ça n’inspire plus la confiance.
Mais, en même temps, il faut aussi repenser le modèle économique : il n’est plus supportable que les fournisseurs soient payés 30 jours (dans le meilleur des cas) après le retour des clients.
Surtout avec des marges très faibles. Trop faibles ?
Lire : Thomas Cook : les TO seront-ils payés pour les départs du mois d'août ?
Et si certains TO ont les moyens de « supporter » des pertes, parfois très conséquentes de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros, beaucoup à la trésorerie extrêmement fragile vont se casser la figure. Et si l’APST est là pour assumer leurs clients, les fonds de cette institution ne sont pas sans limite !
Comme me le disait un expert du secteur, à l’approche du grand rassemblement de Top Résa la semaine prochaine, il va falloir que la profession fasse preuve de solidarité.
Et que, au lieu de se faire de gros bisous hypocrites à chaque coin d’allée, ils s’efforcent de faire front et de s’aider. Même si la chute des uns pourrait faire le bonheur des autres.
Les clients, comme durant la période du 11 septembre 2001, vont peut-être mettre un peu de temps à regagner les agences. A leurs yeux, un industriel comme Thomas Cook, mondialement connu et qui se casse la gueule, ça n’inspire plus la confiance.
Mais, en même temps, il faut aussi repenser le modèle économique : il n’est plus supportable que les fournisseurs soient payés 30 jours (dans le meilleur des cas) après le retour des clients.
Surtout avec des marges très faibles. Trop faibles ?