Une hirondelle ne fait pas le printemps tout comme un bel été ne sauvera pas définitivement le transport aérien.
On ne s’emballe pas. Tel semble être le mot d’ordre de l’ensemble des professionnels du transport aérien réunis par la FNAM (Fédération Nationale de l'Aviation et de ses Métiers) dans l’amphithéâtre de la DGAC au début d’une saison été qui s’annonce particulièrement bonne si l'on en croit le niveau ds engagements des réservations chez les compagnies aériennes, les agences de voyages et les tour-opérateurs.
Une première table ronde sur les perspectives d’après crise a permis de donner le ton de ce que ressent le secteur et que l’on peut résumer par ces mots : "ça repart fort mais attention".
Invité à s’exprimer dès le début des débats, Jean Pierre Mas, Président des Entreprises de voyages révélait des chiffres tout frais et très encourageants pour l’été n’hésitant pas à parler "d’euphorie".
En effet concernant les réservations globales du marché France (agences de voyages, TO et agences en ligne) se traduisent par un chiffre d’affaires en hausse de 20% "ce qui est énorme et même rarissime" et également un nombre de dossiers en hausse de 8%
Les intentions de voyages ont explosé et pour cet été.
On ne s’emballe pas. Tel semble être le mot d’ordre de l’ensemble des professionnels du transport aérien réunis par la FNAM (Fédération Nationale de l'Aviation et de ses Métiers) dans l’amphithéâtre de la DGAC au début d’une saison été qui s’annonce particulièrement bonne si l'on en croit le niveau ds engagements des réservations chez les compagnies aériennes, les agences de voyages et les tour-opérateurs.
Une première table ronde sur les perspectives d’après crise a permis de donner le ton de ce que ressent le secteur et que l’on peut résumer par ces mots : "ça repart fort mais attention".
Invité à s’exprimer dès le début des débats, Jean Pierre Mas, Président des Entreprises de voyages révélait des chiffres tout frais et très encourageants pour l’été n’hésitant pas à parler "d’euphorie".
En effet concernant les réservations globales du marché France (agences de voyages, TO et agences en ligne) se traduisent par un chiffre d’affaires en hausse de 20% "ce qui est énorme et même rarissime" et également un nombre de dossiers en hausse de 8%
Les intentions de voyages ont explosé et pour cet été.
Vers une année très difficile pour le transport aérien ?
Voilà pour les bonnes nouvelles.
Mais, comme nous l’avions déjà évoqué, attention à un été en trompe l’œil. « Il y a une absence de visibilité pour le mois de septembre, beaucoup de retard dans les prises de décisions de voyage, pas d’anticipation et, ce qui est peut-être une conséquence de la crise sanitaire, on ne prend pas de décisions à très long terme" a précisé Jean Pierre Mas.
Marc Rochet le patron d’Air Caraïbes et French Bee confirmait lui aussi cette tendance d’un été qui s’annonce bien mais une conjoncture incertaine et évolutive.
Fin mars, les engagement sur les deux compagnies qu'il chapote étaient de 24% supérieurs à l’année de référence 2019. La dynamique était bonne mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie est venue quelque peu casser cet élan avec un double impact : la montée violente des coûts du carburant et la montée de la parité euro/dollar en faveur du dollar, ce double phénomène ayant immanquablement entrainé une première vague de hausse des tarifs des billets d’avion.
Conséquence : "en ce début de juin et en raison de l’augmentation tarifaire, le coup de frein est très net et nous ne sommes plus qu'à + 4%" avouait Marc Rochet en faisant comprendre que la hausse des tarifs allait très probablement se poursuivre et de conclure qu’il prévoyait "une année très difficile pour le transport aérien".
Mais, comme nous l’avions déjà évoqué, attention à un été en trompe l’œil. « Il y a une absence de visibilité pour le mois de septembre, beaucoup de retard dans les prises de décisions de voyage, pas d’anticipation et, ce qui est peut-être une conséquence de la crise sanitaire, on ne prend pas de décisions à très long terme" a précisé Jean Pierre Mas.
Marc Rochet le patron d’Air Caraïbes et French Bee confirmait lui aussi cette tendance d’un été qui s’annonce bien mais une conjoncture incertaine et évolutive.
Fin mars, les engagement sur les deux compagnies qu'il chapote étaient de 24% supérieurs à l’année de référence 2019. La dynamique était bonne mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie est venue quelque peu casser cet élan avec un double impact : la montée violente des coûts du carburant et la montée de la parité euro/dollar en faveur du dollar, ce double phénomène ayant immanquablement entrainé une première vague de hausse des tarifs des billets d’avion.
Conséquence : "en ce début de juin et en raison de l’augmentation tarifaire, le coup de frein est très net et nous ne sommes plus qu'à + 4%" avouait Marc Rochet en faisant comprendre que la hausse des tarifs allait très probablement se poursuivre et de conclure qu’il prévoyait "une année très difficile pour le transport aérien".
"L’automne risque bien d’être celui de tous les dangers"
Même constat pour Thomas Juin, Président de l’union des aéroports français qui constate dès à présent une reprise réelle avec là aussi sur certains aéroports des fréquentations supérieures à 2019 mais qui peut déjà annoncer que l’année 2022 au final se traduira encore par un fort retrait, un retrait à deux chiffre à 20% toujours par rapport à 2019.
On sent bien que le secteur appréhende l’automne avec une certaine crainte et de vraies questions : la clientèle d’affaires reprendra t-elle le relais des vacanciers et des touristes ?
Le contexte géo politique va-t-il encore se dégrader ? Jusqu’où ira le renchérissement des coûts ? L’automne risque bien d’être celui de tous les dangers et Thomas Juin d’être sans illusion sur le fait que "le transport aérien dans les années qui viennent va couter beaucoup plus cher".
Assis également autour de la table Olivier Casanova PDG de CMA-CGM Air Cargo et Charles Clair, Président de la compagnie d’affaires Aston Jet. Ces derniers se posent aussi des questions.
Il sortent cependant de cette crise plutôt en bonne forme, CMA CGM ayant profité de l’augmentation des achats par internet et des vols cargos sanitaires et Aston Jet d’une forte demande de déplacements quant les compagnies aériennes n’avaient plus de fréquences.
Une dynamique qui continue dans ces deux domaines avec, concernant les vols privés un record absolu sur l’Aéroport du Bourget enregistrant 474 mouvements.
On sent bien que le secteur appréhende l’automne avec une certaine crainte et de vraies questions : la clientèle d’affaires reprendra t-elle le relais des vacanciers et des touristes ?
Le contexte géo politique va-t-il encore se dégrader ? Jusqu’où ira le renchérissement des coûts ? L’automne risque bien d’être celui de tous les dangers et Thomas Juin d’être sans illusion sur le fait que "le transport aérien dans les années qui viennent va couter beaucoup plus cher".
Assis également autour de la table Olivier Casanova PDG de CMA-CGM Air Cargo et Charles Clair, Président de la compagnie d’affaires Aston Jet. Ces derniers se posent aussi des questions.
Il sortent cependant de cette crise plutôt en bonne forme, CMA CGM ayant profité de l’augmentation des achats par internet et des vols cargos sanitaires et Aston Jet d’une forte demande de déplacements quant les compagnies aériennes n’avaient plus de fréquences.
Une dynamique qui continue dans ces deux domaines avec, concernant les vols privés un record absolu sur l’Aéroport du Bourget enregistrant 474 mouvements.
Les enjeux environnementaux au coeur des débats
En plus d’une conjoncture qui reste difficile, le transport aérien doit aussi continuer sa révolution environnementale, vitale pour sa survie.
Une révolution qui coute cher, une révolution avec des objectifs très ambitieux et une stratégie dans laquelle de nombreux acteurs sont partie prenante et qui se cherche encore.
Anne Rigail, Directrice Générale d’Air France, entamait cette deuxième table ronde en évoquant les leviers déjà activés pour une transition écologique avec notamment le changement de flotte au sein d’Air France.
Dans les mois qui viennent le mouvement s’accélère et c’est en tout 38 A350 et 60 A220 qui devraient arriver.
Cela représente un coût d’1 milliard par an. "Il faut les sortir par les temps qui courent" confiait-elle. De l’avis de tous les opérateurs de compagnie aériennes, l’autre levier c’est bien sur les nouveaux modes de propulsion. L’hydrogène on s’en rend bien compte est un saut technologique encore compliqué qui globalement n’est pas la solution ni a court ni a moyen terme. le carburant durable.
Il y a donc urgence à organiser la production en masse de carburants durables. Les moteurs actuels sont en capacité de les recevoir mais la production en masse ne suit pas pour l’instant.
Il n’a pas pour l’instant en France de filière d’approvisionnement se désolait Pascal de Izaguirre.
Le PDG de Corsair à lui aussi sur ce sujet de la transition écologique voulu rappeler que le secteur aérien n’est pas réticent et a insisté sur les efforts massifs faits par les compagnies aériennes françaises pour renouveler les flottes non seulement chez Air France mais aussi chez Air Caraïbes, French bee et Corsair et en insistant sur l’impérieuse nécessité d’avoir des mécanismes d’incitation fiscale très forts pour les compagnies aériennes en cohérence avec les objectifs environnementaux.
Enfin, sur la nécessité de construire une nouvelle dynamique sociale dans le transport aérien français un des principaux objectifs identifié est bien celui de l’attractivité des métiers notamment les métiers techniques qui souffrent d’un déficit d’image ou sont tout simplement méconnus des jeunes.
Une révolution qui coute cher, une révolution avec des objectifs très ambitieux et une stratégie dans laquelle de nombreux acteurs sont partie prenante et qui se cherche encore.
Anne Rigail, Directrice Générale d’Air France, entamait cette deuxième table ronde en évoquant les leviers déjà activés pour une transition écologique avec notamment le changement de flotte au sein d’Air France.
Dans les mois qui viennent le mouvement s’accélère et c’est en tout 38 A350 et 60 A220 qui devraient arriver.
Cela représente un coût d’1 milliard par an. "Il faut les sortir par les temps qui courent" confiait-elle. De l’avis de tous les opérateurs de compagnie aériennes, l’autre levier c’est bien sur les nouveaux modes de propulsion. L’hydrogène on s’en rend bien compte est un saut technologique encore compliqué qui globalement n’est pas la solution ni a court ni a moyen terme. le carburant durable.
Il y a donc urgence à organiser la production en masse de carburants durables. Les moteurs actuels sont en capacité de les recevoir mais la production en masse ne suit pas pour l’instant.
Il n’a pas pour l’instant en France de filière d’approvisionnement se désolait Pascal de Izaguirre.
Le PDG de Corsair à lui aussi sur ce sujet de la transition écologique voulu rappeler que le secteur aérien n’est pas réticent et a insisté sur les efforts massifs faits par les compagnies aériennes françaises pour renouveler les flottes non seulement chez Air France mais aussi chez Air Caraïbes, French bee et Corsair et en insistant sur l’impérieuse nécessité d’avoir des mécanismes d’incitation fiscale très forts pour les compagnies aériennes en cohérence avec les objectifs environnementaux.
Enfin, sur la nécessité de construire une nouvelle dynamique sociale dans le transport aérien français un des principaux objectifs identifié est bien celui de l’attractivité des métiers notamment les métiers techniques qui souffrent d’un déficit d’image ou sont tout simplement méconnus des jeunes.
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Pascal de Izaguirre qui, avec Marc Borel concluait se congrès avec un discours très rassembleur. " Je voudrais faire un appel à l’unité du secteur aérien au global parce que je crois que nous allons avoir besoin de fédérer nos forces.
J’appelle à la convergence des forces vives la FNAM, les constructeurs aéronautiques, les entreprises du voyage les syndicats des Tour-Opérateurs pour défendre nos intérêts et aider nos gouvernants à mettre en place une stratégie qui n’existe pas encore."
Un discours très politique qui ressemblait fortement à un discours de Président de la FNAM.
J’appelle à la convergence des forces vives la FNAM, les constructeurs aéronautiques, les entreprises du voyage les syndicats des Tour-Opérateurs pour défendre nos intérêts et aider nos gouvernants à mettre en place une stratégie qui n’existe pas encore."
Un discours très politique qui ressemblait fortement à un discours de Président de la FNAM.