Nemea, la discrète montée en puissance d’un groupe de résidences 🔑

A ce jour, le groupe Nemea est présent en métropole avec 90 résidences en activité, dont 38 sous l’enseigne Nemea Résidences Vacances à la mer et à la montagne, 15 résidences Nemea Appart'Hotel dans les grandes métropoles et 37 résidences Nemea Appart'Etud, conçues pour favoriser la cohabitation avec des espaces communs de co-working. Tous les sites sont ouverts à l’année à l’exception du mois de novembre pour les résidences de loisirs.

Il réalise un chiffre d’affaires annuels autour de 90 M€ et une marge brute positive de 8 à 10 M€ selon les exercices. La moitié du CA hébergement est encore réalisée par les activités de tourisme alors que les autres segments montent en puissance.

Par aileurs, environ 20% de ce CA sont assurés par son propre tour-opérateur, Nemea Vacances, qui conçoit et distribue des packages de séjour autour de ses propres sites mais aussi pour le compte de gestionnaires concurrents dans des destinations complémentaires.

Outre les ventes directes depuis le site internet, les packages réalisés avec son TO, Nemea a passé des accords de distribution avec les grands réseaux que sont Carrefour et Leclerc Voyages, ainsi qu’avec Lagrange.

La particularité du groupe est de travailler étroitement avec un certain nombre de grands promoteurs – constructeurs immobiliers pour être à l’origine des projets qui sont ensuite pris en gestion.

Le groupe fonctionne avec un cahier des charges assez rigoureux pour garantir la cohérence d’un parc plutôt haut de gamme : piscine intérieure et extérieure, clubs de bien-être et remise en forme. Il travaille souvent sur des projets originaux comme la résidence Le Sylène du Cap d’Agde, insérée dans le vaste complexe Iconic dessiné par Jean-Michel Wilmotte.

La très grande majorité des établissements est classée en 4 étoiles. Quand l’opportunité se présente, le site s’adresse à la fois à la clientèle d’affaires et à une clientèle loisirs, comme la récente ouverture à Nice Arenas, sur la Promenade des Anglais, qui jouit d’un statut hôtelier, ou encore pour la résidence ouverte cet été à Biarritz, Les Hauts de Milady.

Pascal Recorbet, président fondateur du groupe, explique le choix de la résidence mixte : « L’attractivité de Biarritz nous donne la possibilité de répartir notre activité tout au long de l’année grâce à deux types de clientèle : touristes le week-end et durant les vacances scolaires, professionnels en déplacement la semaine.

Nous avons donc tout naturellement fait le choix de proposer une résidence mixte (tourisme/hôtel) pour optimiser le taux d’occupation. Cette configuration nous donne également l’opportunité de développer les séminaires ».

L’ensemble du parc représente une capacité d’accueil de quelque 30 000 lits, ce qui place Néméa dans le peloton de tête des gestionnaires de résidences de tourisme. Si la majorité du capital est détenue par son président, le groupe peut s’appuyer sur plusieurs partenaires financiers puissants : BNP Paribas, Crédit Mutuel, Arkéa et Crédit agricole.

Dans la période de crise sanitaire qui a fragilisé les gestionnaires, dont le plus gros du secteur en difficulté pour assurer le paiement des loyers, la solidité financière de Nemea est un argument de poids auprès des promoteurs immobiliers et acquéreurs des résidences.

Le rythme de croissance est assez soutenu avec 3 à 10 ouvertures annuelles selon les périodes au cours de la dernière décennie. « Notre stabilité économique, la puissance de nos partenaires financiers font souvent la différence auprès des promoteurs et institutionnels qui veulent avoir la garantie de paiement des loyers », insiste Pascal Recorbet.

Au-delà d’une maîtrise de la gestion de résidences et d’apparthotel acquise au fil des ans, Néméa s’appuie aussi sur une commercialisation efficace.

Le développement international n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Les promoteurs sont assez frileux pour se confronter à des régimes fiscaux et des conditions de marché différents de ce qui se pratique en France.

Pascal Recorbet ne s’interdit pas, pour autant, de regarder des dossiers opportunistes en Belgique ou en Espagne.

Depuis la reprise de l’activité touristique en France, Néméa surfe sur une vague qui n’en finit pas de déferler. La quête d’une certaine autonomie qu’offre le concept de la résidence de tourisme a séduit de nombreuses familles, attentives à ne pas se mêler aux grandes foules, et qui ont redécouvert, par la même occasion la richesse de la proximité.

"Des sites comme le bassin d’Arcachon où nous proposons des maisonnettes ont connu un indéniable succès de fréquentation. C’est d’autant plus vrai que les activités gratuites disponibles dans les villages de vacances, autour de la piscine et des mini-clubs, contribuent au succès de la formule".

Le contexte de fin d’année laisse penser que la formule a de beaux jours devant elle pour les prochaines saisons notamment avec une inflation qui progresse et des contraintes de budget qui pèsent sur les ménages.

Nemea vient d’ailleurs de signer plusieurs nouvelles opérations pour voir surgir de terre des résidences de loisirs à Monêtier-les-Bains, aux Coches ou encore à La Plagne offrant davantage d’espaces, de services, de prestations et d’autonomie que les concepts habituels des stations de montagne. Ces nouveaux produits seront encore plus conçus dans le respect du développement durable, en matière d’économie d’énergie et de ressources.

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Signe concret de cet engagement responsable et geste aussi de cohésion en faveur du personnel, Nemea a acheté quelques dizaines de vélos électriques remis à chacun des membres du personnel travaillant au siège de Mérignac.

"Je me dois d’être un peu inquiet en tant que citoyen français et chef d’entreprise devant le flot incessant de mauvaises nouvelles qui s’abattent sur le pays. D’un naturel prudent, j’ai conscience qu’il faudra développer plus d’énergie pour trouver nos clients mais, au vu des récentes saisons, les vacances m’apparaissent comme un impératif de bonne santé physique et mentale pour les Français.

A nous de trouver le délicat équilibre dans la tarification pour ne pas casser le mouvement et tenir compte de nos charges en augmentation et des budgets vacances en contraction", résume Pascal Recordet en évoquant l'exercice à venir.

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