
GreenGo veut devenir la référence européenne du tourisme bas-carbone, grùce à sa nouvelle levée de fonds - DR
Il n'avait pas pris la parole depuis de nombreux mois. Guillaume Jouffre sort enfin du tunnel dans lequel, il s'était engagé, il y a bientÎt un an.
Alors que cette levée de fonds est dans les cartons depuis l'hiver dernier, il aura fallu de nombreux mois pour finaliser le tour de table.
Dans un contexte pas vraiment favorable aux start-up, encore moins dans le secteur du tourisme, GreenGo a réussi le tour de force de lever 3 millions d'euros.
Les principaux investisseurs sont INCO Ventures, Abeille Impact Investing France, Climate Leaders Fast-Track, 4Ventures et plusieurs business angels dont Raphaël Torro, Nicolas Brumelot et, le plus actif de tous, Boris Reibenberg.
"C'Ă©tait presque le pire moment pour rĂ©ussir l'opĂ©ration. J'ai vu mĂȘme des boites fermer.
Le fait que nous levions autant de fonds, envoie un signal positif au marché. Nous sommes sur quelque chose de solide et qui intéresse. Nous devons toujours accélérer car nous avons une image qui, pour l'instant, n'est pas encore grand public.
Puis, l'opération répond aussi à d'autres enjeux," nous révÚle, soulagé, le jeune entrepreneur.
Car pour devenir la référence européenne du tourisme bas-carbone, pour une start-up française, il reste encore des étapes à franchir.
Alors que cette levée de fonds est dans les cartons depuis l'hiver dernier, il aura fallu de nombreux mois pour finaliser le tour de table.
Dans un contexte pas vraiment favorable aux start-up, encore moins dans le secteur du tourisme, GreenGo a réussi le tour de force de lever 3 millions d'euros.
Les principaux investisseurs sont INCO Ventures, Abeille Impact Investing France, Climate Leaders Fast-Track, 4Ventures et plusieurs business angels dont Raphaël Torro, Nicolas Brumelot et, le plus actif de tous, Boris Reibenberg.
"C'Ă©tait presque le pire moment pour rĂ©ussir l'opĂ©ration. J'ai vu mĂȘme des boites fermer.
Le fait que nous levions autant de fonds, envoie un signal positif au marché. Nous sommes sur quelque chose de solide et qui intéresse. Nous devons toujours accélérer car nous avons une image qui, pour l'instant, n'est pas encore grand public.
Puis, l'opération répond aussi à d'autres enjeux," nous révÚle, soulagé, le jeune entrepreneur.
Car pour devenir la référence européenne du tourisme bas-carbone, pour une start-up française, il reste encore des étapes à franchir.
GreenGo se rĂȘve en leader du voyage bas carbone en Europe

"Nous avons été triturés dans tous les sens durant 7 mois, pour savoir ce que l'entreprise et la plateforme avaient sous le capot.
Je pense que nous avons su convaincre par les chiffres, actifs construits, comme nos hébergements, la marge et la technologie que nous avons développés.
Entre les avis clients de 4,8 sur 5, sur nos hébergements et le fait que nos voyages ont 6 fois moins d'impact, ces arguments ont convaincu les fonds qui veulent concilier business et impact positif," estime Guillaume Jouffre.
Une fois, les arguments balayés, voyons les véritables enjeux de la levée de fonds.
Ces 3 millions d'euros auront tout d'abord pour objectif de faire de GreenGo Explore un vĂ©ritable rĂ©flexe pour les voyageurs en quĂȘte de vacances moins polluantes.
A lire en complĂ©ment : GreenGo Explore se rĂȘve en site "ultime du voyage bas carbone"
Souvenez-vous au début de l'été, les équipes de la plateforme ont lancé une nouvelle version, plus inspirationnelle et englobant le transport "bas carbone".
"Nous avons réfléchi depuis plus d'un an sur notre nouvelle solution et nous nous sommes rendu compte que globalement, il est devenu compliqué de réserver ses vacances aujourd'hui.
Les plateformes demandent majoritairement Ă l'internaute : oĂč allez-vous ? Sauf que dans bien des cas, ils ne savent pas," nous expliquait Guillaume Jouffre.
Avec GreenGo Explore, le voyageur indique son point de départ, son mode de transport, ses dates et la façon de réaliser le dernier kilomÚtre, puis l'algorithme fait le reste.
GreenGo veut "inventer un nouveau paradigme dans l'industrie"
Quatre mois aprÚs son lancement, prÚs de 25% des usagers utilisent cet onglet et c'est là -dessus que le site veut se démarquer.
"Avant nous avions plutÎt une stratégie "go to market", un peu comme si nous étions un Airbnb green. Nous avons constitué la base d'offres, maintenant nous allons l'utiliser pour construire quelque chose de différenciant, par rapport à des acteurs comme Booking et Airbnb.
Nous voulons ĂȘtre la clĂ© d'entrĂ©e pour trouver des vacances qui donnent envie, tout en ayant un impact environnemental significatif. Pour cela, il faut des investissements technologiques trĂšs importants, notamment dans le transport.
Il n'y a pas les infrastructures, ni mĂȘme parfois la data, pour obtenir une rĂ©ponse en seulement un quart de seconde," recontextualise l'entrepreneur.
Tout l'enjeu des prochains mois sera de développer la technologie et entrainer toujours davantage l'algorithme.
L'Ă©quipe, dĂ©jĂ composĂ©e d'une vingtaine de personnes, ne devrait pas grandir de façon exponentielle, mĂȘme si certains ajustements seront faits pour atteindre le cap des 25 contrats.
"La traction est importante et les premiers retours sont trĂšs encourageants. Nous voulons nous appuyer dessus pour inventer un nouveau paradigme dans l'industrie.
GreenGo Explore est la premiÚre étape du projet, c'est notre game changer à moyen terme, pour devenir à terme le leader du voyage bas carbone en Europe.
L'Europe sera le coup d'aprÚs. Pour le moment, nous voulons imposer cette vision, puis nous nous attaquerons aux autres marchés," précise le cofondateur.
Les frontiÚres françaises seront sans doute franchies rapidement pour s'installer à Bruxelles, puisque l'un des investisseurs est belge, avant d'attendre l'aube de la nouvelle décennie pour s'attaquer au continent européen.
"Avant nous avions plutÎt une stratégie "go to market", un peu comme si nous étions un Airbnb green. Nous avons constitué la base d'offres, maintenant nous allons l'utiliser pour construire quelque chose de différenciant, par rapport à des acteurs comme Booking et Airbnb.
Nous voulons ĂȘtre la clĂ© d'entrĂ©e pour trouver des vacances qui donnent envie, tout en ayant un impact environnemental significatif. Pour cela, il faut des investissements technologiques trĂšs importants, notamment dans le transport.
Il n'y a pas les infrastructures, ni mĂȘme parfois la data, pour obtenir une rĂ©ponse en seulement un quart de seconde," recontextualise l'entrepreneur.
Tout l'enjeu des prochains mois sera de développer la technologie et entrainer toujours davantage l'algorithme.
L'Ă©quipe, dĂ©jĂ composĂ©e d'une vingtaine de personnes, ne devrait pas grandir de façon exponentielle, mĂȘme si certains ajustements seront faits pour atteindre le cap des 25 contrats.
"La traction est importante et les premiers retours sont trĂšs encourageants. Nous voulons nous appuyer dessus pour inventer un nouveau paradigme dans l'industrie.
GreenGo Explore est la premiÚre étape du projet, c'est notre game changer à moyen terme, pour devenir à terme le leader du voyage bas carbone en Europe.
L'Europe sera le coup d'aprÚs. Pour le moment, nous voulons imposer cette vision, puis nous nous attaquerons aux autres marchés," précise le cofondateur.
Les frontiÚres françaises seront sans doute franchies rapidement pour s'installer à Bruxelles, puisque l'un des investisseurs est belge, avant d'attendre l'aube de la nouvelle décennie pour s'attaquer au continent européen.
GreenGo vise un passage à l'échelle, sans oublier la rentabilité
Cet Ă©lan de dĂ©broussaillage technologique ne se fait pas en dĂ©laissant le cĆur du business de GreenGo, Ă savoir l'hĂ©bergement.
Trois ans aprÚs son lancement, plus de 15 000 logements ont été sélectionnés pour la qualité de leur expérience et leur démarche éco-responsable.
"L'un ne va pas sans l'autre. Pour grandir, nous devons aussi maintenir notre activité sur l'hébergement. Cela ne sert à rien de faire un service trÚs innovant, s'il est structurellement déficitaire. Nous avons besoin de nos deux jambes pour avancer. " constate-t-il.
A lire sur le sujet : GreenGo en pleine croissance : "nous tenons notre business plan"
Pour l'heure, il n'a jamais vraiment été question d'équilibrer les comptes, d'autant plus que le staff a cherché à supprimer les freins au tourisme durable et à ce changement de vision du voyage.
Pour les accompagner dans cette quĂȘte ultime, les salariĂ©s et dirigeants peuvent s'appuyer sur un comitĂ© d'expert composĂ© de personnes du Shift Project ou encore des professionnels de renom.
"Pour nos experts sur les Ă©missions, l'enjeu est de rĂ©duire l'impact des vacances de 6 Ă 10 voire mĂȘme 15 par rapport au sĂ©jour moyen en France. Les investisseurs nous aiguillent sur la vision stratĂ©gique.
Nous planchons, suite aux échanges avec certains d'entre eux, sur un produit en marque grise, pour les agents de voyages, les CE et les médias de voyages. Typiquement, sans eux, nous n'y serions pas allés," estime le dirigeant.
Actuellement en cours de développement, l'outil sera d'abord testé auprÚs de quelques professionnels du voyage, avant de proposer le widget à tous.
Il devrait aussi, Ă moyen terme, embarquer la version inspirationnelle, donc GreenGo Explore.
Trois ans aprÚs son lancement, plus de 15 000 logements ont été sélectionnés pour la qualité de leur expérience et leur démarche éco-responsable.
"L'un ne va pas sans l'autre. Pour grandir, nous devons aussi maintenir notre activité sur l'hébergement. Cela ne sert à rien de faire un service trÚs innovant, s'il est structurellement déficitaire. Nous avons besoin de nos deux jambes pour avancer. " constate-t-il.
A lire sur le sujet : GreenGo en pleine croissance : "nous tenons notre business plan"
Pour l'heure, il n'a jamais vraiment été question d'équilibrer les comptes, d'autant plus que le staff a cherché à supprimer les freins au tourisme durable et à ce changement de vision du voyage.
Pour les accompagner dans cette quĂȘte ultime, les salariĂ©s et dirigeants peuvent s'appuyer sur un comitĂ© d'expert composĂ© de personnes du Shift Project ou encore des professionnels de renom.
"Pour nos experts sur les Ă©missions, l'enjeu est de rĂ©duire l'impact des vacances de 6 Ă 10 voire mĂȘme 15 par rapport au sĂ©jour moyen en France. Les investisseurs nous aiguillent sur la vision stratĂ©gique.
Nous planchons, suite aux échanges avec certains d'entre eux, sur un produit en marque grise, pour les agents de voyages, les CE et les médias de voyages. Typiquement, sans eux, nous n'y serions pas allés," estime le dirigeant.
Actuellement en cours de développement, l'outil sera d'abord testé auprÚs de quelques professionnels du voyage, avant de proposer le widget à tous.
Il devrait aussi, Ă moyen terme, embarquer la version inspirationnelle, donc GreenGo Explore.
GreenGo bientĂŽt disponible en agence de voyages ?
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Avec le petit outil qu'il suffira d'insérer sur son site internet, GreenGo veut démontrer que le tourisme durable est désirable.
AprÚs avoir prouvé qu'un business modÚle existe autour du sujet, ce qui était souvent critiqué par les apÎtres du tourisme carboné, l'une des prochaines missions sera donc de donner de la visibilité à cette offre.
"L'idĂ©e est de passer Ă l'Ă©chelle le volume d'affaires, pour ĂȘtre en 2026, une jolie boite rentable. Ce n'est pas encore l'objectif.
Dans l'univers des marketplaces il est nécessaire d'avoir de tels investissements tech et marketing, car l'équilibre ne s'atteint pas en un clin
Nous allons devoir dĂ©multiplier nos volumes et notre visibilitĂ©. Ce n'est pas quelque chose qui m'inquiĂšte. Si nous restons sur les mĂȘmes dynamiques, dans 2 ans, nous pourrons l'atteindre,".
En octobre 2024, la plateforme enregistre une centaine de réservations par jour. Un chiffre qui paraissait presque inatteignable, par le passé. Une prochaine levée de fonds n'est pas dans les tuyaux, sauf si un énorme levier pour conquérir des clients en masse se présente.
En attendant, le nouveau paradigme doit permettre de bien emprunter le chemin, puis le marketing fera le reste.
La plateforme qui comptabilisera un peu plus de 3 millions de visiteurs cette année, va se lancer dans une véritable stratégie d'acquisition client et de visibilité de la marque.
Par contre, il n'est pas question d'intégrer à court terme la réservation des modes de transport comme le train.
"Ce n'est pas prioritaire dans notre roadmap, nous n'allons pas devenir un packageur, ni un distributeur de transport.
Les gens ne vont pas acheter parce que c'est bas carbone, mais par praticité. Les succÚs de Back Market et Blablacar en témoignent, i[les gens ne vont pas sur ces sites par souci écologique, mais pour les prix.
C'est un peu ce que nous voulons : créer de la valeur pour les clients. Mon job réside là -dedans, avec une promesse bas carbone," conclut Guillaume Jouffre.
GreenGo est-il en route pour rejoindre les Blablacar, Worldia et autre Back Market ? L'avenir nous le dira.
AprÚs avoir prouvé qu'un business modÚle existe autour du sujet, ce qui était souvent critiqué par les apÎtres du tourisme carboné, l'une des prochaines missions sera donc de donner de la visibilité à cette offre.
"L'idĂ©e est de passer Ă l'Ă©chelle le volume d'affaires, pour ĂȘtre en 2026, une jolie boite rentable. Ce n'est pas encore l'objectif.
Dans l'univers des marketplaces il est nécessaire d'avoir de tels investissements tech et marketing, car l'équilibre ne s'atteint pas en un clin
Nous allons devoir dĂ©multiplier nos volumes et notre visibilitĂ©. Ce n'est pas quelque chose qui m'inquiĂšte. Si nous restons sur les mĂȘmes dynamiques, dans 2 ans, nous pourrons l'atteindre,".
En octobre 2024, la plateforme enregistre une centaine de réservations par jour. Un chiffre qui paraissait presque inatteignable, par le passé. Une prochaine levée de fonds n'est pas dans les tuyaux, sauf si un énorme levier pour conquérir des clients en masse se présente.
En attendant, le nouveau paradigme doit permettre de bien emprunter le chemin, puis le marketing fera le reste.
La plateforme qui comptabilisera un peu plus de 3 millions de visiteurs cette année, va se lancer dans une véritable stratégie d'acquisition client et de visibilité de la marque.
Par contre, il n'est pas question d'intégrer à court terme la réservation des modes de transport comme le train.
"Ce n'est pas prioritaire dans notre roadmap, nous n'allons pas devenir un packageur, ni un distributeur de transport.
Les gens ne vont pas acheter parce que c'est bas carbone, mais par praticité. Les succÚs de Back Market et Blablacar en témoignent, i[les gens ne vont pas sur ces sites par souci écologique, mais pour les prix.
C'est un peu ce que nous voulons : créer de la valeur pour les clients. Mon job réside là -dedans, avec une promesse bas carbone," conclut Guillaume Jouffre.
GreenGo est-il en route pour rejoindre les Blablacar, Worldia et autre Back Market ? L'avenir nous le dira.