Les professionnels de la formation, au contact des étudiants, observent toujours un fort attrait des métiers de la production et de la digitalisation et de nouvelles aspirations. - Depositphotos.com
Désertés depuis la crise sanitaire, les bancs des écoles de tourisme accueillent de nouveau des étudiants.
« Nous avons enrayé la chute des effectifs due au covid. Nous sommes contents du démarrage de notre site de Tours, qui accueillera à la rentrée une cinquantaine d’élèves, et verra l’ouverture d’un bachelor et d’un master, enseignés en anglais. A La Rochelle, nous sommes sur les mêmes effectifs que l’an dernier », annonce Pascal Capellari, directeur des écoles spécialisées du groupe Excelia.
Un effectif qui malgré tout reste en baisse par rapport à la période pré-covid, mais Pascal Capellari reste optimiste : « On sent que le tourisme reprend. La motivation des étudiants se renforce, ils voient le secteur repartir. La confiance dans cette industrie est retrouvée. »
Même élan d’optimisme à l’Escaet. « Les étudiants voient à nouveau le tourisme comme un secteur d’avenir, dynamique et avec des opportunités en termes d’emploi, suite à la reprise des activités dans tous les secteurs », appuie Gaëtane Thurot, membre du comité de direction de l’Escaet.
Ici, les effectifs seront « quasi équivalent à ceux que l’on connaissait avant la crise covid. Nous accueillerons plus de 80 étudiants en bachelor cette année, soit 20% de plus que dans les années pré-covid. »
En MBA, l’effectif est moins important, car « logiquement ce sont essentiellement nos étudiants en bachelor qui intègrent nos formations bac + 5. L’an dernier, le recrutement était plus faible », justifie-t-elle.
« Nous avons enrayé la chute des effectifs due au covid. Nous sommes contents du démarrage de notre site de Tours, qui accueillera à la rentrée une cinquantaine d’élèves, et verra l’ouverture d’un bachelor et d’un master, enseignés en anglais. A La Rochelle, nous sommes sur les mêmes effectifs que l’an dernier », annonce Pascal Capellari, directeur des écoles spécialisées du groupe Excelia.
Un effectif qui malgré tout reste en baisse par rapport à la période pré-covid, mais Pascal Capellari reste optimiste : « On sent que le tourisme reprend. La motivation des étudiants se renforce, ils voient le secteur repartir. La confiance dans cette industrie est retrouvée. »
Même élan d’optimisme à l’Escaet. « Les étudiants voient à nouveau le tourisme comme un secteur d’avenir, dynamique et avec des opportunités en termes d’emploi, suite à la reprise des activités dans tous les secteurs », appuie Gaëtane Thurot, membre du comité de direction de l’Escaet.
Ici, les effectifs seront « quasi équivalent à ceux que l’on connaissait avant la crise covid. Nous accueillerons plus de 80 étudiants en bachelor cette année, soit 20% de plus que dans les années pré-covid. »
En MBA, l’effectif est moins important, car « logiquement ce sont essentiellement nos étudiants en bachelor qui intègrent nos formations bac + 5. L’an dernier, le recrutement était plus faible », justifie-t-elle.
En BTS, des effectifs toujours en baisse par rapport à l’avant covid-19
Concernant le BTS tourisme, la crise sanitaire n’est plus un frein à l’attractivité du secteur selon plus de la moitié des enseignants, essentiellement issus du public, ayant répondu à un sondage réalisé au sein de l'Association Nationale des Enseignants en Techniques Touristiques (ANETT).
Malgré tout, les effectifs restent majoritairement en deçà de la période avant covid-19.
« Le recrutement reste fragile notamment au niveau des étudiants du BTS Tourisme. Le Covid a laissé un fort impact tant financier que sur l'image du secteur touristique », observe Stéphanie Bonnel, directrice de l’école supérieure de tourisme Grand Sud Formation.
Tous n’ont pas oublié l’arrêt forcé de l’activité touristique. « Les parents qui financent les études sont plus réticents à suivre leurs enfants sur les métiers du tourisme. Ils tendent à les détourner de cette orientation en les amenant vers des métiers plus 'stables' et pérennes », poursuit-elle.
Stéphanie Bonnel va plus loin : « Paradoxalement cette année, la concurrence est très forte au niveau des différentes écoles, car le secteur peine à recruter notamment sur les métiers de la production, de l'évènementiel, de la vente en particulier.
Tous les acteurs de la formation du tourisme ont anticipé cela et de fait proposent des catalogues variés en tentant de se différencier des concurrents, ce qui complexifie le parcours de recrutement des étudiants. »
De leur côté, l’école supérieure de tourisme de Y SCHOOLS, Excelia Tourism School, FERRANDI Paris et l’INSTITUT PAUL BOCUSE ont choisi de s’associer, pour créer Top French Hospitality and Tourism Schools.
Objectif ? « Bénéficier d’une expertise élargie pour répondre aux enjeux du tourisme et de l’hôtellerie : renforcer l’attractivité du secteur, former ses futurs acteurs avec l’innovation pour ligne directrice et contribuer à sa transition sociale et environnementale », répond Richard Ginioux, président de Top French Hospitality and Tourism Schools.
Malgré tout, les effectifs restent majoritairement en deçà de la période avant covid-19.
« Le recrutement reste fragile notamment au niveau des étudiants du BTS Tourisme. Le Covid a laissé un fort impact tant financier que sur l'image du secteur touristique », observe Stéphanie Bonnel, directrice de l’école supérieure de tourisme Grand Sud Formation.
Tous n’ont pas oublié l’arrêt forcé de l’activité touristique. « Les parents qui financent les études sont plus réticents à suivre leurs enfants sur les métiers du tourisme. Ils tendent à les détourner de cette orientation en les amenant vers des métiers plus 'stables' et pérennes », poursuit-elle.
Stéphanie Bonnel va plus loin : « Paradoxalement cette année, la concurrence est très forte au niveau des différentes écoles, car le secteur peine à recruter notamment sur les métiers de la production, de l'évènementiel, de la vente en particulier.
Tous les acteurs de la formation du tourisme ont anticipé cela et de fait proposent des catalogues variés en tentant de se différencier des concurrents, ce qui complexifie le parcours de recrutement des étudiants. »
De leur côté, l’école supérieure de tourisme de Y SCHOOLS, Excelia Tourism School, FERRANDI Paris et l’INSTITUT PAUL BOCUSE ont choisi de s’associer, pour créer Top French Hospitality and Tourism Schools.
Objectif ? « Bénéficier d’une expertise élargie pour répondre aux enjeux du tourisme et de l’hôtellerie : renforcer l’attractivité du secteur, former ses futurs acteurs avec l’innovation pour ligne directrice et contribuer à sa transition sociale et environnementale », répond Richard Ginioux, président de Top French Hospitality and Tourism Schools.
Production, digitalisation, réceptif… des domaines attirants
Les professionnels de la formation, au contact des étudiants, observent toujours un fort attrait des métiers de la production et de la digitalisation et de nouvelles aspirations.
« Nombreux sont les étudiants, qui s'orientent vers le secteur du réceptif. La crise sanitaire a fait émerger des nouveaux univers de travail, y compris sur le secteur, ce qui permet également de donner un coup de jeune », constate Stéphanie Bonnel.
A l’Escaet, l’équipe note, elle, un intérêt pour le marketing territorial. « C’est nouveau. Parce qu’ils pratiquent la micro-aventure eux-mêmes, les étudiants sont attachés à découvrir le territoire, dans l’idée de promouvoir un tourisme plus durable », explique Gaëtane Thurot.
« Nombreux sont les étudiants, qui s'orientent vers le secteur du réceptif. La crise sanitaire a fait émerger des nouveaux univers de travail, y compris sur le secteur, ce qui permet également de donner un coup de jeune », constate Stéphanie Bonnel.
A l’Escaet, l’équipe note, elle, un intérêt pour le marketing territorial. « C’est nouveau. Parce qu’ils pratiquent la micro-aventure eux-mêmes, les étudiants sont attachés à découvrir le territoire, dans l’idée de promouvoir un tourisme plus durable », explique Gaëtane Thurot.
L'alternance, un levier d'attractivité
« C’est l’une des particularités de cette rentrée, les étudiants sont beaucoup plus nombreux à suivre la formation en apprentissage qu’en formation initiale.
Une cinquantaine d’entreprises parmi nos partenaires historiques accueilleront des alternants, niveau bachelor ou MBA, tant dans le secteur du loisir que du voyage d’affaires ou encore du MICE.
Les entreprises sont, elles, enthousiastes à recruter en alternance. C’est la preuve que le secteur est bien en redémarrage et offre des opportunités », affirme Gaëtane Thurot, de l’Escaet.
Un constat largement partagé par les enseignants de l’Anett, ce qui prouve l'intérêt pour l’alternance, dès le BTS.
Même son de cloche chez Grand Sud Formation : « Il est aujourd'hui impossible de ne pas composer avec l'alternance. Les aides de l'Etat. sont très attractives pour les entreprises du secteur touristique, pour qui l'alternance n'est pas culturelle, affirme la directrice de l’établissement. Le sortir du Covid et les conséquences financières qui ont pesé sur les entreprises touristiques favorisent également l'essor de l'alternance. »
Exit les frais de formation, confrontation à la réalité du terrain, plus d’autonomie…. C’est que les étudiants sont largement favorables à ce type de contrat !
« Aujourd'hui la formation ne peut plus rester théorique, les étudiants ont envie de concret et de professionnalisation avant tout. Ils veulent être dans l'opérationnel, acquérir des compétences sur le terrain », remarque Stéphanie Bonnel.
Une aubaine pour les entreprises… Ces contrats permettent de former et de fidéliser leurs futurs collaborateurs.
Une cinquantaine d’entreprises parmi nos partenaires historiques accueilleront des alternants, niveau bachelor ou MBA, tant dans le secteur du loisir que du voyage d’affaires ou encore du MICE.
Les entreprises sont, elles, enthousiastes à recruter en alternance. C’est la preuve que le secteur est bien en redémarrage et offre des opportunités », affirme Gaëtane Thurot, de l’Escaet.
Un constat largement partagé par les enseignants de l’Anett, ce qui prouve l'intérêt pour l’alternance, dès le BTS.
Même son de cloche chez Grand Sud Formation : « Il est aujourd'hui impossible de ne pas composer avec l'alternance. Les aides de l'Etat. sont très attractives pour les entreprises du secteur touristique, pour qui l'alternance n'est pas culturelle, affirme la directrice de l’établissement. Le sortir du Covid et les conséquences financières qui ont pesé sur les entreprises touristiques favorisent également l'essor de l'alternance. »
Exit les frais de formation, confrontation à la réalité du terrain, plus d’autonomie…. C’est que les étudiants sont largement favorables à ce type de contrat !
« Aujourd'hui la formation ne peut plus rester théorique, les étudiants ont envie de concret et de professionnalisation avant tout. Ils veulent être dans l'opérationnel, acquérir des compétences sur le terrain », remarque Stéphanie Bonnel.
Une aubaine pour les entreprises… Ces contrats permettent de former et de fidéliser leurs futurs collaborateurs.