La réforme des retraites a été validée par le Conseil Constitutionnel.
Pioufff... plus que 30 ans à balader ma maigre carcasse sur les congrès, salons et autres évènements du tourisme.
C'est toujours une joie de vous retrouver, mais la ligne d'arrivée me parait assez lointaine et le projet social moyennement emballant. Enfin, c'est mon point de vue... et je le partage.
Je n'aurais pas mon camping-car avant mes 64 ans au minimum. Et ne nous faisons pas d'illusion, car d'ici 2030 et l'entrée en vigueur de ce doux âge, je crois bien que j'aurais encore quelques relances de la CARSAT, pour décaler mon âge de départ...
Au Danemark, le pays du "bonheur", il pourrait être fixé à 70 ans, alors que l'Espagne est passée à 67 ans et que l'Allemagne y réfléchit aussi.
Bref. Je n'entrerais pas dans le débat : qu'allons-nous faire de ces personnes ? Alors même que le taux d'emploi des 60-64 ans est totalement anecdotique.
Il paraît que dans 7 ans nous aurons des caisses de retraite excédentaires (*Cf infra pour la source). La belle affaire !
Ne risquons-nous pas de nous retrouver avec une sécurité sociale qui pleure misère et des séniors moins fringants pour voyager, au moment de vider leurs casiers et de ranger leurs ordinateurs ?
Pioufff... plus que 30 ans à balader ma maigre carcasse sur les congrès, salons et autres évènements du tourisme.
C'est toujours une joie de vous retrouver, mais la ligne d'arrivée me parait assez lointaine et le projet social moyennement emballant. Enfin, c'est mon point de vue... et je le partage.
Je n'aurais pas mon camping-car avant mes 64 ans au minimum. Et ne nous faisons pas d'illusion, car d'ici 2030 et l'entrée en vigueur de ce doux âge, je crois bien que j'aurais encore quelques relances de la CARSAT, pour décaler mon âge de départ...
Au Danemark, le pays du "bonheur", il pourrait être fixé à 70 ans, alors que l'Espagne est passée à 67 ans et que l'Allemagne y réfléchit aussi.
Bref. Je n'entrerais pas dans le débat : qu'allons-nous faire de ces personnes ? Alors même que le taux d'emploi des 60-64 ans est totalement anecdotique.
Il paraît que dans 7 ans nous aurons des caisses de retraite excédentaires (*Cf infra pour la source). La belle affaire !
Ne risquons-nous pas de nous retrouver avec une sécurité sociale qui pleure misère et des séniors moins fringants pour voyager, au moment de vider leurs casiers et de ranger leurs ordinateurs ?
Quand Emmanuel Macron faisait des séniors une source de croissance... pour le voyage
Et là vous vous demandez pourquoi cette transition brutale et ce que vient fait le tourisme là-dedans...
Dans ce cas, je vous invite à vous balader en Bretagne, au Pays Basque ou encore sur la côte normande en ce moment, mais aussi à jeter un coup d'oeil dans votre agence de voyages de quartier.
Vous comprendrez assez vite, où je veux en venir : les têtes blanches sont partout et en forte représentation.
Nos anciens ont non seulement un budget supérieur aux actifs français, mais ils ont surtout plus de temps, en plus d'être relativement en bonne santé.
Les retraités ont autant la bougeotte que le reste de la population. D'ailleurs l'étude de juin 2022 du Crédoc démontre que les personnes retirées de la vie active ont un taux de départ de 68% en 2020, contre 50% en 2022.
Le covid a provoqué quelques frayeurs, chez nos compatriotes.
Seuls les couples avec enfant (69%), les cadres et professions intellectuelles (72%) et les hauts revenus (82%) font mieux.
Les patrons de la profession n'ont pas moufté sur le débat occasionné par la réforme. Et pourtant : qui dit retraite décalée, dit base client diminuée.
En décalant de deux ans le départ des travailleurs, quelques millions de Français seront un peu moins disponibles pour remplir les fameuses "ailes de saison" des destinations françaises.
Surtout que dans le même temps et comme le dit si bien notre Josette nationale, une partie de la population retraitée y regardera à deux fois avant de s’engager dans un voyage, en raison d'une espérance de vie en bonne santé, limitée à 65,6 ans pour les hommes.
Dans ce cas, je vous invite à vous balader en Bretagne, au Pays Basque ou encore sur la côte normande en ce moment, mais aussi à jeter un coup d'oeil dans votre agence de voyages de quartier.
Vous comprendrez assez vite, où je veux en venir : les têtes blanches sont partout et en forte représentation.
Nos anciens ont non seulement un budget supérieur aux actifs français, mais ils ont surtout plus de temps, en plus d'être relativement en bonne santé.
Les retraités ont autant la bougeotte que le reste de la population. D'ailleurs l'étude de juin 2022 du Crédoc démontre que les personnes retirées de la vie active ont un taux de départ de 68% en 2020, contre 50% en 2022.
Le covid a provoqué quelques frayeurs, chez nos compatriotes.
Seuls les couples avec enfant (69%), les cadres et professions intellectuelles (72%) et les hauts revenus (82%) font mieux.
Les patrons de la profession n'ont pas moufté sur le débat occasionné par la réforme. Et pourtant : qui dit retraite décalée, dit base client diminuée.
En décalant de deux ans le départ des travailleurs, quelques millions de Français seront un peu moins disponibles pour remplir les fameuses "ailes de saison" des destinations françaises.
Surtout que dans le même temps et comme le dit si bien notre Josette nationale, une partie de la population retraitée y regardera à deux fois avant de s’engager dans un voyage, en raison d'une espérance de vie en bonne santé, limitée à 65,6 ans pour les hommes.
Les séniors, ces voyageurs "moins contraints par le temps..."
Il est aussi assez "drôle" (je ris jaune) de constater que le ministère de l'Economie publiait en février 2016, une étude intitulée "Les séniors français : un segment touristique porteur de croissance."
A l'époque, le bureau de Bercy était alors occupé par un jeune énarque lorgnant sur l'Elysée... un certain Emmanuel Macron. Voici une bonne illustration du "en même temps", cher à notre cher président qui apprécie aussi la théorie des vases communiquants : je remplis d'un côté pour vider de l'autre.
A l'époque "Le 4 pages" de la DGE annonçait alors que près d’un tiers des nuitées des touristes français avaient été réalisées par des personnes de 62 ans ou plus.
On lisait aussi que ces voyageurs "moins contraints par le temps",en profitaient pour voyager plus longtemps que les autres tranches d'âge, hors des saisons et surtout qu'ils restaient en... France !
Pour 88% d'entre eux, les vacances riment avec l'Hexagone (je sais, ça ne rime pas...)
Avec 16,9 millions de retraités en France en 2020(*2), les professionnels du tourisme possèdent un vivier presque inépuisable pour prolonger la basse saison ou faire travailler les agences de voyages.
Car s'il est un secteur qui devrait pâtir d'un énième recul de la fin de la vie active, c'est bien la Distribution.
A l'époque, le bureau de Bercy était alors occupé par un jeune énarque lorgnant sur l'Elysée... un certain Emmanuel Macron. Voici une bonne illustration du "en même temps", cher à notre cher président qui apprécie aussi la théorie des vases communiquants : je remplis d'un côté pour vider de l'autre.
A l'époque "Le 4 pages" de la DGE annonçait alors que près d’un tiers des nuitées des touristes français avaient été réalisées par des personnes de 62 ans ou plus.
On lisait aussi que ces voyageurs "moins contraints par le temps",en profitaient pour voyager plus longtemps que les autres tranches d'âge, hors des saisons et surtout qu'ils restaient en... France !
Pour 88% d'entre eux, les vacances riment avec l'Hexagone (je sais, ça ne rime pas...)
Avec 16,9 millions de retraités en France en 2020(*2), les professionnels du tourisme possèdent un vivier presque inépuisable pour prolonger la basse saison ou faire travailler les agences de voyages.
Car s'il est un secteur qui devrait pâtir d'un énième recul de la fin de la vie active, c'est bien la Distribution.
Retraites : Alerte sur les agences de voyages !
Parmi mes amis, tout le monde me demande : "mais qui va encore dans les agences de voyages ?" Je leur réponds ceux qui n'ont pas le temps pour organiser leurs vacances, ceux qui ont besoin de réassurance et bien sûr nos têtes blanches.
Certes avec la pandémie, les agences physiques ont conquis une nouvelle clientèle, les déçus d'internet, mais dans l'ensemble, la population qui fréquente les salons du voyage comme les agences, n'est pas toute jeune.
Et ce n'est pas moi qui le dis, mais... Guy Raffour.
"L'âge moyen pour les personnes qui réservent en ligne est de 46 ans, contre 56 ans pour les agences physiques. Le gap est énorme," nous rapporte le célèbre créateur du baromètre éponyme (le lien vers le Baromètre 2023)
Une statistique qui date de 2019, mais qui ne devrait pas être fondamentalement contredite.
Et ce n'est pas la seule alerte émise par le statisticien du tourisme. En plus d'avoir une clientèle plutôt âgée, il existe aussi un décrochage plus que significatif du taux de départ, selon que les Français ont moins de 64 ans ou plus de 65 ans.
"Il passe de 68% à 50%.
Le vrai défi pour les agences de voyages est de séduire des clientèles plus jeunes, par une présence omnicanale," conclut alors Guy Raffour.
Vous l'aurez compris : le tourisme est concerné non pas par un vieillissement de ses petites mains *3 mais par une réforme qui pourrait, à force d'éloigner l'âge de départ à la retraite, réduire quelque peu le nombre de voyageurs.
A lire : Comment la réforme des retraites éclaire les difficultés du tourisme
b[Et en "même temps," les agences de voyages ont plutôt bien résisté à internet, alors pourquoi ne pas relever un nouveau défi ?]b
Certes avec la pandémie, les agences physiques ont conquis une nouvelle clientèle, les déçus d'internet, mais dans l'ensemble, la population qui fréquente les salons du voyage comme les agences, n'est pas toute jeune.
Et ce n'est pas moi qui le dis, mais... Guy Raffour.
"L'âge moyen pour les personnes qui réservent en ligne est de 46 ans, contre 56 ans pour les agences physiques. Le gap est énorme," nous rapporte le célèbre créateur du baromètre éponyme (le lien vers le Baromètre 2023)
Une statistique qui date de 2019, mais qui ne devrait pas être fondamentalement contredite.
Et ce n'est pas la seule alerte émise par le statisticien du tourisme. En plus d'avoir une clientèle plutôt âgée, il existe aussi un décrochage plus que significatif du taux de départ, selon que les Français ont moins de 64 ans ou plus de 65 ans.
"Il passe de 68% à 50%.
Le vrai défi pour les agences de voyages est de séduire des clientèles plus jeunes, par une présence omnicanale," conclut alors Guy Raffour.
Vous l'aurez compris : le tourisme est concerné non pas par un vieillissement de ses petites mains *3 mais par une réforme qui pourrait, à force d'éloigner l'âge de départ à la retraite, réduire quelque peu le nombre de voyageurs.
A lire : Comment la réforme des retraites éclaire les difficultés du tourisme
b[Et en "même temps," les agences de voyages ont plutôt bien résisté à internet, alors pourquoi ne pas relever un nouveau défi ?]b
Sources :
*1 : l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans en 2030 permettra de faire entrer 17,7 milliards d'euros en 2030 dans les caisses de retraites, contre un déficit estimer de 13,5 milliards d'euros" selon TF1info
*2 : selon le Tableau de bord de l'économie française de l'INSEE
*3 : Selon l'édition 2022 du Panorama de Branche des EDV "56% des salariés ont entre 30 et 49 ans, cette tranche d'âge représente 19% pour toute la France.
*2 : selon le Tableau de bord de l'économie française de l'INSEE
*3 : Selon l'édition 2022 du Panorama de Branche des EDV "56% des salariés ont entre 30 et 49 ans, cette tranche d'âge représente 19% pour toute la France.
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