En l’absence de données probables, on se trompe, on spécule, sur les avancées technologiques : les robots et leurs capacités à s’humaniser pendant que l’homme se robotisera, le transhumanisme, la jeunesse éternelle ou bien les vertus de la réalité virtuelle à ré-enchanter le monde, ou au contraire à le banaliser et l’affadir - © Frank - Fotolia.com
Le futur du tourisme fait donc parler de lui : réunions, colloques, entretiens, études prospectives.
Ainsi, les Entretiens de Vixouze dans le Cantal profond ont réussi à attirer quelques contributeurs de qualité, offrant une véritable ouverture sur les décennies à venir parmi d’autres moins pertinents, parce que moins connaisseurs de la complexité du secteur qu’on les conviait à imaginer.
Pas facile, en effet, de prévoir un futur improbable que seuls les progrès foudroyants de la science et de la technologie éclairent en partie, alors que les horizons de la géopolitique et de l’économie sont opacifiés par toutes sortes de risques, en particulier ceux de voir revenir au grand galop les vieux démons de l’humanité.
Ainsi, les Entretiens de Vixouze dans le Cantal profond ont réussi à attirer quelques contributeurs de qualité, offrant une véritable ouverture sur les décennies à venir parmi d’autres moins pertinents, parce que moins connaisseurs de la complexité du secteur qu’on les conviait à imaginer.
Pas facile, en effet, de prévoir un futur improbable que seuls les progrès foudroyants de la science et de la technologie éclairent en partie, alors que les horizons de la géopolitique et de l’économie sont opacifiés par toutes sortes de risques, en particulier ceux de voir revenir au grand galop les vieux démons de l’humanité.
Quid de l’avenir des start-ups ?
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Face à des horizons de plus en plus troubles, parmi lesquels on navigue à vue, il n’est pas forcément raisonnable de croire dans la paix absolue ni dans la guerre totale.
Il n’est guère pertinent non plus d’imaginer que le progrès social sera systématiquement présent aux rendez-vous fixés aux pays en voie de développement.
Il n’est pas opportun évidemment d’être affirmatif sur les répercussions nocives des changements climatiques sur nos montagnes, nos rivages, nos forêts et tout ce que fait la richesse des destinations touristiques, sans avoir plus d’éléments à notre disposition.
Et, il est encore moins plausible de psalmodier sur les comportements des générations futures, donc aucune n’est encore née si l’on fixe les échéances à trente ans.
Quant à nos fameux Millennials dont on admire l’avant-gardisme, comment leur iront leur futurs cheveux blancs, quand leurs start-ups auront soit engrangé des milliards, soit fait faillite, faute d’avoir trop voulu nous simplifier exagérément la vie ?
Quid également de l’avenir de nos hackers, de nos décroissants, de nos makers… et autres militants du slow, smart, solidaire ?
Leurs initiatives ne risquent-elles pas d’être aussi décevantes que celles des baby-boomers des années soixante qui avaient été situationnistes, structuralistes, trotskystes, maoïstes, féministes… Pour quels résultats ?
Il n’est guère pertinent non plus d’imaginer que le progrès social sera systématiquement présent aux rendez-vous fixés aux pays en voie de développement.
Il n’est pas opportun évidemment d’être affirmatif sur les répercussions nocives des changements climatiques sur nos montagnes, nos rivages, nos forêts et tout ce que fait la richesse des destinations touristiques, sans avoir plus d’éléments à notre disposition.
Et, il est encore moins plausible de psalmodier sur les comportements des générations futures, donc aucune n’est encore née si l’on fixe les échéances à trente ans.
Quant à nos fameux Millennials dont on admire l’avant-gardisme, comment leur iront leur futurs cheveux blancs, quand leurs start-ups auront soit engrangé des milliards, soit fait faillite, faute d’avoir trop voulu nous simplifier exagérément la vie ?
Quid également de l’avenir de nos hackers, de nos décroissants, de nos makers… et autres militants du slow, smart, solidaire ?
Leurs initiatives ne risquent-elles pas d’être aussi décevantes que celles des baby-boomers des années soixante qui avaient été situationnistes, structuralistes, trotskystes, maoïstes, féministes… Pour quels résultats ?
On croit en la survie de l’envie de se déplacer et de voyager
Josette Sicsic - DR
En l’absence de données probables, comme tous les prospectivistes depuis que cette discipline existe, on se trompe et, on spécule surtout sur les avancées technologiques : les robots et leurs capacités à s’humaniser pendant que l’homme se robotisera, le transhumanisme, la jeunesse éternelle ou bien les vertus de la réalité virtuelle à ré-enchanter le monde, ou au contraire à le banaliser et l’affadir.
On évoque aussi des routes capables de produire de l’énergie, des avions électriques et des voitures sans chauffeurs. On mise sur des villes suffisamment « intelligentes » pour savoir contrôler leurs flux touristiques et éviter leurs nuisances.
On compte sur des hôtels du quatrième type, totalement auto suffisants et sur l’essor parallèle d’une économie collaborative en perpétuelle recomposition.
On compte enfin sur des paquebots immenses capables de transporter des villes entières sur leurs ponts…
Car, globalement et malgré les menaces, on croit dans les prévisions optimistes de l’OMT et sur la survie de l’envie de se déplacer et de voyager.
On évoque aussi des routes capables de produire de l’énergie, des avions électriques et des voitures sans chauffeurs. On mise sur des villes suffisamment « intelligentes » pour savoir contrôler leurs flux touristiques et éviter leurs nuisances.
On compte sur des hôtels du quatrième type, totalement auto suffisants et sur l’essor parallèle d’une économie collaborative en perpétuelle recomposition.
On compte enfin sur des paquebots immenses capables de transporter des villes entières sur leurs ponts…
Car, globalement et malgré les menaces, on croit dans les prévisions optimistes de l’OMT et sur la survie de l’envie de se déplacer et de voyager.
Le tourisme est le dépositaire d’une histoire
Comme les autres, je fais partie de ceux qui cherchent à deviner le futur en explorant l’explorable, c’est-à-dire les recoins de la recherche, les plis de la connaissance, les signes et signaux du changement.
Je mène donc bel et bien une investigation « humaine » prétendant rivaliser avec les conclusions hâtives générées par d’énormes machines à collecter et compiler des milliards de données.
Et, plus que jamais, je me rends compte que l’avenir sans rétroviseur est improbable et que c’est sans doute le passé qui est le plus porteur d’idées et d’expériences, donc d’avenir et de lendemains enchantés.
Le tourisme est le dépositaire d’une histoire, de milliers d’initiatives ayant répondu aux attentes des voyageurs et des vacanciers.
Il est aussi le vecteur de récits et d’images ayant transporté les imaginaires au-delà des frontières du quotidien.
Il est donc une aventure collective unique que l’on ne peut poursuivre avec succès qu’en comprenant ce qu’elle a signifié et signifie pour les humains.
Etudier le touriste dans sa complexité reste donc le chantier de demain.
Je mène donc bel et bien une investigation « humaine » prétendant rivaliser avec les conclusions hâtives générées par d’énormes machines à collecter et compiler des milliards de données.
Et, plus que jamais, je me rends compte que l’avenir sans rétroviseur est improbable et que c’est sans doute le passé qui est le plus porteur d’idées et d’expériences, donc d’avenir et de lendemains enchantés.
Le tourisme est le dépositaire d’une histoire, de milliers d’initiatives ayant répondu aux attentes des voyageurs et des vacanciers.
Il est aussi le vecteur de récits et d’images ayant transporté les imaginaires au-delà des frontières du quotidien.
Il est donc une aventure collective unique que l’on ne peut poursuivre avec succès qu’en comprenant ce qu’elle a signifié et signifie pour les humains.
Etudier le touriste dans sa complexité reste donc le chantier de demain.
Josette Sicsic interivendra le 7 juin 2016 à Paris, dans le cadre de la journée Innover et entreprendre dans le tourisme, organisée par la DGE.
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Contact : touriscopie@gmail.com
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