Ryanair ne relâche pas son harcèlement contre les agences de voyages et notamment, celles en ligne.
Pour la low cost, le scraping pratiqué par les OTA afin d'extraire son offre publique serait illégal. Pour remédier à cela, elle attaque à tout va et alors que la justice lui donne tort, elle est passée maintenant au harcèlement public.
Depuis maintenant 6 mois, la compagnie publie son OTA Pirate mensuel. Un trophée en bonnet d'âne qui récompense tragiquement la plateforme "qui surfacture et fait de la vente mensongère."
Début mai, Michael O'leary a vissé son chapeau de corsaire pour s'adresser depuis son bureau aux clients et voyageurs, afin de remettre le prix à ... eDreams ODIGEO.
"Nous voulons protéger les souscripteurs de l'abonnement Prime des dernières arnaques sur les prix constatés," explique le dirigeant avant de citer quelques exemples pour illustrer ses propos.
Une provocation qui a fait son petit buzz sur les réseaux sociaux, mais à laquelle la société pointée du doigt n'a pas souhaité répondre.
L'entourage de celle-ci imagine assez mal un de ses responsables se mettre au niveau de l'Irlandais, d'autant que ces agissements pourraient prendre fin très prochainement.
La seule voix que l'espiègle PDG de Ryanair est en mesure d'entendre est celle de la justice.
Et justement, Thémis (la déesse grecque symbolisant la justice) pourrait très prochainement faire plier la low cost et ses pratiques à l'encontre des agences de voyages.
Pour la low cost, le scraping pratiqué par les OTA afin d'extraire son offre publique serait illégal. Pour remédier à cela, elle attaque à tout va et alors que la justice lui donne tort, elle est passée maintenant au harcèlement public.
Depuis maintenant 6 mois, la compagnie publie son OTA Pirate mensuel. Un trophée en bonnet d'âne qui récompense tragiquement la plateforme "qui surfacture et fait de la vente mensongère."
Début mai, Michael O'leary a vissé son chapeau de corsaire pour s'adresser depuis son bureau aux clients et voyageurs, afin de remettre le prix à ... eDreams ODIGEO.
"Nous voulons protéger les souscripteurs de l'abonnement Prime des dernières arnaques sur les prix constatés," explique le dirigeant avant de citer quelques exemples pour illustrer ses propos.
Une provocation qui a fait son petit buzz sur les réseaux sociaux, mais à laquelle la société pointée du doigt n'a pas souhaité répondre.
L'entourage de celle-ci imagine assez mal un de ses responsables se mettre au niveau de l'Irlandais, d'autant que ces agissements pourraient prendre fin très prochainement.
La seule voix que l'espiègle PDG de Ryanair est en mesure d'entendre est celle de la justice.
Et justement, Thémis (la déesse grecque symbolisant la justice) pourrait très prochainement faire plier la low cost et ses pratiques à l'encontre des agences de voyages.
Ryanair : L'Autorité de la concurrence enquête pour abus de position dominante
Depuis septembre 2023, l'Autorité de la concurrence italienne, de son doux acronyme AGCM, a ouvert une enquête pour juger d'un potentiel abus de position dominante de Ryanair sur les agences de voyages.
Comme vous le savez, la low cost ne se charge pas seulement de discriminer publiquement la distribution européenne, elle fait tout pour éviter l'intermédiation de ses réservations.
Sauf que dans la botte, son harcèlement commence à en agacer plus d'un, surtout dans un pays, où les avions bleu et jaune sont omniprésents, d'autant plus depuis la chute d'Alitalia.
"Le marché italien est dominé par Ryanair, l'opérateur pèse autour de 50% du marché.
L'autorité de la concurrence est venue frapper à la porte de la compagnie pour montrer qu'elle avait bien observé ses pratiques," nous explique un spécialiste du dossier depuis Rome.
Concrètement, l'instance dénonce le fait que l'entreprise met en place des obstacles pour éviter aux agences de voyages de pouvoir faire correctement leur travail en leur interdisant d'effectuer des réservations.
Après quelques semaines d'investigation, des premières conclusions ont été dévoilées par l'AGCM. Elle ne laisse pas de place aux doutes.
"Elle explique que les pratiques mises en place par la compagnie sont tellement agressives à l'égard des agences de voyages que cela menace même, quelque part, l'existence de celles-ci, du moins leur développement," poursuit cet observateur éclairé.
Le point intéressant dans cette procédure romaine, étant que l'AGCM ne scrute pas seulement le cas des OTA, mais aussi des agences de voyages physiques.
Comme vous le savez, la low cost ne se charge pas seulement de discriminer publiquement la distribution européenne, elle fait tout pour éviter l'intermédiation de ses réservations.
Sauf que dans la botte, son harcèlement commence à en agacer plus d'un, surtout dans un pays, où les avions bleu et jaune sont omniprésents, d'autant plus depuis la chute d'Alitalia.
"Le marché italien est dominé par Ryanair, l'opérateur pèse autour de 50% du marché.
L'autorité de la concurrence est venue frapper à la porte de la compagnie pour montrer qu'elle avait bien observé ses pratiques," nous explique un spécialiste du dossier depuis Rome.
Concrètement, l'instance dénonce le fait que l'entreprise met en place des obstacles pour éviter aux agences de voyages de pouvoir faire correctement leur travail en leur interdisant d'effectuer des réservations.
Après quelques semaines d'investigation, des premières conclusions ont été dévoilées par l'AGCM. Elle ne laisse pas de place aux doutes.
"Elle explique que les pratiques mises en place par la compagnie sont tellement agressives à l'égard des agences de voyages que cela menace même, quelque part, l'existence de celles-ci, du moins leur développement," poursuit cet observateur éclairé.
Le point intéressant dans cette procédure romaine, étant que l'AGCM ne scrute pas seulement le cas des OTA, mais aussi des agences de voyages physiques.
"Ryanair menace l'existence mĂŞme des agences de voyages"
Celles en lignes pourront non seulement profiter de la dénonciation de l'abus de position dominante par la justice italienne, mais aussi du dénigrement systématique auquel, elles font face.
Cette procédure englobe aussi ces actions publiques.
"Aujourd'hui, une petite agence de voyages italienne ne peut pas vendre de billets Ryanair dans des bonne conditions, Ă cause de la politique commerciale de la compagnie vis-Ă -vis du BtoB, donc elles ne peuvent plus fournir correctement ces prestations Ă leurs clients.
Et comme Ryanair représente 50% du marché italien, il est vraiment problématique de ne pas pouvoir vendre," affirme l'expert.
Cette plainte déposée auprès de l'autorité de la concurrence a été faite par plusieurs fédérations, l'équivalent des EDV locales, nationales comme régionales appuyées par des acteurs importants du tourisme européen et mondial.
La distribution a bien décidé de se rebeller contre une compagnie qui souhaite la mort de l'intermédiation, alors même que Ryanair ne propose aucun package et se rêve en Reine de l'Europe.
Rappelons que la low cost vise pas moins de 300 millions de passagers d'ici 2034, quand l'Union européenne représentant une grande partie de son terrain de jeu, compte 448,4 millions d'habitants.
"Les agences traditionnelles peuvent certes avoir un accès par les GDS, sauf que les conditions sont totalement discriminatoires. Les prix y sont nettement plus élevés que sur le site de Ryanair.com," poursuit notre expert.
Les prix ne sont pas le seul problème avec la distribution par GDS, la distribution bénéficie de conditions moins favorables aussi sur la gamme de services disponibles et de gestion après-vente des billets d'avion, précise l'instance tricolore.
Cette procédure englobe aussi ces actions publiques.
"Aujourd'hui, une petite agence de voyages italienne ne peut pas vendre de billets Ryanair dans des bonne conditions, Ă cause de la politique commerciale de la compagnie vis-Ă -vis du BtoB, donc elles ne peuvent plus fournir correctement ces prestations Ă leurs clients.
Et comme Ryanair représente 50% du marché italien, il est vraiment problématique de ne pas pouvoir vendre," affirme l'expert.
Cette plainte déposée auprès de l'autorité de la concurrence a été faite par plusieurs fédérations, l'équivalent des EDV locales, nationales comme régionales appuyées par des acteurs importants du tourisme européen et mondial.
La distribution a bien décidé de se rebeller contre une compagnie qui souhaite la mort de l'intermédiation, alors même que Ryanair ne propose aucun package et se rêve en Reine de l'Europe.
Rappelons que la low cost vise pas moins de 300 millions de passagers d'ici 2034, quand l'Union européenne représentant une grande partie de son terrain de jeu, compte 448,4 millions d'habitants.
"Les agences traditionnelles peuvent certes avoir un accès par les GDS, sauf que les conditions sont totalement discriminatoires. Les prix y sont nettement plus élevés que sur le site de Ryanair.com," poursuit notre expert.
Les prix ne sont pas le seul problème avec la distribution par GDS, la distribution bénéficie de conditions moins favorables aussi sur la gamme de services disponibles et de gestion après-vente des billets d'avion, précise l'instance tricolore.
Ryanair : Des décisions prises très rapidement ?
D'ailleurs, les premiers éléments ont fait réagir la principale prévenue. Elle a dans un communiqué jugé que l'instance s'est laissée induire en erreur par les pirates d'OTA.
Pas de quoi décontenancer une autorité qui s'inquiète du problème posé par la compagnie.
"Selon l'avis préliminaire de l'AGCM, Ryanair exploite sa position dominante sur plusieurs marchés du secteur du transport aérien pour étendre également son pouvoir de marché à l'offre d'autres services touristiques (tels que les hôtels et la location de voitures), au détriment des agences de voyages - tant en ligne. et hors ligne – ainsi que les clients qui achètent ces autres services auprès de ces agences."
Elle ne dénonce pas seulement les conséquences néfastes sur le travail des professionnels du voyage, mais aussi sur les consommateurs finaux.
De telles pratiques entrainent une détérioration des conditions, tant en termes de quantité que de qualité, et des difficultés injustifiées dans la gestion des réservations.
Et si la procédure doit être réglée au plus tard en septembre prochain, l'AGCM pourrait ne pas attendre la fin de cette échéance.
"Elle estime qu'au regard de la situation et de la pression croissante mise sur les agences, elle doit prendre dès maintenant des mesures conservatoires.
Elle veut lui demander d'arrêter de bloquer les intermédiaires et exiger de fournir à tous ceux qui opèrent en Italie les mêmes conditions d'accès à l'offre de Ryanair que celles dont bénéficient les clients sur le site de la compagnie," dévoile même notre observateur italien.
La décision sur de potentielles mesures conservatoires est attendue dans les prochains jours.
Pendant ce temps, en cas de recherche sur Kiwi.com, une OTA passée du camp des pirates à celui des partenaires, la plateforme indique que le vol est disponible sur Ryanair.com, donc le client doit sortir pour réserver son billet.
Pas de quoi décontenancer une autorité qui s'inquiète du problème posé par la compagnie.
"Selon l'avis préliminaire de l'AGCM, Ryanair exploite sa position dominante sur plusieurs marchés du secteur du transport aérien pour étendre également son pouvoir de marché à l'offre d'autres services touristiques (tels que les hôtels et la location de voitures), au détriment des agences de voyages - tant en ligne. et hors ligne – ainsi que les clients qui achètent ces autres services auprès de ces agences."
Elle ne dénonce pas seulement les conséquences néfastes sur le travail des professionnels du voyage, mais aussi sur les consommateurs finaux.
De telles pratiques entrainent une détérioration des conditions, tant en termes de quantité que de qualité, et des difficultés injustifiées dans la gestion des réservations.
Et si la procédure doit être réglée au plus tard en septembre prochain, l'AGCM pourrait ne pas attendre la fin de cette échéance.
"Elle estime qu'au regard de la situation et de la pression croissante mise sur les agences, elle doit prendre dès maintenant des mesures conservatoires.
Elle veut lui demander d'arrêter de bloquer les intermédiaires et exiger de fournir à tous ceux qui opèrent en Italie les mêmes conditions d'accès à l'offre de Ryanair que celles dont bénéficient les clients sur le site de la compagnie," dévoile même notre observateur italien.
La décision sur de potentielles mesures conservatoires est attendue dans les prochains jours.
Pendant ce temps, en cas de recherche sur Kiwi.com, une OTA passée du camp des pirates à celui des partenaires, la plateforme indique que le vol est disponible sur Ryanair.com, donc le client doit sortir pour réserver son billet.
Europe : Une possible jurisprudence dans l'aérien et... le secteur ferroviaire !
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Du côté des plaignants, l'optimisme est de mise, même si rien n'est gagné.
"C'est une procédure spécifique dans la procédure générale d'abus de position. Le fait d'avoir ouvert cette procédure, cela signifie que l'autorité pense qu'il y a un problème.
Après Ryanair est sans doute l'entreprise du secteur du tourisme qui a le plus de cash au monde. Elle a énormément d'argent pour mener des campagnes, faire des procès dans tous les sens et engager des avocats," tempère l'expert.
A lire : Ryanair - agences : vers un réchauffement des relations ?
Elle est aussi en mesure d'orchestrer des actions de lobbying intensives, ce que les agences ne font pas ou très peu.
Malgré la situation très spécifique en Italie, en raison de la toute-puissance de Ryanair, une décision en faveur de la distribution peut-elle faire office de jurisprudence en Europe ?
"Bien sûr, cela peut faire jurisprudence.
Tout d'abord car dans de nombreux marchés européens la low cost a un poids très conséquent, comme la Pologne, l'Irlande ou encore l'Espagne.
La jurisprudence peut aussi s'appliquer aussi contre tout autre opérateur de transporteur aérien ou ferroviaire.
En résumé, n'importe quelle entreprise qui viendrait mettre trop d'obstacles à la distribution des billets par les agences de voyages," analyse alors notre informateur en Italie.
A l'heure où Ryanair s'enorgueillit de signer à tour de bras des partenariats gagnant-perdant, avec les plateformes en ligne, cette décision est très attendue dans la botte et dans le reste de l'Europe.
"C'est une procédure spécifique dans la procédure générale d'abus de position. Le fait d'avoir ouvert cette procédure, cela signifie que l'autorité pense qu'il y a un problème.
Après Ryanair est sans doute l'entreprise du secteur du tourisme qui a le plus de cash au monde. Elle a énormément d'argent pour mener des campagnes, faire des procès dans tous les sens et engager des avocats," tempère l'expert.
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Elle est aussi en mesure d'orchestrer des actions de lobbying intensives, ce que les agences ne font pas ou très peu.
Malgré la situation très spécifique en Italie, en raison de la toute-puissance de Ryanair, une décision en faveur de la distribution peut-elle faire office de jurisprudence en Europe ?
"Bien sûr, cela peut faire jurisprudence.
Tout d'abord car dans de nombreux marchés européens la low cost a un poids très conséquent, comme la Pologne, l'Irlande ou encore l'Espagne.
La jurisprudence peut aussi s'appliquer aussi contre tout autre opérateur de transporteur aérien ou ferroviaire.
En résumé, n'importe quelle entreprise qui viendrait mettre trop d'obstacles à la distribution des billets par les agences de voyages," analyse alors notre informateur en Italie.
A l'heure où Ryanair s'enorgueillit de signer à tour de bras des partenariats gagnant-perdant, avec les plateformes en ligne, cette décision est très attendue dans la botte et dans le reste de l'Europe.