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Semaine des Métiers du Tourisme : qu’en pensent les écoles ? 🔑

2e édition de la Semaine des métiers du tourisme du 18 au 24 mars 2024


Si la 2e édition de la Semaine des Métiers du Tourisme n’est pas la solution au déficit d’attractivité de la filière, elle contribue à la promotion de ses métiers et formations. Mais qu'en pensent concrètement les acteurs de la formation ? Eléments de réponse.


Rédigé par le Lundi 11 Mars 2024

De nombreux centres de formation profitent de cette 2e édition de la Semaine des Métiers du Tourisme, du 18 au 24 mars 2024, pour ouvrir leurs portes au public et présenter leurs formations et perspectives - @Depositphotos/rawpixel
De nombreux centres de formation profitent de cette 2e édition de la Semaine des Métiers du Tourisme, du 18 au 24 mars 2024, pour ouvrir leurs portes au public et présenter leurs formations et perspectives - @Depositphotos/rawpixel
Le Gouvernement renouvelle la Semaine des Métiers du Tourisme.

Un second rendez-vous autour de la formation et de l’emploi qui a pour vocation de faire découvrir au grand public la grande diversité des professions et formations du tourisme, mais aussi les nombreuses opportunités de carrière de la filière.

Visites d'entreprises, d’écoles, forums de recrutement ou rencontres professionnelles, webinaires, événements pédagogiques, conférences… Du 18 au 24 mars 2024, et plus largement du 26 février au 31 mars, les professionnels du secteur accueilleront des jeunes et des demandeurs d'emploi dans le cadre de différents formats d'événements.

Retrouvez la liste des événements ici.


"Une démarche complémentaire à nos propres actions"

Dans un secteur en tension et dont l’attractivité fait défaut face aux forts besoins en main-d’œuvre, les écoles du tourisme accueillent l’événement positivement.

« L'initiative est intéressante et montre l'engagement du Gouvernement aux côtés des acteurs du tourisme et de la formation dans ce secteur, souligne Julie Panadero, directrice générale de l’ESCAET, qui présentera son établissement et ses formations en présentiel et distanciel.

Nous le voyons comme une démarche complémentaire à nos propres actions de communication pour valoriser les métiers du secteur du tourisme, favoriser l'attractivité pour cette filière auprès des jeunes. »

L’EFHT en profitera également pour ouvrir ses portes le 23 mars et s’attend à recevoir des profils de futurs bacheliers.

« Le calendrier ne coïncide pas trop mal avec les premières périodes de Parcoursup », souligne Kevin Giraudeau, directeur opérationnel de l’Ecole Française d'Hôtellerie et de Tourisme ( EFHT), qui apprécie l’appui du Gouvernement : « Nous sentons que le tourisme est important en France. Il faut que ça continue. »

Viaticus participera à cette opération pour la première fois.

« Nous souhaitons plus que jamais valoriser les métiers du tourisme et y attirer les étudiants en leur présentant la diversité des postes et activités du tourisme. Nos partenaires couvrent la totalité des secteurs (hôtellerie, agences de voyages, TO, réseaux, réceptifs...) et nos formations collent à leurs besoins.

Preuve en est, le développement du nombre de partenaires faisant appel à Viaticus pour renforcer leurs équipes »
, note Katia Schreiber, responsable relations entreprises de Viaticus, qui organisera le 19 mars après-midi un forum des métiers / job dating au sein de son campus lyonnais et le 21 mars au sein de son campus parisien.

Le même jour, un cocktail avec ses partenaires sera organisé en présence de Valérie Boned, présidente des EDV, Mumtaz Teker, président de l'APST et Georges Rudas.

« L’initiative est bonne, car les métiers sont vraiment méconnus, notamment celui de conseiller en voyages.

C’est notre deuxième participation. Cette année nous organisons des portes ouvertes en présentiel et en distanciel. Nous profitons de la communication au niveau national, ce gain en visibilité est intéressant pour nous »
, précise Anne Poirotte, responsable formation chez Axess Developpement TourismEurop.

Quel est l’impact de la Semaine des Métiers du Tourisme ?

Si l’initiative ne peut être que positive, il est difficile de mesurer son impact.

« Un bilan chiffré est difficilement observable. L'initiative devrait avoir plus d'impacts cette année au vu de l'anticipation de la communication associée autour de cette démarche », estime la directrice de l’ESCAET.

« L’an dernier, nous avons eu 40 visiteurs. C’est pas mal, mais à titre de comparaison, quand je m’adosse à un salon, je vais toucher 90 à 100 personnes. Nous avons communiqué sur différents canaux, nous verrons s’il y a un effet bénéfique cette année », expose le directeur opérationnel de l’EFHT.

Malgré tout, pour Kevin Giraudeau, le coup de communication porté par l’Etat « ne suffira pas », mais reste « un bon début ».

« Nous l’avons vu à travers la campagne de pub qui s’est terminée en décembre. Aucun de mes étudiants ne l’a vue. Les jeunes ne regardent pas la télévision. Mais ça a peut-être touché des parents et a permis de les rassurer. »

Attractivité : la communication reste le principal levier

Quelles actions mettre en place pour toucher le bon public ? « Inclure des journées dans des lycées. L’impact serait plus important si l’information vient à eux », propose Kevin Giraudeau de l’EFHT.

« Au-delà du réseau d’Excellence du tourisme, il serait intéressant d’avoir un dialogue avec les institutions, notamment sur l’alternance.

Peut-être faudrait-il revoir le rythme de la formation ou plancher sur la création de formations communes ? Comment offrir de la mobilité internationale à mes étudiants alternants ? », interroge Kevin Giraudeau.

Pour Anne Poirotte la solution réside dans la communication : « Il faudrait faire connaître nos métiers, peut-être via des publicités ou sur les réseaux qu’utilisent les jeunes. Il faudrait que d’autres structures, comme les Entreprises du voyage, prennent le relais de la communication. »

Julien Brillat, directeur de l’IEFT Tourism School Management, met en avant l’une de ses initiatives : « Nous travaillons déjà avec des partenaires en organisant des « vis ma vie » destinés à la fois à nos apprenants mais aussi aux candidats de l’école afin qu’ils soient confortés dans leur projet.

Ils passent une demi-journée avec un agent de voyages, un commercial TO, un gestionnaire de vol… Les possibilités s’offrent à eux sur une journée avec des partenaires hébergeurs ; les apprenants vivent quelques heures sur les différents services : étage, réception, F&B, commercial, RM. »


Pendant la Semaine des Métiers du Tourisme, l’IEFT proposera des visioconférences pour présenter les filières du tourisme, les métiers et ses formations. Un job dating sera également organisé sur chacun de ses campus.

Un regain d’intérêt pour le tourisme

Depuis quelques mois, plusieurs acteurs de la formation ressentent un regain d’intérêt des jeunes et de leurs parents.

« Le salon THR organisé par Studyrama a bien marché cette année. J’y ai rencontré beaucoup de parents, de personnes intéressées par nos filières. Il y a un intérêt pour nos métiers.

Est-ce lié à la campagne, aux
JO ? Je ne sais pas », répond Kevin Giraudeau, qui assure avoir toujours plus d’étudiants d’une rentrée sur l’autre.

« Nous notons un nouvel intérêt pour les métiers du tourisme, notamment à travers la grande mode des travel planners », note la responsable formation chez Axess Developpement TourismEurop.

Une bonne nouvelle pour les acteurs de la profession !


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