L'année prochaine, Shanti Travel va fêter ses 20 ans d'activité et plusieurs dizaines de milliers de voyageurs accompagnés.
Et comme il n'est pas permis à tout le monde de souffler autant de bougies dans un secteur soumis à autant d'aléas, le tour-opérateur a décidé de marquer le coup.
Après quelques semaines en Inde pour faire une revue d'effectif et accueillir la nouvelle directrice du bureau, Jérémy Grasset n'a pas vraiment eu le temps de se reposer, ces derniers jours.
"Fort heureusement ça repart bien, même si l'été ne fut pas super bon, l'hiver l'est bien plus.
Après quand le Népal est à la mode, le Ladakh, l'Inde marche moins bien, il existe un gros phénomène de vases communicants.
Globalement, l'année se passe bien, nous avons une grosse croissance organique, nous allons faire le double du CA de l'année 2023-24 qui était déjà au-dessus de 2019," nous explique le PDG de Shanti Travel.
Et pour faire voyager un peu plus de 6 000 personnes la société peut compter sur le dynamisme du marché français, mais aussi allemand.
En effet, qu'on se le dise : Shanti Travel réalise près de 25% de son chiffre d'affaires outre-Rhin !
Et comme il n'est pas permis à tout le monde de souffler autant de bougies dans un secteur soumis à autant d'aléas, le tour-opérateur a décidé de marquer le coup.
Après quelques semaines en Inde pour faire une revue d'effectif et accueillir la nouvelle directrice du bureau, Jérémy Grasset n'a pas vraiment eu le temps de se reposer, ces derniers jours.
"Fort heureusement ça repart bien, même si l'été ne fut pas super bon, l'hiver l'est bien plus.
Après quand le Népal est à la mode, le Ladakh, l'Inde marche moins bien, il existe un gros phénomène de vases communicants.
Globalement, l'année se passe bien, nous avons une grosse croissance organique, nous allons faire le double du CA de l'année 2023-24 qui était déjà au-dessus de 2019," nous explique le PDG de Shanti Travel.
Et pour faire voyager un peu plus de 6 000 personnes la société peut compter sur le dynamisme du marché français, mais aussi allemand.
En effet, qu'on se le dise : Shanti Travel réalise près de 25% de son chiffre d'affaires outre-Rhin !
Shanti Travel : le Sri Lanka impose une TVA de 18%
Son service MICE a aussi connu une très forte croissance, tout comme la réputation de la marque auprès des agences de voyages.
Ce secteur qui n'était pas la cible initiale du voyagiste prend de plus en plus de poids. Il représente maintenant une part non négligeable des ventes.
Si les voyageurs sont nombreux et si le BtoB répond bien à l'appel, le top des ventes est quelque peu chamboulé. Shanti Travel enregistre le retour de l'Inde et le redémarrage du Sri Lanka.
Ce pays ressort d'une période difficile à la suite des problèmes politiques et économiques qui ont secoué l'île. En 2022, Gotabaya Rajapaksa était poussé à la démission et sommé de quitter le territoire, suite à des manifestations monstres.
Depuis, les gouvernements successifs patinent pour simplifier la vie des voyageurs occidentaux, puisque l'ETA annoncé fin septembre a été retiré quelques jours plus tard.
"Nous avons aussi un sujet de TVA sur place.
Ils l'ont tout simplement mise en place et nous sommes passés de 0 à 18% de TVA sur le chiffre d'affaires. Nous travaillons avec des petites structures qui n'ont pas toujours les outils pour mettre en place ce genre d'exigence. Ensuite nous avons du refaire tous les devis et les prix.
Après nous comprenons que le pays doit faire face à des obligations vis-à -vis du FMI et cela rentre dans l'ordre," souffle l'entrepreneur parisien.
A lire sur le sujet : Shanti Travel : une levée de fonds de 1M€ pour rassurer le secteur, mais pas que !
Une Ă©charde dans le pied des voyagistes en remplace assez rapidement une autre.
Et même l'Indonésie (première destination au boxoffice) qui se refait une place de choix dans les brochures et les ventes en agences connaît ses problèmes propres. A commencer par les digital nomades.
A la faveur de la crise sanitaire, le pays de 275 millions d'habitants s'est mué en paradis d'accueil de ces salariés nomades. Sauf que l'implantation massive d'occidentaux n'est pas neutre dans certaines parties du territoire ayant perdu en authenticité et en contact avec la population locale.
Ce n'est pas tout.
Ce secteur qui n'était pas la cible initiale du voyagiste prend de plus en plus de poids. Il représente maintenant une part non négligeable des ventes.
Si les voyageurs sont nombreux et si le BtoB répond bien à l'appel, le top des ventes est quelque peu chamboulé. Shanti Travel enregistre le retour de l'Inde et le redémarrage du Sri Lanka.
Ce pays ressort d'une période difficile à la suite des problèmes politiques et économiques qui ont secoué l'île. En 2022, Gotabaya Rajapaksa était poussé à la démission et sommé de quitter le territoire, suite à des manifestations monstres.
Depuis, les gouvernements successifs patinent pour simplifier la vie des voyageurs occidentaux, puisque l'ETA annoncé fin septembre a été retiré quelques jours plus tard.
"Nous avons aussi un sujet de TVA sur place.
Ils l'ont tout simplement mise en place et nous sommes passés de 0 à 18% de TVA sur le chiffre d'affaires. Nous travaillons avec des petites structures qui n'ont pas toujours les outils pour mettre en place ce genre d'exigence. Ensuite nous avons du refaire tous les devis et les prix.
Après nous comprenons que le pays doit faire face à des obligations vis-à -vis du FMI et cela rentre dans l'ordre," souffle l'entrepreneur parisien.
A lire sur le sujet : Shanti Travel : une levée de fonds de 1M€ pour rassurer le secteur, mais pas que !
Une Ă©charde dans le pied des voyagistes en remplace assez rapidement une autre.
Et même l'Indonésie (première destination au boxoffice) qui se refait une place de choix dans les brochures et les ventes en agences connaît ses problèmes propres. A commencer par les digital nomades.
A la faveur de la crise sanitaire, le pays de 275 millions d'habitants s'est mué en paradis d'accueil de ces salariés nomades. Sauf que l'implantation massive d'occidentaux n'est pas neutre dans certaines parties du territoire ayant perdu en authenticité et en contact avec la population locale.
Ce n'est pas tout.
Shanti pose ses bureaux au Japon et nourrit de grandes ambitions !
"Nous faisons face, comme en Inde, à un marché domestique en pleine croissance.
De plus, nous subissons les conséquences de la guerre en Ukraine. Beaucoup de Russes et Ukrainiens ont fui leurs pays respectifs pour s'installer en Indonésie.
Cela modifie les équilibres sur place, aussi bien au niveau des loyers que de la densité du trafic. Ce qui était vrai, il y a 2 ou 3 ans ne l'est plus aujourd'hui. Par exemple, nous avons dû modifier nos itinéraires et supprimé Canggu, pour éviter les embouteillages," témoigne le patron du TO.
Une fois ses ajustements opérés, la destination a retrouvé son aura d'antan.
Autre pays asiatique à avoir le vent en poupe en France : le Japon. La fin de la crise sanitaire a été comme un révélateur pour le Pays du Soleil Levant et les Français sont de plus en plus nombreux à tenter le dépaysement dans l'archipel.
L'engouement est tel que la destination figure directement dans les meilleures ventes.
"Il est entré directement à la 2e place, grâce à l'ouverture de notre bureau à Tokyo.
Nous le proposions depuis 7 ans, mais vu les volumes en jeu nous avons dû créer le DMC.
Je dirais même qu'il existe une véritable passion française pour le Japon, même s'il n'y a pas mal de pédagogie à faire auprès des voyageurs et des agences," s'enthousiasme Jérémy Grasset.
Le bureau est d'ores et déjà le deuxième plus important du tour-opérateur, en moins d'une année d'existence.
Ce n'est pas une destination comme les autres. Le déroulé sur place doit être bien expliqué, puisque les séjours empruntent énormément les transports en commun locaux, alors qu'en Inde ou au Vietnam, les chauffeurs privés sont la norme. Ce n'est pas le cas à Tokyo ou au Japon.
De plus, nous subissons les conséquences de la guerre en Ukraine. Beaucoup de Russes et Ukrainiens ont fui leurs pays respectifs pour s'installer en Indonésie.
Cela modifie les équilibres sur place, aussi bien au niveau des loyers que de la densité du trafic. Ce qui était vrai, il y a 2 ou 3 ans ne l'est plus aujourd'hui. Par exemple, nous avons dû modifier nos itinéraires et supprimé Canggu, pour éviter les embouteillages," témoigne le patron du TO.
Une fois ses ajustements opérés, la destination a retrouvé son aura d'antan.
Autre pays asiatique à avoir le vent en poupe en France : le Japon. La fin de la crise sanitaire a été comme un révélateur pour le Pays du Soleil Levant et les Français sont de plus en plus nombreux à tenter le dépaysement dans l'archipel.
L'engouement est tel que la destination figure directement dans les meilleures ventes.
"Il est entré directement à la 2e place, grâce à l'ouverture de notre bureau à Tokyo.
Nous le proposions depuis 7 ans, mais vu les volumes en jeu nous avons dû créer le DMC.
Je dirais même qu'il existe une véritable passion française pour le Japon, même s'il n'y a pas mal de pédagogie à faire auprès des voyageurs et des agences," s'enthousiasme Jérémy Grasset.
Le bureau est d'ores et déjà le deuxième plus important du tour-opérateur, en moins d'une année d'existence.
Ce n'est pas une destination comme les autres. Le déroulé sur place doit être bien expliqué, puisque les séjours empruntent énormément les transports en commun locaux, alors qu'en Inde ou au Vietnam, les chauffeurs privés sont la norme. Ce n'est pas le cas à Tokyo ou au Japon.
Shanti : un nouveau site (BtoB et BtoC) et logo !
L'emballement est tel, que le bureau est passé de 0 à 12 salariés.
Il est appelé encore à grossir pour devenir le plus important de Shanti Travel à court terme. En 2024, 1 000 voyageurs français et allemands se sont rendus dans le pays du soleil levant, grâce aux équipes du TO parisien.
"C'est une destination qui nécessite un bon budget, et d'être bien préparé, donc l'intermédiation est encore forte.
Nous avons concocté une belle production avec l'aide de Jacques Lozach, l'ancien responsable commercial de JTB. Nous avons profité de cette place prise par le Japon ou l'Indonésie pour faire évoluer notre identité visuelle.
L'écriture indienne a disparu, nous avons changé de police et de symbole," nous explique Jérémy Grasset.
Désormais, l'image ressemble plutôt à un chemin, pour symboliser le voyage intérieur réalisé par les clients lors de leurs séjours. Il y a ce qui est visible de l'extérieur, mais aussi les chamboulements qu'il provoque, l'activité permet aussi de se retrouver et se découvrir.
Et pour offrir un cadeau à ses clients, le tour-opérateur a décidé de mettre en ligne son nouveau site.
"Il était vieillissant, maintenant nous avons une plateforme plus dynamique, responsive, mais aussi plus légère, donc moins consommatrice de données et d'énergie.
Nous avons aussi fait un gros effort sur les photographies pour illustrer nos voyages, grâce au travail d'un professionnel pour avoir une véritable entité visuelle, il a passé 3 mois sur le terrain.
Les agences de voyages ne sont pas en reste. Nous préparons un nouveau CRM, avec un accès pour les agences," annonce le PDG.
Elles auront accès à tous les produits et la mise à jour des informations de booking de Shanti Travel en temps réel.
Il est appelé encore à grossir pour devenir le plus important de Shanti Travel à court terme. En 2024, 1 000 voyageurs français et allemands se sont rendus dans le pays du soleil levant, grâce aux équipes du TO parisien.
"C'est une destination qui nécessite un bon budget, et d'être bien préparé, donc l'intermédiation est encore forte.
Nous avons concocté une belle production avec l'aide de Jacques Lozach, l'ancien responsable commercial de JTB. Nous avons profité de cette place prise par le Japon ou l'Indonésie pour faire évoluer notre identité visuelle.
L'écriture indienne a disparu, nous avons changé de police et de symbole," nous explique Jérémy Grasset.
Désormais, l'image ressemble plutôt à un chemin, pour symboliser le voyage intérieur réalisé par les clients lors de leurs séjours. Il y a ce qui est visible de l'extérieur, mais aussi les chamboulements qu'il provoque, l'activité permet aussi de se retrouver et se découvrir.
Et pour offrir un cadeau à ses clients, le tour-opérateur a décidé de mettre en ligne son nouveau site.
"Il était vieillissant, maintenant nous avons une plateforme plus dynamique, responsive, mais aussi plus légère, donc moins consommatrice de données et d'énergie.
Nous avons aussi fait un gros effort sur les photographies pour illustrer nos voyages, grâce au travail d'un professionnel pour avoir une véritable entité visuelle, il a passé 3 mois sur le terrain.
Les agences de voyages ne sont pas en reste. Nous préparons un nouveau CRM, avec un accès pour les agences," annonce le PDG.
Elles auront accès à tous les produits et la mise à jour des informations de booking de Shanti Travel en temps réel.
Shanti va proposer des voyages à vélo et une prochaine destination à venir
Et si le site internet se veut plus durable, il en va de mĂŞme pour la production.
Alors qu'il n'est pas facile de se rendre en Asie, par un autre moyen que l'avion, les équipes travaillent sur une brochure de voyages... à vélo (et électrique) et en train !
A l'image de Chemins, Alexandre Lebeuan, son compagnon de route à l'origine du tour-opérateur, Shanti va commercialiser des voyages plus doux et respectueux de l'environnement.
"Nous allons sortir une production autour du voyage à vélo électrique, nous croyons beaucoup dans ce mode de déplacement, et en train, à travers l'Asie.
Nous avions déjà l'idée en tête depuis un moment, mais nous sommes désormais prêts et le public aussi. Autour de cette thématique du tourisme durable, nous avons favorisé les rencontres avec les communautés locales," affirme le patron.
Après presque 20 ans d'existence, Shanti compte désormais 100 salariés, dont 15 nationalités différentes, le tout réparti dans 30 pays.
Comme quoi, il est possible de trouver son public et de grandir avec lui, même sur des séjours de niche.
"Nous avons quasiment doublé de taille, en l'espace de quelques années, grâce aussi à Tierra Latina.
Nous sommes dans une année de consolidation. Nous restons à l'écoute et suivons les prochaines destinations où nous pourrions implanter un bureau, comme les Philippines qui fonctionnent très bien," conclut Jérémy Grasset.
A lire en complément : Mariage entre Shanti Travel et Tierra Latina, pour quelles ambitions ?
Le rendez-vous est pris, pour 2045 !
Alors qu'il n'est pas facile de se rendre en Asie, par un autre moyen que l'avion, les équipes travaillent sur une brochure de voyages... à vélo (et électrique) et en train !
A l'image de Chemins, Alexandre Lebeuan, son compagnon de route à l'origine du tour-opérateur, Shanti va commercialiser des voyages plus doux et respectueux de l'environnement.
"Nous allons sortir une production autour du voyage à vélo électrique, nous croyons beaucoup dans ce mode de déplacement, et en train, à travers l'Asie.
Nous avions déjà l'idée en tête depuis un moment, mais nous sommes désormais prêts et le public aussi. Autour de cette thématique du tourisme durable, nous avons favorisé les rencontres avec les communautés locales," affirme le patron.
Après presque 20 ans d'existence, Shanti compte désormais 100 salariés, dont 15 nationalités différentes, le tout réparti dans 30 pays.
Comme quoi, il est possible de trouver son public et de grandir avec lui, même sur des séjours de niche.
"Nous avons quasiment doublé de taille, en l'espace de quelques années, grâce aussi à Tierra Latina.
Nous sommes dans une année de consolidation. Nous restons à l'écoute et suivons les prochaines destinations où nous pourrions implanter un bureau, comme les Philippines qui fonctionnent très bien," conclut Jérémy Grasset.
A lire en complément : Mariage entre Shanti Travel et Tierra Latina, pour quelles ambitions ?
Le rendez-vous est pris, pour 2045 !