French bee et Air Caraïbes ont acté la hausse de la taxe Chirac - Depositphotos @thipsorn@hotmail.com
Le combat contre la vie chère en Martinique a défrayé la chronique, notamment après l'envahissement de la piste de l'aéroport local, le 10 octobre dernier.
Et même si le couvre-feu est levé depuis le mardi 5 novembre, après un mois de tension et des engagements gouvernementaux pour faire baisser les prix à la caisse, la bataille n'est pas remportée partout.
Dans les airs, les tarifs ont pris quelques euros ces dernières semaines, notamment les billets d'avion entre la métropole et les Outre-mer (dont les Antilles).
L'initiative d'Air France (info de TourMaG.com) d'acter la mise en place de la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA), alors même que l'avenir du Projet de Loi de Finances 2025 est incertain, a créé un véritable appel d'air.
Après Emirates, c'est donc au tour du groupe Dubreuil d'intégrer en machine la hausse mécanique des billets, en prévision de l'application de la très forte hausse de la taxe dite Chirac.
La Direction confirme cette procédure et promet de rembourser les clients, si jamais le projet est annulé... ce qui parait peu probable, au regard de l'engagement gouvernemental à réduire le trou budgétaire.
Et même si le couvre-feu est levé depuis le mardi 5 novembre, après un mois de tension et des engagements gouvernementaux pour faire baisser les prix à la caisse, la bataille n'est pas remportée partout.
Dans les airs, les tarifs ont pris quelques euros ces dernières semaines, notamment les billets d'avion entre la métropole et les Outre-mer (dont les Antilles).
L'initiative d'Air France (info de TourMaG.com) d'acter la mise en place de la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA), alors même que l'avenir du Projet de Loi de Finances 2025 est incertain, a créé un véritable appel d'air.
Après Emirates, c'est donc au tour du groupe Dubreuil d'intégrer en machine la hausse mécanique des billets, en prévision de l'application de la très forte hausse de la taxe dite Chirac.
La Direction confirme cette procédure et promet de rembourser les clients, si jamais le projet est annulé... ce qui parait peu probable, au regard de l'engagement gouvernemental à réduire le trou budgétaire.
Quelles sont les hausses pour Air Caraïbes et French bee ?
Sur un vol entre Paris et Pointe-Pitre, le delta est minime, mais perceptible.
Cela ne représente que quelques euros de plus sur des billets vendus plusieurs centaines d'euros.
Air Caraïbes a décidé de jouer sur la "taxe d'embarquement", la faisant passer de 3 à 9,87 euros, en Guadeloupe et en Guyane. De son côté Air France a réhaussé elle aussi, le "surplus lié à la taxe de solidarité" pour passer aussi de 3 à 9,87 EUR]i.
En Martinique, la future hausse de la taxe Chirac est appliquée au même niveau, des montants appliqués en classe éco et pour un aller et retour.
b[En classe affaires, la hausse est similaire, passant de 18 euros à 27,73 euros, pour un vol (AR) entre la métropole et la Guadeloupe.
A noter que la taxe durable sur le carburant est aussi appelée à augmenter à partir du 1er janvier 2025, en plus de la TSBA, en raison de nouvelles exigences européennes visant à accroitre l'usage des SAF (Carburant durable d'aviation).
Pour remédier à cela, les compagnies du groupe Dubreuil et Air France ont décidé de répercuter cette contribution.
La compagnie nationale a décidé d'appliquer une majoration de 2 à 10 euros en cabine Economy et de 3 à 30 euros en cabine Business, sur les vols allers-retours.
Quant au groupe Dubreuil, sur la Martinique, les frais de service et la taxe durable sur le carburant ont pris aussi 8 euros au total en classe éco. A Cayenne, les frais de service augmentent eux, de 4 euros...
Cela ne représente que quelques euros de plus sur des billets vendus plusieurs centaines d'euros.
Air Caraïbes a décidé de jouer sur la "taxe d'embarquement", la faisant passer de 3 à 9,87 euros, en Guadeloupe et en Guyane. De son côté Air France a réhaussé elle aussi, le "surplus lié à la taxe de solidarité" pour passer aussi de 3 à 9,87 EUR]i.
En Martinique, la future hausse de la taxe Chirac est appliquée au même niveau, des montants appliqués en classe éco et pour un aller et retour.
b[En classe affaires, la hausse est similaire, passant de 18 euros à 27,73 euros, pour un vol (AR) entre la métropole et la Guadeloupe.
A noter que la taxe durable sur le carburant est aussi appelée à augmenter à partir du 1er janvier 2025, en plus de la TSBA, en raison de nouvelles exigences européennes visant à accroitre l'usage des SAF (Carburant durable d'aviation).
Pour remédier à cela, les compagnies du groupe Dubreuil et Air France ont décidé de répercuter cette contribution.
La compagnie nationale a décidé d'appliquer une majoration de 2 à 10 euros en cabine Economy et de 3 à 30 euros en cabine Business, sur les vols allers-retours.
Quant au groupe Dubreuil, sur la Martinique, les frais de service et la taxe durable sur le carburant ont pris aussi 8 euros au total en classe éco. A Cayenne, les frais de service augmentent eux, de 4 euros...
Antilles, Corse et Réunion : pourquoi la taxe n'est appliquée que sur une partie des vols ?
Mais revenons à la TSBA. A l'heure, où nous écrivons ces lignes, Air Austral, Air Corsica et Corsair n'ont pas encore pris leur décisions de répercuter ou non la hausse à venir.
Il ne fait pas de doute, qu'elles majoreront leurs billets d'ici quelques jours ou semaines, pour éviter de perdre trop d'argent.
Que ce soit pour Air Caraïbes, French bee ou Air France, la taxe Chirac est répercutée sur un seul tronçon, soit les vols au départ de la métropole et à destination des territoires d'Outre-mer.
Cette décision de n'appliquer le triplement de la TSBA sur une seule partie du tronçon implique bien que les compagnies ont intégré la future exonération à venir des Outre-mer et de la Corse.
Comme nous vous le révélions, un amendement a été déposé pour éviter une flambée des prix et calmer les tensions sociales dans ces territoires.
"Sur l'exonération des Outre-mer, nous verrions avec bienveillance un traitement spécifique pour ces régions.
La ministre du Tourisme a rappelé qu'elle serait sensible à un traitement spécial pour les Outre-mer au sujet de l'évolution de la fiscalité," nous dit-on à Bercy.
Sauf que, d'après une source bien informée, cette exemption ne peut s'appliquer que sur une partie du tronçon et non sur le billet aller - retour, d'où les tarifs pratiqués.
L'Europe ne pourrait tolérer que la fiscalité soit différente dans un même pays, justifie cette même source.
Ce que nous voyons avec l'exemple suivant : c'est que le secteur est résigné, il ne fera pas bouger l'exécutif sur le sujet. La sortie de François Durovray dans la Tribune ne laisse pas de place au doute, puisque pour le ministre délégué chargé des Transports, "une taxe de 9,5 euros ne déstabilise pas le secteur aérien."
Le triplement de la taxe dite Chirac aura donc bien lieu et les compagnies vont devoir y passer sous peine de devoir mettre la main à la poche.
Il ne fait pas de doute, qu'elles majoreront leurs billets d'ici quelques jours ou semaines, pour éviter de perdre trop d'argent.
Que ce soit pour Air Caraïbes, French bee ou Air France, la taxe Chirac est répercutée sur un seul tronçon, soit les vols au départ de la métropole et à destination des territoires d'Outre-mer.
Cette décision de n'appliquer le triplement de la TSBA sur une seule partie du tronçon implique bien que les compagnies ont intégré la future exonération à venir des Outre-mer et de la Corse.
Comme nous vous le révélions, un amendement a été déposé pour éviter une flambée des prix et calmer les tensions sociales dans ces territoires.
"Sur l'exonération des Outre-mer, nous verrions avec bienveillance un traitement spécifique pour ces régions.
La ministre du Tourisme a rappelé qu'elle serait sensible à un traitement spécial pour les Outre-mer au sujet de l'évolution de la fiscalité," nous dit-on à Bercy.
Sauf que, d'après une source bien informée, cette exemption ne peut s'appliquer que sur une partie du tronçon et non sur le billet aller - retour, d'où les tarifs pratiqués.
L'Europe ne pourrait tolérer que la fiscalité soit différente dans un même pays, justifie cette même source.
Ce que nous voyons avec l'exemple suivant : c'est que le secteur est résigné, il ne fera pas bouger l'exécutif sur le sujet. La sortie de François Durovray dans la Tribune ne laisse pas de place au doute, puisque pour le ministre délégué chargé des Transports, "une taxe de 9,5 euros ne déstabilise pas le secteur aérien."
Le triplement de la taxe dite Chirac aura donc bien lieu et les compagnies vont devoir y passer sous peine de devoir mettre la main à la poche.
Taxe Chirac : un surcoût de plusieurs dizaines de millions d'euros pour Air France
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"La position de la FNAM ne bouge pas. Nous luttons contre cette taxation et nous menons cette lutte pour l'ensemble du secteur, après chacun mène la politique commerciale qu'il veut.
Aucune compagnie aérienne n'aura la capacité d'absorber cette hausse sur ses marges. Nos adhérents ont bien dit que de toute façon, ce sera répercuté à travers une augmentation du prix des billets.
Notre seul objectif est de modérer les impacts de cette décision et faire en sorte que ce soit temporaire et non définitif, même si l'Etat reste assez ferme sur le sujet," nous a expliqué Pascal de Izaguirre, en qualité de président de la FNAM.
A lire sur le sujet : Hausse taxes aérien : « L’Etat est dans le rouge et il va nous y conduire ! »
Et celui qui est aussi le PDG de Corsair, nous confirme que s'il n'a pas encore pris la décision pour sa compagnie et devra se positionner très clairement. Et il ne fait pas de doute que le transporteur n'absorbera pas lui-même cette surcharge.
Les clients devront très prochainement payer quelques euros de plus. Cette hausse ne changera pas grand-chose sur les flux de passagers, voire même rien, par contre sur les comptes des compagnies, c'est une autre l'affaire...
"Le surcoût est de 850 millions.
Les compagnies françaises représentent à peu près 40 % des vols, donc le coût est de 350 millions d'euros. Pour une compagnie comme la notre, cela représentera plusieurs millions d'euros, voire même une dizaine de millions d'euros," poursuit-il.
Il serait d'une quinzaine pour le groupe Dubreuil.
Et pour un fin observateur de l'aérien français, la décision précoce d'Air France serait plutôt logique et signe d'une gestion saine de l'entreprise.
Pour une fois, que notre pavillon français anticipe, en bon père de famille, pour éviter de se retrouver avec un bilan 2025 déprécié, les agences de voyages s'insurgent. Comme pour le gouvernement, la solidarité n'est que dans les mots...
Aucune compagnie aérienne n'aura la capacité d'absorber cette hausse sur ses marges. Nos adhérents ont bien dit que de toute façon, ce sera répercuté à travers une augmentation du prix des billets.
Notre seul objectif est de modérer les impacts de cette décision et faire en sorte que ce soit temporaire et non définitif, même si l'Etat reste assez ferme sur le sujet," nous a expliqué Pascal de Izaguirre, en qualité de président de la FNAM.
A lire sur le sujet : Hausse taxes aérien : « L’Etat est dans le rouge et il va nous y conduire ! »
Et celui qui est aussi le PDG de Corsair, nous confirme que s'il n'a pas encore pris la décision pour sa compagnie et devra se positionner très clairement. Et il ne fait pas de doute que le transporteur n'absorbera pas lui-même cette surcharge.
Les clients devront très prochainement payer quelques euros de plus. Cette hausse ne changera pas grand-chose sur les flux de passagers, voire même rien, par contre sur les comptes des compagnies, c'est une autre l'affaire...
"Le surcoût est de 850 millions.
Les compagnies françaises représentent à peu près 40 % des vols, donc le coût est de 350 millions d'euros. Pour une compagnie comme la notre, cela représentera plusieurs millions d'euros, voire même une dizaine de millions d'euros," poursuit-il.
Il serait d'une quinzaine pour le groupe Dubreuil.
Et pour un fin observateur de l'aérien français, la décision précoce d'Air France serait plutôt logique et signe d'une gestion saine de l'entreprise.
Pour une fois, que notre pavillon français anticipe, en bon père de famille, pour éviter de se retrouver avec un bilan 2025 déprécié, les agences de voyages s'insurgent. Comme pour le gouvernement, la solidarité n'est que dans les mots...