Jean Dionnet PDG d'Univairmer : "nous avons effectué une augmentation de capital le 7 avril 2023 auprès des actionnaires actuels" - Photo CE
TourMaG - Comment s'est déroulée l'année 2023 pour Univairmer ?
Jean Dionnet : Nos comptes ont été clôturés au 31 avril 2023. Sur l'exercice 2022 - 2023, le chiffre d'affaires s'est établi à un peu plus de 26M€ contre 23,6 M€ en 2019 qui était une année de référence.
Le chiffre d'affaire est donc supérieur avec un périmètre plus faible car nous avons fermé 8 agences entre 2019 et 2023, ce qui porte le périmètre du réseau à 54 points de vente.
Autre point positif : nous retrouvons de la rentabilité significative avec un EBITDA positif à 457 000 €. Nous faisons mieux que le budget que nous avions prévu, qui tablait sur un retour à l'équilibre.
Notre productivité a fortement progressé, elle a bondi de 20%. Nous sommes passés de 186 collaborateurs à 140 entre 2019 et 2023 avec un chiffre d'affaires en hausse. Notre groupe est aujourd'hui très bien restructuré, aussi bien en termes de charge, que d'outils.
TourMaG - Il y a un peu moins d'un an, vous annonciez rechercher un partenaire industriel pour renforcer vos propres. Où en êtes-vous ?
Jean Dionnet : A lors la priorité pour l'entreprise, c'était : le redressement et le remboursement de la dette avec les PGE.
Le remboursement se déroule déjà depuis presque un an et demi. Nous avons contracté les premiers PGE en avril 2020. Nous avons donc commencé à rembourser en avril 2022.
C'est vrai que c'est lourd en termes de charges et de trésorerie, mais nous les assumons et tout se passe bien.
Pour renforcer la trésorerie, nous avons effectué une augmentation de capital le 7 avril 2023.
L'opération de 460 000 € a été effectuée auprès des actionnaires actuels pour permettre de renforcer les fonds propres et poursuivre nos développements sur le digital. Elle a été suivie à 100%
Jean Dionnet : Nos comptes ont été clôturés au 31 avril 2023. Sur l'exercice 2022 - 2023, le chiffre d'affaires s'est établi à un peu plus de 26M€ contre 23,6 M€ en 2019 qui était une année de référence.
Le chiffre d'affaire est donc supérieur avec un périmètre plus faible car nous avons fermé 8 agences entre 2019 et 2023, ce qui porte le périmètre du réseau à 54 points de vente.
Autre point positif : nous retrouvons de la rentabilité significative avec un EBITDA positif à 457 000 €. Nous faisons mieux que le budget que nous avions prévu, qui tablait sur un retour à l'équilibre.
Notre productivité a fortement progressé, elle a bondi de 20%. Nous sommes passés de 186 collaborateurs à 140 entre 2019 et 2023 avec un chiffre d'affaires en hausse. Notre groupe est aujourd'hui très bien restructuré, aussi bien en termes de charge, que d'outils.
TourMaG - Il y a un peu moins d'un an, vous annonciez rechercher un partenaire industriel pour renforcer vos propres. Où en êtes-vous ?
Jean Dionnet : A lors la priorité pour l'entreprise, c'était : le redressement et le remboursement de la dette avec les PGE.
Le remboursement se déroule déjà depuis presque un an et demi. Nous avons contracté les premiers PGE en avril 2020. Nous avons donc commencé à rembourser en avril 2022.
C'est vrai que c'est lourd en termes de charges et de trésorerie, mais nous les assumons et tout se passe bien.
Pour renforcer la trésorerie, nous avons effectué une augmentation de capital le 7 avril 2023.
L'opération de 460 000 € a été effectuée auprès des actionnaires actuels pour permettre de renforcer les fonds propres et poursuivre nos développements sur le digital. Elle a été suivie à 100%
Univairmer : augmentation de capital auprès des actionnaires
TourMaG - Cela remet-il en cause la répartition de l'actionnariat ?
Jean Dionnet : Cette augmentation de capital ne change pas les équilibres dans le capital : 36% sont détenus par le fonds Regain, 34% par les fondateurs, le management (Frégate Tourisme) et les 30% restants par les tour-opérateurs et fournisseurs partenaires* qui ont entre 3 et 3,5% du capital.
TourMaG - La recherche de partenaires industriels n'est donc plus à l'ordre du jour ?
Jean Dionnet : Comme je l'ai expliqué plus haut, il nous reste deux ans de remboursement des PGE. Si nous n'avons pas d'investisseurs et de rentrée de fonds, nous gérerons notre boîte "en bon père de famille". Nous attendrons la fin des remboursements.
En revanche si nous trouvons un investisseur, cela permettrait d'accélérer la croissance externe qui est actuellement un peu figée. Si demain nous trouvons une cible : un mini-réseau d'un dizaine de boutiques ou un gros groupiste, quelque chose d'un peu sérieux, ce ne serait pas raisonnable actuellement, de réaliser une telle acquisition sur nos fonds propres.
Nous restons donc ouvert à un investisseur - soit purement financier, soit acteur industriel - et qui rentrerait avec une participation minoritaire.
Nous avons des contacts et des dossiers en cours, mais nous ne souhaitons pas conclure à n'importe quelles conditions.
Aujourd'hui comme je vous l'expliquais nous sommes restructurés, la dette est assumée et nous retrouvons de la profitabilité. Nous pouvons donc intéresser un investisseur.
Jean Dionnet : Cette augmentation de capital ne change pas les équilibres dans le capital : 36% sont détenus par le fonds Regain, 34% par les fondateurs, le management (Frégate Tourisme) et les 30% restants par les tour-opérateurs et fournisseurs partenaires* qui ont entre 3 et 3,5% du capital.
TourMaG - La recherche de partenaires industriels n'est donc plus à l'ordre du jour ?
Jean Dionnet : Comme je l'ai expliqué plus haut, il nous reste deux ans de remboursement des PGE. Si nous n'avons pas d'investisseurs et de rentrée de fonds, nous gérerons notre boîte "en bon père de famille". Nous attendrons la fin des remboursements.
En revanche si nous trouvons un investisseur, cela permettrait d'accélérer la croissance externe qui est actuellement un peu figée. Si demain nous trouvons une cible : un mini-réseau d'un dizaine de boutiques ou un gros groupiste, quelque chose d'un peu sérieux, ce ne serait pas raisonnable actuellement, de réaliser une telle acquisition sur nos fonds propres.
Nous restons donc ouvert à un investisseur - soit purement financier, soit acteur industriel - et qui rentrerait avec une participation minoritaire.
Nous avons des contacts et des dossiers en cours, mais nous ne souhaitons pas conclure à n'importe quelles conditions.
Aujourd'hui comme je vous l'expliquais nous sommes restructurés, la dette est assumée et nous retrouvons de la profitabilité. Nous pouvons donc intéresser un investisseur.
Nouvel exercice : "Nous sommes dans les clous par rapport à nos objectifs"
TourMaG - Quelle est la tendance depuis le 1er mai 2023 et le début du nouvel exercice ?
Jean Dionnet : Les mois de mai et juin s'en sortent pas si mal en termes de prises de commande. Juillet a été un peu plus faible.
Nous avons senti un ralentissement, avec des ventes de dernière minute moins nombreuses que prévu.
Enfin, août n'est pas un mois habituellement très actif. Pour l'heure, nous sommes en phase avec le budget que nous nous sommes fixés. Sur les 3 mois d'exercice (mai, juin et juillet ndlr), nous sommes à 2% près, en phase avec les objectifs.
TourMaG - Ressentez vous l'impact de l'inflation ?
Jean Dionnet : Nous sentons que la baisse du pouvoir d'achat a un impact sur certaines catégories de clientèles. Nous voyons moins de petits dossiers "familles".
Les séjours en été de 15 jours en Tunisie... marquent le pas. De l'autre côté du spectre, nous engrangeons de très gros dossiers. Les clients qui ont du pouvoir d'achat et qui se sont privés pendant le covid "se lâchent" sur de très, très, très beaux voyages.
Nous nous inscrivons dans la tendance du Baromètre des Entreprises du Voyage avec moins de dossiers et un chiffre d'affaires plus important. Le panier moyen a progressé de 12 à 15%, il est passé de 4600 € (dossier moyen pour deux personnes ndlr) à 5400 € sur les six derniers mois.
Le panier moyen est tiré vers le haut par les tarifs aériens qui ont augmenté mais pas seulement. Les clients qui ont les moyens se font plaisir, notamment sur le long-courrier.
Jean Dionnet : Les mois de mai et juin s'en sortent pas si mal en termes de prises de commande. Juillet a été un peu plus faible.
Nous avons senti un ralentissement, avec des ventes de dernière minute moins nombreuses que prévu.
Enfin, août n'est pas un mois habituellement très actif. Pour l'heure, nous sommes en phase avec le budget que nous nous sommes fixés. Sur les 3 mois d'exercice (mai, juin et juillet ndlr), nous sommes à 2% près, en phase avec les objectifs.
TourMaG - Ressentez vous l'impact de l'inflation ?
Jean Dionnet : Nous sentons que la baisse du pouvoir d'achat a un impact sur certaines catégories de clientèles. Nous voyons moins de petits dossiers "familles".
Les séjours en été de 15 jours en Tunisie... marquent le pas. De l'autre côté du spectre, nous engrangeons de très gros dossiers. Les clients qui ont du pouvoir d'achat et qui se sont privés pendant le covid "se lâchent" sur de très, très, très beaux voyages.
Nous nous inscrivons dans la tendance du Baromètre des Entreprises du Voyage avec moins de dossiers et un chiffre d'affaires plus important. Le panier moyen a progressé de 12 à 15%, il est passé de 4600 € (dossier moyen pour deux personnes ndlr) à 5400 € sur les six derniers mois.
Le panier moyen est tiré vers le haut par les tarifs aériens qui ont augmenté mais pas seulement. Les clients qui ont les moyens se font plaisir, notamment sur le long-courrier.
Un tout nouveau site Univairmer et bientôt Book & Go
TourMaG - Est-ce que le long-courrier revient en force ?
Jean Dionnet : Oui c'est assez récent, nous recommençons à voir les beaux dossiers hiver sur le long-courrier sur des départs décembre, janvier, février : l'Asie, la Thaïlande repartent bien, ou encore la Polynésie...
TourMaG - Qu'en est-il des circuits accompagnés ?
Jean Dionnet : Nous ne sommes pas revenus au niveau de 2019 sur les circuits accompagnés (GIR). Nous sentons que ce n'est pas totalement reparti.
Est-ce que le covid a mis un coup de frein sur ces voyages groupés ? Les clients n'ont peut-être plus envie de voyager à 15 ou 20 dans un autocar.
Sur la partie circuit individuel à la carte, en revanche, l'activité marche très fort.
Jean Dionnet : Oui c'est assez récent, nous recommençons à voir les beaux dossiers hiver sur le long-courrier sur des départs décembre, janvier, février : l'Asie, la Thaïlande repartent bien, ou encore la Polynésie...
TourMaG - Qu'en est-il des circuits accompagnés ?
Jean Dionnet : Nous ne sommes pas revenus au niveau de 2019 sur les circuits accompagnés (GIR). Nous sentons que ce n'est pas totalement reparti.
Est-ce que le covid a mis un coup de frein sur ces voyages groupés ? Les clients n'ont peut-être plus envie de voyager à 15 ou 20 dans un autocar.
Sur la partie circuit individuel à la carte, en revanche, l'activité marche très fort.
Autres articles
-
Univairmer : "La situation est excellente !" 🔑
-
Univairmer veut doubler ses effectifs de coachs voyages
-
Nouvelles restrictions de voyages : le ras-le-bol des professionnels du tourisme
-
PGE : la reprise suffira-t-elle pour les rembourser ? 🔑
-
Univairmer veut créer des Appart Voyages dans les grandes villes (Album)
TourMaG - Comment se porte l'activité Groupes. Vous avez fait plusieurs acquisitions dans ce secteur dont la dernière est Aloha Voyages en 2022.
Jean Dionnet : Nous sommes présents dans différentes régions : Sud-Ouest, Paris Ile-de-France et Sud-Est. Au niveau des Groupes, nous avons fait en volume d'activité, un peu plus de 14M€, ce qui n'est pas si mal !
TourMaG - Est-ce que certains segments de marchés ont évolué ?
b[Jean Dionnet : Nous vendons moins de croisières des grands croisiéristes tels que MSC ou Costa. En revanche nous vendons des croisières plus intimistes.
Nos clients recherchent des navires davantage à taille humaine comme CroisiEurope ou encore Ponant.
TourMaG - Sur le digital, où en êtes-vous ?
b[Jean Dionnet : Nous venons de refaire notre site internet, Univairmer qui est beaucoup plus ergonomique.
Nous menons de plus en plus de campagnes sur les réseaux sociaux. Et puis, nous avons investi 400 000 € dans notre outil de package dynamique Book & Go qui combine avions, hôtels, location de voitures, assurance...
La solution a été développée pour nous. L'avion + hôtel est opérationnel, il reste quelques petits bugs sur la location de voiture. Tout devrait être lancé très prochainement.
* John Paul, Misterfly, Présence Assistance, Kuoni, Teker, Top of travel, Visiteurs, Mondial Tourisme, Ollandini Voyages, Voyages Internationaux, Premium Travel et Atlas.
Jean Dionnet : Nous sommes présents dans différentes régions : Sud-Ouest, Paris Ile-de-France et Sud-Est. Au niveau des Groupes, nous avons fait en volume d'activité, un peu plus de 14M€, ce qui n'est pas si mal !
TourMaG - Est-ce que certains segments de marchés ont évolué ?
b[Jean Dionnet : Nous vendons moins de croisières des grands croisiéristes tels que MSC ou Costa. En revanche nous vendons des croisières plus intimistes.
Nos clients recherchent des navires davantage à taille humaine comme CroisiEurope ou encore Ponant.
TourMaG - Sur le digital, où en êtes-vous ?
b[Jean Dionnet : Nous venons de refaire notre site internet, Univairmer qui est beaucoup plus ergonomique.
Nous menons de plus en plus de campagnes sur les réseaux sociaux. Et puis, nous avons investi 400 000 € dans notre outil de package dynamique Book & Go qui combine avions, hôtels, location de voitures, assurance...
La solution a été développée pour nous. L'avion + hôtel est opérationnel, il reste quelques petits bugs sur la location de voiture. Tout devrait être lancé très prochainement.
* John Paul, Misterfly, Présence Assistance, Kuoni, Teker, Top of travel, Visiteurs, Mondial Tourisme, Ollandini Voyages, Voyages Internationaux, Premium Travel et Atlas.