Certes, si le tourisme spatial en est encore à ses premiers balbutiements (à ce jour, seulement 4 touristes ont pu découvrir les joies du vol orbital), il ne faut pour autant, j’en suis convaincu, en sous estimer sa potentialité.
En effet, quasiment toutes les enquêtes sur le sujet révèlent qu’il existe d’ici 2020 un potentiel se situant aux alentours de 40 000 clients dans le monde prêts à débourser entre 100 000 et 150 000 $ pour effectuer un vol spatial.
De tels propos peuvent évidemment nous laisser dubitatifs et développer en nous un certain scepticisme et pourtant…il existe vraiment à la perspective 2020, des clients pour un tel marché !
Bon nombre d’observateurs estiment qu’en raison des progrès de la recherche, la croissance et la potentialité du tourisme spatial pourraient être similaires à celles de l’aviation commerciale.
Les spécialistes avancent même la théorie suivante : si seulement 10 % de la population des pays riches s’offrait un seul voyage dans l’espace à 20 000 dollars, cela représenterait un marché de 2 billions de dollars. Or, plus de 50 % de cette population affirme vouloir effectuer un tel vol et la plupart déclarent vouloir en faire plusieurs.
Preuves de cet optimisme : Virgin Galactic, la société de l’intrépide Richard Branson aurait déjà enregistré plusieurs milliers de réservations à 200 000 dollars le ticket et le chef de l’Agence Spatiale Russe Anatoli Perminov indiquait déjà que début 2007 « toutes les places pour les voyages touristiques sur la Station Spatiale Internationale (ISS) sont réservées jusqu’en 2009 et nous avons une liste d’attente pour ceux qui souhaitent s’envoler pour l’ISS après cette date».
EADS pourrait capter 30 % du marché du tourisme spatial mondial
Tout cela serait-il une simple utopie ? Que penser alors du sérieux de la position prise début 2007 par EADS qui présentait un projet d’un milliard d’euros devant voir le jour en 2012 et dont le retour sur investissement est attendu grâce à l’exploitation commerciale d’une flotte de 20 appareils capables de voler une fois par semaine, permettant à EADS de capter ainsi 30 % du marché du tourisme spatial mondial.
Comme l’a écrit dans l’Express.fr l’un des spécialistes des questions spatiales : «Tout en balbutiant le marché du tourisme spatial fait autant rêver les candidats potentiels au grand frisson qu’aiguiser les appétits des investisseurs. Les uns et les autres voient dans l’aventure suborbitale une très excitante ‘’nouvelle frontière’’ et un eldorado prometteur».
Mais la véritable masse de clientèle du tourisme spatial va être constituée par celle qui va venir visiter ou séjourner dans les ‘’spaceport’’, ces lieux d’où seront lancés les véhicules spatiaux.
C’est sur ce plan que va se situer la véritable innovation en terme de produit.
Spaceport ou spatiodrome, sur tous les continents on voit fleurir des projets de sites susceptibles d’accueillir les futurs ‘’touristes et visiteurs de l’espace’’.
Les Etats-Unis et la Russie sont déjà dans la course. D’autres pays s’y préparent : Singapour, les Emirats Arabes Unis, la Suède, la Tunisie et même la France où l’on évoque la région de Montpellier pour implanter le futur Spaceport européen.
Les Etats-Unis et la Russie sont déjà dans la course
Si la première vocation des spaceports sera bien entendu réservée au lancement des touristes vers l’espace, ils auront aussi une autre mission, à savoir fonctionner comme des parcs d’attractions de l’espace dont la rentabilité devrait atteindre voir dépasser celle de la vente de billets pour l’espace.
Le spaceport de Singapour annonce ainsi ses ambitions par la voix de Lim Néo-Chian, vice-président du Conseil du Tourisme de Singapour : «Nous avons une occasion unique d’être dans la course du tourisme spatial.
Nos équipements intégrés de formation, d’information et de divertissement donneront accès à des expériences passionnantes aussi bien pour les populations locales que pour les touristes.
Au-delà d’une plateforme de lancement aux vols spatiaux suborbitaux, ce centre proposera un grand choix de loisirs et d’attractions commerciales, éducatives et touristiques susceptibles de faire venir de nombreux visiteurs».
Pour comprendre l’importance de ce marché, il faut savoir que le public est très demandeur de tout ce qui touche de près ou de loin au secteur de l’espace.
Ainsi, chaque année, déjà plusieurs dizaines de millions de personnes visitent un musée dédié à l’espace, assistent à un lancement de fusée ou participent à des attractions sur ce thème comme ‘’Mission to Space’’, l’une des attractions phares des parcs Disney.
Tourisme spatial terrestre : plus d'1 milliard de dollars par an
On estime qu’actuellement les activités liées au tourisme spatial terrestre génèrent plus du milliard de dollars par an. Alors en 2020....!
Dans ces ‘’spaceport’’, les clients pourront s’initier aux problèmes de l’espace : vols sur simulateur, expérience en apesanteur, attractions type « Mission to Space », etc...
Ainsi, la visite ou le séjour dans les ‘’spaceport’’ sera à l’horizon 2020 non seulement un produit novateur pour la clientèle individuelle, mais aussi et surtout pour les incentives d’entreprises. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que de grandes marques comme Oracle, Pepsi, Hard Rock Cafe ou Wolsvagen sont déjà sur les rangs.
Si vous en doutez encore, consultez le site "Planet Oasis", un centre événementiel international situé près de l'aéroport international de Tozeur, choisi comme l'une des plates-formes de lancement des vols paraboliques en apesanteur et des vols sub-orbitaux dès 2012.
Aux esprits chagrins et aux sceptiques de tous rangs rappelons les débuts d’Internet. Ils étaient peu nombreux, il y a vingt cinq ans, ceux qui donnaient quelque crédit à Steve Job ou Bill Gates, les fondateurs d’Apple et de Microsoft.
Tout le monde les prenait pour de doux rêveurs ou d’aimables ‘’rigolos’’. Les récents propos de Rick Homans, président du futur Spaceport du Nouveau Mexique, doivent être médités : « Personne ne prévoyait l’ampleur de l’industrie de l’ordinateur et du développement Internet. Le tourisme spatial va prendre cette ampleur plus vite qu’on le pense. Nous sommes au début d’une nouvelle ère. Préparons nous à quelque chose de nouveau ».
b[NB / En 2020, j’aurai un peu plus de 70 ans et, contredisant la célèbre phrase d’Albert Einstein : « Je ne pense jamais au futur ; il vient assez tôt », j’espère pouvoir réaliser l’AG de l’Association Française des Seniors du Tourisme dans l’un des futurs hôtels spatiaux de Virgin Galactic. Je compte sur Jean François Rial, représentant de Virgin Galactic en France, pour me donner de bons tarifs....]b
En effet, quasiment toutes les enquêtes sur le sujet révèlent qu’il existe d’ici 2020 un potentiel se situant aux alentours de 40 000 clients dans le monde prêts à débourser entre 100 000 et 150 000 $ pour effectuer un vol spatial.
De tels propos peuvent évidemment nous laisser dubitatifs et développer en nous un certain scepticisme et pourtant…il existe vraiment à la perspective 2020, des clients pour un tel marché !
Bon nombre d’observateurs estiment qu’en raison des progrès de la recherche, la croissance et la potentialité du tourisme spatial pourraient être similaires à celles de l’aviation commerciale.
Les spécialistes avancent même la théorie suivante : si seulement 10 % de la population des pays riches s’offrait un seul voyage dans l’espace à 20 000 dollars, cela représenterait un marché de 2 billions de dollars. Or, plus de 50 % de cette population affirme vouloir effectuer un tel vol et la plupart déclarent vouloir en faire plusieurs.
Preuves de cet optimisme : Virgin Galactic, la société de l’intrépide Richard Branson aurait déjà enregistré plusieurs milliers de réservations à 200 000 dollars le ticket et le chef de l’Agence Spatiale Russe Anatoli Perminov indiquait déjà que début 2007 « toutes les places pour les voyages touristiques sur la Station Spatiale Internationale (ISS) sont réservées jusqu’en 2009 et nous avons une liste d’attente pour ceux qui souhaitent s’envoler pour l’ISS après cette date».
EADS pourrait capter 30 % du marché du tourisme spatial mondial
Tout cela serait-il une simple utopie ? Que penser alors du sérieux de la position prise début 2007 par EADS qui présentait un projet d’un milliard d’euros devant voir le jour en 2012 et dont le retour sur investissement est attendu grâce à l’exploitation commerciale d’une flotte de 20 appareils capables de voler une fois par semaine, permettant à EADS de capter ainsi 30 % du marché du tourisme spatial mondial.
Comme l’a écrit dans l’Express.fr l’un des spécialistes des questions spatiales : «Tout en balbutiant le marché du tourisme spatial fait autant rêver les candidats potentiels au grand frisson qu’aiguiser les appétits des investisseurs. Les uns et les autres voient dans l’aventure suborbitale une très excitante ‘’nouvelle frontière’’ et un eldorado prometteur».
Mais la véritable masse de clientèle du tourisme spatial va être constituée par celle qui va venir visiter ou séjourner dans les ‘’spaceport’’, ces lieux d’où seront lancés les véhicules spatiaux.
C’est sur ce plan que va se situer la véritable innovation en terme de produit.
Spaceport ou spatiodrome, sur tous les continents on voit fleurir des projets de sites susceptibles d’accueillir les futurs ‘’touristes et visiteurs de l’espace’’.
Les Etats-Unis et la Russie sont déjà dans la course. D’autres pays s’y préparent : Singapour, les Emirats Arabes Unis, la Suède, la Tunisie et même la France où l’on évoque la région de Montpellier pour implanter le futur Spaceport européen.
Les Etats-Unis et la Russie sont déjà dans la course
Si la première vocation des spaceports sera bien entendu réservée au lancement des touristes vers l’espace, ils auront aussi une autre mission, à savoir fonctionner comme des parcs d’attractions de l’espace dont la rentabilité devrait atteindre voir dépasser celle de la vente de billets pour l’espace.
Le spaceport de Singapour annonce ainsi ses ambitions par la voix de Lim Néo-Chian, vice-président du Conseil du Tourisme de Singapour : «Nous avons une occasion unique d’être dans la course du tourisme spatial.
Nos équipements intégrés de formation, d’information et de divertissement donneront accès à des expériences passionnantes aussi bien pour les populations locales que pour les touristes.
Au-delà d’une plateforme de lancement aux vols spatiaux suborbitaux, ce centre proposera un grand choix de loisirs et d’attractions commerciales, éducatives et touristiques susceptibles de faire venir de nombreux visiteurs».
Pour comprendre l’importance de ce marché, il faut savoir que le public est très demandeur de tout ce qui touche de près ou de loin au secteur de l’espace.
Ainsi, chaque année, déjà plusieurs dizaines de millions de personnes visitent un musée dédié à l’espace, assistent à un lancement de fusée ou participent à des attractions sur ce thème comme ‘’Mission to Space’’, l’une des attractions phares des parcs Disney.
Tourisme spatial terrestre : plus d'1 milliard de dollars par an
On estime qu’actuellement les activités liées au tourisme spatial terrestre génèrent plus du milliard de dollars par an. Alors en 2020....!
Dans ces ‘’spaceport’’, les clients pourront s’initier aux problèmes de l’espace : vols sur simulateur, expérience en apesanteur, attractions type « Mission to Space », etc...
Ainsi, la visite ou le séjour dans les ‘’spaceport’’ sera à l’horizon 2020 non seulement un produit novateur pour la clientèle individuelle, mais aussi et surtout pour les incentives d’entreprises. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que de grandes marques comme Oracle, Pepsi, Hard Rock Cafe ou Wolsvagen sont déjà sur les rangs.
Si vous en doutez encore, consultez le site "Planet Oasis", un centre événementiel international situé près de l'aéroport international de Tozeur, choisi comme l'une des plates-formes de lancement des vols paraboliques en apesanteur et des vols sub-orbitaux dès 2012.
Aux esprits chagrins et aux sceptiques de tous rangs rappelons les débuts d’Internet. Ils étaient peu nombreux, il y a vingt cinq ans, ceux qui donnaient quelque crédit à Steve Job ou Bill Gates, les fondateurs d’Apple et de Microsoft.
Tout le monde les prenait pour de doux rêveurs ou d’aimables ‘’rigolos’’. Les récents propos de Rick Homans, président du futur Spaceport du Nouveau Mexique, doivent être médités : « Personne ne prévoyait l’ampleur de l’industrie de l’ordinateur et du développement Internet. Le tourisme spatial va prendre cette ampleur plus vite qu’on le pense. Nous sommes au début d’une nouvelle ère. Préparons nous à quelque chose de nouveau ».
b[NB / En 2020, j’aurai un peu plus de 70 ans et, contredisant la célèbre phrase d’Albert Einstein : « Je ne pense jamais au futur ; il vient assez tôt », j’espère pouvoir réaliser l’AG de l’Association Française des Seniors du Tourisme dans l’un des futurs hôtels spatiaux de Virgin Galactic. Je compte sur Jean François Rial, représentant de Virgin Galactic en France, pour me donner de bons tarifs....]b
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Si vous désirez participer également à ce débat et y apporter votre pierre, merci d'adresser un email à la Rédaction (ECRIRE)
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