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Bayard Presse ou quand les voies du Seigneur sont impénétrables...

L'édito de Dominique GOBERT


Après le naufrage économique de NDS Voyages, plusieurs centaines de clients sont restés à quai, de même que le Princess Danaé, saisi par l'APST. Pourtant, le Tribunal vient de lever la saisie, au grand dam de la caisse de garantie…


le Jeudi 7 Février 2013

Dans le cas de Bayard Presse, visiblement peu impressionné par la faillite de NDS, c'est maintenant vers Rivages du Monde qu'il envoie ses clients en pèlerinage !
Dans le cas de Bayard Presse, visiblement peu impressionné par la faillite de NDS, c'est maintenant vers Rivages du Monde qu'il envoie ses clients en pèlerinage !
Un sinistre de quelque 3 millions d'euros (lire) sur lequel l'APST a bien l'intention de ne pas s’asseoir.

Diable !

D'autant que la Caisse de garantie soupçonne fortement le Groupe Bayard Presse d'avoir été le prescripteur (et l'apporteur d'affaires) des croisières Notre Temps, opérées à l'époque par NDS.

Selon les documents que nous nous étions procurés à l'époque, un contrat avait été conclu d'ailleurs entre NDS Voyages et le Groupe de presse.

Pour payer la pub ? Ou en reversement de commissions d'apporteur d'affaires ?

En attendant les conclusions de l'administrateur judiciaire (et une éventuelle action judiciaire), tout ceci remet bien évidemment en question la législation sur les ventes de voyages.

En gros, le paracommercialisme, issu des mutuelles et autres groupes n'ayant pas forcément d'activité dans le voyage ou le tourisme.

Les mutuelles, notamment, ou d'autres sociétés, comme la pub figurant dans la publication "Notre Temps", proposent des prestations touristiques à prix "canon". Ça, c'est clair.

N'étant pas immatriculés, ces organismes, quand ils sont honnêtes, renvoient directement vers le producteur de ces prestations.

Dans le cas de Bayard Presse, visiblement peu impressionné par la faillite de NDS, c'est maintenant vers Rivages du Monde qu'il envoie ses clients en pèlerinage !

Le prestataire, dument agréé et immatriculé, facture le client. Et là, rien à dire.

Bon, d'accord, on ne connait pas les liens qui peuvent éventuellement unir Bayard Presse et son prestataire, ni surtout le versement (ou non) de rétro-commissions.

Le problème, dans ce cas, c'est que la loi est totalement mal foutue. Car, si je ne m'abuse, c'est bien le vendeur de la prestation touristique qui est responsable, du moins en France.

Quant à la Commission d'immatriculation, qui n'a aucun moyen (malgré les nombreuses demandes de ses membres) de contrôler ou de vérifier le bien-fondé des opérations, elle ne peut qu'entériner des autorisations… parfois foireuses !

Mais en aucun cas, elle ne peut lutter contre le paracommercialisme qui a tendance à s'étendre dans cette profession. Et je souhaite bonne chance à l'APST pour faire jaillir la lumière (divine) dans l'affaire NDS et Bayard.

Car, ainsi que l'expriment les Saintes (?) écritures, les voies du Seigneur sont impénétrables… Et celles du Ministère totalement bouchées !

PS: une info ? domgobert@sfr.fr

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