"Ce n'est pas parce que la France était une destination leader que ça restera toujours le cas, d'autant que les voyageurs ont pris des nouvelles habitudes" seon Ariane Gorin, Présidente d’Expedia for Business
Il y a quelques heures encore, le secteur privé du tourisme phosphorait sur ce que devra être la destination France.
Ariane Gorin, la présidente d’Expedia for Business et actuel numéro 2 du Groupe était présente à l'Elysée pour le Sommet "Destination France". La Franco-américaine a dressé un bilan élogieux de la journée.
"Ce sommet est une très bonne chose.
Avec la coupe du Monde de Rugby, les JO et le Tour de France, il y a en France que des opportunités dans les années à venir. Il y a aussi une vraie prise de conscience qu'il faille écouter les acteurs pour que le public et le privé aident la destination à grandir."
Passé les amabilités, la numéro deux de l'agence de voyages n'a pas fait le déplacement des USA pour rien. Elle est aussi venue rappeler que la France doit prendre garde : le leadership n'est pas éternel.
"J'ai partagé, le fait que la France n'est pas la seule destination à vouloir attirer les touristes et il faut en prendre conscience.
Ce n'est pas parce que la France était une destination leader que cela restera toujours le cas, d'autant que les voyageurs ont pris des nouvelles habitudes," a analysé la responsable.
Ariane Gorin, la présidente d’Expedia for Business et actuel numéro 2 du Groupe était présente à l'Elysée pour le Sommet "Destination France". La Franco-américaine a dressé un bilan élogieux de la journée.
"Ce sommet est une très bonne chose.
Avec la coupe du Monde de Rugby, les JO et le Tour de France, il y a en France que des opportunités dans les années à venir. Il y a aussi une vraie prise de conscience qu'il faille écouter les acteurs pour que le public et le privé aident la destination à grandir."
Passé les amabilités, la numéro deux de l'agence de voyages n'a pas fait le déplacement des USA pour rien. Elle est aussi venue rappeler que la France doit prendre garde : le leadership n'est pas éternel.
"J'ai partagé, le fait que la France n'est pas la seule destination à vouloir attirer les touristes et il faut en prendre conscience.
Ce n'est pas parce que la France était une destination leader que cela restera toujours le cas, d'autant que les voyageurs ont pris des nouvelles habitudes," a analysé la responsable.
Expedia :"le tourisme rebondit beaucoup plus vite que nous le pensions"
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Et pour éviter de se reposer sur ses lauriers et surtout se rappeler au bon souvenir des touristes, Expedia a renouvelé son partenariat avec Atout France.
"Nous allons dépenser jusqu'à 6 millions d'euros pour l'année 2022, un investissement partagé entre Atout France et nous. En sachant que lors de notre précédent partenariat, nous avions investi tout juste moins de 9 millions entre 2018 et 2021," précise Ariane Gorin.
Un partenariat qui serait unique en Europe, en raison des montants annoncés.
Cette augmentation de l'investissement s'expliquerait en partie par un rebond inattendu du tourisme et donc l'opportunité pour Expedia de capter de nouvelles clientèles.
"Dans certains endroits, le tourisme rebondit beaucoup plus vite que nous le pensions. La demande est revenue et elle va continuer. Nous allons travailler sur les actions marketing pour mieux faire découvrir la destination."
Avec la mise en place de parcours dans les régions, la volonté de mettre aussi bien la France auprès du public français qu'étranger.
L'enjeu sera de mieux cibler les voyageurs, mais surtout apporter la meilleure réponse possible à ces personnes, dans un pays où l'offre est légion, mais pas toujours assez bien visible.
Ce n'est pas tout, car l'organe de promotion de la France a aussi rejoint l'engagement sur la durabilité de l'UNESCO promu dans l'industrie touristique par Expedia.
Le projet regroupe 5 items, dont un sur la suppression des plastiques à usages uniques.
Si cela a commencé en Thaïlande, avec les hôteliers locaux en 2019, depuis Accor a rejoint le mouvement et maintenant Atout France.
"Atout France à ce niveau vient dans un rôle de mise en avant de l'engagement auprès des professionnels et du public. Ainsi, plus les acteurs auront un comportement durable et plus la destination sera attractive."
"Nous allons dépenser jusqu'à 6 millions d'euros pour l'année 2022, un investissement partagé entre Atout France et nous. En sachant que lors de notre précédent partenariat, nous avions investi tout juste moins de 9 millions entre 2018 et 2021," précise Ariane Gorin.
Un partenariat qui serait unique en Europe, en raison des montants annoncés.
Cette augmentation de l'investissement s'expliquerait en partie par un rebond inattendu du tourisme et donc l'opportunité pour Expedia de capter de nouvelles clientèles.
"Dans certains endroits, le tourisme rebondit beaucoup plus vite que nous le pensions. La demande est revenue et elle va continuer. Nous allons travailler sur les actions marketing pour mieux faire découvrir la destination."
Avec la mise en place de parcours dans les régions, la volonté de mettre aussi bien la France auprès du public français qu'étranger.
L'enjeu sera de mieux cibler les voyageurs, mais surtout apporter la meilleure réponse possible à ces personnes, dans un pays où l'offre est légion, mais pas toujours assez bien visible.
Ce n'est pas tout, car l'organe de promotion de la France a aussi rejoint l'engagement sur la durabilité de l'UNESCO promu dans l'industrie touristique par Expedia.
Le projet regroupe 5 items, dont un sur la suppression des plastiques à usages uniques.
Si cela a commencé en Thaïlande, avec les hôteliers locaux en 2019, depuis Accor a rejoint le mouvement et maintenant Atout France.
"Atout France à ce niveau vient dans un rôle de mise en avant de l'engagement auprès des professionnels et du public. Ainsi, plus les acteurs auront un comportement durable et plus la destination sera attractive."
Expedia "Paris est revenue dans le Top 10 des villes les plus recherchées par nos clients"
Expedia a des ambitions élevées sur ce projet, puisque la firme veut qu'il devienne LE standard international sur la durabilité de l'hôtellerie.
Et pour comprendre le poids que pèse Expedia sur le marché du tourisme en France, Ariane Gorin, l'actuel numéro 2 du Groupe a délivré quelques chiffres.
"Avant crise, nous avons fait venir 2 millions d'Américains en France, soit la moitié du contingent de voyageurs provenant des USA.
Et bonne nouvelle pour la première fois depuis longtemps Paris est revenue dans le Top 10 des villes les plus recherchées par nos clients," se félicite la responsable.
La capitale française représenterait même 30% des bookings internationaux sur la France, au 3e trimestre. La Ville lumière retrouve petit à petit de son attractivité, même si la province surperforme toujours.
"Quand nous regardons qui recherche les voyages en France, dans le top 5 nous avons les USA, le Royaume-Uni, le Brésil, l'Italie et l'Espagne. En 2019, le Japon et la Corée étaient dans les premiers pays émetteurs," précise la Franco-américaine.
Bien que le Japon soit toujours fermé à double tour, nous voyons aussi qu'il y a une évolution de la clientèle.
C'est d'ailleurs là, l'un des enseignements de la crise, le tourisme est devenu plus local.
"Les voyageurs sont allés dans des petites villes et cela va rester en partie, même si nous voyons le retour des mégalopoles comme Paris, Dubaï, Londres ou encore Istanbul."
Du côté de l'agence de voyages les sujets d'actualité ne manquent pas.
Et pour comprendre le poids que pèse Expedia sur le marché du tourisme en France, Ariane Gorin, l'actuel numéro 2 du Groupe a délivré quelques chiffres.
"Avant crise, nous avons fait venir 2 millions d'Américains en France, soit la moitié du contingent de voyageurs provenant des USA.
Et bonne nouvelle pour la première fois depuis longtemps Paris est revenue dans le Top 10 des villes les plus recherchées par nos clients," se félicite la responsable.
La capitale française représenterait même 30% des bookings internationaux sur la France, au 3e trimestre. La Ville lumière retrouve petit à petit de son attractivité, même si la province surperforme toujours.
"Quand nous regardons qui recherche les voyages en France, dans le top 5 nous avons les USA, le Royaume-Uni, le Brésil, l'Italie et l'Espagne. En 2019, le Japon et la Corée étaient dans les premiers pays émetteurs," précise la Franco-américaine.
Bien que le Japon soit toujours fermé à double tour, nous voyons aussi qu'il y a une évolution de la clientèle.
C'est d'ailleurs là, l'un des enseignements de la crise, le tourisme est devenu plus local.
"Les voyageurs sont allés dans des petites villes et cela va rester en partie, même si nous voyons le retour des mégalopoles comme Paris, Dubaï, Londres ou encore Istanbul."
Du côté de l'agence de voyages les sujets d'actualité ne manquent pas.
Expedia : "le voyage d'affaires va retrouver ce qu'il était avant et même dépasser cela"
Lors de l'été dernier, l'entreprise s'est réorganisée autour de 4 grands pôles, pour être plus lisible et efficace.
Surtout il a découlé de ce chamboulement la volonté de se rapprocher de ses partenaires, afin de créer une émulation dans un écosystème touristique fortement ébranlé par la crise.
"Nous voulons des discussions à 360 degrés avec nos partenaires. Nous pensons que nous avons un rôle à jouer pour que nos partenaires sortent de la crise plus forts."
Un vœu pieux au moment de la reprise, mais qui laisse toujours sceptique, surtout quand ce discours vient d'une multinationale. Wait and see.
Autre sujet important avec la vente d'Egencia à American Express GBT qui a été finalisée en début de semaine.
"Nous pensions qu'il était mieux pour la réussite Egencia d'être incorporée à une entreprise qui est à 100% dans le corporate. C'est aussi une manière de devenir actionnaire du numéro 1 du business travel, précise Ariane Gorin, la présidente d’Expedia for Business.
La prise de participation serait minoritaire à ce stade. Malgré la crise, pour la responsable de l'agence de voyages, il n'y a pas de doute, le voyage d'affaires va revenir en grâce.
"Je suis confiante sur le fait que le voyage d'affaires va retrouver ce qu'il était avant et même dépasser cela. Une chose est sûre, ce sera des voyages différents que ce que nous observions avant."
A l'image de ce que peuvent constater certains acteurs du loisir, avec des séjours plus chers et plus longs, le corporate pourrait suivre la même tendance.
"Les nouvelles façons de voyager vont influencer aussi le secteur. Avec le télétravail, il y aura sans doute de grandes réunions pour intégrer les équipes, donc nous verrons de nouveaux types de voyages d'affaires," pense savoir la numéro 2 du Groupe.
Si le corporate est un sujet d'inquiétude important, celui des données l'est tout autant.
D'ailleurs Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat en charge du tourisme a révélé que les patrons présents au Sommet ont milité pour une plus grande coopération sur la thématique de la data, dont Expedia.
"Pendant la pandémie et encore maintenant, il n'est pas toujours facile pour les voyageurs de comprendre ce qu'il se passe. Quelque part dans l'industrie quand on parle de partager des données, chacun répond : c'est mon client.
La crise nous a obligés à nous dire que nous avons tous intérêt à ce que ça se passe bien pour nous clients," conclut Ariane Gorin.
Surtout il a découlé de ce chamboulement la volonté de se rapprocher de ses partenaires, afin de créer une émulation dans un écosystème touristique fortement ébranlé par la crise.
"Nous voulons des discussions à 360 degrés avec nos partenaires. Nous pensons que nous avons un rôle à jouer pour que nos partenaires sortent de la crise plus forts."
Un vœu pieux au moment de la reprise, mais qui laisse toujours sceptique, surtout quand ce discours vient d'une multinationale. Wait and see.
Autre sujet important avec la vente d'Egencia à American Express GBT qui a été finalisée en début de semaine.
"Nous pensions qu'il était mieux pour la réussite Egencia d'être incorporée à une entreprise qui est à 100% dans le corporate. C'est aussi une manière de devenir actionnaire du numéro 1 du business travel, précise Ariane Gorin, la présidente d’Expedia for Business.
La prise de participation serait minoritaire à ce stade. Malgré la crise, pour la responsable de l'agence de voyages, il n'y a pas de doute, le voyage d'affaires va revenir en grâce.
"Je suis confiante sur le fait que le voyage d'affaires va retrouver ce qu'il était avant et même dépasser cela. Une chose est sûre, ce sera des voyages différents que ce que nous observions avant."
A l'image de ce que peuvent constater certains acteurs du loisir, avec des séjours plus chers et plus longs, le corporate pourrait suivre la même tendance.
"Les nouvelles façons de voyager vont influencer aussi le secteur. Avec le télétravail, il y aura sans doute de grandes réunions pour intégrer les équipes, donc nous verrons de nouveaux types de voyages d'affaires," pense savoir la numéro 2 du Groupe.
Si le corporate est un sujet d'inquiétude important, celui des données l'est tout autant.
D'ailleurs Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat en charge du tourisme a révélé que les patrons présents au Sommet ont milité pour une plus grande coopération sur la thématique de la data, dont Expedia.
"Pendant la pandémie et encore maintenant, il n'est pas toujours facile pour les voyageurs de comprendre ce qu'il se passe. Quelque part dans l'industrie quand on parle de partager des données, chacun répond : c'est mon client.
La crise nous a obligés à nous dire que nous avons tous intérêt à ce que ça se passe bien pour nous clients," conclut Ariane Gorin.