Comme les chats, Aurélie Orengo Berthet a eu plusieurs vies professionnelles en une seule.
Gérante d'une agence de voyages classique dans le Var, ornée de posters d'animaux sauvages, l'entrepreneuse se mue en formatrice autour de l'écotourisme, à la faveur de la crise sanitaire.
"Je pensais faire évoluer les choses avec cette activité de formation, dirigée vers les agents de voyages.
A la fin de la formation, j'avais toujours la même question : c'est bien, mais maintenant on vend quoi ? Face aux tonnes de brochures, les professionnels sont perdus, ils n'ont pas le temps, ni l'expertise pour faire le tri.
Au bout de 2 ans, je me suis rendu compte que je générais des gens frustrés, et que ça ne faisait pas avancer la question," déplore la créatrice de Voyage Sauvage.
Après de très nombreuses demandes de la part des participants, elle décide en décembre 2023 de passer de l'autre côté de la barrière.
C'est ainsi que Voyage Sauvage ! voit le jour.
Gérante d'une agence de voyages classique dans le Var, ornée de posters d'animaux sauvages, l'entrepreneuse se mue en formatrice autour de l'écotourisme, à la faveur de la crise sanitaire.
"Je pensais faire évoluer les choses avec cette activité de formation, dirigée vers les agents de voyages.
A la fin de la formation, j'avais toujours la même question : c'est bien, mais maintenant on vend quoi ? Face aux tonnes de brochures, les professionnels sont perdus, ils n'ont pas le temps, ni l'expertise pour faire le tri.
Au bout de 2 ans, je me suis rendu compte que je générais des gens frustrés, et que ça ne faisait pas avancer la question," déplore la créatrice de Voyage Sauvage.
Après de très nombreuses demandes de la part des participants, elle décide en décembre 2023 de passer de l'autre côté de la barrière.
C'est ainsi que Voyage Sauvage ! voit le jour.
Voyage Sauvage : une brochure, 15 destinations !
Après de longues journées de réflexion, Aurélie Orengo Berthet a sauté le pas, passant d'agent de voyages, formatrice, à créatrice d'un TO.
"Depuis, je me suis un peu enfermée dans le travail pour peaufiner la production.
Nous avons finalisé notre brochure sur 15 destinations, autour de la thématique sur le bien-être animal," lâche soulagée l'entrepreneuse.
Elle n'est pas seule dans cette aventure : 12 professionnels ont décidé de lui emboîter le pas.
La sélection n'a pas été faite seulement en fonction des compétences de chacun, mais plutôt sur le niveau d'engagement par rapport au combat qui les anime.
"Ensuite je les ai formés pour compléter leurs bagages, sur des critères bien spécifiques, dans le but de mettre en place une production uniforme répondant à nos attentes.
Quand on creuse un peu, on se rend compte que la maltraitance est partout.
Chacun possède sa spécialité sur les destinations et la nature du voyage, Arnaud a, par exemple, un centre de plongée à Rangiroa, Gilles est le spécialiste du Bélize, Gabriela une experte de l'Amérique du Sud, et Justine ma complice est dédiée à la Thaïlande, etc," énumère la responsable.
Tous les continents sont couverts par la production de Voyage Sauvage. Le prochain enjeu sera d'ouvrir de nouvelles destinations, pour couvrir un peu mieux les besoins des voyageurs.
Sur le site internet du TO, l'entrée ne se fait pas seulement en fonction du lieu que les personnes veulent visiter, mais par l'animal qu'ils ont envie d'observer dans son milieu naturel et pas ailleurs.
"Un voyageur qui veut voir des dauphins n'ira pas en République dominicaine, mais à Rangiroa avec la biologiste marine qui étudie les grands dauphins.
Nous voulons proposer autre chose."
Contrairement à certains croisiéristes garantissant l'observation des aurores boréales, le nouveau venu ne garantit pas de pouvoir croiser un lion ou un orang-outan.
"Depuis, je me suis un peu enfermée dans le travail pour peaufiner la production.
Nous avons finalisé notre brochure sur 15 destinations, autour de la thématique sur le bien-être animal," lâche soulagée l'entrepreneuse.
Elle n'est pas seule dans cette aventure : 12 professionnels ont décidé de lui emboîter le pas.
La sélection n'a pas été faite seulement en fonction des compétences de chacun, mais plutôt sur le niveau d'engagement par rapport au combat qui les anime.
"Ensuite je les ai formés pour compléter leurs bagages, sur des critères bien spécifiques, dans le but de mettre en place une production uniforme répondant à nos attentes.
Quand on creuse un peu, on se rend compte que la maltraitance est partout.
Chacun possède sa spécialité sur les destinations et la nature du voyage, Arnaud a, par exemple, un centre de plongée à Rangiroa, Gilles est le spécialiste du Bélize, Gabriela une experte de l'Amérique du Sud, et Justine ma complice est dédiée à la Thaïlande, etc," énumère la responsable.
Tous les continents sont couverts par la production de Voyage Sauvage. Le prochain enjeu sera d'ouvrir de nouvelles destinations, pour couvrir un peu mieux les besoins des voyageurs.
Sur le site internet du TO, l'entrée ne se fait pas seulement en fonction du lieu que les personnes veulent visiter, mais par l'animal qu'ils ont envie d'observer dans son milieu naturel et pas ailleurs.
"Un voyageur qui veut voir des dauphins n'ira pas en République dominicaine, mais à Rangiroa avec la biologiste marine qui étudie les grands dauphins.
Nous voulons proposer autre chose."
Contrairement à certains croisiéristes garantissant l'observation des aurores boréales, le nouveau venu ne garantit pas de pouvoir croiser un lion ou un orang-outan.
Voyage Sauvage : "Nous avons bien souvent l'exclusivité BtoB en France"
La nature ne se domestique pas.
Une chose est sûre, tous les pays ne sont pas conviés à figurer dans la brochure.
A lire : Pact for wildlife, le tout 1er label d’écotourisme animalier
"La Chine n'y sera pas, c'est une certitude, pas plus que le Japon.
Pour le premier, il est impossible de faire de l'écotourisme. L'argent ne va jamais au bon endroit, puis c'est l'horreur au niveau du bien être animal, tout comme en Egypte, aujourd'hui.
Quand vous voyez les balades en calèche dans certains temples et attractions touristiques, ce n'est pas possible de cautionner," affirme l'agent de voyages.
Pour le pays du soleil levant, la problématique est presque sociétale, entre la chasse à la baleine, la viande d'ours, les bars à animaux en tout genre...
Il est aussi compliqué d'y trouver un réceptif qui réponde aux attentes. C'est aussi le cas, pour les Îles Féroé. En plus des partenaires qui ont des entreprises sur place, Voyage Sauvage sélectionne des agences locales.
"Ce sont des réceptifs qui ne sont pas du tout connus des tour-opérateurs français. Nous en avons bien souvent l'exclusivité BtoB en France.
Nous avons mis beaucoup de temps à trouver ces personnes qui partagent notre vision." Par exemple en Tanzanie, l'équipe est composée de 3 vétérinaires ostéopathes.
Alors qu'en France, nous pourrions imaginer une prise de conscience sur le bien-être animal, dans certains coins de la planète le travail pour évangéliser les populations à cette problématique est titanesque.
"Il a été très compliqué de recenser les réceptifs qui répondent à nos critères.
Nous avons mis le curseur très haut. Donc il ne peut y avoir de dérangement et encore moins de maltraitance animale. L'absence de dérangement des animaux doit être appliquée à tous les voyages proposés par nos prestataires, aussi bien à nous qu'aux autres agents de voyages avec lesquels ils travaillent.
Et je peux vous dire que cette condition a rendu la tâche très compliquée," se remémore Aurélie Orengo Berthet.
Une chose est sûre, tous les pays ne sont pas conviés à figurer dans la brochure.
A lire : Pact for wildlife, le tout 1er label d’écotourisme animalier
"La Chine n'y sera pas, c'est une certitude, pas plus que le Japon.
Pour le premier, il est impossible de faire de l'écotourisme. L'argent ne va jamais au bon endroit, puis c'est l'horreur au niveau du bien être animal, tout comme en Egypte, aujourd'hui.
Quand vous voyez les balades en calèche dans certains temples et attractions touristiques, ce n'est pas possible de cautionner," affirme l'agent de voyages.
Pour le pays du soleil levant, la problématique est presque sociétale, entre la chasse à la baleine, la viande d'ours, les bars à animaux en tout genre...
Il est aussi compliqué d'y trouver un réceptif qui réponde aux attentes. C'est aussi le cas, pour les Îles Féroé. En plus des partenaires qui ont des entreprises sur place, Voyage Sauvage sélectionne des agences locales.
"Ce sont des réceptifs qui ne sont pas du tout connus des tour-opérateurs français. Nous en avons bien souvent l'exclusivité BtoB en France.
Nous avons mis beaucoup de temps à trouver ces personnes qui partagent notre vision." Par exemple en Tanzanie, l'équipe est composée de 3 vétérinaires ostéopathes.
Alors qu'en France, nous pourrions imaginer une prise de conscience sur le bien-être animal, dans certains coins de la planète le travail pour évangéliser les populations à cette problématique est titanesque.
"Il a été très compliqué de recenser les réceptifs qui répondent à nos critères.
Nous avons mis le curseur très haut. Donc il ne peut y avoir de dérangement et encore moins de maltraitance animale. L'absence de dérangement des animaux doit être appliquée à tous les voyages proposés par nos prestataires, aussi bien à nous qu'aux autres agents de voyages avec lesquels ils travaillent.
Et je peux vous dire que cette condition a rendu la tâche très compliquée," se remémore Aurélie Orengo Berthet.
"Si nous faisons changer les mentalités ici, alors le tourisme ne sera plus le même"
Bien-être animal : "si nous faisons changer les mentalités ici, alors le tourisme ne sera plus le même dans les pays visités" - DR
En outre, les prestataires à destination sont formés pour ceux qui le veulent aux problématiques du bien-être animal. Si en Thaïlande ou en Tanzanie les pratiques évoluent, le principal levier pour opérer cette volte-face reste le voyageur.
"Il suffit de regarder ce qu'il s'est passé en Thaïlande.
Sous l'impulsion des touristes, la maltraitance a diminué et les sanctuaires se sont multipliés.
A destination, les pros s'adaptent très vite. Donc si nous faisons changer les mentalités, le tourisme ne sera plus le même dans les pays visités.
En revanche, je trouve que les professionnels du tourisme en France n'ont pas beaucoup évolué sur le sujet. C'est encore beaucoup trop lent et superficiel " poursuit l'experte.
L'évolution se fera par la sensibilisation et la formation. Et pour ceux qui n'ont pas le temps de devenir des spécialistes de la question, ni l'expertise pour trancher entre un bon et un mauvais sanctuaire, Voyage Sauvage est là !
Concrètement, quelle est la promesse du tour-opérateur, une fois avoir dépassé la porte de l'hôtel ou du lodge ?
"Nous proposons une reconnexion et nous le faisons bien !
Nous faisons de l'écotourisme animalier, pour autant, je ne fais pas de tourisme durable. Je ne suis pas une experte de cette problématique, même si je mène des actions en ce sens.
Le voyage animalier réveille quelque chose chez les voyageurs que rien d'autre ne peut faire. C'est très important pour faire prendre conscience de certaines choses," précise-t-elle.
A lire : Quand les animaux nous font du bien 🔑
Ainsi, les séjours proposés sont bien souvent de 14 nuits pour le long-courrier et pas moins de 4 nuits pour le moyen-courrier. Les week-ends en avion sont exclus.
Les amoureux des croisières scientifiques ne seront pas en reste. Certaines compagnies n'ont pas été sélectionnées, en raison de leur impact à chaque sortie en mer.
"Il suffit de regarder ce qu'il s'est passé en Thaïlande.
Sous l'impulsion des touristes, la maltraitance a diminué et les sanctuaires se sont multipliés.
A destination, les pros s'adaptent très vite. Donc si nous faisons changer les mentalités, le tourisme ne sera plus le même dans les pays visités.
En revanche, je trouve que les professionnels du tourisme en France n'ont pas beaucoup évolué sur le sujet. C'est encore beaucoup trop lent et superficiel " poursuit l'experte.
L'évolution se fera par la sensibilisation et la formation. Et pour ceux qui n'ont pas le temps de devenir des spécialistes de la question, ni l'expertise pour trancher entre un bon et un mauvais sanctuaire, Voyage Sauvage est là !
Concrètement, quelle est la promesse du tour-opérateur, une fois avoir dépassé la porte de l'hôtel ou du lodge ?
"Nous proposons une reconnexion et nous le faisons bien !
Nous faisons de l'écotourisme animalier, pour autant, je ne fais pas de tourisme durable. Je ne suis pas une experte de cette problématique, même si je mène des actions en ce sens.
Le voyage animalier réveille quelque chose chez les voyageurs que rien d'autre ne peut faire. C'est très important pour faire prendre conscience de certaines choses," précise-t-elle.
A lire : Quand les animaux nous font du bien 🔑
Ainsi, les séjours proposés sont bien souvent de 14 nuits pour le long-courrier et pas moins de 4 nuits pour le moyen-courrier. Les week-ends en avion sont exclus.
Les amoureux des croisières scientifiques ne seront pas en reste. Certaines compagnies n'ont pas été sélectionnées, en raison de leur impact à chaque sortie en mer.
Voyage Sauvage : "Nous ne sommes pas des extrémistes"
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"Nous ne sommes pas des extrémistes, contrairement à ce que les gens peuvent croire.
Nous étudions les propositions avec des biologistes et naturalistes, nous avons sélectionné Rivage du Monde et Grand Espace pour les observations animalières.
Ce sont des groupes de quelques dizaines de personnes et pas 100 ou 150, l'approche est plus lointaine avec moins d'escales, donc l'observation se fait plus du bateau," explique Aurélie Orengo Berthet.
davantage du bateau. Et comme le tour-opérateur se veut différent, les agences qui pourront revendre Voyage Sauvage sont actuellement triées sur le volet.
Il n'y aura pas de réseau, ni même de mini-réseau.
"Nous sélectionnons les agents, des personnes qui sont engagées dans notre combat et formées pour revendre nos produits. Il est hors de question que les clients ne soient pas sensibilisés à la question, donc nous choisissons les agents qui feront cette démarche."
Myriam Tord, Co-créatrice du Helpdesk des Pros du Tourisme et conseillère voyages chez Versailles Voyages, et deux agences Prêt-à-Partir sont en phase de test depuis quelques semaines. L'ensemble du réseau assistera à une formation, lors de la prochaine session des universités du groupe de François Piot, biologiste de formation.
Et pour rendre la cause accessible à toutes les agences engagées, Voyage Sauvage veut concurrencer les tour-opérateurs sur le levier principal des voyageurs : le prix.
"Notre but : ne pas être plus cher.
Nous devons être à la portée de tout le monde. Nous ne faisons pas du sur-mesure, mais du "à la carte". Nous avons créé des modules à assembler, selon les pays et zones, en fonction de leurs envies.
Les agences les additionnent avec leurs clients, puis elles obtiennent le prix final, nous nous sommes mis à la place des AGV," conclut une responsable heureuse de pouvoir s'atteler pleinement à sa nouvelle mission.
Nous étudions les propositions avec des biologistes et naturalistes, nous avons sélectionné Rivage du Monde et Grand Espace pour les observations animalières.
Ce sont des groupes de quelques dizaines de personnes et pas 100 ou 150, l'approche est plus lointaine avec moins d'escales, donc l'observation se fait plus du bateau," explique Aurélie Orengo Berthet.
davantage du bateau. Et comme le tour-opérateur se veut différent, les agences qui pourront revendre Voyage Sauvage sont actuellement triées sur le volet.
Il n'y aura pas de réseau, ni même de mini-réseau.
"Nous sélectionnons les agents, des personnes qui sont engagées dans notre combat et formées pour revendre nos produits. Il est hors de question que les clients ne soient pas sensibilisés à la question, donc nous choisissons les agents qui feront cette démarche."
Myriam Tord, Co-créatrice du Helpdesk des Pros du Tourisme et conseillère voyages chez Versailles Voyages, et deux agences Prêt-à-Partir sont en phase de test depuis quelques semaines. L'ensemble du réseau assistera à une formation, lors de la prochaine session des universités du groupe de François Piot, biologiste de formation.
Et pour rendre la cause accessible à toutes les agences engagées, Voyage Sauvage veut concurrencer les tour-opérateurs sur le levier principal des voyageurs : le prix.
"Notre but : ne pas être plus cher.
Nous devons être à la portée de tout le monde. Nous ne faisons pas du sur-mesure, mais du "à la carte". Nous avons créé des modules à assembler, selon les pays et zones, en fonction de leurs envies.
Les agences les additionnent avec leurs clients, puis elles obtiennent le prix final, nous nous sommes mis à la place des AGV," conclut une responsable heureuse de pouvoir s'atteler pleinement à sa nouvelle mission.