Dans le tourisme, nous avons une fâcheuse tendance à abuser du terme "résilience", pour qualifier la capacité de l'industrie à ne jamais rompre.
Si le secteur s'adapte à toutes les galères, les agents de voyages sont eux aussi de véritables phénix et ce n'est pas Jonathan Damani qui dira le contraire. Ouvrons son livre.
Après avoir obtenu une licence à Montréal, puis bourlingué au sein de réceptifs, groupes hôteliers et tour-opérateurs, tenté de reprendre son ex-entreprise en grande difficulté, il fonde finalement Light Trip à la fin de l'année 2019.
"L'idée était de proposer une plateforme technologique comprenant des pré-packages et des voyages assemblés par nos soins, positionnés sur le long-courrier.
Dans un premier temps, nous visions les agences de voyages indépendantes et les comités d'entreprises ", se souvient alors Jonathan Damani.
Pourquoi ne viser que les points de vente indépendants ? Par un simple calcul économique, car comme toute start-up, faute de moyens, Light Trip ne peut pas entrer dans la surenchère des marges et des budgets marketing.
Et alors que la stratégie était en place, le Covid est arrivé...
Si le secteur s'adapte à toutes les galères, les agents de voyages sont eux aussi de véritables phénix et ce n'est pas Jonathan Damani qui dira le contraire. Ouvrons son livre.
Après avoir obtenu une licence à Montréal, puis bourlingué au sein de réceptifs, groupes hôteliers et tour-opérateurs, tenté de reprendre son ex-entreprise en grande difficulté, il fonde finalement Light Trip à la fin de l'année 2019.
"L'idée était de proposer une plateforme technologique comprenant des pré-packages et des voyages assemblés par nos soins, positionnés sur le long-courrier.
Dans un premier temps, nous visions les agences de voyages indépendantes et les comités d'entreprises ", se souvient alors Jonathan Damani.
Pourquoi ne viser que les points de vente indépendants ? Par un simple calcul économique, car comme toute start-up, faute de moyens, Light Trip ne peut pas entrer dans la surenchère des marges et des budgets marketing.
Et alors que la stratégie était en place, le Covid est arrivé...
Light Trip mise sur les CSE pour passer la crise !
Il a fallu donc pivoter pour sauver les meubles, en misant sur ceux qui avaient de l'argent et qui sont restés en activité durant la crise.
"Les agences avaient dû mal à repartir. Encore maintenant ce n'est pas toujours facile, alors que les CSE (Comité social et économique, ndlr) avaient des budgets et des chèques-vacances disponibles.
C'est aussi un marché où il est possible d'exister auprès de gros acteurs," résume le patron de la start-up.
Très rapidement ce qui reste dans les comptes de l'entreprise, sur les 200 000 euros de la levée de fonds initiale, est investi dans la technologie pour répondre aux besoins de cette activité.
Les productions sont réorientées vers la France et l'Europe, puis d'autres moyens de transport sont ajoutés.
Après un profond état des lieux du secteur, l'entrepreneur se rend compte que Light Trip peut se faire plus facilement une place au soleil sur cette niche. Et avec un marché qui pèse 3,7 milliards d'euros, tout le monde peut manger dans la même assiette, sans faire d'ombre à son concurrent.
"Si ce n'est une offre groupe classique, il n'y a pas grand-chose de nouveau. Le groupe a ses limites, surtout que cela ne répond pas à la nouvelle génération.
Dans le même temps pour les départs des individuels, il n'existe pas d'offre bien spécifique," poursuit Jonathan Damani.
Et c'est donc sur un créneau délaissé que le fondateur de la jeune pousse entend se faire un nom. Surtout que dans le même temps, son ancien employeur Suntrade a laissé une place vacante.
"Les agences avaient dû mal à repartir. Encore maintenant ce n'est pas toujours facile, alors que les CSE (Comité social et économique, ndlr) avaient des budgets et des chèques-vacances disponibles.
C'est aussi un marché où il est possible d'exister auprès de gros acteurs," résume le patron de la start-up.
Très rapidement ce qui reste dans les comptes de l'entreprise, sur les 200 000 euros de la levée de fonds initiale, est investi dans la technologie pour répondre aux besoins de cette activité.
Les productions sont réorientées vers la France et l'Europe, puis d'autres moyens de transport sont ajoutés.
Après un profond état des lieux du secteur, l'entrepreneur se rend compte que Light Trip peut se faire plus facilement une place au soleil sur cette niche. Et avec un marché qui pèse 3,7 milliards d'euros, tout le monde peut manger dans la même assiette, sans faire d'ombre à son concurrent.
"Si ce n'est une offre groupe classique, il n'y a pas grand-chose de nouveau. Le groupe a ses limites, surtout que cela ne répond pas à la nouvelle génération.
Dans le même temps pour les départs des individuels, il n'existe pas d'offre bien spécifique," poursuit Jonathan Damani.
Et c'est donc sur un créneau délaissé que le fondateur de la jeune pousse entend se faire un nom. Surtout que dans le même temps, son ancien employeur Suntrade a laissé une place vacante.
Light Trip veut être l'acteur de la vente flash voyage des CSE
Ce n'est pas tout, car depuis janvier 2020, les entreprises de plus de 11 salariés doivent mettre en place un CSE. Le gâteau est donc voué à grossir.
"Nous avons donc développé notre plateforme digitale, pour quelle soit dynamique et un tunnel de vente très simple et spécifique.
Nous sommes des producteurs et nous leur proposons des tarifs de prix d'usine," confie le co-fondateur.
Le site, développé en marque grise, est alors personnalisé aux couleurs de chaque entreprise.
"L'idée est de proposer des packages individuels pour les salariés, sur les destinations où nous avons des compétences. Et comme le salarié recherche bien souvent des bons plans, nous créons des ventes flash."
L'enjeu est d'avoir des offres actualisées continuellement, qui animent et modernisent un marché un peu sclérosé.
Pour faciliter les réservations et les départs des salariés, la jeune pousse entend capter directement les subventions des entreprises envers leurs employés. Aujourd'hui, ils ont des cartes cadeaux dématérialisées, demain Light Trip entend en être aussi.
"Les CSE achèteront nos cartes cadeaux, pour permettre aux personnes intéressées de réduire le montant des vacances.
Et nous voulons rapidement nous imposer comme l'acteur de la vente flash voyage auprès des comités. C'est un marché qui explose", se félicite Jonathan Damani.
"Nous avons donc développé notre plateforme digitale, pour quelle soit dynamique et un tunnel de vente très simple et spécifique.
Nous sommes des producteurs et nous leur proposons des tarifs de prix d'usine," confie le co-fondateur.
Le site, développé en marque grise, est alors personnalisé aux couleurs de chaque entreprise.
"L'idée est de proposer des packages individuels pour les salariés, sur les destinations où nous avons des compétences. Et comme le salarié recherche bien souvent des bons plans, nous créons des ventes flash."
L'enjeu est d'avoir des offres actualisées continuellement, qui animent et modernisent un marché un peu sclérosé.
Pour faciliter les réservations et les départs des salariés, la jeune pousse entend capter directement les subventions des entreprises envers leurs employés. Aujourd'hui, ils ont des cartes cadeaux dématérialisées, demain Light Trip entend en être aussi.
"Les CSE achèteront nos cartes cadeaux, pour permettre aux personnes intéressées de réduire le montant des vacances.
Et nous voulons rapidement nous imposer comme l'acteur de la vente flash voyage auprès des comités. C'est un marché qui explose", se félicite Jonathan Damani.
Light Trip se dirige vers une levée de fonds en 2023
Après une phase d'observation, puis les différentes vagues de l'épidémie, Light Trip a passé la deuxième. La start-up s'est rapprochée des inter CSE, regroupant jusqu'à 3 000 entités et discute aussi avec la licorne Swile.
Dorénavant plus de 8 000 entreprises sont dans le pipe, et une application devrait prochainement être mise en ligne, pour répondre aux besoins d'autonomie et d'optimisation des voyageurs.
"Au final, nous sommes en quelque sorte l'agence de voyages des comités : nous nous occupons de tout.
Aujourd'hui, pour se démarquer, il faut proposer un super prix, tout en mettant en face de la qualité. Et pour arriver à ce compromis, la technologie est primordiale," avertit Jonathan Damani.
Du catalogue à la relation client, en passant par le calcul du package au meilleur prix, tout est numérisé, même si l'humain n'est pas totalement abandonné. Il y a toujours une intervention humaine, pour traiter les problématiques des voyageurs.
D'ailleurs un soin particulier est apporté sur le suivi des clients, pour fidéliser et faire effet boule de neige, avec le bouche-à-oreille. Et comme la qualité n'est jamais un accident, la relation avec les voyageurs ne doit pas être minimisée.
Après un premier semestre satisfaisant, puisque 380 personnes sont parties avec Light Trip, le TO poursuit son bonhomme de chemin et espère avoir envoyé un peu partout dans le monde 850 voyageurs.
"Nous espérons réaliser un chiffre d'affaires de l'ordre d'un million d'euros en 2022. Et nous viserons l'année prochaine une nouvelle levée de fonds, des discussions sont déjà engagées dans ce sens."
Dorénavant plus de 8 000 entreprises sont dans le pipe, et une application devrait prochainement être mise en ligne, pour répondre aux besoins d'autonomie et d'optimisation des voyageurs.
"Au final, nous sommes en quelque sorte l'agence de voyages des comités : nous nous occupons de tout.
Aujourd'hui, pour se démarquer, il faut proposer un super prix, tout en mettant en face de la qualité. Et pour arriver à ce compromis, la technologie est primordiale," avertit Jonathan Damani.
Du catalogue à la relation client, en passant par le calcul du package au meilleur prix, tout est numérisé, même si l'humain n'est pas totalement abandonné. Il y a toujours une intervention humaine, pour traiter les problématiques des voyageurs.
D'ailleurs un soin particulier est apporté sur le suivi des clients, pour fidéliser et faire effet boule de neige, avec le bouche-à-oreille. Et comme la qualité n'est jamais un accident, la relation avec les voyageurs ne doit pas être minimisée.
Après un premier semestre satisfaisant, puisque 380 personnes sont parties avec Light Trip, le TO poursuit son bonhomme de chemin et espère avoir envoyé un peu partout dans le monde 850 voyageurs.
"Nous espérons réaliser un chiffre d'affaires de l'ordre d'un million d'euros en 2022. Et nous viserons l'année prochaine une nouvelle levée de fonds, des discussions sont déjà engagées dans ce sens."
En 2023, Light Trip espère multiplier par 3 son CA
Près de 800 000 euros sont attendus dans l'opération. Le tour de table n'inquiète pas trop l'entrepreneur qui devra choisir entre des fonds d'investissement et des business angels.
"Des personnes de la profession sont aussi intéressées. 50% de la levée sera réinvestie dans le développement technologique, notamment avec NDC et nous allons poursuivre notre stratégie sur le marché des CSE," fixe comme cap, le cofondateur de Light Trip.
Avec actuellement 6 personnes dans les bureaux, l'équipe sera aussi renforcée à la production et au niveau de la tech.
La somme doit servir de bascule pour permettre à la start-up de multiplier par 3 ses revenus à la fin de l'exercice 2023. Entre-temps, une nouvelle version de la plateforme doit sortir au dernier trimestre de l'année en cours, pour améliorer l'expérience et l'interface utilisateur.
D'ailleurs, le site reprend tous les codes actuels, avec une ergonomie moderne. Un choix logique alors que la moyenne d'âge des clients oscille entre 25 et 40 ans.
Et comme demain commence maintenant, Light Trip tente de s'impliquer au mieux dans la transition écologique. "Nous avons mesuré notre impact environnemental, ainsi que l'activité de nos clients, pour le réduire au maximum, par des formations de nos équipes et la sensibilisation de nos fournisseurs.
De plus, nous avons été sélectionnés pour participer au programme COSME," se félicite le patron.
L'objectif de celui-ci étant de mutualiser les compétences de différentes entreprises européennes, pour proposer une offre touristique durable.
"Des personnes de la profession sont aussi intéressées. 50% de la levée sera réinvestie dans le développement technologique, notamment avec NDC et nous allons poursuivre notre stratégie sur le marché des CSE," fixe comme cap, le cofondateur de Light Trip.
Avec actuellement 6 personnes dans les bureaux, l'équipe sera aussi renforcée à la production et au niveau de la tech.
La somme doit servir de bascule pour permettre à la start-up de multiplier par 3 ses revenus à la fin de l'exercice 2023. Entre-temps, une nouvelle version de la plateforme doit sortir au dernier trimestre de l'année en cours, pour améliorer l'expérience et l'interface utilisateur.
D'ailleurs, le site reprend tous les codes actuels, avec une ergonomie moderne. Un choix logique alors que la moyenne d'âge des clients oscille entre 25 et 40 ans.
Et comme demain commence maintenant, Light Trip tente de s'impliquer au mieux dans la transition écologique. "Nous avons mesuré notre impact environnemental, ainsi que l'activité de nos clients, pour le réduire au maximum, par des formations de nos équipes et la sensibilisation de nos fournisseurs.
De plus, nous avons été sélectionnés pour participer au programme COSME," se félicite le patron.
L'objectif de celui-ci étant de mutualiser les compétences de différentes entreprises européennes, pour proposer une offre touristique durable.
Repartir d'une feuille blanche
Un beau chemin parcouru pour celui qui avait un temps tenté de sauver l'entreprise qui l'employait à l'époque, à savoir Suntrade.
Avec un associé, une offre de reprise a été remise au Tribunal de Commerce, mais le mandataire attendait un montant plus conséquent et un autre plan de sauvetage qui ne viendra pas.
"J'en garde un souvenir amer. A chaque événement négatif, il faut trouver du positif.
Cela nous a obligés à repartir d'une feuille blanche avec une nouvelle marque et un positionnement différent, je suis super content," conclut un Jonathan Damani apaisé et combatif.
Avant d'en savoir plus sur les nouvelles péripéties de Light Trip, Jonathan Damani vous donne rendez-vous au 1er voyage du MemberShipClub TourMaG à La Réunion.
Avec un associé, une offre de reprise a été remise au Tribunal de Commerce, mais le mandataire attendait un montant plus conséquent et un autre plan de sauvetage qui ne viendra pas.
"J'en garde un souvenir amer. A chaque événement négatif, il faut trouver du positif.
Cela nous a obligés à repartir d'une feuille blanche avec une nouvelle marque et un positionnement différent, je suis super content," conclut un Jonathan Damani apaisé et combatif.
Avant d'en savoir plus sur les nouvelles péripéties de Light Trip, Jonathan Damani vous donne rendez-vous au 1er voyage du MemberShipClub TourMaG à La Réunion.