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Veloce.travel vise le top 5 des TMC françaises d'ici 5 ans 🔑

L’interview de Loïc Gaudissard, Président de Veloce.travel.


En septembre 2024, Veloce.travel tiendra pour la première fois son propre stand sur le salon IFTM Top Resa. La discrète TMC veut gagner en visibilité pour repartir à la conquête des TPE/PME. Le salon B2B sera également l’occasion d’annoncer son rebranding, ainsi que ses nouveaux partenariats en matière de technologie.


Rédigé par le Mercredi 24 Juillet 2024

A gauche, Loïc Gaudissard, président de Veloce.travel et les équipes de Veloce.travel © JulesDESPRETZ
A gauche, Loïc Gaudissard, président de Veloce.travel et les équipes de Veloce.travel © JulesDESPRETZ
TourMaG.com – Qui est Veloce.travel ?

Loïc Gaudissard : Veloce.travel est une agence créée en 1999 avec mon associé Thierry Caroni.

Thierry Caroni était un grand navigateur qui a fait plusieurs Routes du Rhum et tours du monde. Comme tout grand navigateur, quand on arrête de naviguer, on profite de son expérience et on se lance dans l'événementiel.

Nous nous sommes retrouvés par hasard dans des bureaux communs. Je travaillais dans l'informatique, j’ai fait deux ou trois événements avec lui et puis un jour, on a vraiment créé une agence de voyages d'affaires et lancé Véloce 21 Voyages, qui s’appelle désormais Veloce.travel.

L’entreprise compte une trentaine de collaborateurs.


TourMaG.com - Quelle est la typologie de vos clients ?

Loïc Gaudissard :
Historiquement ce sont des PME. Puis un jour, nous nous sommes intéressés aux marchés publics. On en a signé un, puis deux, puis de gros comptes. On a un petit peu déséquilibré l'ADN de l'agence qui était la PME.

Nous nous sommes spécialisés au fur et à mesure sur le marché public, essentiellement axé sur les congés bonifiés.

Notre objectif aujourd'hui est d’en sortir. Il y a de moins en moins d’appels d’offres, ou alors ils sont de plus en plus gros. Nous voulons retrouver une typologie PME/PMI.


TourMaG.com – Beaucoup d’agences, depuis la sortie du covid, ont choisi de se positionner sur ce segment .

Loïc Gaudissard :
C’est vrai.

Nous voulons que nos agents de voyage soient au service de cette clientèle, sans oublier la technologie, parce qu'aujourd'hui, un voyageur d'affaires veut être autonome.

Tout le monde recherche de l'autonomie, de la facilité, de la tranquillité. Mais par contre, on veut quand même passer par une agence de voyage, parce que quand on a besoin de l'agence, il faut qu'elle soit là et sache faire. C’est notre cas.

C'est ce qui nous différencie des acteurs full Internet, ou même de nos amis de Travel Perk et Supertripper, qui ont un service client. Aujourd'hui ils plafonnent parce qu'ils leur manquent cette partie service.

Nous, il nous manque peut-être encore un petit peu de technologie, mais on y travaille fort.


"Notre ambition est clairement assumée : faire partie du top 5 des TMC françaises dans les 5 ans"

TourMaG.com – Comment se déroule l’année ?

Loïc Gaudissard :
Sur le premier semestre, nous sommes en croissance de 20% sur le business travel.

Nous avons refait un travail complet auprès de nos clients existants. Nous sommes allés à leur rencontre et leur avons demandé à quoi nous ne répondions pas. Nous avons également intégré une dizaine de nouveaux clients au premier semestre.

Le mois de juillet n'est pas bon, mais il faut se rappeler de 2023 qui était particulièrement mauvais, avec des grèves à répétition. Cette année, nous avons été assez épargnés par les grèves.

En 2024, le volume sera un peu plus faible, notre chiffre d’affaires devrait avoisiner les 72 millions d’euros contre 80 millions en 2023. Cette baisse est liée aux JO de Paris, car le ministère de l'Intérieur a réquisitionné du personnel de police pour les Jeux.

Comme tous les Français, nous avons hâte que les Jeux Olympiques démarrent. On entend un peu tout et son contraire à ce sujet, mais dès qu'on va être vraiment dedans, tout le monde va trouver l’événement formidable. Je n'ai pas de doute là-dessus.


TourMaG.com – Vous êtes habituellement discret. Pourquoi communiquer aujourd’hui ?

Loïc Gaudissard :
Notre ambition est de ne plus se cacher et de mettre en lumière notre valeur ajoutée et notre expertise.

Nous savons faire comme les meilleurs acteurs du web, avec un joli service client. Nous voulons remettre au premier plan ces femmes et hommes qui assurent ce service.

On leur avait assuré, il y a quelques années, qu'ils perdraient leur job avec l’arrivée de l'online. C'est loin d'être le cas.

Maintenant, il faut effectivement accélérer la technologie pour que le voyage simple se fasse sur l'online et que nos équipes s'occupent des cas particuliers, comme de certains clients qui ne souhaitent pas de techno, pas d'online. Il y en a encore.


TourMaG.com - Vous serez d’ailleurs présent à l’IFTM.

Loïc Gaudissard :
L'IFTM, c'est un challenge personnel. Cela fait des années que l’on participe à l'IFTM sur le stand Selectour, mais aujourd'hui on veut s'affranchir du système.

C'est un challenge aussi pour les équipes que d'aller se frotter directement à nos clients et à la concurrence sans rester derrière la belle enseigne Selectour.

Nous avons une marque, Veloce.travel, et en sommes fiers.

Nous avons opéré un rebranding de la marque, avec également une nouvelle charte graphique et un nouveau site. Nous avons embauché de jeunes talentueux de l'Escaet pour venir renforcer les équipes marketing.

Notre ambition est clairement assumée : faire partie du top 5 des TMC françaises dans les 5 ans.

Outils, IA... des annonces fin 2024

Loïc Gaudissard, Président de Veloce.travel. ©JulesDESPRETZ
Loïc Gaudissard, Président de Veloce.travel. ©JulesDESPRETZ
TourMaG.com – Vous avez également travaillé la partie techno.

Loïc Gaudissard :
Nous avons toujours été très techno. Cela fait 20 ans que l'on a des outils en ligne.

Aujourd’hui, Veloce.travel se revendique comme une agence multi-outils. Certains sont signés, d’autres sont encore en cours de négociation pour signature à la rentrée.

Nous aurons plusieurs outils à développer pour nos clients selon leurs besoins. L’objectif est d’avoir une gestion du client au cas par cas.

Pour nos clients, comme nos prospects, nous allons les interroger, leur demander leurs problématiques et comment on peut les régler.


TourMaG.com - Vous allez également intégrer des solutions d’IA génératives.

Loïc Gaudissard :
Si l'IA était dans notre quotidien depuis longtemps, on ne s'en est peut-être pas assez occupé ces cinq dernières années.

Aujourd'hui, nous avons tous compris que l'IA était au service de notre entreprise pour adresser de nouveaux services aux clients ou des aides à nos agents de voyage.

On travaille sur pas mal de choses pour une mise en place au dernier trimestre et début d'année prochaine.

Il y aura des annonces à l’IFTM Top Resa avec les partenaires qui seront présents.

"Aujourd'hui, on ne peut pas conjuguer le business sans la RSE."

TourMaG.com – Quelle est votre feuille de route en matière de RSE ?

Loïc Gaudissard :
On veut accélérer sur la RSE.

Aujourd'hui, on ne peut pas conjuguer le business sans la RSE. Pour ce faire, nous nous faisons accompagner. Nous avons signé des partenariats avec le bureau Veritas et tous les acteurs qui sont au premier plan de la RSE.


TourMaG.com – La RSE répond aujourd'hui à une réelle préoccupation de vos clients ?

Loïc Gaudissard :
C'est un peu en dents de scie.

La RSE est très importante. On le voit. On nous demande de plus en plus de marqueurs économiques à ce sujet, au niveau des voyages, des préconisations, des temps de trajet…

À moins de 4 heures, il n'est plus question de se déplacer en avion. C'est devenu une évidence, pour autant, on ne peut pas voyager en train à travers toute l'Europe.

Si l’offre permet de répondre à la RSE, la volonté des entreprises et surtout la réalité économique ne vont pas toujours dans ce sens.

"La SNCF a besoin des agences de voyage. Les agences de voyage ont besoin de la SNCF"

TourMaG.com - Distribution des Ouigo, baisse des commissions, nouveau portail SNCF… Le ferroviaire connaît plusieurs actualités Quel regard portez-vous sur la relation entre la distribution et la SNCF ?

Loïc Gaudissard : Au jour d'aujourd'hui, on laisse le réseau faire.

Après, j’ai évidemment un avis personnel sur le sujet. Ouigo a été une énorme attente des clients. Quand on ne l'avait pas et qu'on devait l'acheter sur le net, c'était compliqué. On a tous râlé.

Aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'on ait un énorme taux d'adoption, du Ouigo. Il est plus économique qu'écologique.

Voyager en Ouigo sur le marché du business travel n'est pas simple. C'est très rapide, mais l'offre doit encore s'améliorer.


TourMaG.com – Quid de la baisse de la commission ?

Loïc Gaudissard :
C'est un sujet qui revient depuis maintenant 20 ans entre l'aérien et la SNCF. On s'y prépare, mais je pense que la discussion entre les instances est intelligente.

La SNCF a besoin des agences de voyage. Les agences de voyage ont besoin de la SNCF. Est-ce qu'un jour la SNCF pourra repartir sur un canal de distribution direct, comme peuvent le faire les compagnies sur certaines lignes NDC ? Je n'y crois pas.

Ils sont durs, mais c'est les affaires. À nous d'être innovants à côté et de conserver la confiance de nos clients.


TourMaG.com – Avez-vous rencontré des difficultés avec la migration vers le nouveau portail de la SNCF ?

Loïc Gaudissard :
On a eu des difficultés, mais aujourd'hui elles se résorbent tranquillement.

Nous connaissons encore des soucis sur le groupe, qui est un marché particulier mais on arrive à travailler. Idem sur la partie back-office et comptabilité.

"Aujourd'hui, le virage NDC a été pris"

TourMaG.com – Le développement de NDC s’est accéléré, que pensez-vous de cette nouvelle norme ? L'utilisez-vous ?

Loïc Gaudissard :
Aujourd'hui, le virage NDC a été pris. Pour ceux qui ne l’ont pas pris, ça risque d'être compliqué en 2025. Nos outils et nos équipes sont prêts. Les benchmarks sont faits en permanence entre les contenus Edifacts et NDC.

Il y a un sujet derrière le back-office et la facturation. Mais ce sont nos problèmes de développement interne, ça ne concerne pas les clients.

L'offre NDC est bien réelle. Et effectivement, le client gagnera de temps en temps et il perdra de temps en temps. C'est le jeu du nouveau modèle.


TourMaG.com – Allez-vous faire évoluer votre business model ?

Loïc Gaudissard :
J'entends des agences qui veulent adresser du NDC de manière différente.
Selon moi, le modèle économique du NDC n'est pas un sujet si les compagnies nous donnent vraiment accès à l'offre et nous permettent d'apporter une valeur ajoutée à nos clients.

Notre business model sera sur la valeur ajoutée du service client, pas forcément sur un modèle économique technologique.

Nous n’augmenterons pas nos fees.


TourMaG.com – Que pensez-vous du rachat de CWT par Amex GBT. ?

Loïc Gaudissard :
Pour nous, c'est plus une opportunité de grappiller une place. Ils ne sont pas encore tout à fait prêts ou ils n'ont pas encore vraiment une vision cohérente sur ce qu'ils veulent adresser avec l'un ou avec l'autre.

Je suppose qu’il y aura des annonces à l’IFTM.


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