La répercussion des hausses va pénaliser un peu plus la consommation et, partant, les Français qui avaient des projets de départ affirmés. Les surcharges carburant risquent de pleuvoir et de réduire encore le pouvoir d’achat. Il en ira de même pour les tarifs aériens qui pourraient flamber. /crédit DepositPhoto
Au lendemain de chaque crise nous nous prenons à espérer que ce soit la dernière.
Hélas, systématiquement, ce ne sont que les prémices de la prochaine.
Au fur et à mesure que nous avançons dans le tunnel nous découvrons de nouvelles ramifications obscures qui nous entraînent vers autant de nouvelles complications.
En sortira-t-on un jour ? Sûrement. Les crises, pas plus que les arbres, ne montent jamais jusqu’au ciel..
Mais la question est de savoir dans quel état. Car force est de constater que les lendemains ne chantent pas vraiment au sortir de la crise pandémique.
Et que tous ces phénomènes ont une relation de cause à effet car ils puisent souvent leurs racines dans des aspirations profondes de la société dont les crises successives n’en sont que le révélateur.
Hélas, systématiquement, ce ne sont que les prémices de la prochaine.
Au fur et à mesure que nous avançons dans le tunnel nous découvrons de nouvelles ramifications obscures qui nous entraînent vers autant de nouvelles complications.
En sortira-t-on un jour ? Sûrement. Les crises, pas plus que les arbres, ne montent jamais jusqu’au ciel..
Mais la question est de savoir dans quel état. Car force est de constater que les lendemains ne chantent pas vraiment au sortir de la crise pandémique.
Et que tous ces phénomènes ont une relation de cause à effet car ils puisent souvent leurs racines dans des aspirations profondes de la société dont les crises successives n’en sont que le révélateur.
Psychologiquement, la situation est anxiogène...
Essayons de les prendre dans l’ordre. Tout d’abord la crise sanitaire qui a cloîtré les Français chez eux, rayant ou presque le tourisme de la carte.
Le télétravail a fait exploser la relation des salariés au travail et à l’entreprise. La fermeture partielle ou totale des agences a poussé la grande majorité des collaborateurs à aller voir si l’herbe était plus verte dans le pré du voisin.
Si l’on en croit la situation actuelle, il semblerait que oui. Les conditions de travail, les salaires, les horaires et le métier du voyage qui autrefois faisait rêver, ne font plus recette.
Les professionnels vont devoir réenchanter ce secteur dont la pénurie de main-d'œuvre va devenir dramatique sous peu. Bien entendu, toutes les branches en sont affectées, sans exception.
Mais comment, par exemple, donner un coup de pouce significatif aux rémunérations alors que les marges de l’industrie touristique sont infimes et que le secteur a dû s’endetter pour survivre ? C'est un peu la quadrature du cercle qu'il va falloir résoudre...
Le remboursement des “avoirs”, craint par beaucoup de distributeurs, devrait se résorber progressivement, si les Français prennent massivement la poudre d’escampette cet été. Ce sera probablement le cas, mais faute de voyages au long-cours, cela ne profitera pas à tout le monde.
Le télétravail a fait exploser la relation des salariés au travail et à l’entreprise. La fermeture partielle ou totale des agences a poussé la grande majorité des collaborateurs à aller voir si l’herbe était plus verte dans le pré du voisin.
Si l’on en croit la situation actuelle, il semblerait que oui. Les conditions de travail, les salaires, les horaires et le métier du voyage qui autrefois faisait rêver, ne font plus recette.
Les professionnels vont devoir réenchanter ce secteur dont la pénurie de main-d'œuvre va devenir dramatique sous peu. Bien entendu, toutes les branches en sont affectées, sans exception.
Mais comment, par exemple, donner un coup de pouce significatif aux rémunérations alors que les marges de l’industrie touristique sont infimes et que le secteur a dû s’endetter pour survivre ? C'est un peu la quadrature du cercle qu'il va falloir résoudre...
Le remboursement des “avoirs”, craint par beaucoup de distributeurs, devrait se résorber progressivement, si les Français prennent massivement la poudre d’escampette cet été. Ce sera probablement le cas, mais faute de voyages au long-cours, cela ne profitera pas à tout le monde.
La consommation a fléchi au 1er trimestre
Pour la première fois, la consommation qui est le moteur de notre économie, n’était pas au rendez-vous au cours du premier trimestre.
Les Français stockent leurs économies dans le Livret A, en attendant des jours meilleurs. Psychologiquement, la situation est anxiogène.
Mais ce qui inquiète par-dessus tout les entreprises du secteur c’est le remboursement des PGE.
Selon une enquête menée par EdV, 1/3 des agences de voyages interrogées se disent dans l'incapacité de rembourser leur PGE dans les 4 ans. Au total, la menace représente environ 200 millions d'euros de prêt et 10 000 emplois pour la filière.
“Sur les 4 milliards d'aides que nous avons reçus, souligne J.-P. Mas (LIRE) 3 milliards sont des dettes, dont 1 milliard sous forme de prêts…”
Le fameux effet de ciseaux dont le stop & go des derniers mois est en grande partie à l’origine, va jouer à plein dans les semaines et les mois à venir.
Mais qu'en est-il aussi de l’inflation, un nouveau “covid économique” qui n’épargne aucun secteur.
Les Français stockent leurs économies dans le Livret A, en attendant des jours meilleurs. Psychologiquement, la situation est anxiogène.
Mais ce qui inquiète par-dessus tout les entreprises du secteur c’est le remboursement des PGE.
Selon une enquête menée par EdV, 1/3 des agences de voyages interrogées se disent dans l'incapacité de rembourser leur PGE dans les 4 ans. Au total, la menace représente environ 200 millions d'euros de prêt et 10 000 emplois pour la filière.
“Sur les 4 milliards d'aides que nous avons reçus, souligne J.-P. Mas (LIRE) 3 milliards sont des dettes, dont 1 milliard sous forme de prêts…”
Le fameux effet de ciseaux dont le stop & go des derniers mois est en grande partie à l’origine, va jouer à plein dans les semaines et les mois à venir.
Mais qu'en est-il aussi de l’inflation, un nouveau “covid économique” qui n’épargne aucun secteur.
Les surcharges carburant vont pleuvoir
La guerre en Ukraine a accéléré la tendance haussière de l’économie mondiale. Le pays, grenier à blé du monde, et à l’origine de la production de certaines matières premières agro-alimentaires, difficilement substituables,
La répercussion des hausses va pénaliser un peu plus la consommation et, partant, les Français qui avaient des projets de départ affirmés. Les surcharges carburant risquent de pleuvoir et de réduire encore le pouvoir d’achat. Il en ira de même pour les tarifs aériens qui pourraient flamber.
Quant aux étrangers, qui devraient revenir en masse cet été, ils risquent de ne pas apprécié l'effet conjugué du "service minimum", faute de personnel et les hausses qui ne manqueront pas d'être répercutées. Car le yoyo du Brent est une occasion unique pour certaines compagnies peu scrupuleuses de se refaire la cerise sur le dos des consommateurs.
Voilà encore un facteur qui n’encouragera pas les candidats au voyage à trop s’éloigner de leur point de départ. Certes, travaillés par les questions environnementales, nos concitoyens y verront l’occasion de faire d’une pierre deux coups sans se douter des dégâts collatéraux qui vont fragiliser un peu plus des entreprises qui n’en avaient pas besoin…
La répercussion des hausses va pénaliser un peu plus la consommation et, partant, les Français qui avaient des projets de départ affirmés. Les surcharges carburant risquent de pleuvoir et de réduire encore le pouvoir d’achat. Il en ira de même pour les tarifs aériens qui pourraient flamber.
Quant aux étrangers, qui devraient revenir en masse cet été, ils risquent de ne pas apprécié l'effet conjugué du "service minimum", faute de personnel et les hausses qui ne manqueront pas d'être répercutées. Car le yoyo du Brent est une occasion unique pour certaines compagnies peu scrupuleuses de se refaire la cerise sur le dos des consommateurs.
Voilà encore un facteur qui n’encouragera pas les candidats au voyage à trop s’éloigner de leur point de départ. Certes, travaillés par les questions environnementales, nos concitoyens y verront l’occasion de faire d’une pierre deux coups sans se douter des dégâts collatéraux qui vont fragiliser un peu plus des entreprises qui n’en avaient pas besoin…
L'éditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
Voir tous les articles de Jean Da Luz
Voir tous les articles de Jean Da Luz
Autres articles
-
JO 2024 : soyons fiers et cessons les discours négatifs ! 🔑
-
Remboursement PGE : Le gouvernement offre un sursis supplémentaire
-
Podcast TrueStory : Jean da Luz évoque la crise de la presse professionnelle
-
Apéros du tourisme : Jean da Luz dédicacera "Mortelle Machination"
-
Rééchelonnement des PGE : le dispositif aux entreprises prolongé en 2023