Il est un constat commun à l'ensemble des Français et des Marseillais, depuis le début de la semaine : nous suffoquons.
Alors que les vagues de chaleur se succèdent les unes après les autres, Marseille vit un été quasi éternel. Il faut dire que depuis le début de l'année, la pluie est quasiment absente (64,1 mm) et le soleil omniprésent (1706h), la ville surchauffe et "on suffoque," selon les propres mots de Benoit Payan.
A lire aussi : Que faire cet été à Marseille
Le maire de la cité phocéenne a pris la parole mardi 19 juillet 2022, pour pointer du doigt une nouvelle fois les bateaux de croisière.
Dans une pétition publiée sur le site internet de la mairie, l'édile invective les internautes "en mer Méditerranée et dans nos ports, d'énormes bateaux polluent notre air en toute impunité ! Vous voulez que ça s'arrête ? Moi aussi."
Et pour en finir avec cette situation, l'élu exige "des pouvoirs publics la mise en œuvre d’une interdiction des escales pour les navires les plus polluants durant les pics de pollution."
En moins de 24h la pétition a rassemblé 14 365 signataires pour interdire l'amarrage des géants des mers dans la plus vieille ville de France.
Alors que les vagues de chaleur se succèdent les unes après les autres, Marseille vit un été quasi éternel. Il faut dire que depuis le début de l'année, la pluie est quasiment absente (64,1 mm) et le soleil omniprésent (1706h), la ville surchauffe et "on suffoque," selon les propres mots de Benoit Payan.
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Le maire de la cité phocéenne a pris la parole mardi 19 juillet 2022, pour pointer du doigt une nouvelle fois les bateaux de croisière.
Dans une pétition publiée sur le site internet de la mairie, l'édile invective les internautes "en mer Méditerranée et dans nos ports, d'énormes bateaux polluent notre air en toute impunité ! Vous voulez que ça s'arrête ? Moi aussi."
Et pour en finir avec cette situation, l'élu exige "des pouvoirs publics la mise en œuvre d’une interdiction des escales pour les navires les plus polluants durant les pics de pollution."
En moins de 24h la pétition a rassemblé 14 365 signataires pour interdire l'amarrage des géants des mers dans la plus vieille ville de France.
Croisières Marseille : "des règles internationales plus protectrices de nos mers et de nos villes"
Autres articles
Une initiative qui fait suite à une manifestation du collectif "Stop Croisières", en juin dernier.
Pour Benoît Payan, il est temps d'agir.
"Nous, Marseillaises et Marseillais exigeons que les règles internationales changent et soient bien plus protectrices de nos mers et de nos villes. Ces décisions doivent aboutir sur des normes strictes et ambitieuses, pour protéger notre santé."
Ce n'est pas la première saillie du Maire contre les paquebots.
Dès la campagne municipale, le Printemps Marseillais regroupant les différents courants de la gauche et de mouvements citoyens, avait déjà pointé du doigt cette activité.
"Le tourisme doit être repensé : la fuite en avant vers toujours plus de croisiéristes doit s’arrêter dès le lendemain de l’élection," pouvait-on lire dans le programme du courant politique.
Un an après l'élection, Laurent Lhardit, adjoint au Maire de Marseille délégué au tourisme durable claquait la porte du Club de la Croisière de Marseille
L'élu était revenu longuement dans TourMaG.com sur cette décision.
"Nous ne pouvions pas cautionner les positions du Club, niant la problématique environnementale et le stationnement de 17 bateaux. Nous quittons le club, mais pas le lien avec la croisière."
Et l'adjoint de réaffirmer que les habitants ne pouvaient pas attendre l'électrification à quai, des navires.
"L'échéance a été repoussée à 2027. J'ai même appris que cela pourrait être 2028.
Nous sommes en 2021, nous n'allons pas attendre 7 ans pour qu'une solution permette de régler la problématique de la pollution atmosphérique," confiait alors Laurent Lhardit.
Pour Benoît Payan, il est temps d'agir.
"Nous, Marseillaises et Marseillais exigeons que les règles internationales changent et soient bien plus protectrices de nos mers et de nos villes. Ces décisions doivent aboutir sur des normes strictes et ambitieuses, pour protéger notre santé."
Ce n'est pas la première saillie du Maire contre les paquebots.
Dès la campagne municipale, le Printemps Marseillais regroupant les différents courants de la gauche et de mouvements citoyens, avait déjà pointé du doigt cette activité.
"Le tourisme doit être repensé : la fuite en avant vers toujours plus de croisiéristes doit s’arrêter dès le lendemain de l’élection," pouvait-on lire dans le programme du courant politique.
Un an après l'élection, Laurent Lhardit, adjoint au Maire de Marseille délégué au tourisme durable claquait la porte du Club de la Croisière de Marseille
L'élu était revenu longuement dans TourMaG.com sur cette décision.
"Nous ne pouvions pas cautionner les positions du Club, niant la problématique environnementale et le stationnement de 17 bateaux. Nous quittons le club, mais pas le lien avec la croisière."
Et l'adjoint de réaffirmer que les habitants ne pouvaient pas attendre l'électrification à quai, des navires.
"L'échéance a été repoussée à 2027. J'ai même appris que cela pourrait être 2028.
Nous sommes en 2021, nous n'allons pas attendre 7 ans pour qu'une solution permette de régler la problématique de la pollution atmosphérique," confiait alors Laurent Lhardit.
Croisières : "la question de la pollution de l'air anticipée avant la mairie et les associations"
De l'autre côté des quais, les professionnels de la croisière, ont allègrement commenté l'initiative.
"On cède à la démagogie politicienne pour masquer des problématiques bien plus sérieuses que les administrateurs ne savent ni veulent régler," affirme Erminio Eschena, le président France de la CLIA.
"Les industries maritimes, et les compagnies de croisière et de ferries en particulier, dépassent déjà le cadre réglementaire actuel avec les engagements volontaires pris avec la Charte Bleue signée et adoptée dès 2019." poursuit-il.
Pour Alain Mistre, le président de l'Union Maritime et Fluviale Marseille Fos, le secteur fait sa part du travail pour réduire son impact. Il aurait même anticipé la question de la pollution de l'air, "avant la mairie et autres associations.
La 1ère étape a été le passage à un combustible à 0,5% de soufre en 2020. Ceci a été décidé par l'Organisation maritime internationale (OMI) en 2016.
La 2e étape sur laquelle le monde maritime français a travaillé durement depuis 2017 pour que cela soit accepté à l’OMI, est le passage de la med en zone SECA (0,1%) en 2025."
A cela, il convient de rajouter la connexion électrique à quai, la propulsion au GNL, la recherche dans les bio fuel.
La situation et le fossé qui se creusent entre les deux parties, montrent surtout que les acteurs ont des positions diamétralement éloignés, empêchant quasiment tout dialogue.
La solution à cette problématique peut venir d'une simple pétition et non d'un diolague constructif ? Faut-il interdire la croisière l'été ? La suite de la houleuse relation entre la ville de Marseille et les croisiéristes, nous apportera quelques réponses.
"On cède à la démagogie politicienne pour masquer des problématiques bien plus sérieuses que les administrateurs ne savent ni veulent régler," affirme Erminio Eschena, le président France de la CLIA.
"Les industries maritimes, et les compagnies de croisière et de ferries en particulier, dépassent déjà le cadre réglementaire actuel avec les engagements volontaires pris avec la Charte Bleue signée et adoptée dès 2019." poursuit-il.
Pour Alain Mistre, le président de l'Union Maritime et Fluviale Marseille Fos, le secteur fait sa part du travail pour réduire son impact. Il aurait même anticipé la question de la pollution de l'air, "avant la mairie et autres associations.
La 1ère étape a été le passage à un combustible à 0,5% de soufre en 2020. Ceci a été décidé par l'Organisation maritime internationale (OMI) en 2016.
La 2e étape sur laquelle le monde maritime français a travaillé durement depuis 2017 pour que cela soit accepté à l’OMI, est le passage de la med en zone SECA (0,1%) en 2025."
A cela, il convient de rajouter la connexion électrique à quai, la propulsion au GNL, la recherche dans les bio fuel.
La situation et le fossé qui se creusent entre les deux parties, montrent surtout que les acteurs ont des positions diamétralement éloignés, empêchant quasiment tout dialogue.
La solution à cette problématique peut venir d'une simple pétition et non d'un diolague constructif ? Faut-il interdire la croisière l'été ? La suite de la houleuse relation entre la ville de Marseille et les croisiéristes, nous apportera quelques réponses.