''Nous recherchons un partenaire industriel et financier. Nous avons constitué un dossier, une quinzaine de candidats sérieux avec une surface financière importante sont sur les rangs...''
TourMaG.com - Les hôteliers partenaires de Planigo ne sont plus payés depuis quelques mois. Quelle est réellement votre situation financière ?
Gil Guyomard - Le santé financière du groupe QCNS (propriétaire de Planigo) inquiète en effet nos partenaires hôteliers.
Nous essuyons une dette totale de 5 M€. Pour la partie hôtellerie, cette dette s'élève à 4M€ dont 2M€ pour les seuls hôtels indépendants français. Le solde, soit 1M€, concerne le fonctionnement de l'entreprise.
Nous avons 6000 contrats avec les hôteliers indépendants, 2000 environ travaillent régulièrement avec nous, ce qui fait une dette moyenne par hôtel indépendant de 1300 € sur 12 mois. Je souhaite jouer la carte de la transparence, car il n'y a pas de volonté de vouloir flouer les hôtels.
TourMaG.com - Comment en êtes-vous arrivé à cette situation ?
Gil Guyomard - J'ai créé cette entreprise totalement auto-financée, il y a plus de 10 ans. En 2008, fort de notre technologie, de notre catalogue d'hôteliers et de notre expérience, j'ai souhaité aller plus vite et plus loin, avec l'ambition de côtoyer les plus grands.
Pour se faire nous avons choisi d'ouvrir notre capital pour développer l'entreprise grâce à une levée de fonds (LIRE).
C'est là que tout s'est plutôt mal passé. Je suis un entrepreneur de la vieille école et je me suis mal entouré.
Gil Guyomard - Le santé financière du groupe QCNS (propriétaire de Planigo) inquiète en effet nos partenaires hôteliers.
Nous essuyons une dette totale de 5 M€. Pour la partie hôtellerie, cette dette s'élève à 4M€ dont 2M€ pour les seuls hôtels indépendants français. Le solde, soit 1M€, concerne le fonctionnement de l'entreprise.
Nous avons 6000 contrats avec les hôteliers indépendants, 2000 environ travaillent régulièrement avec nous, ce qui fait une dette moyenne par hôtel indépendant de 1300 € sur 12 mois. Je souhaite jouer la carte de la transparence, car il n'y a pas de volonté de vouloir flouer les hôtels.
TourMaG.com - Comment en êtes-vous arrivé à cette situation ?
Gil Guyomard - J'ai créé cette entreprise totalement auto-financée, il y a plus de 10 ans. En 2008, fort de notre technologie, de notre catalogue d'hôteliers et de notre expérience, j'ai souhaité aller plus vite et plus loin, avec l'ambition de côtoyer les plus grands.
Pour se faire nous avons choisi d'ouvrir notre capital pour développer l'entreprise grâce à une levée de fonds (LIRE).
C'est là que tout s'est plutôt mal passé. Je suis un entrepreneur de la vieille école et je me suis mal entouré.
TourMaG.com - Que s'est-il passé ?
Gil Guyomard - Persuadés que l'entreprise réaliserait une levée de fonds qui devait atteindre 4 à 5 M€, nous avons investi massivement.
Nous avons été confortés par les conseils de notre "leveur" de fonds, et nous avons poursuivi dans cette voie.
La période pour une telle opération n'était pas adéquate, c'était en octobre 2008, au moment de la crise. D'ailleurs notre chiffre d'affaires a chuté de 30% environ à cette époque.
Je reconnais avoir fait une erreur stratégique, c'est de la naïveté.
TourMaG.com - Quand vous êtes-vous aperçu que vous faisiez fausse route ?
Gil Guyomard - Au delà des espoirs, le réveil a été brutal. Le 15 juin 2009, alors que nous comptions lever 1,5M€, nous n'avons eu que 60 000 €. A la mi-juin, nous avions accumulé des dettes.
Dès le 18 juin, nous avons pris la décision de mettre en place un plan de restructuration pour baisser nos coûts.
Résultat : nous avons dû nous séparer de la moitié de notre personnel, passant de 160 à 70 personnes. Nous ne pouvions plus honorer nos fournisseurs.
Nous avons pris la décision d'aller à la rencontre de nos partenaires hôteliers indépendants pour leur présenter la situation début juillet. C'est ainsi que nous avons visité 240 hôtels dans 12 villes de France.
Gil Guyomard - Persuadés que l'entreprise réaliserait une levée de fonds qui devait atteindre 4 à 5 M€, nous avons investi massivement.
Nous avons été confortés par les conseils de notre "leveur" de fonds, et nous avons poursuivi dans cette voie.
La période pour une telle opération n'était pas adéquate, c'était en octobre 2008, au moment de la crise. D'ailleurs notre chiffre d'affaires a chuté de 30% environ à cette époque.
Je reconnais avoir fait une erreur stratégique, c'est de la naïveté.
TourMaG.com - Quand vous êtes-vous aperçu que vous faisiez fausse route ?
Gil Guyomard - Au delà des espoirs, le réveil a été brutal. Le 15 juin 2009, alors que nous comptions lever 1,5M€, nous n'avons eu que 60 000 €. A la mi-juin, nous avions accumulé des dettes.
Dès le 18 juin, nous avons pris la décision de mettre en place un plan de restructuration pour baisser nos coûts.
Résultat : nous avons dû nous séparer de la moitié de notre personnel, passant de 160 à 70 personnes. Nous ne pouvions plus honorer nos fournisseurs.
Nous avons pris la décision d'aller à la rencontre de nos partenaires hôteliers indépendants pour leur présenter la situation début juillet. C'est ainsi que nous avons visité 240 hôtels dans 12 villes de France.
TourMaG.com - Où en êtes-vous désormais ?
Gil Guyomard - Tous nos fournisseurs ne nous ont pas fait confiance, notamment les plus gros fournisseurs, qui nous ont coupé de leur stock en juillet et août. Mois qui représentent 50% de notre chiffre d'affaires.
En juillet, nous avons proposé aux hôteliers d'étaler la dette sur 3 ans, mais tout ne fonctionne pas comme prévu.
TourMaG.com - Vos partenaires hôteliers n'arrivent plus à vous joindre...
Gil Guyomard - Effectivement, notre équipe est réduite, seule une personne s'occupe des relations avec les hôteliers. Nous préparons un communiqué à l'ensemble de nos partenaires pour leur faire part de notre situation. C'est pourquoi aussi je n'hésite pas à communiquer avec la presse.
TourMaG.com - Qu'en est-il des clients ?
Gil Guyomard - Certains clients ont été refusés par les hôteliers, ou ont été contraints de payer une deuxième fois. Ils sont pris en étaux. Ces difficultés concernent une centaine de clients.
Gil Guyomard - Tous nos fournisseurs ne nous ont pas fait confiance, notamment les plus gros fournisseurs, qui nous ont coupé de leur stock en juillet et août. Mois qui représentent 50% de notre chiffre d'affaires.
En juillet, nous avons proposé aux hôteliers d'étaler la dette sur 3 ans, mais tout ne fonctionne pas comme prévu.
TourMaG.com - Vos partenaires hôteliers n'arrivent plus à vous joindre...
Gil Guyomard - Effectivement, notre équipe est réduite, seule une personne s'occupe des relations avec les hôteliers. Nous préparons un communiqué à l'ensemble de nos partenaires pour leur faire part de notre situation. C'est pourquoi aussi je n'hésite pas à communiquer avec la presse.
TourMaG.com - Qu'en est-il des clients ?
Gil Guyomard - Certains clients ont été refusés par les hôteliers, ou ont été contraints de payer une deuxième fois. Ils sont pris en étaux. Ces difficultés concernent une centaine de clients.
TourMaG.com - Comment voyez-vous l'avenir ?
Gil Guyomard - Nous avons espoir que cette entreprise puisse rebondir, c'est pourquoi nous avons demandé une mise en sursis en Suisse (équivalent de la demande de mise en redressement). (LIRE)
Nous recherchons un partenaire industriel et financier. Nous avons constitué un dossier, une quinzaine de candidats sérieux avec une surface financière importante sont sur les rangs.
Alors que je n'y croyais plus du tout, j'espère aujourd'hui pouvoir relancer la machine...
Gil Guyomard - Nous avons espoir que cette entreprise puisse rebondir, c'est pourquoi nous avons demandé une mise en sursis en Suisse (équivalent de la demande de mise en redressement). (LIRE)
Nous recherchons un partenaire industriel et financier. Nous avons constitué un dossier, une quinzaine de candidats sérieux avec une surface financière importante sont sur les rangs.
Alors que je n'y croyais plus du tout, j'espère aujourd'hui pouvoir relancer la machine...