La case de l'Oncle Dom : nuisances sonores aéroports... demain on isole gratos !

C'est officiel et c'est un beau décret qui confirme : afin de lutter contre les nuisances sonores aériennes, un décret fixant à 100% l'aide financière pour l'insonorisation des logements des riverains d'aérodromes est paru.

Finalement, après avoir hurlé comme des putois (des loups, des chacaux* ?), les riverains d'aéroports vont se faire payer par l'Etat (le contribuable ?) l'isolation de leur maison…

Une belle affaire, en quelque sorte, pour tous ces petits malins qui, profitant du faible prix de l'immobilier au rivage (pour la mer, c'est pas mal) des grands aéroports, avaient acquis la propriété de leurs rêves.

Néanmoins, le prix à payer était quand même de supporter la rumeur des réacteurs, lors des atterrissages… ou des décollages.

Bref, les deux ! C'est vrai, à longueur de journée, c'est pas franchement plaisant, particulièrement à l'heure de la sieste ou aux premières heures de l'aube…

A force de hurler, les riverains ont acquis une certaine influence, particulièrement à Orly.

C'est grâce à ces mécontents que le ministre des Transports de l'époque (il s'occupait aussi du Tourisme, mais pas de la mer ou de la pêche), Bernard Bosson, avait pris une grande décision, économiquement stupide pour le transport aérien.

Les mouvements d'avions étaient limités à 200.000 à Orly et tant pis pour l'activité de cet aéroport, l'une des portes d'entrée de l'Europe, ne l'oublions pas, s'il vous plaît...

Avec des fermetures drastiques de la plate-forme, très peu tard le soir et pas trop tôt le matin (23h30 à 6h du matin)!

Roissy CDG a été un peu plus gâté, mais, si je ne m'abuse, est fermé dès minuit et ne doit pas ouvrir avant six heures le matin…

Peu importe pour les riverains. Le transport aérien fait partie intégrante de notre économie pourtant. Mais, tant pis, faut le limiter et faut pas faire de bruit sur les aéroports !

Il y eu même un brillant penseur qui voulait carrément (il s'appelait Carrez, je crois bien), fermer Orly et les déplacer du côté de la Beauce (ou peut-être de la Brie)…

Bref, c'est bien beau de vouloir le beurre et l'argent du beurre, sans parler de la culotte de la crémière, mais faut quand même de temps en temps rester raisonnable.

Comment, nous sommes en période électorale ? Mais, ces gens-là ne votent pas pour le Znav !

Non, les municipales, les Européennes… Ah bon, donc le contribuable doit fournir des fenêtres triple isolation, des toitures et des isolants aux riverains.

Bon. Rien qu'à Paris, entre CDG et Orly, ça concerne quand même quelque 80.000 logements. Sans compter les aéroports français de province !

Je pense que ça ne va pas suffire à ces riverains. Les fenêtres, c'est bien pour l'hiver. Mais avez-vous songé que bientôt (en tout cas on espère) c'est le printemps et, si tout va bien, l'été.

Comment vont faire ces bons riverains pour le barbecue de merguez (pour mon copain Rick) dans le jardin, le perniflard dès midi, café, pousse-café avec le vrombissement des réacteurs ?

J'ai une bonne solution pour le Ministre Cuvillier : faut insonoriser les jardins !

*Note au secrétaire de rédaction : c'est mon édito et je fais ce que je veux avec le chacal !