Stéphane Dossetto (Quartier Libre) : "En Laponie, nous revivons les origines du tour-operating" - Photo RP
TourMaG.com - Comment se passe le début de saison pour Quartier Libre ?
Stéphane Dossetto : Le début d'année se passe bien, grâce notamment à la Laponie.
Elle sera sans doute dans notre top 5 des ventes de l'année.
Les départs depuis Bâle-Mulhouse, Bordeaux ou Marseille ont très bien marché, c'était un peu plus compliqué depuis Lyon, où nous avons mis en place quelques offres promotionnelles, pour soutenir les réservations.
A lire : Laponie suédoise : voyage dans l'autre pays des rêves
Nous sommes globalement contents de la saison. Nous avons fait un gros pari cette année, en doublant les capacités aériennes. En 2023, nous proposions 19 dates avec 189 sièges à chaque fois, contre 31 dates cette année.
Nous avons de belles ambitions pour 2024.
TourMaG.com - Et quid de l'été ?
Stéphane Dossetto : Pour l'été, nous repartons au charbon, avec nos destinations phares que sont l'Irlande, la Norvège, l'Ecosse et l'Islande, après avoir explosé les compteurs lors de l'exercice passé.
En 2024, nous essayons de proposer des stocks supplémentaires, mais ce n'est pas évident sur certaines destinations, comme l'Islande, en raison d'un manque de structures.
S'il y a de nouveaux hôtels autour de la capitale, ce n'est pas vraiment le cas ailleurs. Cela devient problématique pour nous qui proposons des circuits accompagnés.
Dans le même temps, en Irlande, les prestataires exigent des engagements, du fait d'un manque criant de capacité hôtelière. Nous sommes un gros client en hôtellerie, avec des exigences, puisque nous voulons des hôtels en centre-ville ou à proximité immédiate.
Nous y arrivons, sauf qu'en juin sur l'Irlande tout est complet, mai et juillet sont déjà très bien partis. Nous essayons de refaire des stocks sur juin, mais ça ne sera pas évident.
Stéphane Dossetto : Le début d'année se passe bien, grâce notamment à la Laponie.
Elle sera sans doute dans notre top 5 des ventes de l'année.
Les départs depuis Bâle-Mulhouse, Bordeaux ou Marseille ont très bien marché, c'était un peu plus compliqué depuis Lyon, où nous avons mis en place quelques offres promotionnelles, pour soutenir les réservations.
A lire : Laponie suédoise : voyage dans l'autre pays des rêves
Nous sommes globalement contents de la saison. Nous avons fait un gros pari cette année, en doublant les capacités aériennes. En 2023, nous proposions 19 dates avec 189 sièges à chaque fois, contre 31 dates cette année.
Nous avons de belles ambitions pour 2024.
TourMaG.com - Et quid de l'été ?
Stéphane Dossetto : Pour l'été, nous repartons au charbon, avec nos destinations phares que sont l'Irlande, la Norvège, l'Ecosse et l'Islande, après avoir explosé les compteurs lors de l'exercice passé.
En 2024, nous essayons de proposer des stocks supplémentaires, mais ce n'est pas évident sur certaines destinations, comme l'Islande, en raison d'un manque de structures.
S'il y a de nouveaux hôtels autour de la capitale, ce n'est pas vraiment le cas ailleurs. Cela devient problématique pour nous qui proposons des circuits accompagnés.
Dans le même temps, en Irlande, les prestataires exigent des engagements, du fait d'un manque criant de capacité hôtelière. Nous sommes un gros client en hôtellerie, avec des exigences, puisque nous voulons des hôtels en centre-ville ou à proximité immédiate.
Nous y arrivons, sauf qu'en juin sur l'Irlande tout est complet, mai et juillet sont déjà très bien partis. Nous essayons de refaire des stocks sur juin, mais ça ne sera pas évident.
Quartier Libre : "Nous affrétons des vols entiers pour la Laponie"
TourMaG.com - Comment jaugez-vous ce démarrage au regard de l'exercice précédent ?
Stéphane Dossetto : Il était plus confortable en 2023.
Il était fort, mais surtout linéaire, certains mois n'étaient pas complets, comme nous le constatons en ce moment, mais il y avait des réservations éparpillées tout au long de l'année.
En 2024, il y a des pics sur des destinations et des périodes que je n'arrive pas à expliquer. Ce n'est pas à cause des vacances scolaires, des fériés ou des prix.
C'est donc à nous de donner envie aux agents de voyages de proposer les destinations sur les autres mois. La force de Quartier libre et l'atout pour les agences des voyages, c'est que nous ouvrons toutes nos dates. Nous ne faisons pas de rétention, nous vendons tout et nous garantissons tous nos départs.
TourMaG.com - Quels sont vos engagements ?
Stéphane Dossetto : Sur l'été, nous nous engageons très peu au niveau de l'aérien, contrairement à l'hiver où nous affrétons des vols entiers pour desservir Lulea et la Laponie.
Finalement avec les tarifs flex proposés par les compagnies aériennes, les tarifs TO sont toujours plus chers. C'était intéressant par le passé pour avoir un prix et du stock. Sur l'Irlande, vous avez Aer Lingus, easyJet et à un degré moindre Ryanair, donc l'affrètement n'a plus aucun intérêt.
Non seulement cela coûte cher, mais en plus nous ne pourrions jamais proposer les même tarifs que ces compagnies.
L'une des forces de Quartier Libre est de proposer 31 aéroports de départ. Grâce à la technologie de Resaneo, nous pouvons gérer facilement les départs.
Stéphane Dossetto : Il était plus confortable en 2023.
Il était fort, mais surtout linéaire, certains mois n'étaient pas complets, comme nous le constatons en ce moment, mais il y avait des réservations éparpillées tout au long de l'année.
En 2024, il y a des pics sur des destinations et des périodes que je n'arrive pas à expliquer. Ce n'est pas à cause des vacances scolaires, des fériés ou des prix.
C'est donc à nous de donner envie aux agents de voyages de proposer les destinations sur les autres mois. La force de Quartier libre et l'atout pour les agences des voyages, c'est que nous ouvrons toutes nos dates. Nous ne faisons pas de rétention, nous vendons tout et nous garantissons tous nos départs.
TourMaG.com - Quels sont vos engagements ?
Stéphane Dossetto : Sur l'été, nous nous engageons très peu au niveau de l'aérien, contrairement à l'hiver où nous affrétons des vols entiers pour desservir Lulea et la Laponie.
Finalement avec les tarifs flex proposés par les compagnies aériennes, les tarifs TO sont toujours plus chers. C'était intéressant par le passé pour avoir un prix et du stock. Sur l'Irlande, vous avez Aer Lingus, easyJet et à un degré moindre Ryanair, donc l'affrètement n'a plus aucun intérêt.
Non seulement cela coûte cher, mais en plus nous ne pourrions jamais proposer les même tarifs que ces compagnies.
L'une des forces de Quartier Libre est de proposer 31 aéroports de départ. Grâce à la technologie de Resaneo, nous pouvons gérer facilement les départs.
"La concurrence des autres pays qui payent plus cher et plus tôt"
TourMaG.com - Vous vous engagez donc sur le terrestre ?
Stéphane Dossetto : Exactement, nous avons des engagements sur des hôtels, des bus et des guides, que nous formons en interne à notre manière.
Les guides ne sont pas ceux des réceptifs, ce sont nos salariés. Nous connaissons ces personnes depuis des années ou alors s'il s'agit de leur première saison, nous les payons à faire des rotations pour découvrir nos produits et s'imprégner de nos circuits.
Nous avons pris plus d'engagements terrestres, avec 4 bus par semaine en Irlande du Sud, et entre 1 et 2 en Irlande du Nord. Pour le grand tour, nous proposons un bus par semaine, pareil sur le combiné Ecosse-Irlande.
Nous avons une offre slow tourisme, avec 3 dates engagées et plus, si la demande répond. Nous avions déjà cette offre avant Covid, puis tous nos confrères s'y sont mis.
Sur certaines destinations, comme l'île de Skye, nous devons faire face à la concurrence des autres pays, où des opérateurs américains, allemands ou asiatiques payent plus cher et s'engagent plus tôt, donc nous sommes mis dehors, même si nous avons la possibilité d'augmenter les capacités.
C'est une difficulté que nous devons aussi affronter sur l'Islande.
TourMaG.com - L'Islande est une grosse destination pour Quartier Libre ?
Stéphane Dossetto : C'est une destination compliquée, dépendante des aléas naturels, des prix et de l'affluence.
Nous la proposions à l'origine de Quartier Libre, puis lors du krach de 2008,. où l'économie islandaise s'est effondrée, nous y sommes retournés.
Nous étions les premiers et les seuls à mettre en place des "baladeurs". Depuis, l'Islande n'a cessé d'augmenter et est devenue une destination très chère.
L'aérien a beau se développer très fortement, la difficulté réside sur le terrestre. Nous sommes sur une petite île avec ses limites.
Stéphane Dossetto : Exactement, nous avons des engagements sur des hôtels, des bus et des guides, que nous formons en interne à notre manière.
Les guides ne sont pas ceux des réceptifs, ce sont nos salariés. Nous connaissons ces personnes depuis des années ou alors s'il s'agit de leur première saison, nous les payons à faire des rotations pour découvrir nos produits et s'imprégner de nos circuits.
Nous avons pris plus d'engagements terrestres, avec 4 bus par semaine en Irlande du Sud, et entre 1 et 2 en Irlande du Nord. Pour le grand tour, nous proposons un bus par semaine, pareil sur le combiné Ecosse-Irlande.
Nous avons une offre slow tourisme, avec 3 dates engagées et plus, si la demande répond. Nous avions déjà cette offre avant Covid, puis tous nos confrères s'y sont mis.
Sur certaines destinations, comme l'île de Skye, nous devons faire face à la concurrence des autres pays, où des opérateurs américains, allemands ou asiatiques payent plus cher et s'engagent plus tôt, donc nous sommes mis dehors, même si nous avons la possibilité d'augmenter les capacités.
C'est une difficulté que nous devons aussi affronter sur l'Islande.
TourMaG.com - L'Islande est une grosse destination pour Quartier Libre ?
Stéphane Dossetto : C'est une destination compliquée, dépendante des aléas naturels, des prix et de l'affluence.
Nous la proposions à l'origine de Quartier Libre, puis lors du krach de 2008,. où l'économie islandaise s'est effondrée, nous y sommes retournés.
Nous étions les premiers et les seuls à mettre en place des "baladeurs". Depuis, l'Islande n'a cessé d'augmenter et est devenue une destination très chère.
L'aérien a beau se développer très fortement, la difficulté réside sur le terrestre. Nous sommes sur une petite île avec ses limites.
Quartier Libre : "Nous allons proposer un produit orienté club"
TourMaG.com - Que donne l'Italie chez Quartier Libre ?
Stéphane Dossetto : Nous avons fait une belle année 2023.
Dès la sortie du Covid, nous avons pu proposer 3 circuits avec des départs garantis. La saison est assez courte, de mai à septembre. Nous avons changé de réceptif et d'hôtel, je suis très confiant sur la saison à venir, elle s'annonce très bien. Le produit est plus sérieux, mais aussi plus qualitatif.
Sur l'Italie, nous travaillons avec un réceptif, car notre volume n'est pas assez important pour avoir une force d'achat, comme nous avons sur les autres destinations.
Par contre, nous sommes en partenariat exclusif avec ce réceptif, donc ce sont des circuits 100% Quartier Libre.
TourMaG.com - Avez-vous des développements à venir ?
Stéphane Dossetto : A court terme, notre grand projet sera le développement du produit à Pitea, en Suède.
Nous aimerions ouvrir des chalets, pour avoir une clientèle plus familiale et proposer un produit orienté club. Nous ne proposerons pas du spectacle, car le personnel est employé par Quartier Libre, mais nous animerons les soirées.
Par rapport à la Finlande, ici le tourisme est plus authentique, il faut savoir que nous sommes, à Lulea et Pitea, quasiment les seuls touristes à cette période.
Ce que je peux dire, à moyen terme c'est que nous allons surprendre !
Le fait d'être adossé à Resaneo qui nous fournit la technologie, mais aussi l'expertise métier avec de grands professionnels, cela ouvre des portes.
Enfin, nous allons prochainement étoffer le service commercial, marketing et la production.
Stéphane Dossetto : Nous avons fait une belle année 2023.
Dès la sortie du Covid, nous avons pu proposer 3 circuits avec des départs garantis. La saison est assez courte, de mai à septembre. Nous avons changé de réceptif et d'hôtel, je suis très confiant sur la saison à venir, elle s'annonce très bien. Le produit est plus sérieux, mais aussi plus qualitatif.
Sur l'Italie, nous travaillons avec un réceptif, car notre volume n'est pas assez important pour avoir une force d'achat, comme nous avons sur les autres destinations.
Par contre, nous sommes en partenariat exclusif avec ce réceptif, donc ce sont des circuits 100% Quartier Libre.
TourMaG.com - Avez-vous des développements à venir ?
Stéphane Dossetto : A court terme, notre grand projet sera le développement du produit à Pitea, en Suède.
Nous aimerions ouvrir des chalets, pour avoir une clientèle plus familiale et proposer un produit orienté club. Nous ne proposerons pas du spectacle, car le personnel est employé par Quartier Libre, mais nous animerons les soirées.
Par rapport à la Finlande, ici le tourisme est plus authentique, il faut savoir que nous sommes, à Lulea et Pitea, quasiment les seuls touristes à cette période.
Ce que je peux dire, à moyen terme c'est que nous allons surprendre !
Le fait d'être adossé à Resaneo qui nous fournit la technologie, mais aussi l'expertise métier avec de grands professionnels, cela ouvre des portes.
Enfin, nous allons prochainement étoffer le service commercial, marketing et la production.
Quartier Libre : "En Laponie, nous revivons les origines du tour-operating"
TourMaG.com - Vous avez une histoire particulière avec Lulea et la Laponie. Pouvez-vous nous raconter ce que vous avez fait ici ?
Stéphane Dossetto : Quand nous sommes arrivés, nous avons dû créer la destination pour l'hiver.
Il y a des hôtels, mais pas vraiment pour le tourisme comme nous l'entendions. Nous avons donc créé notre base au Scandic, où nous avons 70 à 80% des chambres, les autres sont réservées à la clientèle locale.
Nous avons aidé notre prestataire pour les motoneiges, pour qu'il monte sa société. Nous avons participé à la création de son entreprise, en le soutenant pour l'achat du matériel, c'est depuis devenu la base de plein air de Quartier libre.
Il a aménagé son terrain pour recevoir les touristes français, puis il a créé des bains et des saunas. Nous avons pu développer le tourisme dans la région et le travail des jeunes, et depuis Pontus - notre prestataire - emploie plus d'une dizaine de personnes.
Ce que nous avons fait avec lui a aussi été fait dans une moindre mesure pour les chiens de traîneau. Il a dû faire venir des chiens et des mushers ; pareil pour la ferme des rennes.
Depuis que nous sommes arrivés, il a structuré son entreprise et son terrain et il emploie quelqu'un.
A Gammelstad, des guides diplômés ont été embauchés par la ville pour nous la faire visiter. De plus, le père et la mère Noël travaillent sur 4 mois, contre quelques jours autour des fêtes.
Voir une destination émerger, c'est gratifiant. Nous sommes fiers de voir nos prestataires se développer.
On parle toujours des effets négatifs du tourisme, mais nous en sommes loin ici. Nous y voyons les bienfaits, avec des personnes et des jeunes qui vivent ici à l'année.
En Laponie, nous revivons les origines du tour-operating il y a quelques années, quand un TO ouvrait une destination et créait des emplois.
Stéphane Dossetto : Quand nous sommes arrivés, nous avons dû créer la destination pour l'hiver.
Il y a des hôtels, mais pas vraiment pour le tourisme comme nous l'entendions. Nous avons donc créé notre base au Scandic, où nous avons 70 à 80% des chambres, les autres sont réservées à la clientèle locale.
Nous avons aidé notre prestataire pour les motoneiges, pour qu'il monte sa société. Nous avons participé à la création de son entreprise, en le soutenant pour l'achat du matériel, c'est depuis devenu la base de plein air de Quartier libre.
Il a aménagé son terrain pour recevoir les touristes français, puis il a créé des bains et des saunas. Nous avons pu développer le tourisme dans la région et le travail des jeunes, et depuis Pontus - notre prestataire - emploie plus d'une dizaine de personnes.
Ce que nous avons fait avec lui a aussi été fait dans une moindre mesure pour les chiens de traîneau. Il a dû faire venir des chiens et des mushers ; pareil pour la ferme des rennes.
Depuis que nous sommes arrivés, il a structuré son entreprise et son terrain et il emploie quelqu'un.
A Gammelstad, des guides diplômés ont été embauchés par la ville pour nous la faire visiter. De plus, le père et la mère Noël travaillent sur 4 mois, contre quelques jours autour des fêtes.
Voir une destination émerger, c'est gratifiant. Nous sommes fiers de voir nos prestataires se développer.
On parle toujours des effets négatifs du tourisme, mais nous en sommes loin ici. Nous y voyons les bienfaits, avec des personnes et des jeunes qui vivent ici à l'année.
En Laponie, nous revivons les origines du tour-operating il y a quelques années, quand un TO ouvrait une destination et créait des emplois.
Quartier Libre : "Nous sommes peut-être l'un des derniers Mohicans"
TourMaG.com - Vous structurez donc l'offre touristique à Lulea ?
Stéphane Dossetto : Oui en quelque sorte, nous apportons notre savoir-faire et la vision que nous avons du tourisme pour cette région. Nous donnons des idées.
Alors que la Laponie finlandaise s'est fait envahir, ici c'est totalement maîtrisé et anecdotique. Nous sommes venus ici pour offrir une plus grande authenticité.
Il y a une certaine méconnaissance de la Laponie suédoise, il faut comprendre que cette région s'étend sur 4 pays (Suède, Norvège, Finlande et Russie). Nous vendons la Laponie du peuple Sami, pas celle du village du père Noël, contrairement à Rovaniemi qui s'appuie dessus pour se faire de la publicité, mais ce sera aussi leur perte.
Il y a beaucoup trop de monde.
TourMaG.com - Comment expliquez-vous que le tour-operating, comme vous le faites ici, ce soit perdu ?
Stéphane Dossetto : Le tour-operating s'est un peu perdu car les clubs se sont développés.
Les destinations que nous exploitons sont assez difficiles à proposer en circuits, elles sont plutôt réservées à des city breaks, pour des villes comme Dublin ou Édimbourg. D'une façon générale, il y a une certaine méconnaissance de ces destinations, hormis les grandes villes, donc nous devons faire un travail d'évangélisation.
Généralement, les TO préfèrent s'appuyer sur un réceptif. Pour résumer, ce sont des destinations de niche.
TourMaG.com - Donc il est possible d'être un TO et d'avoir 5 destinations ? C'est plus que rare maintenant, dans un monde où le tour-operating est devenu généraliste...
Stéphane Dossetto : Nous en sommes la preuve vivante. Après il faut savoir les vendre à qui et comment, mais aussi les produire.
Dans un passé pas si lointain, nous n'avions que des TO spécialistes. Nous l'avons oublié. Nous sommes peut-être l'un des derniers Mohicans.
Stéphane Dossetto : Oui en quelque sorte, nous apportons notre savoir-faire et la vision que nous avons du tourisme pour cette région. Nous donnons des idées.
Alors que la Laponie finlandaise s'est fait envahir, ici c'est totalement maîtrisé et anecdotique. Nous sommes venus ici pour offrir une plus grande authenticité.
Il y a une certaine méconnaissance de la Laponie suédoise, il faut comprendre que cette région s'étend sur 4 pays (Suède, Norvège, Finlande et Russie). Nous vendons la Laponie du peuple Sami, pas celle du village du père Noël, contrairement à Rovaniemi qui s'appuie dessus pour se faire de la publicité, mais ce sera aussi leur perte.
Il y a beaucoup trop de monde.
TourMaG.com - Comment expliquez-vous que le tour-operating, comme vous le faites ici, ce soit perdu ?
Stéphane Dossetto : Le tour-operating s'est un peu perdu car les clubs se sont développés.
Les destinations que nous exploitons sont assez difficiles à proposer en circuits, elles sont plutôt réservées à des city breaks, pour des villes comme Dublin ou Édimbourg. D'une façon générale, il y a une certaine méconnaissance de ces destinations, hormis les grandes villes, donc nous devons faire un travail d'évangélisation.
Généralement, les TO préfèrent s'appuyer sur un réceptif. Pour résumer, ce sont des destinations de niche.
TourMaG.com - Donc il est possible d'être un TO et d'avoir 5 destinations ? C'est plus que rare maintenant, dans un monde où le tour-operating est devenu généraliste...
Stéphane Dossetto : Nous en sommes la preuve vivante. Après il faut savoir les vendre à qui et comment, mais aussi les produire.
Dans un passé pas si lointain, nous n'avions que des TO spécialistes. Nous l'avons oublié. Nous sommes peut-être l'un des derniers Mohicans.