Ce ne sera peut-être qu'une journée normale, pour bien des passagers de l'Aéroport de Marseille, mais pour Philippe Bernand, ce 19 juin 2024 sera un jour spécial.
Le président du directoire de l'infrastructure porte le projet du coeur d'aéroport depuis de nombreuses années, alors que de nombreuses voix se sont élevées contre.
Et pourtant après une décision prise en pleine crise sanitaire, sans avion ou presque dans les airs, le dirigeant a décidé de maintenir le cap pour permettre à l'Aéroport de Marseille de s'offrir une véritable cure de jouvence.
"Le coeur d'aéroport a été conçu pour être la clé de voûte qui vient donner toute sa cohérence à deux grandes étapes architecturales qui l’ont précédé.
L'expérience sera d'une grande simplicité, le circuit se veut le plus limpide possible. Nous aurions pu nous passer de signalétique," nous explique Philippe Bernand, lors d'une visite à quelques jours du Jour J.
Débutés à l'été 2021, les travaux auront duré seulement 3 ans, bien que le phasement et l'organisation étaient des plus complexes, puisque l'infrastructure est restée ouverte au public durant tout ce temps.
Le président du directoire de l'infrastructure porte le projet du coeur d'aéroport depuis de nombreuses années, alors que de nombreuses voix se sont élevées contre.
Et pourtant après une décision prise en pleine crise sanitaire, sans avion ou presque dans les airs, le dirigeant a décidé de maintenir le cap pour permettre à l'Aéroport de Marseille de s'offrir une véritable cure de jouvence.
"Le coeur d'aéroport a été conçu pour être la clé de voûte qui vient donner toute sa cohérence à deux grandes étapes architecturales qui l’ont précédé.
L'expérience sera d'une grande simplicité, le circuit se veut le plus limpide possible. Nous aurions pu nous passer de signalétique," nous explique Philippe Bernand, lors d'une visite à quelques jours du Jour J.
Débutés à l'été 2021, les travaux auront duré seulement 3 ans, bien que le phasement et l'organisation étaient des plus complexes, puisque l'infrastructure est restée ouverte au public durant tout ce temps.
Aéroport Marseille Provence : Pourquoi un nouveau terminal 1 ?
La première étape a été de faire naitre une zone de triage des bagages dans les sous-sols du bâtiment.
Finalement l'aérogare n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Ainsi sous les poutres de fer, pesant autant que les deux tiers de la Tour Eiffel, et les larges baies vitrées se trouvent des kilomètres de tapis roulants, et des dizaines de capteurs permettant d'acheminer et suivre les bagages.
En tout 6 000 m2 ont été créés dans un espace qui pourra trier 4 000 bagages par heure.
Au-dessus, l'édifice est spectaculaire, avec ses 22 m de haut et ses 118 m de long, accueillant en tout 95 banques d'enregistrement, dont 75 comptoirs. Le coeur d'aéroport est tout simplement le terminal 1 unifié.
A partir de l'été 2024, les voyageurs, sauf ceux de Ryanair et des low cost (terminal 2) auront tous rendez-vous au même endroit.
"Notre but dans cette construction a été de calmer le jeu, de remettre un peu de calme dans à l’ensemble des installations existantes.
C'était un véritable défi de devoir travailler, alors que près de 10 millions de passagers (annuels, ndlr), circulaient tout autour du chantier," a confié François-Pierre Curato, l'architecte associé du cabinet Foster + Partners.
L'objectif d'apporter de la sérénité n'a pas été le seul, la fluidité des différentes étapes avant de monter dans l'avion a été primordiale et au centre du projet.
Les nouvelles installations doivent permettre de limiter à 10 minutes maximum le temps d'attente d'au moins 90 % des passagers.
Finalement l'aérogare n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Ainsi sous les poutres de fer, pesant autant que les deux tiers de la Tour Eiffel, et les larges baies vitrées se trouvent des kilomètres de tapis roulants, et des dizaines de capteurs permettant d'acheminer et suivre les bagages.
En tout 6 000 m2 ont été créés dans un espace qui pourra trier 4 000 bagages par heure.
Au-dessus, l'édifice est spectaculaire, avec ses 22 m de haut et ses 118 m de long, accueillant en tout 95 banques d'enregistrement, dont 75 comptoirs. Le coeur d'aéroport est tout simplement le terminal 1 unifié.
A partir de l'été 2024, les voyageurs, sauf ceux de Ryanair et des low cost (terminal 2) auront tous rendez-vous au même endroit.
"Notre but dans cette construction a été de calmer le jeu, de remettre un peu de calme dans à l’ensemble des installations existantes.
C'était un véritable défi de devoir travailler, alors que près de 10 millions de passagers (annuels, ndlr), circulaient tout autour du chantier," a confié François-Pierre Curato, l'architecte associé du cabinet Foster + Partners.
L'objectif d'apporter de la sérénité n'a pas été le seul, la fluidité des différentes étapes avant de monter dans l'avion a été primordiale et au centre du projet.
Les nouvelles installations doivent permettre de limiter à 10 minutes maximum le temps d'attente d'au moins 90 % des passagers.
Aéroport de Marseille : Une ligne avec le système automatisé de contrôle des liquides !
Un défi rendu possible, par le simple fait que les voyageurs pourront alors réaliser toutes les différentes étapes dans un même terminal, à chaque étage sa spécificité.
Au rez-de-chaussée, nous retrouvons les comptoirs d'enregistrements, d'ailleurs il sera aussi possible d'ici peu de le faire depuis des hôtels partenaires ou alors à l'aéroport, pour poursuivre sa visite de la ville.
La valise attendra dans une partie de la zone de triage prévue pour cela, puis elle reprendra son cheminant à l'approche du vol.
Une fois l'enregistrement effectué, les passagers seront invités à gagner la zone de sureté.
"C'est un endroit pacifié, un lieu où contrairement à d'autres aéroports, il y a du bois, de la lumière naturelle et de l'espace.
Nous avons aussi la chance d'avoir la 1ère ligne d'exploitation en France de la machine EDS 3," se félicite Denis Corsetti, directeur des opérations de l'Aéroport Marseille Provence.
A lire : Marseille - Provence : une offre commerciale plus locale pour le nouveau Terminal 1
L'engin de plusieurs centaines de milliers d'euros utilise la technologie CT, similaire aux scanners 3D des hôpitaux, "pour une analyse précise du contenu des bagages sans compromettre la rapidité du processus," nous précisait Paris Aéroport (ADP) en début d'année.
L'infrastructure parisienne avait alors lancé une phase de test, de ces machines qui offre le confort aux passagers de ne pas avoir besoin de sortir les liquides, ordinateurs, tablettes ou téléphones de leurs sacs.
"C'est plutôt une solution de confort que de rapidité de traitement. Pour l'heure une seule ligne est équipée, mais à l'avenir nous pourrons étendre cette technologie sur d'autres," estime Denis Corsetti.
Au rez-de-chaussée, nous retrouvons les comptoirs d'enregistrements, d'ailleurs il sera aussi possible d'ici peu de le faire depuis des hôtels partenaires ou alors à l'aéroport, pour poursuivre sa visite de la ville.
La valise attendra dans une partie de la zone de triage prévue pour cela, puis elle reprendra son cheminant à l'approche du vol.
Une fois l'enregistrement effectué, les passagers seront invités à gagner la zone de sureté.
"C'est un endroit pacifié, un lieu où contrairement à d'autres aéroports, il y a du bois, de la lumière naturelle et de l'espace.
Nous avons aussi la chance d'avoir la 1ère ligne d'exploitation en France de la machine EDS 3," se félicite Denis Corsetti, directeur des opérations de l'Aéroport Marseille Provence.
A lire : Marseille - Provence : une offre commerciale plus locale pour le nouveau Terminal 1
L'engin de plusieurs centaines de milliers d'euros utilise la technologie CT, similaire aux scanners 3D des hôpitaux, "pour une analyse précise du contenu des bagages sans compromettre la rapidité du processus," nous précisait Paris Aéroport (ADP) en début d'année.
L'infrastructure parisienne avait alors lancé une phase de test, de ces machines qui offre le confort aux passagers de ne pas avoir besoin de sortir les liquides, ordinateurs, tablettes ou téléphones de leurs sacs.
"C'est plutôt une solution de confort que de rapidité de traitement. Pour l'heure une seule ligne est équipée, mais à l'avenir nous pourrons étendre cette technologie sur d'autres," estime Denis Corsetti.
Aéroport Marseille Provence : le Terminal 1 "n'a pas d'enjeu capacitaire"
Une fois cette fastidieuse étape passée, les voyageurs pourront profiter de zones commerciales et d'embarquement totalement remodelées.
Autant avant la sureté l'offre de restauration a été revue à la baisse, autant elle a été considérablement augmentée après ce passage, pour proposer 19 enseignes dont un grand duty free.
Quelques marques bien marseillaises et provençales sont présentes, comme la pâtisserie Bricoleurs de Douceurs ou les glaces Emki Pop.
Des espaces commerciaux qui auront pour vocation de générer de nouveaux revenus à l'Aéroport Marseille Provence, afin de lui permettre de maintenir des slots à petits prix et donc maintenir sa desserte aérienne.
"Cette offre commerciale est à l'image du territoire, axée sur la Provence, elle est très identitaire.
Nous rentrons dans une nouvelle ère, avec un aéroport moderne, des standards techniques beaucoup plus élevés. Il monte de catégorie, en passant dans celle des 10 à 25 millions de passagers.
Malgré tout, nous n'avons pas d'enjeu capacitaire sur cette réalisation, mais plutôt de mise aux normes et de confort," recadre Philippe Bernand.
L'Aéroport de Marseille ne vise donc pas une croissance exponentielle, mais plutôt de l'ordre de 2 à 3% chaque année.
D'ici 5 ans, ils pourraient être 13 millions de voyageurs à passer par la capitale provençale. Il faudra alors composer avec le mécontentement croissant des riverains.
Alors se posera la question du terminal 2, dédié aux low cost. Ces dernières à l'étroit pourraient alors profiter de ce nouvel outil, en ayant un accès au coeur d'aéroport et donc boucler la boucle.
Autant avant la sureté l'offre de restauration a été revue à la baisse, autant elle a été considérablement augmentée après ce passage, pour proposer 19 enseignes dont un grand duty free.
Quelques marques bien marseillaises et provençales sont présentes, comme la pâtisserie Bricoleurs de Douceurs ou les glaces Emki Pop.
Des espaces commerciaux qui auront pour vocation de générer de nouveaux revenus à l'Aéroport Marseille Provence, afin de lui permettre de maintenir des slots à petits prix et donc maintenir sa desserte aérienne.
"Cette offre commerciale est à l'image du territoire, axée sur la Provence, elle est très identitaire.
Nous rentrons dans une nouvelle ère, avec un aéroport moderne, des standards techniques beaucoup plus élevés. Il monte de catégorie, en passant dans celle des 10 à 25 millions de passagers.
Malgré tout, nous n'avons pas d'enjeu capacitaire sur cette réalisation, mais plutôt de mise aux normes et de confort," recadre Philippe Bernand.
L'Aéroport de Marseille ne vise donc pas une croissance exponentielle, mais plutôt de l'ordre de 2 à 3% chaque année.
D'ici 5 ans, ils pourraient être 13 millions de voyageurs à passer par la capitale provençale. Il faudra alors composer avec le mécontentement croissant des riverains.
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