"Nous ne changerons rien, ni le nom, ni le logo d'Air Antilles" selon Jérôme Arnaud (au milieu en chemise blanche) le nouveau PDG d'Air Antilles - DR
TourMaG.com - Il y a un peu plus d'un mois, EDEIS et la Collectivité de Saint-Martin ont repris une partie des activités d'Air Antilles au groupe CAIRE. Depuis fin septembre, où en êtes-vous dans la reprise de la compagnie ?
Jérôme Arnaud : Nous avons constitué une nouvelle société qui se nomme Air Antilles, la précédente se nommait CAIRE.
C'est une Société d'Economie Mixte (SEM) et locale, puisque la collectivité de Saint-Martin est actionnaire à hauteur de 60%.
Le reste est détenu par CIPIM, la holding du groupe EDEIS, et demain par une société qui sera toujours contrôlée par CIPIM, mais dans laquelle, il y aura de nouveaux actionnaires.
A lire aussi : Air Antilles : L'offre d'EDEIS remporte la mise !
Nous allons dans les prochains mois procéder à une ouverture de capital, de cet engagement privé.
TourMaG.com - Pourquoi se lancer dans l'aérien, vous le spécialiste de l’ingénierie et de la gestion d’infrastructures ?
Jérôme Arnaud : L'ADN du groupe est d'aider les territoires.
La collectivité, dont vous êtes concessionnaire de l'aéroport depuis plus de 10 ans, nous a appelé pour nous dire qu'ils ne peuvent pas se permettre de ne plus avoir de desserte. Ils se sont lancés dans l'aventure, nous avons décidé de les aider, avec nos connaissances dans l'aérien.
Puis notre mission est de désenclaver les îles et faire bouger les gens.
TourMaG.com - Pourquoi ouvrir le capital aussi vite ?
Jérôme Arnaud : Nous voulons faire d'Air Antilles, un outil collectif.
La compagnie ne doit pas appartenir uniquement à deux actionnaires, mais aussi à des locaux.
Jérôme Arnaud : Nous avons constitué une nouvelle société qui se nomme Air Antilles, la précédente se nommait CAIRE.
C'est une Société d'Economie Mixte (SEM) et locale, puisque la collectivité de Saint-Martin est actionnaire à hauteur de 60%.
Le reste est détenu par CIPIM, la holding du groupe EDEIS, et demain par une société qui sera toujours contrôlée par CIPIM, mais dans laquelle, il y aura de nouveaux actionnaires.
A lire aussi : Air Antilles : L'offre d'EDEIS remporte la mise !
Nous allons dans les prochains mois procéder à une ouverture de capital, de cet engagement privé.
TourMaG.com - Pourquoi se lancer dans l'aérien, vous le spécialiste de l’ingénierie et de la gestion d’infrastructures ?
Jérôme Arnaud : L'ADN du groupe est d'aider les territoires.
La collectivité, dont vous êtes concessionnaire de l'aéroport depuis plus de 10 ans, nous a appelé pour nous dire qu'ils ne peuvent pas se permettre de ne plus avoir de desserte. Ils se sont lancés dans l'aventure, nous avons décidé de les aider, avec nos connaissances dans l'aérien.
Puis notre mission est de désenclaver les îles et faire bouger les gens.
TourMaG.com - Pourquoi ouvrir le capital aussi vite ?
Jérôme Arnaud : Nous voulons faire d'Air Antilles, un outil collectif.
La compagnie ne doit pas appartenir uniquement à deux actionnaires, mais aussi à des locaux.
Air Antilles : "Nous ouvrons le capital, mais il est clair que nous voulons contrôler la partie privée"
TourMaG.com - Vous souhaitez diluer les participations de la collectivité de Saint-Martin et EDEIS, en cherchant de nouveaux actionnaires ?
Jérôme Arnaud : Pour l'heure, c'est plutôt la participation d'EDEIS qui va être diluée.
La Collectivité a son propre process, pour pouvoir ouvrir sa participation à d'autres collectivités, mais dans un temps plus long. Bien entendu, nous avons un esprit d'ouverture, la Collectivité de Saint-Barth a été auditionnée sur le sujet, comme celle de Martinique.
TourMaG.com - Vous ouvrez le capital pour accélérer la reprise et le développement d'Air Antilles ?
Jérôme Arnaud : Nous voulons ancrer localement la compagnie.
Il était compliqué de créer une société à plus que deux entités, en raison de la rapidité du processus de reprise. Nous ouvrons le capital, mais il est clair que nous voulons contrôler la partie privée.
C'est un actionnariat minoritaire.
TourMaG.com - Vous êtes plutôt connu pour gérer des aéroports, vous avez changé de casquette. Est-ce un métier très différent ?
Jérôme Arnaud : Pour moi personnellement, c'est un peu nouveau.
Après 14 ans à travailler au sol, en étant un prestataire de services pour les compagnies aériennes, je découvre un nouveau costume. Je suis pilote privé, donc je connais un peu l'aérien, mais il faut bien avouer que l'opportunité s'est présentée et nous n'avons pas eu le temps de vraiment réfléchir.
Il fallait sauver Air Antilles. Aujourd'hui, j'ai la double casquette de président et direct général de la compagnie. Je dois bien reconnaître que j'ai une faible connaissance du monde des compagnies aériennes.
Je vous confirme, c'est un autre métier. Il est complexe, peu de marge et beaucoup de risque. Les barrières à l'entrée sont aussi très importantes, ce n'est pas vraiment très concurrentiel, il n'est pas facile de monter une compagnie aérienne.
Jérôme Arnaud : Pour l'heure, c'est plutôt la participation d'EDEIS qui va être diluée.
La Collectivité a son propre process, pour pouvoir ouvrir sa participation à d'autres collectivités, mais dans un temps plus long. Bien entendu, nous avons un esprit d'ouverture, la Collectivité de Saint-Barth a été auditionnée sur le sujet, comme celle de Martinique.
TourMaG.com - Vous ouvrez le capital pour accélérer la reprise et le développement d'Air Antilles ?
Jérôme Arnaud : Nous voulons ancrer localement la compagnie.
Il était compliqué de créer une société à plus que deux entités, en raison de la rapidité du processus de reprise. Nous ouvrons le capital, mais il est clair que nous voulons contrôler la partie privée.
C'est un actionnariat minoritaire.
TourMaG.com - Vous êtes plutôt connu pour gérer des aéroports, vous avez changé de casquette. Est-ce un métier très différent ?
Jérôme Arnaud : Pour moi personnellement, c'est un peu nouveau.
Après 14 ans à travailler au sol, en étant un prestataire de services pour les compagnies aériennes, je découvre un nouveau costume. Je suis pilote privé, donc je connais un peu l'aérien, mais il faut bien avouer que l'opportunité s'est présentée et nous n'avons pas eu le temps de vraiment réfléchir.
Il fallait sauver Air Antilles. Aujourd'hui, j'ai la double casquette de président et direct général de la compagnie. Je dois bien reconnaître que j'ai une faible connaissance du monde des compagnies aériennes.
Je vous confirme, c'est un autre métier. Il est complexe, peu de marge et beaucoup de risque. Les barrières à l'entrée sont aussi très importantes, ce n'est pas vraiment très concurrentiel, il n'est pas facile de monter une compagnie aérienne.
Air Antilles : "Nous avons pour objectif de voler entre fin décembre et fin janvier"
TourMaG.com - Les barrières dont vous parlez, sont-elles plutôt administratives ?
Jérôme Arnaud : Pas seulement, il y a dans ce secteur des barrières financières.
Pour se lancer, il est indispensable d'avoir beaucoup de cash. Puis administrativement parlant, pour monter un dossier, il faut avoir des compétences et une équipe entière dédiée.
Ce sont autant de compétences que nous trouvons de moins en moins, puisqu'il y a de moins en moins de compagnies aériennes.
TourMaG.com - Cherchez vous des compétences externes pour vous épauler ?
Jérôme Arnaud : Je suis entouré d'une équipe de reprise, avec des compétences externes qui nous accompagnent.
Puis nous avons pris connaissance de l'équipe en place au sein d'Air Antilles, avec la bonne surprise de découvrir que toutes ces personnes ont une grande envie de travailler, ils ont énormément de compétences et de dynamisme.
Nous avons rajouté quelques profils qui pouvaient manquer dans cette phase transitoire qui est, je dois bien l'avouer, très particulière. Nous ne volons pas, nous ne vendons pas de billets et nous faisons de la documentation pour pouvoir définir la présentation de demain.
TourMaG.com - Au dernier moment, lors du processus de reprise, vous vous êtes rapproché de l'un des candidats. Butterfly Air Group fait toujours partie du projet ?
Jérôme Arnaud : Bien sûr, Butterfly Air Group fait partie des entreprises qui vont rejoindre l'actionnariat privé.
Il sera le tout premier de la liste. Nous avons des discussions en cours pour mettre tout ça en musique.
TourMaG.com - Où en êtes-vous dans votre feuille de route ? Il me semble que l'objectif était de voler pour l'hiver 2023/2024.
Jérôme Arnaud : Nous déroulons le plan comme prévu, sans aucune mauvaise surprise.
Ces derniers jours, nous avons déposé la documentation auprès de la DGAC, pour obtenir le Certificat de transporteur aérien (CTA). L'instance va instruire notre dossier aussi bien au niveau technique que financier.
Nous avons pour objectif de voler entre fin décembre et fin janvier.
Jérôme Arnaud : Pas seulement, il y a dans ce secteur des barrières financières.
Pour se lancer, il est indispensable d'avoir beaucoup de cash. Puis administrativement parlant, pour monter un dossier, il faut avoir des compétences et une équipe entière dédiée.
Ce sont autant de compétences que nous trouvons de moins en moins, puisqu'il y a de moins en moins de compagnies aériennes.
TourMaG.com - Cherchez vous des compétences externes pour vous épauler ?
Jérôme Arnaud : Je suis entouré d'une équipe de reprise, avec des compétences externes qui nous accompagnent.
Puis nous avons pris connaissance de l'équipe en place au sein d'Air Antilles, avec la bonne surprise de découvrir que toutes ces personnes ont une grande envie de travailler, ils ont énormément de compétences et de dynamisme.
Nous avons rajouté quelques profils qui pouvaient manquer dans cette phase transitoire qui est, je dois bien l'avouer, très particulière. Nous ne volons pas, nous ne vendons pas de billets et nous faisons de la documentation pour pouvoir définir la présentation de demain.
TourMaG.com - Au dernier moment, lors du processus de reprise, vous vous êtes rapproché de l'un des candidats. Butterfly Air Group fait toujours partie du projet ?
Jérôme Arnaud : Bien sûr, Butterfly Air Group fait partie des entreprises qui vont rejoindre l'actionnariat privé.
Il sera le tout premier de la liste. Nous avons des discussions en cours pour mettre tout ça en musique.
TourMaG.com - Où en êtes-vous dans votre feuille de route ? Il me semble que l'objectif était de voler pour l'hiver 2023/2024.
Jérôme Arnaud : Nous déroulons le plan comme prévu, sans aucune mauvaise surprise.
Ces derniers jours, nous avons déposé la documentation auprès de la DGAC, pour obtenir le Certificat de transporteur aérien (CTA). L'instance va instruire notre dossier aussi bien au niveau technique que financier.
Nous avons pour objectif de voler entre fin décembre et fin janvier.
Air Antilles : "Le besoin en fonds de roulement est de 12 millions d'euros, sans aucun revenu"
TourMaG.com - Vous êtes plutôt confiant ?
Jérôme Arnaud : Bien sûr, parce que nous ne créons pas une compagnie de toutes pièces.
Elle volait encore, il y a deux mois. Il n'y a pas de raison qu'elles ne puissent pas voler très prochainement. Nous avons aussi une exploitation qui s'est simplifiée, les lignes sont moins importantes, des effectifs plus réduits et une flotte aussi.
Nous avons conservé les avions les plus récents, tout en divisant la flotte par 2. Il n'y a pas de raison que nous ne puissions pas voler d'ici un à deux mois.
TourMaG.com - L'importance de la compagnie est d'autant plus importante dans les Antilles, comparativement à une compagnie métropolitaine, nous voyons tous les difficultés qu'éprouvent les Guyanais en ce moment...
Jérôme Arnaud : La compagnie est vitale pour se déplacer.
A lire : Air Guyane : C'est fini...
En ce moment se déplacer est devenu très compliqué, avec très peu de place et des tarifs élevés. Il est vital que nous puissions revoler rapidement.
TourMaG.com - En parlant prix, avez-vous défini la politique commerciale de la compagnie ?
Jérôme Arnaud : Nous voulons proposer des tarifs avantageux, mais il ne nous sera pas possible de revenir sur les tarifs de 2019.
Tous les fournisseurs ont augmenté leurs tarifs, de la maintenance aux pièces détachées, sans oublier le prix de l'essence. De plus la relance de la compagnie nous coute très cher.
Le besoin en fonds de roulement est de 12 millions d'euros, sans aucun revenu. Cette somme nous allons bien devoir la rembourser à nos actionnaires. Nous partons avec une lourde dette.
L'objectif est de réduire les coûts des billets, tout en ayant un service de qualité. Il est indispensable que les avions décollent et arrivent à l'heure.
Jérôme Arnaud : Bien sûr, parce que nous ne créons pas une compagnie de toutes pièces.
Elle volait encore, il y a deux mois. Il n'y a pas de raison qu'elles ne puissent pas voler très prochainement. Nous avons aussi une exploitation qui s'est simplifiée, les lignes sont moins importantes, des effectifs plus réduits et une flotte aussi.
Nous avons conservé les avions les plus récents, tout en divisant la flotte par 2. Il n'y a pas de raison que nous ne puissions pas voler d'ici un à deux mois.
TourMaG.com - L'importance de la compagnie est d'autant plus importante dans les Antilles, comparativement à une compagnie métropolitaine, nous voyons tous les difficultés qu'éprouvent les Guyanais en ce moment...
Jérôme Arnaud : La compagnie est vitale pour se déplacer.
A lire : Air Guyane : C'est fini...
En ce moment se déplacer est devenu très compliqué, avec très peu de place et des tarifs élevés. Il est vital que nous puissions revoler rapidement.
TourMaG.com - En parlant prix, avez-vous défini la politique commerciale de la compagnie ?
Jérôme Arnaud : Nous voulons proposer des tarifs avantageux, mais il ne nous sera pas possible de revenir sur les tarifs de 2019.
Tous les fournisseurs ont augmenté leurs tarifs, de la maintenance aux pièces détachées, sans oublier le prix de l'essence. De plus la relance de la compagnie nous coute très cher.
Le besoin en fonds de roulement est de 12 millions d'euros, sans aucun revenu. Cette somme nous allons bien devoir la rembourser à nos actionnaires. Nous partons avec une lourde dette.
L'objectif est de réduire les coûts des billets, tout en ayant un service de qualité. Il est indispensable que les avions décollent et arrivent à l'heure.
Un changement de nom ? "Nous nous sommes posé la question longuement"
TourMaG.com - En interne j'ai entendu dire que les différentes parties s'interrogeaient sur le futur nom de la compagnie. Air Antilles possède un passé proche, pas toujours flatteur que ce soit dans la presse ou auprès des voyageurs. Finalement, vous l'avez conservé. Pourquoi ?
Jérôme Arnaud : Oui, nous nous sommes longuement posé la question. Nous avons interrogé beaucoup de gens.
Nous ne changerons rien, ni le nom, ni le logo. Tout d'abord, Air Antilles est l'une des plus vieilles compagnies régionales. La marque est forte. Elle a eu ses bas, mais aussi ses hauts.
Nous voulons redorer le blason et le nom de la compagnie, ce sera notre challenge.
Puis Air Antilles est connue de tous les Antillais, même si l'image s'est ternie. Pour finir, le fait de changer de nom et de logo est une opération très couteuse. Nous n'avons ni beaucoup de temps, ni beaucoup d'argent.
Nous n'allons pas surcharger le prix des billets d'avion, avec du rebranding ou pour repeindre les avions. Nous sommes pragmatiques.
TourMaG.com - Combien d'avions avez-vous ? Et sont-ils en bon état après ne pas avoir volé durant quelques semaines ?
Jérôme Arnaud : Nous avons repris 3 ATR et 1 Twin, puis il y a un deuxième Twin que nous espérons vite réintégrer dans la flotte.
La flotte est plus que nécessaire pour nos besoins. Nous voulons une régularité dans notre plan de vol et éviter les retards. Les avions sont des outils fragiles et nous avons décidé d'avoir un avion de rechange (spare) dans chaque catégorie.
Nous avons conservé les avions les plus récents de la flotte précédente. Ils ont tous moins de 10 ans, avec deux Twin de 2019. La moyenne d'âge de la flotte est de 6 ans. La flotte est en bon état. L'avion le plus vieux, l'ATR 42 est actuellement en maintenance au Maroc, pour une opération normale.
Il n'y a pas de mauvaise surprise lors de notre prise en main de l'entreprise aussi bien des avions qu'au niveau humain.
La presse a été mauvaise ces derniers mois, avec une vie sociale très dure, mais sincèrement l'équipe se bat pour sa compagnie et l'aime, tout en ayant de grandes compétences.
Jérôme Arnaud : Oui, nous nous sommes longuement posé la question. Nous avons interrogé beaucoup de gens.
Nous ne changerons rien, ni le nom, ni le logo. Tout d'abord, Air Antilles est l'une des plus vieilles compagnies régionales. La marque est forte. Elle a eu ses bas, mais aussi ses hauts.
Nous voulons redorer le blason et le nom de la compagnie, ce sera notre challenge.
Puis Air Antilles est connue de tous les Antillais, même si l'image s'est ternie. Pour finir, le fait de changer de nom et de logo est une opération très couteuse. Nous n'avons ni beaucoup de temps, ni beaucoup d'argent.
Nous n'allons pas surcharger le prix des billets d'avion, avec du rebranding ou pour repeindre les avions. Nous sommes pragmatiques.
TourMaG.com - Combien d'avions avez-vous ? Et sont-ils en bon état après ne pas avoir volé durant quelques semaines ?
Jérôme Arnaud : Nous avons repris 3 ATR et 1 Twin, puis il y a un deuxième Twin que nous espérons vite réintégrer dans la flotte.
La flotte est plus que nécessaire pour nos besoins. Nous voulons une régularité dans notre plan de vol et éviter les retards. Les avions sont des outils fragiles et nous avons décidé d'avoir un avion de rechange (spare) dans chaque catégorie.
Nous avons conservé les avions les plus récents de la flotte précédente. Ils ont tous moins de 10 ans, avec deux Twin de 2019. La moyenne d'âge de la flotte est de 6 ans. La flotte est en bon état. L'avion le plus vieux, l'ATR 42 est actuellement en maintenance au Maroc, pour une opération normale.
Il n'y a pas de mauvaise surprise lors de notre prise en main de l'entreprise aussi bien des avions qu'au niveau humain.
La presse a été mauvaise ces derniers mois, avec une vie sociale très dure, mais sincèrement l'équipe se bat pour sa compagnie et l'aime, tout en ayant de grandes compétences.
Air Antilles : "Nous voulons un vrai dialogue social"
TourMaG.com - Avez-vous intégré les revendications des salariés ? En tant qu'observateur, j'ai senti que les salariés étaient en partie très fatigués par l'ancien management.
Jérôme Arnaud : Nous devons intégrer le passé.
Même si nous n'avons pas encore d'organe de représentation du personnel, nous avons mis en place des réunions d'échange, toutes les deux semaines. Nous voulons échanger et comprendre les besoins, mais aussi mieux communiquer l'information.
Nous voulons un vrai dialogue social.
C'est un peu tarte à la crème, mais allons communiquer en permanence, grâce à différents moyens de communication, pour partager notre stratégie, mais aussi comprendre les problématiques de nos salariés.
Ils ont des problématiques légitimes, auxquelles nous devons trouver des solutions. Nous devons profiter de cette relance pour repartir du bon pied.
TourMaG.com - Vous avez pendant un temps étudié la reprise des vols, en attendant d'obtenir le CTA, en affrétant des vols sur Amélia. Pourquoi n'êtes-vous pas allé au bout ?
Jérôme Arnaud : Nous avions un préaccord avec Amélia, d'ailleurs cette éventualité figurait en annexe de notre offre de reprise au Tribunal de Commerce.
Nous ne sommes pas allés au bout, car nous pensions que la reprise des vols prendrait 6 mois, finalement ce sera plus rapide. Puis les coûts fixes de mise en place étaient assez conséquents, notamment sur la mise en place de l'avion.
Faire venir un avion pour un ou deux mois, cela n'avait pas vraiment d'intérêt financier.
Jérôme Arnaud : Nous devons intégrer le passé.
Même si nous n'avons pas encore d'organe de représentation du personnel, nous avons mis en place des réunions d'échange, toutes les deux semaines. Nous voulons échanger et comprendre les besoins, mais aussi mieux communiquer l'information.
Nous voulons un vrai dialogue social.
C'est un peu tarte à la crème, mais allons communiquer en permanence, grâce à différents moyens de communication, pour partager notre stratégie, mais aussi comprendre les problématiques de nos salariés.
Ils ont des problématiques légitimes, auxquelles nous devons trouver des solutions. Nous devons profiter de cette relance pour repartir du bon pied.
TourMaG.com - Vous avez pendant un temps étudié la reprise des vols, en attendant d'obtenir le CTA, en affrétant des vols sur Amélia. Pourquoi n'êtes-vous pas allé au bout ?
Jérôme Arnaud : Nous avions un préaccord avec Amélia, d'ailleurs cette éventualité figurait en annexe de notre offre de reprise au Tribunal de Commerce.
Nous ne sommes pas allés au bout, car nous pensions que la reprise des vols prendrait 6 mois, finalement ce sera plus rapide. Puis les coûts fixes de mise en place étaient assez conséquents, notamment sur la mise en place de l'avion.
Faire venir un avion pour un ou deux mois, cela n'avait pas vraiment d'intérêt financier.
Air Antilles : "Proposer des vols charters pour les agences de voyages et les tour-opérateurs"
Autres articles
TourMaG.com - Imaginons que tout se passe bien, avez-vous des ambitions de développer la compagnie au-delà de ses contours actuels ?
Jérôme Arnaud : Nous avons des ambitions de développement multiple.
L'ouverture des nouvelles lignes ne se fera qu'à partir du moment où nous jugeons qu'il faille en ajouter. Nous pouvons envisager de rouvrir les lignes dans la région des Caraïbes, c'est tout à fait possible.
Nous aimerions aussi proposer des vols charters pour les agences de voyages et les tour-opérateurs, afin de proposer d'autres destinations.
Il y a aussi un développement horizontal, nous voulons arriver à vendre des services complémentaires pour Air Antilles et les autres compagnies, comme la maintenance, la formation ou la distribution de carburant.
En l'occurrence, la grosse maintenance se fait en Europe, ça ne peut pas durer. Les avions partent à 25h de vol pour leur maintenance et les pilotes vont en formation 2 fois par an à Toulouse ou Paris. Ce n'est pas raisonnable.
Nous allons devoir trouver des solutions.
Nous n'avons pas prévu de faire du fret, c'est un métier en tant que tel, avec des avions dédiés. Le service est fourni par d'autres, avec un bon coût et de façon compétitive, je ne vois pas pourquoi nous irions sur ce marché.
Le développement se veut raisonné, en fonction des besoins, nous jouons avec beaucoup d'argent et nous prenons un risque important.
Jérôme Arnaud : Nous avons des ambitions de développement multiple.
L'ouverture des nouvelles lignes ne se fera qu'à partir du moment où nous jugeons qu'il faille en ajouter. Nous pouvons envisager de rouvrir les lignes dans la région des Caraïbes, c'est tout à fait possible.
Nous aimerions aussi proposer des vols charters pour les agences de voyages et les tour-opérateurs, afin de proposer d'autres destinations.
Il y a aussi un développement horizontal, nous voulons arriver à vendre des services complémentaires pour Air Antilles et les autres compagnies, comme la maintenance, la formation ou la distribution de carburant.
En l'occurrence, la grosse maintenance se fait en Europe, ça ne peut pas durer. Les avions partent à 25h de vol pour leur maintenance et les pilotes vont en formation 2 fois par an à Toulouse ou Paris. Ce n'est pas raisonnable.
Nous allons devoir trouver des solutions.
Nous n'avons pas prévu de faire du fret, c'est un métier en tant que tel, avec des avions dédiés. Le service est fourni par d'autres, avec un bon coût et de façon compétitive, je ne vois pas pourquoi nous irions sur ce marché.
Le développement se veut raisonné, en fonction des besoins, nous jouons avec beaucoup d'argent et nous prenons un risque important.