Après deux saisons blanches et l’annulation des programmes de croisières, la situation est devenue dramatique aux Antilles... /crédit DepositPhoto
"Vous vous demandiez si l'image des outre-mer est durablement abimée, je vous réponds oui !
Il y a un vrai problème d'image, un vrai problème d'amélioration de l'attractivité".
C’est Jean-Pierre Mas:, patron des Entreprises du Voyage qui s’exprimait ainsi jeudi dernier, devant le Comité stratégique du tourisme outre-mer (CSTOM), organisé à l'initiative de Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué au Tourisme et et Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer.
Le constat est sans appel mais pas sans fondement : les Antilles françaises ressemblent de plus en plus au mythe de Sisyphe qui, une fois son rocher roulé jusqu’en en haut de la colline, dégringole et se retrouve au point de départ.
En Guadeloupe par exemple, seulement 42% de la population a reçu 2 doses du vaccin. Ne parlons pas de la 3e dose qui représente, elle, moins de 18% des habitants. Une problématique qui impacte directement l’industrie du tourisme.
Il y a un vrai problème d'image, un vrai problème d'amélioration de l'attractivité".
C’est Jean-Pierre Mas:, patron des Entreprises du Voyage qui s’exprimait ainsi jeudi dernier, devant le Comité stratégique du tourisme outre-mer (CSTOM), organisé à l'initiative de Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué au Tourisme et et Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer.
Le constat est sans appel mais pas sans fondement : les Antilles françaises ressemblent de plus en plus au mythe de Sisyphe qui, une fois son rocher roulé jusqu’en en haut de la colline, dégringole et se retrouve au point de départ.
En Guadeloupe par exemple, seulement 42% de la population a reçu 2 doses du vaccin. Ne parlons pas de la 3e dose qui représente, elle, moins de 18% des habitants. Une problématique qui impacte directement l’industrie du tourisme.
Passagers aériens : baisse de près de 60% pour l’année 2021
Autres articles
-
Agences, cherchent modèle économique... désespérément ! 🔑
-
JO de Paris : malgré des craintes, TO et agences affûtent leurs armes 🔑
-
Réservations agences de voyages : l'année 2024 dans les pas de 2023 ? 🔑
-
Agences de voyages : silence, on bosse ! 🔑
-
Le tourisme international retrouve son niveau d’avant covid
En début de semaine dernière, le Center for Diseases Control américain, a relevé au maximum le niveau d'alerte de la Guadeloupe et des Îles du Nord, en raison du niveau d'évolution de l'épidémie de Covid-19.
Or, le tourisme américain qui représentait 6% de la fréquentation en 2019 est crucial car son panier moyen est 25% plus élevé que celui du tourisme affinitaire.
Après deux saisons blanches et l’annulation des programmes de croisières, la situation est devenue dramatique aux Antilles. comme le soulignait Roland Heguy, président de l’Umih.
“Le nombre de passagers aériens arrivant en Outre-mer est en baisse de près de 60% pour l’année 2021. La haute saison touristique 2021–2022 est catastrophique…” Et l’échéance des présidentielles et des législatives ne va pas arranger les choses.
Bien entendu, la question des aides et de leur maintien est fondamentale. Mais comment sont-elles réparties exactement ? Ont-elles été perçues et qui en bénéficie réellement ?
On sait que les banquiers ne sont pas très réceptifs aux demandes de l’industrie touristique en général et à celles de l’Outre mer en particulier. Le Gouvernement ne cache pas aussi que les banquiers pourraient blacklister, demain, l'écosystème touristique antillais.
Or, le tourisme américain qui représentait 6% de la fréquentation en 2019 est crucial car son panier moyen est 25% plus élevé que celui du tourisme affinitaire.
Après deux saisons blanches et l’annulation des programmes de croisières, la situation est devenue dramatique aux Antilles. comme le soulignait Roland Heguy, président de l’Umih.
“Le nombre de passagers aériens arrivant en Outre-mer est en baisse de près de 60% pour l’année 2021. La haute saison touristique 2021–2022 est catastrophique…” Et l’échéance des présidentielles et des législatives ne va pas arranger les choses.
Bien entendu, la question des aides et de leur maintien est fondamentale. Mais comment sont-elles réparties exactement ? Ont-elles été perçues et qui en bénéficie réellement ?
On sait que les banquiers ne sont pas très réceptifs aux demandes de l’industrie touristique en général et à celles de l’Outre mer en particulier. Le Gouvernement ne cache pas aussi que les banquiers pourraient blacklister, demain, l'écosystème touristique antillais.
Repenser développement économique et touristique
Bref. Il va falloir se retrousser les manche. Le chantiers ne manquent pas. Par exemple, [repenser l’organisation du développement économique et touristique de nos territoires d’Outre-mer. Revoir globalement la répartition et l'harmonisation de la fiscalité ultramarine. Mettre fin à des niches contreproductives...]b
Et il ne faudra pas traîner. Il y a des priorités à court terme, telles la remise à plat et la reprise en main du “mille-feuilles” administratif, avec une nouvelle gouvernance en partenariat avec les instances socio-professionnelles représentatives.
Si la desserte aérienne n'est plus un problème (il y aurait presque excès de capacité...) les infrastructures d'accueil et leur montée en gamme, font partie des impératifs. Il en va de même de l'indispensable formation ad hoc.
Le développement du tourisme est une chose trop sérieuse pour être confiée uniquement aux politiques. Ceux-ci ne manquent pas une occasion de se gargariser (comme en métropole) des chiffres de la fréquentation touristique.
Mais est-ce là la priorité, même si la promotion ne doit pas être négligée ? Se préoccupent-ils des retombées et de l’impact sur l’emploi ? Poser la question...
Bref, il est temps de se pencher sérieusement sur ces territoires pour éviter qu'ils ne s'enfoncent dans la misère et le sous développement. La valorisation d'un tourisme raisonné et durable est certainement la meilleure réponse à la révolte et l'attitude insurrectionnelle qui gagne les Antilles.
Et il ne faudra pas traîner. Il y a des priorités à court terme, telles la remise à plat et la reprise en main du “mille-feuilles” administratif, avec une nouvelle gouvernance en partenariat avec les instances socio-professionnelles représentatives.
Si la desserte aérienne n'est plus un problème (il y aurait presque excès de capacité...) les infrastructures d'accueil et leur montée en gamme, font partie des impératifs. Il en va de même de l'indispensable formation ad hoc.
Le développement du tourisme est une chose trop sérieuse pour être confiée uniquement aux politiques. Ceux-ci ne manquent pas une occasion de se gargariser (comme en métropole) des chiffres de la fréquentation touristique.
Mais est-ce là la priorité, même si la promotion ne doit pas être négligée ? Se préoccupent-ils des retombées et de l’impact sur l’emploi ? Poser la question...
Bref, il est temps de se pencher sérieusement sur ces territoires pour éviter qu'ils ne s'enfoncent dans la misère et le sous développement. La valorisation d'un tourisme raisonné et durable est certainement la meilleure réponse à la révolte et l'attitude insurrectionnelle qui gagne les Antilles.
L'éditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
Voir tous les articles de Jean Da Luz
Voir tous les articles de Jean Da Luz