En Europe, seule Turkish Airlines pointe parfois dans les 10 meilleures compagnies aériennes - DR
Tous les ans, pour ne pas dire à jet continu, arrivent les classements des compagnies aériennes.
Tout le monde s’y met. Quelle sera la meilleure Business Classe, la meilleurs classe Economique, le meilleur accueil, la meilleure remise des bagages en soute, enfin toutes sortes de classements.
A croire que l’on aime bien les notations. Mais, bien évidemment, selon les organismes qui procèdent à ce genre d’exercice, les places sont très différentes.
On voit même maintenant des blogs fournir leur propre hiérarchie.
Alors les compagnies citées en tête dans un classement ou un autre, en profitent pour faire des pleines pages de publicité pour annoncer l’évènement.
Les autres se taisent en attendant un score plus favorable.
Tout le monde s’y met. Quelle sera la meilleure Business Classe, la meilleurs classe Economique, le meilleur accueil, la meilleure remise des bagages en soute, enfin toutes sortes de classements.
A croire que l’on aime bien les notations. Mais, bien évidemment, selon les organismes qui procèdent à ce genre d’exercice, les places sont très différentes.
On voit même maintenant des blogs fournir leur propre hiérarchie.
Alors les compagnies citées en tête dans un classement ou un autre, en profitent pour faire des pleines pages de publicité pour annoncer l’évènement.
Les autres se taisent en attendant un score plus favorable.
Aucune compagnie américaine dans aucun classement
Bref il est très difficile de tirer des conclusions après avoir vu la disparité des classements.
Et pourtant quelques grandes lignes se dégagent.
Tout d’abord aucune compagnie américaine ne pointe dans aucun des classements dans les 10 premiers transporteurs, voire même dans les 20 premiers.
Cela signifie tout simplement que la taille n’est certainement pas un facteur de qualité car les 3 grands transporteurs américains : Delta, United et American pointent régulièrement dans les 5 premières compagnies mondiales en passagers et chiffre d’affaires.
En fait le transport aérien américain s’est banalisé au point de ne plus être qu’une commodité qu’il faut bien subir en dépit de son manque d’attention aux clients.
Deuxième constat : l’Europe n’est pas beaucoup mieux lotie.
Seule Turkish Airlines pointe parfois dans les 10 meilleures compagnies et dans le top 20 on trouve Lufthansa et éventuellement Swiss Air Lines et encore elle est à cheval entre l’Europe et l’Asie.
Avouez que cela n’est pas très glorieux ! Et je ne parle pas du classement d’Air France ou de British Airways.
Cela est bien embêtant car si le transport aérien s’est totalement banalisé aux Etats Unis, ce n’est pas le cas en Europe où la qualité de service est encore appréciée.
D’autant plus qu’une concurrence féroce existe avec la voie de surface et particulièrement les trains rapides, sur les courtes et moyennes distances, mais également avec les transporteurs venus d’autres continents sur les longs courriers.
Et pourtant quelques grandes lignes se dégagent.
Tout d’abord aucune compagnie américaine ne pointe dans aucun des classements dans les 10 premiers transporteurs, voire même dans les 20 premiers.
Cela signifie tout simplement que la taille n’est certainement pas un facteur de qualité car les 3 grands transporteurs américains : Delta, United et American pointent régulièrement dans les 5 premières compagnies mondiales en passagers et chiffre d’affaires.
En fait le transport aérien américain s’est banalisé au point de ne plus être qu’une commodité qu’il faut bien subir en dépit de son manque d’attention aux clients.
Deuxième constat : l’Europe n’est pas beaucoup mieux lotie.
Seule Turkish Airlines pointe parfois dans les 10 meilleures compagnies et dans le top 20 on trouve Lufthansa et éventuellement Swiss Air Lines et encore elle est à cheval entre l’Europe et l’Asie.
Avouez que cela n’est pas très glorieux ! Et je ne parle pas du classement d’Air France ou de British Airways.
Cela est bien embêtant car si le transport aérien s’est totalement banalisé aux Etats Unis, ce n’est pas le cas en Europe où la qualité de service est encore appréciée.
D’autant plus qu’une concurrence féroce existe avec la voie de surface et particulièrement les trains rapides, sur les courtes et moyennes distances, mais également avec les transporteurs venus d’autres continents sur les longs courriers.
Les transporteurs asiatiques, grands gagnants
Les grands gagnants dans tous les classements sont, sans surprise, les transporteurs asiatiques, ceux du Golfe y compris.
Ces compagnies trustent toutes les bonnes places dès que l’on parle du produit ou de l’attention aux clients et ce, quelle que soit la classe de transport.
Bien entendu cela n’est pas nouveau et c’est bien justement ce qui pose problème. Car ces transporteurs disposent de droits de trafic importants en Europe et sont par conséquent capables de faire une concurrence formidable à leurs homologues européens.
Alors on me dira qu’il n’y a rien à faire, que le service est dans les gènes des pays asiatiques, que les coûts sont très inférieurs dans ces pays, qu’ils sont venus plus tard au transport aérien et qu’il leur a été plus facile de faire un produit de qualité, qu’ils ont peu de syndicats, que sais-je ?
Oui, mais dans ce cas il ne faudrait pas voir pointer les compagnies australiennes, voire le transporteur néo-zélandais dans les premières places de ces classements.
Ces compagnies trustent toutes les bonnes places dès que l’on parle du produit ou de l’attention aux clients et ce, quelle que soit la classe de transport.
Bien entendu cela n’est pas nouveau et c’est bien justement ce qui pose problème. Car ces transporteurs disposent de droits de trafic importants en Europe et sont par conséquent capables de faire une concurrence formidable à leurs homologues européens.
Alors on me dira qu’il n’y a rien à faire, que le service est dans les gènes des pays asiatiques, que les coûts sont très inférieurs dans ces pays, qu’ils sont venus plus tard au transport aérien et qu’il leur a été plus facile de faire un produit de qualité, qu’ils ont peu de syndicats, que sais-je ?
Oui, mais dans ce cas il ne faudrait pas voir pointer les compagnies australiennes, voire le transporteur néo-zélandais dans les premières places de ces classements.
Tout n’est peut-être pas perdu en Europe...
Que je sache, ces pays ne sont pas réputés pour la bassesse de leurs coûts ni par la tiédeur de leurs syndicats.
Il n’y a pas si longtemps Air New Zealand était en très mauvaise posture.
Elle avait perdu ses fondamentaux, son niveau de service et elle a échappé de justesse à un dépôt de bilan après une bataille à mort avec son concurrent australien Ansett.
Et bien en repensant intégralement son produit, sa marque et pour tout dire son modèle, la compagnie s’est hissée dans les hauteurs du classement et très fréquemment dans le Top 10 des meilleures compagnies aériennes.
Il est également à remarquer que les meilleures compagnies sur le plan de leur qualité de service sont en même temps celles qui ont les meilleurs résultats financiers.
Voilà un constat à méditer par les responsables des transporteurs européens qui n’ont eu pour seul but, depuis des années, que de faire des économies sur leurs charges en diminuant leur qualité de service, autrement dit en faisant payer à leurs clients les réformes internes qu’ils auraient dû faire depuis longtemps.
Il y a peu de chances de voir se renouveler le transport aérien américain, mais tout n’est peut-être pas perdu en Europe, à condition de ne pas perdre du temps pour se réformer.
Il n’y a pas si longtemps Air New Zealand était en très mauvaise posture.
Elle avait perdu ses fondamentaux, son niveau de service et elle a échappé de justesse à un dépôt de bilan après une bataille à mort avec son concurrent australien Ansett.
Et bien en repensant intégralement son produit, sa marque et pour tout dire son modèle, la compagnie s’est hissée dans les hauteurs du classement et très fréquemment dans le Top 10 des meilleures compagnies aériennes.
Il est également à remarquer que les meilleures compagnies sur le plan de leur qualité de service sont en même temps celles qui ont les meilleurs résultats financiers.
Voilà un constat à méditer par les responsables des transporteurs européens qui n’ont eu pour seul but, depuis des années, que de faire des économies sur leurs charges en diminuant leur qualité de service, autrement dit en faisant payer à leurs clients les réformes internes qu’ils auraient dû faire depuis longtemps.
Il y a peu de chances de voir se renouveler le transport aérien américain, mais tout n’est peut-être pas perdu en Europe, à condition de ne pas perdre du temps pour se réformer.
Jean-Louis Baroux
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com