L'APST a clôturé l'année 2022 avec des capitaux propres positifs à hauteur de 11,9 M€ contre 7,6 M€ au 31 décembre 2021 - DR : APST
Pour Mumtaz Teker, cette 58e Assemblée générale de l'APST est la première en tant que président de l'association. A quelques jours près, il y a un an, il reprenait le flambeau d'Alix Philipon.
Et il n'aura pas eu le temps de chômer ! Car à peine quelques heures après sa prise de fonction, voilà que s'annonçait une première défaillance, celle du Groupe Géovisions, dirigé par Nicolas d'Hyèvres. Puis suivra celle d'Evasion Spirit entre autres...
Cette première année de présidence correspond aussi à la mise en place des nouveaux statuts de l'APST et sa nouvelle organisation : disparation du Bureau, réduction du nombre d'administrateurs au CA, création du Comité des Risques, du Comité d'Ethique, du Comité d'Orientation Stratégique ou encore du Comité de Suivi des Adhérents.
Puis, le 1er mars dernier, le garant a adhéré au Fonds de Garantie des Opérateurs de voyage et de Séjours (FGOVS), dit de "réassurance publique" avec la Caisse Centrale de Réassurance (CCR).
Une multitude d'événements qui seront certainement rappelés ce mardi 20 juin 2023, au sein des Salons Hoche à Paris. L'APST y tient son AG et reviendra sur une année 2022 "coupée en deux", avec deux présidences de six mois et deux modes de fonctionnement différents après l'adoption des nouveaux statuts.
Une année déjà résumée en grande partie dans le rapport moral et financier 2022 de l'association, dont nous vous livrons quelques passages.
Et il n'aura pas eu le temps de chômer ! Car à peine quelques heures après sa prise de fonction, voilà que s'annonçait une première défaillance, celle du Groupe Géovisions, dirigé par Nicolas d'Hyèvres. Puis suivra celle d'Evasion Spirit entre autres...
Cette première année de présidence correspond aussi à la mise en place des nouveaux statuts de l'APST et sa nouvelle organisation : disparation du Bureau, réduction du nombre d'administrateurs au CA, création du Comité des Risques, du Comité d'Ethique, du Comité d'Orientation Stratégique ou encore du Comité de Suivi des Adhérents.
Puis, le 1er mars dernier, le garant a adhéré au Fonds de Garantie des Opérateurs de voyage et de Séjours (FGOVS), dit de "réassurance publique" avec la Caisse Centrale de Réassurance (CCR).
Une multitude d'événements qui seront certainement rappelés ce mardi 20 juin 2023, au sein des Salons Hoche à Paris. L'APST y tient son AG et reviendra sur une année 2022 "coupée en deux", avec deux présidences de six mois et deux modes de fonctionnement différents après l'adoption des nouveaux statuts.
Une année déjà résumée en grande partie dans le rapport moral et financier 2022 de l'association, dont nous vous livrons quelques passages.
L'APST consolide sa situation financière en 2022
Au sortir de la pandémie, dans un contexte de reprise économique fragile, "l’APST a réussi à tenir le cap qu’elle s’était fixé, à savoir de poursuivre la consolidation de sa situation financière tout en honorant ses engagements et en continuant à être le garant privilégié des entreprises du tourisme, conformément à son principe de solidarité", déclare Michèle Laget-Herbaut, la trésorière de l’APST dans le rapport financier.
Le garant financier affiche un résultat excédentaire et meilleur que celui budgété : un résultat courant réel de 9,5 M€ contre 8,1 M€ budgété, qui, après prise en compte des coûts des sinistres (+4,8 M€ et 0,3 M€ de charges exceptionnelles) donne un résultat net comptable positif de 4,3 M€ en 2022.
"Notre situation de trésorerie reste confortable avec 24,1 M€ alors même que nous avons remboursé 5 852 clients pour un montant de 14,7 M€ auxquels s’ajoutent 4 763 clients pris en charge en service", ajoute Michèle Laget-Herbaut.
Un résultat obtenu malgré la baisse des cotisations en 2022 par rapport à celles perçues en 2021 (- 4,9 M€) du fait de la suppression de la surcotisation exceptionnelle de 30% demandée suite à la défaillance de Thomas Cook en 2019, mais "grâce à une maîtrise des charges d’exploitation, inférieures de 0,2 M€ par rapport à celles de 2021 et par rapport à celles budgétées".
Au 31 décembre 2022, le fonds de garantie se voit donc renforcé avec des capitaux propres positifs à hauteur de 11,9 M€ contre 7,6 M€ au 31 décembre 2021.
Le garant financier affiche un résultat excédentaire et meilleur que celui budgété : un résultat courant réel de 9,5 M€ contre 8,1 M€ budgété, qui, après prise en compte des coûts des sinistres (+4,8 M€ et 0,3 M€ de charges exceptionnelles) donne un résultat net comptable positif de 4,3 M€ en 2022.
"Notre situation de trésorerie reste confortable avec 24,1 M€ alors même que nous avons remboursé 5 852 clients pour un montant de 14,7 M€ auxquels s’ajoutent 4 763 clients pris en charge en service", ajoute Michèle Laget-Herbaut.
Un résultat obtenu malgré la baisse des cotisations en 2022 par rapport à celles perçues en 2021 (- 4,9 M€) du fait de la suppression de la surcotisation exceptionnelle de 30% demandée suite à la défaillance de Thomas Cook en 2019, mais "grâce à une maîtrise des charges d’exploitation, inférieures de 0,2 M€ par rapport à celles de 2021 et par rapport à celles budgétées".
Au 31 décembre 2022, le fonds de garantie se voit donc renforcé avec des capitaux propres positifs à hauteur de 11,9 M€ contre 7,6 M€ au 31 décembre 2021.
Quid des sinistres en 2022 ?
En 2022, la prise en charge en service a recouvré un niveau comparable à celui d’avant 2019 (et la faillite de Thomas Cook) en nombre de dossiers, mais supérieur en nombre de passagers.
En effet, l'association a fait partir des clients d'agences défaillantes en 2019 (Thomas Cook, Travel team et Quality Voyage) qui sont en fait principalement des reports d’utilisation d’avoirs Covid sur l’année 2022.
Quant à la prise en charge en deniers, l’APST a procédé à 5 852 remboursements durant l’exercice 2022 (voir tableau ci-contre).
Depuis, la caisse de garantie a connu d'autres défaillances financières sur 2023, qui ne sont pas prises en compte dans le résultat au 31 décembre 2022. "Le montant non pris en compte dans les résultats au 31 décembre 2022 dans les provisions pour risques non affectées s’élève à un montant maximum brut inférieur à 1 M€", indique l'APST.
En effet, l'association a fait partir des clients d'agences défaillantes en 2019 (Thomas Cook, Travel team et Quality Voyage) qui sont en fait principalement des reports d’utilisation d’avoirs Covid sur l’année 2022.
Quant à la prise en charge en deniers, l’APST a procédé à 5 852 remboursements durant l’exercice 2022 (voir tableau ci-contre).
Depuis, la caisse de garantie a connu d'autres défaillances financières sur 2023, qui ne sont pas prises en compte dans le résultat au 31 décembre 2022. "Le montant non pris en compte dans les résultats au 31 décembre 2022 dans les provisions pour risques non affectées s’élève à un montant maximum brut inférieur à 1 M€", indique l'APST.
Le budget 2023 impacté par la réassurance publique
Quant au budget 2023, il présente un résultat courant de 3,7 M€, inférieur à celui réalisé en 2022.
L'APST justifie ce montant par sa participation au Fonds de Garantie des Opérateurs de Voyage et de Séjours (FGOVS), le système de réassurance mis en place par l’Etat auprès de la CCR du 1er mars au 31 décembre 2023.
"La différence entre le résultat courant budgété et celui réel de 2022 s’élève à 5,8 M€, ce qui correspond à notre contribution nette au FGOVS.
Grace à cette réassurance, cette seule contribution nous permet de couvrir, entre le 1er mars et le 31 décembre 2023, un montant de sinistres potentiels de 22,8 M€ (la totalité de nos réserves nous permettraient sur la même période de couvrir un montant théorique de 48 M€).
Cependant, le budget 2023 s’inscrit dans la poursuite des efforts pour la pérennisation de l’APST : une hausse très modérée des cotisations autour de 3%, une augmentation la plus restreinte possible des dépenses d’exploitation causée en grande partie par l’inflation, et dont l’impact est atténué par des produits financiers prévus plus importants", précise Michèle Laget-Herbaut.
L'APST justifie ce montant par sa participation au Fonds de Garantie des Opérateurs de Voyage et de Séjours (FGOVS), le système de réassurance mis en place par l’Etat auprès de la CCR du 1er mars au 31 décembre 2023.
"La différence entre le résultat courant budgété et celui réel de 2022 s’élève à 5,8 M€, ce qui correspond à notre contribution nette au FGOVS.
Grace à cette réassurance, cette seule contribution nous permet de couvrir, entre le 1er mars et le 31 décembre 2023, un montant de sinistres potentiels de 22,8 M€ (la totalité de nos réserves nous permettraient sur la même période de couvrir un montant théorique de 48 M€).
Cependant, le budget 2023 s’inscrit dans la poursuite des efforts pour la pérennisation de l’APST : une hausse très modérée des cotisations autour de 3%, une augmentation la plus restreinte possible des dépenses d’exploitation causée en grande partie par l’inflation, et dont l’impact est atténué par des produits financiers prévus plus importants", précise Michèle Laget-Herbaut.
Zoom sur le budget 2023 avant/après la réassurance
En 2023, les produits d’exploitation devaient s’élever - avant l’impact de la CCR - à 14 588 395€ contre 14 600 932€ en 2022.
Ce montant est principalement composé par les cotisations et les droits d'entrées pour lesquels l'APST a prévu une augmentation de 3,5% en 2023 par rapport à 2022.
Après reversement des cotisations à la CCR estimé à 8 750 000 €, et rétrocession de la CCR à l’APST des frais de gestion évaluée à 3 062 500 €, les produits d’exploitation dont disposerait l’Association s’élèveraient à 8 900 895 €.
Ce montant se répartit entre 4 504 020 € pour le budget de fonctionnement et 4 396 875 € pour le budget de garantie.
Concernant les charges d’exploitation, celles-ci sont estimées à 5 628 557 €, soit en augmentation de 426 586€ par rapport aux chargées réalisées en 2022. Elles se décomposent en une hausse de 190 573€ pour les achats et charges externes et de 236 013 € pour les autres postes (impôts et taxes, frais de personnel et amortissements).
"Cette hausse des charges d’exploitation devrait être quasiment compensée par la hausse des produits financiers (+ 343 142 €) grâce à des placements plus rémunérateurs en 2023", prévoit l'APST.
En conclusion, le budget 2023, qui prévoit que l’APST dégage un résultat courant positif à hauteur de 3 672 338 € réparti entre un budget de fonctionnement positif à hauteur de 645 613 € et un budget de garantie positif à hauteur de 3 026 725 €, devrait permettre de couvrir un montant de plus de 12 M€ de sinistres avec et grâce à la réassurance publique, sans pour autant toucher aux réserves de la caisse de garantie.
Ce montant est principalement composé par les cotisations et les droits d'entrées pour lesquels l'APST a prévu une augmentation de 3,5% en 2023 par rapport à 2022.
Après reversement des cotisations à la CCR estimé à 8 750 000 €, et rétrocession de la CCR à l’APST des frais de gestion évaluée à 3 062 500 €, les produits d’exploitation dont disposerait l’Association s’élèveraient à 8 900 895 €.
Ce montant se répartit entre 4 504 020 € pour le budget de fonctionnement et 4 396 875 € pour le budget de garantie.
Concernant les charges d’exploitation, celles-ci sont estimées à 5 628 557 €, soit en augmentation de 426 586€ par rapport aux chargées réalisées en 2022. Elles se décomposent en une hausse de 190 573€ pour les achats et charges externes et de 236 013 € pour les autres postes (impôts et taxes, frais de personnel et amortissements).
"Cette hausse des charges d’exploitation devrait être quasiment compensée par la hausse des produits financiers (+ 343 142 €) grâce à des placements plus rémunérateurs en 2023", prévoit l'APST.
En conclusion, le budget 2023, qui prévoit que l’APST dégage un résultat courant positif à hauteur de 3 672 338 € réparti entre un budget de fonctionnement positif à hauteur de 645 613 € et un budget de garantie positif à hauteur de 3 026 725 €, devrait permettre de couvrir un montant de plus de 12 M€ de sinistres avec et grâce à la réassurance publique, sans pour autant toucher aux réserves de la caisse de garantie.
Mumtaz Teker milite pour une contribution directe du voyageur
En introduction du rapport moral, Mumtaz Teker, annonce "la fin du FGOVS" au 1er janvier 2024.
"Par conséquent, nous continuerons à promouvoir l’évolution vers une garantie financière dont le financement serait pour partie réalisé par une contribution directe du voyageur (comme c’est pratiqué dans différents pays de l’Europe du Nord)", indique-t-il.
Le président de la caisse de garantie revient également sur le projet d'allègement des contre-garanties "pour les petits dossiers bien gérés et en bonne santé respectant des critères précis à définir, et cela en lien avec la politique de cotisations de l’année 2024".
"Par conséquent, nous continuerons à promouvoir l’évolution vers une garantie financière dont le financement serait pour partie réalisé par une contribution directe du voyageur (comme c’est pratiqué dans différents pays de l’Europe du Nord)", indique-t-il.
Le président de la caisse de garantie revient également sur le projet d'allègement des contre-garanties "pour les petits dossiers bien gérés et en bonne santé respectant des critères précis à définir, et cela en lien avec la politique de cotisations de l’année 2024".
L'APST prépare son déménagement
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L'association prévoit aussi de relancer fortement ses actions de communication en 2023, réduites durant la pandémie et au vu de la situation financière de l’APST, que ce soit auprès des consommateurs que de ses propres adhérents.
Autre sujet brûlant : le déménagement de l'association, prévu pour l’été 2024. Pour rappel, l'APST a cédé l’immeuble du 15 avenue Carnot, qu'elle occupe toujours, en temps que locataire.
"Depuis la réalisation de la cession, l’APST loue l’ensemble immobilier et sous-loue la partie qu’elle n’occupe pas à ses anciens locataires. Elle devrait rester encore quelque temps dans ces locaux, jusqu’au 30 juin 2024 au maximum", précise le rapport.
Rappelons enfin que l'APST renouvelle également une partie de son conseil d'administration. Dans la catégorie A (agents de voyages et assimilés), 8 candidats sont en lice pour 3 postes à pourvoir. Vous pouvez retrouver toutes les interviews des candidats en cliquant ici
Autre sujet brûlant : le déménagement de l'association, prévu pour l’été 2024. Pour rappel, l'APST a cédé l’immeuble du 15 avenue Carnot, qu'elle occupe toujours, en temps que locataire.
"Depuis la réalisation de la cession, l’APST loue l’ensemble immobilier et sous-loue la partie qu’elle n’occupe pas à ses anciens locataires. Elle devrait rester encore quelque temps dans ces locaux, jusqu’au 30 juin 2024 au maximum", précise le rapport.
Rappelons enfin que l'APST renouvelle également une partie de son conseil d'administration. Dans la catégorie A (agents de voyages et assimilés), 8 candidats sont en lice pour 3 postes à pourvoir. Vous pouvez retrouver toutes les interviews des candidats en cliquant ici