Thierry Millon, le Directeur des études d'Altares craint une année 2023 très compliquée sur les défaillances d'entreprises - Depositphotos @wittaya2499
L'année 2022 devrait, bon an mal an, surperformer au niveau des défaillances par rapport à l'époque précovid.
Malgré une poussée des difficultés des entreprises au 3e trimestre 2022, avec 8950 défaillances enregistrées et une hausse historique d'une année sur l'autre (+69%), sauf cataclysme, les niveaux de 2019 ne seront pas atteints.
Les secteurs les plus touchés sont les activités BtoC, du commerce de détail, de la restauration et des services à la personne. Pour l'heure le voyage s'en sort plutôt bien, avec 18 défaillances, dont 14 points de vente.
Une statistique en hausse de seulement 28,57% par rapport au 3e trimestre de 2019. Alors que le secteur semble avoir passé le test de la rentrée avec succès et que les vacances de la Toussaint s'annoncent plutôt dynamiques, les mois à venir s'annoncent plus sombres...
Entre la conjoncture économique et les remboursements des dettes héritées de la pandémie, 2023 ne sera pas une année de rattrapage, mais elle s'annonce galère pour la France.
Faut-il craindre le pire ? Nous avons échangé avec Thierry Millon, le Directeur des études d'Altares.
Malgré une poussée des difficultés des entreprises au 3e trimestre 2022, avec 8950 défaillances enregistrées et une hausse historique d'une année sur l'autre (+69%), sauf cataclysme, les niveaux de 2019 ne seront pas atteints.
Les secteurs les plus touchés sont les activités BtoC, du commerce de détail, de la restauration et des services à la personne. Pour l'heure le voyage s'en sort plutôt bien, avec 18 défaillances, dont 14 points de vente.
Une statistique en hausse de seulement 28,57% par rapport au 3e trimestre de 2019. Alors que le secteur semble avoir passé le test de la rentrée avec succès et que les vacances de la Toussaint s'annoncent plutôt dynamiques, les mois à venir s'annoncent plus sombres...
Entre la conjoncture économique et les remboursements des dettes héritées de la pandémie, 2023 ne sera pas une année de rattrapage, mais elle s'annonce galère pour la France.
Faut-il craindre le pire ? Nous avons échangé avec Thierry Millon, le Directeur des études d'Altares.
Défaillance dans le voyage : des résultats positifs en trompe-l'oeil ?
TourMaG.com - La rentrée s'est plutôt bien passée pour les acteurs du voyage. Les agences et les tour-opérateurs surperforment dans un contexte de flambée historique des défaillances.
Thierry Millon : Nous voyons que nous sommes dans un secteur résilient, même si les défaillances des agences de voyages augmentent (14 au 3e trimestre 2022, contre 11 sur la même période de 2021).
L'industrie du voyage a fait l'objet de différentes restructurations et concentrations dans son histoire lui permettant d'affronter de la meilleure des façons une dynamique positive, notamment sur la période estivale.
Maintenant, il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers. La situation financière doit être préservée et anticipée. Il faut savoir comment fidéliser les clients et en capter des nouveaux, tout en ayant l'offre de services la plus intéressante.
Ce n'est pas à vos lecteurs que je vais l'apprendre, mais la plupart des acteurs du métier sont des entreprises de petite taille. Le problème étant que la ligne de flottaison entre une bonne et une mauvaise situation est assez tenue.
Même si l'été 2022 a été plutôt bon, nous n'avons pas de garantie que la dynamique va perdurer...
TourMaG.com - Vous craignez les effets de la flambée des prix du carburant, de l'inflation et de la possible récession annoncée ?
Thierry Millon : Oui, nous ne savons pas si la demande des clients restera la même.
Ils ont la possibilité d'arbitrer défavorablement sur les dépenses de confort. Le contexte n'est pas trop optimiste avec la hausse des dépenses essentielles, nous pensons au carburant et à la facture énergétique.
La dépense de confort qu'est le voyage pourrait être écartée.
Surtout qu'en fin d'année, nous avons des rendez-vous importants sur le plan du commerce et de la réunion de famille.
Nous craignons que les Français fassent énormément d'efforts durant les fêtes de fin d'année et que cela pénalise les dépenses à venir, comme les vacances de février.
Thierry Millon : Nous voyons que nous sommes dans un secteur résilient, même si les défaillances des agences de voyages augmentent (14 au 3e trimestre 2022, contre 11 sur la même période de 2021).
L'industrie du voyage a fait l'objet de différentes restructurations et concentrations dans son histoire lui permettant d'affronter de la meilleure des façons une dynamique positive, notamment sur la période estivale.
Maintenant, il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers. La situation financière doit être préservée et anticipée. Il faut savoir comment fidéliser les clients et en capter des nouveaux, tout en ayant l'offre de services la plus intéressante.
Ce n'est pas à vos lecteurs que je vais l'apprendre, mais la plupart des acteurs du métier sont des entreprises de petite taille. Le problème étant que la ligne de flottaison entre une bonne et une mauvaise situation est assez tenue.
Même si l'été 2022 a été plutôt bon, nous n'avons pas de garantie que la dynamique va perdurer...
TourMaG.com - Vous craignez les effets de la flambée des prix du carburant, de l'inflation et de la possible récession annoncée ?
Thierry Millon : Oui, nous ne savons pas si la demande des clients restera la même.
Ils ont la possibilité d'arbitrer défavorablement sur les dépenses de confort. Le contexte n'est pas trop optimiste avec la hausse des dépenses essentielles, nous pensons au carburant et à la facture énergétique.
La dépense de confort qu'est le voyage pourrait être écartée.
Surtout qu'en fin d'année, nous avons des rendez-vous importants sur le plan du commerce et de la réunion de famille.
Nous craignons que les Français fassent énormément d'efforts durant les fêtes de fin d'année et que cela pénalise les dépenses à venir, comme les vacances de février.
"Les entreprises doivent avoir les moyens d'affronter une année 2023 qui s'annonce compliquée"
TourMaG.com - Vous craignez donc une contraction de l'activité ?
Thierry Millon : C'est une éventualité.
Les agents de voyages ont besoin que le business soit linéaire. L'écosystème ne doit pas se reposer sur ses lauriers et le covid nous a démontré combien tout pouvait tomber très vite.
Il faut préserver la trésorerie et l'activité. Les clients doivent payer aussi bien les particuliers et les corporates, ce qui est plus difficile aujourd'hui. Il est temps de s'assurer que les entreprises ont les moyens d'affronter une année 2023 qui s'annonce plus compliquée que 2022.
Les acteurs doivent finir l'année de la meilleure des façons possibles, avec suffisamment de perspectives et de fonds, pour convaincre les prêteurs à prêter. Toute entreprise a besoin de trésorerie en permanence et d'être accompagnée.
TourMaG.com - Le remboursement des PGE (Prêt garantie par l'Etat) pourrait poser des problèmes ?
Thierry Millon : Il y avait une vie avant le covid et les PGE.
Il y a besoin pour les nombreuses entreprises de ce secteur d'être en capacité d'honorer ses engagements, au niveau de la dette sociale.
Nous parlons beaucoup des PGE, mais la dette sociale est importante.
A lire : "Les PGE menacent 10 000 emplois" selon Jean-Pierre Mas (EDV) 🔑
Les acteurs ont pu imaginer que les 1ères échéances de remboursement étaient de faibles montants, puis elles montent crescendo, pour suivre l'augmentation du chiffre d'affaires. Les recettes doivent revenir et durablement, sauf que 2023 sera plus compliquée.
TourMaG.com - Que conseillez-vous aux professionnels du voyage ?
Thierry Millon : Chacune des structures doit mettre en place un plan de résilience, pour faire face à la situation de tension se présentant à notre économie.
Il est temps de faire le point sur la façon de finir au mieux le dernier trimestre 2022.
Durant la crise, les banquiers ont joué le jeu. Ils vont demander naturellement que les entreprises montrent comment elles sont pilotées et que malgré l'incertitude, elles ont une lecture sereine de leur business.
Thierry Millon : C'est une éventualité.
Les agents de voyages ont besoin que le business soit linéaire. L'écosystème ne doit pas se reposer sur ses lauriers et le covid nous a démontré combien tout pouvait tomber très vite.
Il faut préserver la trésorerie et l'activité. Les clients doivent payer aussi bien les particuliers et les corporates, ce qui est plus difficile aujourd'hui. Il est temps de s'assurer que les entreprises ont les moyens d'affronter une année 2023 qui s'annonce plus compliquée que 2022.
Les acteurs doivent finir l'année de la meilleure des façons possibles, avec suffisamment de perspectives et de fonds, pour convaincre les prêteurs à prêter. Toute entreprise a besoin de trésorerie en permanence et d'être accompagnée.
TourMaG.com - Le remboursement des PGE (Prêt garantie par l'Etat) pourrait poser des problèmes ?
Thierry Millon : Il y avait une vie avant le covid et les PGE.
Il y a besoin pour les nombreuses entreprises de ce secteur d'être en capacité d'honorer ses engagements, au niveau de la dette sociale.
Nous parlons beaucoup des PGE, mais la dette sociale est importante.
A lire : "Les PGE menacent 10 000 emplois" selon Jean-Pierre Mas (EDV) 🔑
Les acteurs ont pu imaginer que les 1ères échéances de remboursement étaient de faibles montants, puis elles montent crescendo, pour suivre l'augmentation du chiffre d'affaires. Les recettes doivent revenir et durablement, sauf que 2023 sera plus compliquée.
TourMaG.com - Que conseillez-vous aux professionnels du voyage ?
Thierry Millon : Chacune des structures doit mettre en place un plan de résilience, pour faire face à la situation de tension se présentant à notre économie.
Il est temps de faire le point sur la façon de finir au mieux le dernier trimestre 2022.
Durant la crise, les banquiers ont joué le jeu. Ils vont demander naturellement que les entreprises montrent comment elles sont pilotées et que malgré l'incertitude, elles ont une lecture sereine de leur business.
URSSAF : la fin des passe-droits sur les dettes sociales ?
TourMaG.com - Nous nous gargarisons d'une année 2022 avec moins de défaillances, 2023 pourrait être critique ?
Thierry Millon : Oui, car ces chiffres bas découlent d'un accompagnement des entreprises dans la difficulté.
L'accompagnement n'a pas entrainé un abandon des créances de l'Etat, sur chacune des aides apportées. Il est venu le temps de rembourser. Pour ceux ayant souscrit un PGE, ils doivent chaque année dégager 5% de chiffre d'affaires additionnel pour régler cette aide.
Malheureusement, le contexte n'est pas à une croissance de l'activité économique. Clairement, toutes les entreprises ne pourront pas honorer leurs dettes sociales, avec une croissance à plat.
A cela vous ajoutez le fait que l'URSSAF a repris le chemin du recouvrement forcé. Elle ne s'adapte plus à la situation des sociétés et ne fait plus d'effort car elle a pour objectif de procéder au retour à la normale, avec les remboursements des dettes.
Si le recouvrement ne sera pas amiable, il sera judiciaire. Cela n'a pas eu lieu lors des dernières années, car l'URSSAF a été très bienveillante. Elle a supporté les dettes et les créances, donc nous avons enregistré moins de faillites.
Seulement, les dirigeants qui avaient constaté une situation de cessation de paiement se déclaraient au tribunal. Cela va changer.
TourMaG.com - Donc en 2023, les faillites vont fortement augmenter ?
Thierry Millon : Nous allons avoir une lecture différente des faillites.
Jusque-là, il y avait peu d'assignations devant les tribunaux de commerce. Dès l'année prochaine ce ne sera plus le cas. Nous allons revenir vers une situation normale.
Pour résumer, nous nous retrouvons avec une conjoncture difficile, une croissance économique à plat, un volume de dettes qui reste à honorer, plus des dispositifs de recouvrement qui reprennent, alors janvier 2023 s'annonce mécaniquement difficile.
Et économiquement, les premiers mois de la prochaine année seront aussi délicats.
En toute hypothèse, nous finirons l'année 2023 avec un retour des défauts équivalent à ceux d'avant crise. Ce sera surtout le cas pour les petites structures, de moins de 3 salariés, donc un profil qui ressemble à celui des agences de voyages.
Thierry Millon : Oui, car ces chiffres bas découlent d'un accompagnement des entreprises dans la difficulté.
L'accompagnement n'a pas entrainé un abandon des créances de l'Etat, sur chacune des aides apportées. Il est venu le temps de rembourser. Pour ceux ayant souscrit un PGE, ils doivent chaque année dégager 5% de chiffre d'affaires additionnel pour régler cette aide.
Malheureusement, le contexte n'est pas à une croissance de l'activité économique. Clairement, toutes les entreprises ne pourront pas honorer leurs dettes sociales, avec une croissance à plat.
A cela vous ajoutez le fait que l'URSSAF a repris le chemin du recouvrement forcé. Elle ne s'adapte plus à la situation des sociétés et ne fait plus d'effort car elle a pour objectif de procéder au retour à la normale, avec les remboursements des dettes.
Si le recouvrement ne sera pas amiable, il sera judiciaire. Cela n'a pas eu lieu lors des dernières années, car l'URSSAF a été très bienveillante. Elle a supporté les dettes et les créances, donc nous avons enregistré moins de faillites.
Seulement, les dirigeants qui avaient constaté une situation de cessation de paiement se déclaraient au tribunal. Cela va changer.
TourMaG.com - Donc en 2023, les faillites vont fortement augmenter ?
Thierry Millon : Nous allons avoir une lecture différente des faillites.
Jusque-là, il y avait peu d'assignations devant les tribunaux de commerce. Dès l'année prochaine ce ne sera plus le cas. Nous allons revenir vers une situation normale.
Pour résumer, nous nous retrouvons avec une conjoncture difficile, une croissance économique à plat, un volume de dettes qui reste à honorer, plus des dispositifs de recouvrement qui reprennent, alors janvier 2023 s'annonce mécaniquement difficile.
Et économiquement, les premiers mois de la prochaine année seront aussi délicats.
En toute hypothèse, nous finirons l'année 2023 avec un retour des défauts équivalent à ceux d'avant crise. Ce sera surtout le cas pour les petites structures, de moins de 3 salariés, donc un profil qui ressemble à celui des agences de voyages.
"Les secteurs qui tombent le plus vite sont les plus protégés"
TourMaG.com - Comment expliquez-vous que les secteurs des transports et de la restauration enregistrent un taux de défaillance supérieur à la moyenne nationale ?
Thierry Millon : D'une façon assez simple : les secteurs qui tombent le plus vite, sont ceux qui ont été hier les plus protégés.
Pour la restauration, nous sommes dans une configuration où il y a plus d'établissements qu'avant le covid, mais la clientèle n'a pas augmenté. Il n'y a pas beaucoup plus de Français en 2022 par rapport à 2019.
Surtout que dans le même temps, les consommateurs ont réduit leurs dépenses. La restauration était attendue pour être la branche la plus en difficulté et c'est le cas.
La tendance est très lourde mais elle n'a pas retrouvé les volumes de défaut d'avant covid, ce qui n'est pas le cas, par exemple, pour les coiffeurs. Ces derniers doublent les niveaux de défaut chaque trimestre. Aujourd'hui, les activités BtoC sont les plus touchées, mais cela impacte de plus en plus les niveaux du dessus, comme les grossistes et les fabricants.
Nous voyons cela au niveau du prêt-à-porter et du bâtiment.
Notre économie tourne grâce à un carburant indispensable qu'est la consommation. Lorsque nous sommes en pénurie, nous pouvons faire ce que nous voulons, mais le moteur ne tourne pas. Il y a un défaut de confiance en l'avenir.
Nous pouvons espérer que les fêtes de fin d'année soient l'occasion de reprendre un peu d'énergie, sinon ce sera compliqué pour de nombreux acteurs de commerce aussi bien de gros, que de détail.
TourMaG.com - Pouvons-nous assister à un phénomène de rattrapage en 2023 ?
Thierry Millon : Si nous devions être dans un phénomène de rattrapage, nous devrions alors avoir beaucoup plus de faillites. 30 000 d'entre elles ont été économisées depuis 2 ans.
Je n'exclus pas que nous soyons à 60 000 défaillances à la fin de 2023, contre 50 000 habituellement. Cela ne sera pas un rattrapage mais plutôt dû à un défaut de conjoncture tellement important que les entreprises les plus fragiles seront tombées.
Par contre, celles qui ne sauront pas faire face à l'explosion de la facture énergétique vont tomber, mais ce ne sera pas un rattrapage. Le volume de défauts va augmenter significativement. Par contre, les entreprises qui ne sont pas tombées durant le covid, ne tomberont plus.
Elles ont profité des aides, pour muter ou se digitaliser.
Thierry Millon : D'une façon assez simple : les secteurs qui tombent le plus vite, sont ceux qui ont été hier les plus protégés.
Pour la restauration, nous sommes dans une configuration où il y a plus d'établissements qu'avant le covid, mais la clientèle n'a pas augmenté. Il n'y a pas beaucoup plus de Français en 2022 par rapport à 2019.
Surtout que dans le même temps, les consommateurs ont réduit leurs dépenses. La restauration était attendue pour être la branche la plus en difficulté et c'est le cas.
La tendance est très lourde mais elle n'a pas retrouvé les volumes de défaut d'avant covid, ce qui n'est pas le cas, par exemple, pour les coiffeurs. Ces derniers doublent les niveaux de défaut chaque trimestre. Aujourd'hui, les activités BtoC sont les plus touchées, mais cela impacte de plus en plus les niveaux du dessus, comme les grossistes et les fabricants.
Nous voyons cela au niveau du prêt-à-porter et du bâtiment.
Notre économie tourne grâce à un carburant indispensable qu'est la consommation. Lorsque nous sommes en pénurie, nous pouvons faire ce que nous voulons, mais le moteur ne tourne pas. Il y a un défaut de confiance en l'avenir.
Nous pouvons espérer que les fêtes de fin d'année soient l'occasion de reprendre un peu d'énergie, sinon ce sera compliqué pour de nombreux acteurs de commerce aussi bien de gros, que de détail.
TourMaG.com - Pouvons-nous assister à un phénomène de rattrapage en 2023 ?
Thierry Millon : Si nous devions être dans un phénomène de rattrapage, nous devrions alors avoir beaucoup plus de faillites. 30 000 d'entre elles ont été économisées depuis 2 ans.
Je n'exclus pas que nous soyons à 60 000 défaillances à la fin de 2023, contre 50 000 habituellement. Cela ne sera pas un rattrapage mais plutôt dû à un défaut de conjoncture tellement important que les entreprises les plus fragiles seront tombées.
Par contre, celles qui ne sauront pas faire face à l'explosion de la facture énergétique vont tomber, mais ce ne sera pas un rattrapage. Le volume de défauts va augmenter significativement. Par contre, les entreprises qui ne sont pas tombées durant le covid, ne tomberont plus.
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