Pour la reprise de Corsair et Air Austral, il reste deux fonds d'investissement, l'un français et l'autre américain - Pixabay @qimono
L'aérien français nous réserve toujours énormément de surprises et de scénarios rocambolesques.
Lors de notre dernier sujet sur le mariage, légèrement arrangé par le gouvernement, entre Corsair et Air Austral, nous apprenions d'une personne proche du dossier, que la compagnie réunionnaise n'était pas vraiment attractive... c'est un euphémisme.
Un mois plus tard, l'apparition presque biblique d'un pool d'investisseurs réunionnais, en capacité d'investir "massivement", est susceptible de changer quelque peu les règles du jeu (ou pas).
"Nous discutons très régulièrement avec la SEMATRA,et à ce stade nous attendons des offres.
Il a été fait état dans la presse locale de l'intérêt de ces investisseurs. Nous attendons qu'ils se positionnent plus précisément sur le sujet," nous confie une source ministérielle, dans une réponse politique.
La version moins polie serait : circulez, il n'y a rien à voir !
Pourtant à la Réunion, le projet est pris très au sérieux, et serait bien plus avancé qu'on ne le pense...
Lors de notre dernier sujet sur le mariage, légèrement arrangé par le gouvernement, entre Corsair et Air Austral, nous apprenions d'une personne proche du dossier, que la compagnie réunionnaise n'était pas vraiment attractive... c'est un euphémisme.
Un mois plus tard, l'apparition presque biblique d'un pool d'investisseurs réunionnais, en capacité d'investir "massivement", est susceptible de changer quelque peu les règles du jeu (ou pas).
"Nous discutons très régulièrement avec la SEMATRA,et à ce stade nous attendons des offres.
Il a été fait état dans la presse locale de l'intérêt de ces investisseurs. Nous attendons qu'ils se positionnent plus précisément sur le sujet," nous confie une source ministérielle, dans une réponse politique.
La version moins polie serait : circulez, il n'y a rien à voir !
Pourtant à la Réunion, le projet est pris très au sérieux, et serait bien plus avancé qu'on ne le pense...
Corsair-Air Austral : les 2 fonds en phase de due diligence
Sur l'île Intense, la direction d'Air Austral nous affirme que le pool d'investisseurs a bien déposé une lettre d'intention, auprès de la Région. Celle-ci aurait même été remise à une grande banque d'affaires, dans le seul but de reprendre la compagnie locale.
A noter que le projet de fusion capitalistique est entré dans une bataille politique, avec d'un côté Huguette Bello (Présidente de Région) et de l'autre Emmanuel Macron, aidé par quelques anciens politiques des Républicains (Dominique Perben et Nicolas Sarkozy).
D'après nos informations, deux fonds d'investissement seraient encore en lice, dans le projet de fusion capitalistique, visant à reprendre Corsair et Air Austral.
Les deux compagnies seraient absorbées dans une holding qui chapeauterait ce qui deviendrait alors le second groupe aérien français derrière Air France.
En prenant en compte les forces en présence, nous sommes donc passés d'une équation à deux inconnues (deux fonds d'investissement) à trois et quelque.
Rajoutons à la problématique l'ombre de Nicolas Sarkozy qui plane au-dessus de Corsair, même s'il ne serait pas, à priori, partie prenante dans le cadre du rachat.
Depuis Pointe-à -Pitre, même si la direction dément, on nous rapporte que l’ancien président occuperait un poste de "super apporteur d'affaires", afin de profiter de ses relations avec les dirigeants africains. Il est venu dans les bagages d’un patron lyonnais, pour travailler sur la liaison vers Dakar, mais en vain.
Pour revenir sur la holding, selon une source proche du dossier, nous apprenons qu'il ne resterait qu'un fonds d'investissement français et un autre américain encore en lice, le 3e larron n'ayant pas fait l'affaire.
Malgré l'urgence de la situation, Air Austral doit soumettre son plan de restructuration au plus tard fin juin 2020, la procédure réglementaire suit son cours.
Contrairement a ce qui a pu être écrit par ailleurs, aucune proposition d'offre de reprise n'a été formulée pour l'heure. Les deux fonds ne seraient encore qu'au stade de la Due Diligence.
"La due diligence désigne l’ensemble des opérations de vérification réalisées par un potentiel acquéreur ou investisseur, avant une transaction, dans le but de se faire une idée précise de la situation d’une entreprise," précise le site Wimi Teamwork.
Une fois cette phase terminée, les potentiels investisseurs pourraient déposer une offre, ou effectuer une promesse ou carrément laisser tomber. Alors même que les élections présidentielles démarrent ce week-end, la résolution du dossier tombe-t-elle au plus mauvais moment ?
Rien n'est moins sûr.
A noter que le projet de fusion capitalistique est entré dans une bataille politique, avec d'un côté Huguette Bello (Présidente de Région) et de l'autre Emmanuel Macron, aidé par quelques anciens politiques des Républicains (Dominique Perben et Nicolas Sarkozy).
D'après nos informations, deux fonds d'investissement seraient encore en lice, dans le projet de fusion capitalistique, visant à reprendre Corsair et Air Austral.
Les deux compagnies seraient absorbées dans une holding qui chapeauterait ce qui deviendrait alors le second groupe aérien français derrière Air France.
En prenant en compte les forces en présence, nous sommes donc passés d'une équation à deux inconnues (deux fonds d'investissement) à trois et quelque.
Rajoutons à la problématique l'ombre de Nicolas Sarkozy qui plane au-dessus de Corsair, même s'il ne serait pas, à priori, partie prenante dans le cadre du rachat.
Depuis Pointe-à -Pitre, même si la direction dément, on nous rapporte que l’ancien président occuperait un poste de "super apporteur d'affaires", afin de profiter de ses relations avec les dirigeants africains. Il est venu dans les bagages d’un patron lyonnais, pour travailler sur la liaison vers Dakar, mais en vain.
Pour revenir sur la holding, selon une source proche du dossier, nous apprenons qu'il ne resterait qu'un fonds d'investissement français et un autre américain encore en lice, le 3e larron n'ayant pas fait l'affaire.
Malgré l'urgence de la situation, Air Austral doit soumettre son plan de restructuration au plus tard fin juin 2020, la procédure réglementaire suit son cours.
Contrairement a ce qui a pu être écrit par ailleurs, aucune proposition d'offre de reprise n'a été formulée pour l'heure. Les deux fonds ne seraient encore qu'au stade de la Due Diligence.
"La due diligence désigne l’ensemble des opérations de vérification réalisées par un potentiel acquéreur ou investisseur, avant une transaction, dans le but de se faire une idée précise de la situation d’une entreprise," précise le site Wimi Teamwork.
Une fois cette phase terminée, les potentiels investisseurs pourraient déposer une offre, ou effectuer une promesse ou carrément laisser tomber. Alors même que les élections présidentielles démarrent ce week-end, la résolution du dossier tombe-t-elle au plus mauvais moment ?
Rien n'est moins sûr.
Corsair-Air Austral : une offre avant les législatives ?
Pour rappel, le 2e tour des élections présidentielles se tiendra le 24 avril prochain.
Puis la passation de pouvoirs se fera au plus tard le 13 mai 2022. Ensuite se tiendront les élections législatives, primordiales pour le futur gouvernement.
"Tout d'abord, aucune offre ne tombera entre les deux tours nécessitant la signature d'un ministre, ça ne se passera pas comme ça. Nous espérons avoir des offres potentiellement entre les deux tours, ou avant les législatives," nous précise un fonctionnaire.
A partir de là s'engagera une discussion avec les actionnaires, les créanciers de la société et l'Etat. A la suite de qui, une décision sera prise.
Si toutefois le processus s'accélère et que cela nécessite la signature d'un ministre, alors le gouvernement sera en mesure de clôturer ce dossier, nous précise t-on encore.
"Il n'y a jamais de vacances pour le pouvoir, nous sommes en capacité de prendre des décisions pour aider les entreprises en difficulté. Le calendrier économique n'est pas celui politique."
D'ailleurs, concernant la finance, nos confrères de Zinfos974 révélaient qu'une nouvelle tranche du prêt d'Etat à hauteur de 6 millions d'euros, avait été débloquée pour permettre au transporteur de voir venir jusqu'à la mi/fin mai 2022.
A Saint-Denis de la Réunion, l'urgence ne serait pas à cette échéance, malgré la flambée du baril qui change en profondeur le business-modèle des compagnies long-courriers.
"Nous restons encore dans le délai fixé par la Commission européenne. Le cour très volatil du pétrole n'entraine pas de difficultés particulières pour Air Austral, même si cela a un impact," analyse-t-on chez le transporteur.
D'ailleurs ce dernier point pourrait sans doute faire réfléchir les futurs actionnaires. Les modèles économiques des compagnies concernées tablaient sur uune tonne de kérosène oscillant autour des 700 dollars en 2022, alors qu'il dépasse les 1 000 euros depuis quelques semaines.
Puis la passation de pouvoirs se fera au plus tard le 13 mai 2022. Ensuite se tiendront les élections législatives, primordiales pour le futur gouvernement.
"Tout d'abord, aucune offre ne tombera entre les deux tours nécessitant la signature d'un ministre, ça ne se passera pas comme ça. Nous espérons avoir des offres potentiellement entre les deux tours, ou avant les législatives," nous précise un fonctionnaire.
A partir de là s'engagera une discussion avec les actionnaires, les créanciers de la société et l'Etat. A la suite de qui, une décision sera prise.
Si toutefois le processus s'accélère et que cela nécessite la signature d'un ministre, alors le gouvernement sera en mesure de clôturer ce dossier, nous précise t-on encore.
"Il n'y a jamais de vacances pour le pouvoir, nous sommes en capacité de prendre des décisions pour aider les entreprises en difficulté. Le calendrier économique n'est pas celui politique."
D'ailleurs, concernant la finance, nos confrères de Zinfos974 révélaient qu'une nouvelle tranche du prêt d'Etat à hauteur de 6 millions d'euros, avait été débloquée pour permettre au transporteur de voir venir jusqu'à la mi/fin mai 2022.
A Saint-Denis de la Réunion, l'urgence ne serait pas à cette échéance, malgré la flambée du baril qui change en profondeur le business-modèle des compagnies long-courriers.
"Nous restons encore dans le délai fixé par la Commission européenne. Le cour très volatil du pétrole n'entraine pas de difficultés particulières pour Air Austral, même si cela a un impact," analyse-t-on chez le transporteur.
D'ailleurs ce dernier point pourrait sans doute faire réfléchir les futurs actionnaires. Les modèles économiques des compagnies concernées tablaient sur uune tonne de kérosène oscillant autour des 700 dollars en 2022, alors qu'il dépasse les 1 000 euros depuis quelques semaines.
Qui de Tikehau Ace Capital et PIMCO, va remporter la mariée ?
Pour l'heure, les deux fonds seraient encore en lice sur ce dossier qui s'annonce terriblement compliqué, compte tenu des enjeux politiques, de la grogne sociale et de l'environnement économique.
"Nous restons dans le flou artistique quant à notre avenir. Il n'y a pas grand-chose de transparent.
Au sujet de la fusion nous n'avons pas de nom, mais on nous a parlé d'un acteur ayant des intérêts français, ça veut tout dire et rien dire," nous lâche-t-on en Guadeloupe.
D'après nos informations, les deux fonds d'investissement seraient Tikehau Ace Capital et PIMCO.
Bien évidemment au regard de l'urgence et de l'avancée de la procédure (pas encore d'offre), toutes les parties prenantes que nous avons contactées (ministères, compagnies, fonds nommés plus haut, actionnaires...) n'ont voulu ni corroborer ni infirmer nos informations.
Le premier fonds d'investissement a bien des intérêts français, puisqu'il a été créé en juillet 2020, sous l'impulsion de... Bruno Le Maire.
Baptisé Ace Aéro Partenaires, mais géré par Ace Capital Partners, filiale de Tikehau Capital, la société disposait à sa création de 630 millions d'euros d’encours, dont 200 millions par l'Etat, avec pour objectif de monter à 1 milliard d'euros.
Un an après la création d'Ace Aéro Partenaires, le ministre de l'Economie prenait la parole pour délivrer une phrase lourde de sens.
"Le secteur se consolide trop peu, alors que les enjeux sont majeurs. Il en va de la compétitivité et de la solidité de l’industrie aéronautique française," déclarait-il.
Après avoir participé à l'augmentation de Figeac Aéro, le rachat annoncé de Crouzet et plus de 200 millions d'euros investis, Tikehau Ace Capital se serait positionné, lui aussi, pour consolider le ciel hexagonal.
"Nous restons dans le flou artistique quant à notre avenir. Il n'y a pas grand-chose de transparent.
Au sujet de la fusion nous n'avons pas de nom, mais on nous a parlé d'un acteur ayant des intérêts français, ça veut tout dire et rien dire," nous lâche-t-on en Guadeloupe.
D'après nos informations, les deux fonds d'investissement seraient Tikehau Ace Capital et PIMCO.
Bien évidemment au regard de l'urgence et de l'avancée de la procédure (pas encore d'offre), toutes les parties prenantes que nous avons contactées (ministères, compagnies, fonds nommés plus haut, actionnaires...) n'ont voulu ni corroborer ni infirmer nos informations.
Le premier fonds d'investissement a bien des intérêts français, puisqu'il a été créé en juillet 2020, sous l'impulsion de... Bruno Le Maire.
Baptisé Ace Aéro Partenaires, mais géré par Ace Capital Partners, filiale de Tikehau Capital, la société disposait à sa création de 630 millions d'euros d’encours, dont 200 millions par l'Etat, avec pour objectif de monter à 1 milliard d'euros.
Un an après la création d'Ace Aéro Partenaires, le ministre de l'Economie prenait la parole pour délivrer une phrase lourde de sens.
"Le secteur se consolide trop peu, alors que les enjeux sont majeurs. Il en va de la compétitivité et de la solidité de l’industrie aéronautique française," déclarait-il.
Après avoir participé à l'augmentation de Figeac Aéro, le rachat annoncé de Crouzet et plus de 200 millions d'euros investis, Tikehau Ace Capital se serait positionné, lui aussi, pour consolider le ciel hexagonal.
PIMCO : un fonds californien propriétaire de la holding ?
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Parmi les entreprises ayant abondé le fonds, nous retrouvons Safran, Dassault Aviation, Thales, puis Airbus, le 3e plus important contributeur. Et ça tombe bien, car Corsair doit renouveler plusieurs appareils et ressortir le carnet de chèques.
Quatre appareils arrivent en bout de course et seront remplacés par des A 330 NEO. La flotte ne sera pas agrandie et restera à 9 appareils. La commande de juin 2022 pourrait être allégée, grâce à l'arrivée du nouvel actionnaire et de ses connexions.
Tikehau Ace Capital qui a pour objectif d'aider et consolider le ciel français, pourrait relier la chaîne aéronautique de bout en bout, en investissant dans la holding.
"Le problème n'a jamais été la disponibilité de l'argent ; le problème est de faire coïncider l'argent et les idées, l'argent et les projets, l'argent et les promesses de retour sur investissement.
Ce n'est donc pas une question d'argent mais de projet industriel," expliquait à nos confrères de la Tribune, Marwan Lahoud, le président d'Ace Capital Partners.
Si le projet semble bien identifié, il faudra le concours de l'Etat pour éponger le lourd passif d'Air Austral.
Il se compose d'une dette valorisée à 350,13 millions, d'après le dernier rapport annuel. Le transporteur a contracté 80 millions de PGE, puis enregistré un résultat net négatif de 76,35 millions pour l'exercice d'avril 2020 à mars 2021.
L'autre acteur toujours en lice se nomme PIMCO, pour Pacific Investment Management Company.
Basé en Californie, le fonds a été créé en 1971 par William Hunt Gross dit "Bill Gross", un spécialiste des obligations. En 2000, PIMCO est racheté par Allianz.
La société gère pas moins de 2 000 milliards d'euros d'actifs à travers le monde, soit 100 milliards de plus que le PIB de l'Italie.
Déjà présent dans l'aérien, via la création d'une entreprise de location d'avions avec Général Electrique, mais aussi dans le capital de la start-up allemande Lilium, spécialisée dans les navettes aériennes, PIMCO ferait sans doute sa première entrée dans une compagnie aérienne.
D'ailleurs en mars 2021, l'un des analystes de l'entreprise identifiait l'aérien et les loisirs comme des niches d'opportunités.
Si les capacités des deux fonds ne sont pas à remettre en cause, il y a une ombre de taille au tableau. Une compagnie européenne ne peut pas avoir comme actionnaire majoritaire une entreprise... non européenne.
Dans le cas présent, PIMCO peut-il abonder à hauteur de seulement 49 % et laisser à d'autres la destinée de la holding ? Les deux fonds peuvent-ils s'entendre pour reprendre ensemble la structure ?
Les actionnaires actuels de Corsair seraient prêts pour certains à remettre au pot. Mais il faudrait débourser entre 80 et 100 millions d'euros pour prendre possession de la holding.
Quatre appareils arrivent en bout de course et seront remplacés par des A 330 NEO. La flotte ne sera pas agrandie et restera à 9 appareils. La commande de juin 2022 pourrait être allégée, grâce à l'arrivée du nouvel actionnaire et de ses connexions.
Tikehau Ace Capital qui a pour objectif d'aider et consolider le ciel français, pourrait relier la chaîne aéronautique de bout en bout, en investissant dans la holding.
"Le problème n'a jamais été la disponibilité de l'argent ; le problème est de faire coïncider l'argent et les idées, l'argent et les projets, l'argent et les promesses de retour sur investissement.
Ce n'est donc pas une question d'argent mais de projet industriel," expliquait à nos confrères de la Tribune, Marwan Lahoud, le président d'Ace Capital Partners.
Si le projet semble bien identifié, il faudra le concours de l'Etat pour éponger le lourd passif d'Air Austral.
Il se compose d'une dette valorisée à 350,13 millions, d'après le dernier rapport annuel. Le transporteur a contracté 80 millions de PGE, puis enregistré un résultat net négatif de 76,35 millions pour l'exercice d'avril 2020 à mars 2021.
L'autre acteur toujours en lice se nomme PIMCO, pour Pacific Investment Management Company.
Basé en Californie, le fonds a été créé en 1971 par William Hunt Gross dit "Bill Gross", un spécialiste des obligations. En 2000, PIMCO est racheté par Allianz.
La société gère pas moins de 2 000 milliards d'euros d'actifs à travers le monde, soit 100 milliards de plus que le PIB de l'Italie.
Déjà présent dans l'aérien, via la création d'une entreprise de location d'avions avec Général Electrique, mais aussi dans le capital de la start-up allemande Lilium, spécialisée dans les navettes aériennes, PIMCO ferait sans doute sa première entrée dans une compagnie aérienne.
D'ailleurs en mars 2021, l'un des analystes de l'entreprise identifiait l'aérien et les loisirs comme des niches d'opportunités.
Si les capacités des deux fonds ne sont pas à remettre en cause, il y a une ombre de taille au tableau. Une compagnie européenne ne peut pas avoir comme actionnaire majoritaire une entreprise... non européenne.
Dans le cas présent, PIMCO peut-il abonder à hauteur de seulement 49 % et laisser à d'autres la destinée de la holding ? Les deux fonds peuvent-ils s'entendre pour reprendre ensemble la structure ?
Les actionnaires actuels de Corsair seraient prêts pour certains à remettre au pot. Mais il faudrait débourser entre 80 et 100 millions d'euros pour prendre possession de la holding.