C’est après une petite traversée en zodiac que l’on peut embarquer sur le Santa Cruz ll, navire d'Hurtigruten (@PB)
Tout à l’heure, nous avons embarqué sur le zodiac sous l’œil placide d’une otarie et de son petit, paresseusement installés sur le quai, à deux pas de l’eau. Maintenant, cette embarcation file vers le Santa Cruz II.
Ce bateau de croisière-expédition reste en effet amarré à bonne distance du port de l’île Baltra.
Baltra, c’est l’une des nombreuses îles de l’archipel des Galápagos. C’est aussi celle où atterrissent après trois heures de vol et une escale dans le port de Guyaquil (c’est la deuxième ville de l’Equateur), les avions en provenance de Quito, la capitale du pays.
C’est à Quito que je suis arrivée la veille au soir, un jeudi. Cette arrivée me paraît déjà bien lointaine. Pourtant, elle m’a beaucoup impressionnée !
Avant de se poser, l’avion a survolé longuement cette ville de 3, 2 millions d’habitants qui s’accroche sur 50 km de long à 2850 mètres d’altitude dans les contreforts de la Cordillère des Andes ! On l’a dit fondée en décembre 1534 par les colons espagnols mais en réalité les Incas s’y étaient établis 50 ans avant et la zone était déjà habitée depuis presque 2500 ans !
Si l’arrivée à Quito a été si impressionnante, c’est parce que cette ville est entourée de volcans, pour certains encore actifs comme le Guagua Pinchincha (à l’ouest de la ville) ou le Cotopaxi dont le cône parfait culmine à 5897 mètres au sud la ville. Sa dernière éruption date de 2016... mais en temps normal, il est une attraction touristique prisée !
Les passagers de la croisière-expedition Hurtigruten qui sont arrivés trois jours avant moi sont d’ailleurs allés au pied du Cotopaxi après avoir consacré une journée à la visite du centre ville colonial de Quito, bien conservé et réputé notamment pour ses nombreuses églises des XVle et XVlle siècles.
Cependant, après une courte nuit dans le superbe hôtel Mariott de Quito où Hurtigruten loge ses passagers, un lever très matinal et un vol de trois bonnes heures de Quito jusqu’à l’île Baltra, tout cela n’est déjà plus que souvenirs !
Évidemment, si les Galápagos aimantent tant de gens, c’est parce que cet archipel volcanique de 127 îles, îlots et rochers (dont 19 Iles de grand taille) surgis il y a 5 à 9 millions d’années dans les eaux du Pacifique à quelque 1000 km des côtes de l’Equateur, abritent une faune et une flore que l’on ne retrouve pas ailleurs. Cela explique que le Parc national et la Réserve marine des Galápagos soient des sites classés au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Dès la sortie de l’avion à Baltra, des pancartes rappellent d’ailleurs que cet archipel volcanique isolé est une vitrine de la biodiversité bien protégée. Il est strictement interdit d’y introduire des plantes ou des espèces étrangères qui menaceraient inévitablement les « écosystèmes fragiles » et « le bien être des habitants ».
Lire aussi : L'Equateur veut séduire les voyageurs français
En effet, si les Galápagos sont réputées pour leur faune endémique, elles n’en sont pas moins habitées par des humains. Les villes, orientées vers la prospère industrie touristique s’y développent, la population croît rapidement (environ 40000 habitants actuellement ) même si elle se concentre sur les îles Santa Cruz, San Cristobal, Isabela et Floreana.
Ce bateau de croisière-expédition reste en effet amarré à bonne distance du port de l’île Baltra.
Baltra, c’est l’une des nombreuses îles de l’archipel des Galápagos. C’est aussi celle où atterrissent après trois heures de vol et une escale dans le port de Guyaquil (c’est la deuxième ville de l’Equateur), les avions en provenance de Quito, la capitale du pays.
C’est à Quito que je suis arrivée la veille au soir, un jeudi. Cette arrivée me paraît déjà bien lointaine. Pourtant, elle m’a beaucoup impressionnée !
Avant de se poser, l’avion a survolé longuement cette ville de 3, 2 millions d’habitants qui s’accroche sur 50 km de long à 2850 mètres d’altitude dans les contreforts de la Cordillère des Andes ! On l’a dit fondée en décembre 1534 par les colons espagnols mais en réalité les Incas s’y étaient établis 50 ans avant et la zone était déjà habitée depuis presque 2500 ans !
Si l’arrivée à Quito a été si impressionnante, c’est parce que cette ville est entourée de volcans, pour certains encore actifs comme le Guagua Pinchincha (à l’ouest de la ville) ou le Cotopaxi dont le cône parfait culmine à 5897 mètres au sud la ville. Sa dernière éruption date de 2016... mais en temps normal, il est une attraction touristique prisée !
Les passagers de la croisière-expedition Hurtigruten qui sont arrivés trois jours avant moi sont d’ailleurs allés au pied du Cotopaxi après avoir consacré une journée à la visite du centre ville colonial de Quito, bien conservé et réputé notamment pour ses nombreuses églises des XVle et XVlle siècles.
Cependant, après une courte nuit dans le superbe hôtel Mariott de Quito où Hurtigruten loge ses passagers, un lever très matinal et un vol de trois bonnes heures de Quito jusqu’à l’île Baltra, tout cela n’est déjà plus que souvenirs !
Évidemment, si les Galápagos aimantent tant de gens, c’est parce que cet archipel volcanique de 127 îles, îlots et rochers (dont 19 Iles de grand taille) surgis il y a 5 à 9 millions d’années dans les eaux du Pacifique à quelque 1000 km des côtes de l’Equateur, abritent une faune et une flore que l’on ne retrouve pas ailleurs. Cela explique que le Parc national et la Réserve marine des Galápagos soient des sites classés au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Dès la sortie de l’avion à Baltra, des pancartes rappellent d’ailleurs que cet archipel volcanique isolé est une vitrine de la biodiversité bien protégée. Il est strictement interdit d’y introduire des plantes ou des espèces étrangères qui menaceraient inévitablement les « écosystèmes fragiles » et « le bien être des habitants ».
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En effet, si les Galápagos sont réputées pour leur faune endémique, elles n’en sont pas moins habitées par des humains. Les villes, orientées vers la prospère industrie touristique s’y développent, la population croît rapidement (environ 40000 habitants actuellement ) même si elle se concentre sur les îles Santa Cruz, San Cristobal, Isabela et Floreana.
Croisière-expédition Galápagos : installation à bord du Santa Cruz ll
A bord du Santa Cruz II, les cabines sont de dimensions respectables, décorées dans des tons beige et bleus discrets et élégants. - Photo PB
Dès l’arrivée sur le Santa Cruz II, l’équipage est aux petits soins ! Serviette pour se rafraîchir les mains, boisson de bienvenue et nous voilà escortés jusqu’à notre cabine.
Ce bateau de croisière-expédition en compte 50, pas une de plus et peut accueillir jusqu’à 90 passagers. Pas davantage ! Qu’on se le dise, bles Galápagos sont une zone protégée et les autorités tout comme [le Parc national des Galápagos, imposent des règles strictes]b pour résister au tourisme de masse qui, de fait, n’y a pas sa place !
A bord du Santa Cruz II, les cabines sont de dimensions respectables, décorées dans des tons beige et bleus discrets et élégants.
Les salles d’eau sont agréablement spacieuses. Quant aux savons liquides pour se doucher ou se laver les cheveux, ils sont proposés dans des bouteilles en plastique recyclable.
Pour ceux qui veulent vivre une croisière tout à fait hors du commun, trois suites ont été aménagées sur le Santa Cruz II. Évidemment, s’en offrir une renchérit le coût de l’escapade aux Galápagos qui n’est pas à la portée de tous.
Ceux qui ont, en plus, les moyens d’un vol en première classe ou en business de Paris à Quito ou à Guayaquil (plus de 10 heures de vol tout de même !), sont assurés d’une découverte de cet étonnant archipel dans des conditions encore plus exceptionnelles !
Ce bateau de croisière-expédition en compte 50, pas une de plus et peut accueillir jusqu’à 90 passagers. Pas davantage ! Qu’on se le dise, bles Galápagos sont une zone protégée et les autorités tout comme [le Parc national des Galápagos, imposent des règles strictes]b pour résister au tourisme de masse qui, de fait, n’y a pas sa place !
A bord du Santa Cruz II, les cabines sont de dimensions respectables, décorées dans des tons beige et bleus discrets et élégants.
Les salles d’eau sont agréablement spacieuses. Quant aux savons liquides pour se doucher ou se laver les cheveux, ils sont proposés dans des bouteilles en plastique recyclable.
Pour ceux qui veulent vivre une croisière tout à fait hors du commun, trois suites ont été aménagées sur le Santa Cruz II. Évidemment, s’en offrir une renchérit le coût de l’escapade aux Galápagos qui n’est pas à la portée de tous.
Ceux qui ont, en plus, les moyens d’un vol en première classe ou en business de Paris à Quito ou à Guayaquil (plus de 10 heures de vol tout de même !), sont assurés d’une découverte de cet étonnant archipel dans des conditions encore plus exceptionnelles !
Galápagos : au pied des falaises de Baltra
Pas de temps mort ! Arrivés sur le Santa Cruz II vers vendredi midi, nous partons en excursion à bord d’un zodiac à peine trois heures plus tard ! Personne ne s’en plaint évidemment : les passagers ont en effet choisi cette croisière pour voir les animaux.
Il existe certes bien d’autres manières de visiter les Galápagos (les séjours à l’hôtel sont de plus en plus populaires) mais les croisières comme celles de Hurtigruten ont l’avantage de faire découvrir les principales îles et les deux villes en une semaine, et aussi de montrer à leurs passagers des endroits toujours sauvages.
Équipé du gilet de sauvetage qui nous a été remis à notre arrivée (et que nous gardons en permanence dans nos cabines), nous allons donc rejoindre le groupe francophone à bord d’un zodiac. Miguel-Angel, un guide naturaliste équatorien qui parle fort bien français, a été embauché pour la semaine pour accompagner les clients français et les abreuver d’informations dans la langue de Molière.
Pourtant, cette semaine, ils sont seulement trois Français à bord. Une attention qui n’a rien de spécial : une guide germanophone est présente à bord pour les deux seuls clients allemands.
Direction donc les falaises de l’île Baltra. Pas question de débarquer car à l’heure de la marée basse, l’océan est deux mètres en dessous de son niveau habituel. Nous n’allons pas moins avoir un (premier) bel aperçu de la flore et de la faune locales.
La flore pour commencer. Dans les blocs de roches volcaniques des falaises poussent nombre d’arbres de santal (dont est extrait le parfum du même nom) et encore davantage de ces cactus épineux appelés communément chez nous « figuiers de Barbarie ».
Contrairement aux Mexicains, les Équatoriens se mangent, lorsqu’elles sont encore petites donc tendres, les énormes feuilles appelées « raquettes » après les avoir cuites et découpées en fines lanières ! En revanche, ils apprécient les fruits (« tuna « en espagnol) de cette espèce originaire du Mexique.
Découverte par les conquistadors de Hernan Cortès, elle s’est diffusée rapidement, à partir de 1535, dans le reste du monde, et notamment dans le bassin méditerranéen où elle est devenue, depuis, un élément caractéristique des paysages.
Les déjections des innombrables oiseaux forment des coulures blanches sur les falaises. Une fois récupérées, ces déjections donnent le guano, un engrais naturel très apprécié des amateurs de jardins.
Pour l’heure, ce sont les animaux qui retiennent en priorité notre attention. D’élégantes frégates (elles peuvent atteindre jusqu’à trois mètres d’envergure) fendent le bleu de l’azur, tandis que, sur les rochers à fleur d’eau, d'innombrables crabes déploient à toute vitesse leurs pattes d’un rouge étonnant.
En peu de temps, cette balade en zodiac permet d’apercevoir des pélicans, des fous à pattes bleues -endémiques des Galápagos -, des mouettes grises, un héron, des hirondelles de mer.... Soudain, dans l’eau transparente, une énorme tortue marine dresse la tête, plonge puis laisse apparaître sa carapace à la surface de l’eau.
Un peu plus loin, esseulé sur un rocher, un pélican semble songeur. Son cou qui a viré à l’orange indique qu’il ne va pas tarder à s’accoupler, précise Miguel-Angel, notre guide. Mais déjà le zodiac file vers l’île de Mosquera. Sur ses plages de sable blanc, des otaries paressent au soleil, se dressent indolentes et parfois insolentes, avant de faire des plongeons dans l’eau...
Il existe certes bien d’autres manières de visiter les Galápagos (les séjours à l’hôtel sont de plus en plus populaires) mais les croisières comme celles de Hurtigruten ont l’avantage de faire découvrir les principales îles et les deux villes en une semaine, et aussi de montrer à leurs passagers des endroits toujours sauvages.
Équipé du gilet de sauvetage qui nous a été remis à notre arrivée (et que nous gardons en permanence dans nos cabines), nous allons donc rejoindre le groupe francophone à bord d’un zodiac. Miguel-Angel, un guide naturaliste équatorien qui parle fort bien français, a été embauché pour la semaine pour accompagner les clients français et les abreuver d’informations dans la langue de Molière.
Pourtant, cette semaine, ils sont seulement trois Français à bord. Une attention qui n’a rien de spécial : une guide germanophone est présente à bord pour les deux seuls clients allemands.
Direction donc les falaises de l’île Baltra. Pas question de débarquer car à l’heure de la marée basse, l’océan est deux mètres en dessous de son niveau habituel. Nous n’allons pas moins avoir un (premier) bel aperçu de la flore et de la faune locales.
La flore pour commencer. Dans les blocs de roches volcaniques des falaises poussent nombre d’arbres de santal (dont est extrait le parfum du même nom) et encore davantage de ces cactus épineux appelés communément chez nous « figuiers de Barbarie ».
Contrairement aux Mexicains, les Équatoriens se mangent, lorsqu’elles sont encore petites donc tendres, les énormes feuilles appelées « raquettes » après les avoir cuites et découpées en fines lanières ! En revanche, ils apprécient les fruits (« tuna « en espagnol) de cette espèce originaire du Mexique.
Découverte par les conquistadors de Hernan Cortès, elle s’est diffusée rapidement, à partir de 1535, dans le reste du monde, et notamment dans le bassin méditerranéen où elle est devenue, depuis, un élément caractéristique des paysages.
Les déjections des innombrables oiseaux forment des coulures blanches sur les falaises. Une fois récupérées, ces déjections donnent le guano, un engrais naturel très apprécié des amateurs de jardins.
Pour l’heure, ce sont les animaux qui retiennent en priorité notre attention. D’élégantes frégates (elles peuvent atteindre jusqu’à trois mètres d’envergure) fendent le bleu de l’azur, tandis que, sur les rochers à fleur d’eau, d'innombrables crabes déploient à toute vitesse leurs pattes d’un rouge étonnant.
En peu de temps, cette balade en zodiac permet d’apercevoir des pélicans, des fous à pattes bleues -endémiques des Galápagos -, des mouettes grises, un héron, des hirondelles de mer.... Soudain, dans l’eau transparente, une énorme tortue marine dresse la tête, plonge puis laisse apparaître sa carapace à la surface de l’eau.
Un peu plus loin, esseulé sur un rocher, un pélican semble songeur. Son cou qui a viré à l’orange indique qu’il ne va pas tarder à s’accoupler, précise Miguel-Angel, notre guide. Mais déjà le zodiac file vers l’île de Mosquera. Sur ses plages de sable blanc, des otaries paressent au soleil, se dressent indolentes et parfois insolentes, avant de faire des plongeons dans l’eau...
Au restaurant, en priorité des produits frais et locaux
Étal de poissons à Puerto Ayora. Des produits frais et locaux composent en priorité les menus sur le Santa Cruz II (@PB)
Cette croisière aux Galápagos est une occasion rêvée de faire une cure de produits de la mer ! Il y en a à tous les menus, en entrées comme en plats. Bien sur, les passagers ont le choix et se voit proposer à chaque repas plusieurs options (viande, poisson, plat végétarien) pour le hors d’œuvre, le plat et le désert.
Mais, comme nous l’a expliqué Macario, le responsable de la partie hôtelière, le Santa Cruz II doit, dans ce domaine aussi, respecter la réglementation stricte voulue par le Parc national des Galápagos. Pas question pour lui d’acheter une liste de produits interdits.
En revanche, le Santa Cruz II doit, en priorité, s’approvisionner en produits frais issus des Galápagos, ceci afin de « favoriser l’économie locale » et de « protéger la biodiversité ».
« Bien sûr, cette réglementation limite notre capacité de service car il y a des plats que nous ne pouvons pas proposer. Mais si nous nous mettions à importer, par exemple, des oranges douces de Floride, leurs pépins risqueraient de se retrouver dans la nature et de proliférer au détriment des espèces locales. C’est cela que le Parc national veut, avec raison, éviter ».
Les boissons (eau, vin) proposées lors des repas sont incluses dans le prix de la croisière payé par les passagers. En revanche, les cocktails et les alcools servis au bar, en dehors des repas, doivent être payés en sus.
Mais, comme nous l’a expliqué Macario, le responsable de la partie hôtelière, le Santa Cruz II doit, dans ce domaine aussi, respecter la réglementation stricte voulue par le Parc national des Galápagos. Pas question pour lui d’acheter une liste de produits interdits.
En revanche, le Santa Cruz II doit, en priorité, s’approvisionner en produits frais issus des Galápagos, ceci afin de « favoriser l’économie locale » et de « protéger la biodiversité ».
« Bien sûr, cette réglementation limite notre capacité de service car il y a des plats que nous ne pouvons pas proposer. Mais si nous nous mettions à importer, par exemple, des oranges douces de Floride, leurs pépins risqueraient de se retrouver dans la nature et de proliférer au détriment des espèces locales. C’est cela que le Parc national veut, avec raison, éviter ».
Les boissons (eau, vin) proposées lors des repas sont incluses dans le prix de la croisière payé par les passagers. En revanche, les cocktails et les alcools servis au bar, en dehors des repas, doivent être payés en sus.
Randonnée sur l’île San Cristobal
Ce fou à pattes bleues n’aime pas que l’on s’approche de son nid. Il se met a siffler dans l’espoir de dissuader les intrus (@PB)
Ce samedi matin, il faut se lever très tôt pour faire une randonnée de deux heures sur l’île San Cristobal.
On y accoste en zodiac, C’est un débarquement dit « mouillé » car il faut marcher un peu dans l’eau avant de pouvoir poser le pied sur la plage. Ce n’est qu’une fois à terre que l’on met ses chaussures de marche.
Et nous voilà partis sur des sentiers un peu escarpés mais pas vraiment difficiles ! Ils sont bien balisés et pas question de s’en éloigner pour ne pas déranger les animaux.
Lorsque l’envie nous prend de nous en écarter pour faire une photo, Miguel-Angel nous ramène immédiatement dans le ... droit chemin.
Ce matin aussi, les frégates s’en donnent à cœur joie dans le ciel. De part et d’autres du sentier, de nombreux Fous à pattes bleues couvent à même le sol. Parfois, on aperçoit un œuf, parfois deux voire un poussin nouvellement éclos entre leurs pattes. Et gare à qui s’approche : l’oiseau pousse aussitôt des cris de défiance pour dissuader l’intrus.
Plus loin, une colonie de boobies à pattes rouges est établie dans les arbustes. C’est dans leurs branches que ces boobies-là nidifient, couvent et élèvent leurs petits qui, dans leurs premières semaines, sont couvert d’un impressionnant duvet blanc. Ils n’ont alors pas encore les pattes rouges...
On y accoste en zodiac, C’est un débarquement dit « mouillé » car il faut marcher un peu dans l’eau avant de pouvoir poser le pied sur la plage. Ce n’est qu’une fois à terre que l’on met ses chaussures de marche.
Et nous voilà partis sur des sentiers un peu escarpés mais pas vraiment difficiles ! Ils sont bien balisés et pas question de s’en éloigner pour ne pas déranger les animaux.
Lorsque l’envie nous prend de nous en écarter pour faire une photo, Miguel-Angel nous ramène immédiatement dans le ... droit chemin.
Ce matin aussi, les frégates s’en donnent à cœur joie dans le ciel. De part et d’autres du sentier, de nombreux Fous à pattes bleues couvent à même le sol. Parfois, on aperçoit un œuf, parfois deux voire un poussin nouvellement éclos entre leurs pattes. Et gare à qui s’approche : l’oiseau pousse aussitôt des cris de défiance pour dissuader l’intrus.
Plus loin, une colonie de boobies à pattes rouges est établie dans les arbustes. C’est dans leurs branches que ces boobies-là nidifient, couvent et élèvent leurs petits qui, dans leurs premières semaines, sont couvert d’un impressionnant duvet blanc. Ils n’ont alors pas encore les pattes rouges...
La randonnée la plus mouillée de ma vie
Nouvelle sortie l’après-midi de samedi sur l’île San Cristobal. Cette fois-ci, nous débarquons à Puerto Baquerizo Moreno.
C’est une bourgade de seulement quelques milliers d’habitants mais c’est là que siège l’administration des Galapagos. Comme San Cristobal dispose d’eau douce, d’un aéroport et de plusieurs sites facilement accessibles, elle se classe juste derrière l’île Santa Cruz pour le tourisme.
Notre objectif de l’après-midi, c’est la visite du « centre d’élevage de tortues terrestres David Rodriguez », installé depuis 2003 près de Cerro Colorado, puis, au retour, faire un peu de shopping à Puerto Baquerizo Moreno.
Nous quittons nos zodiacs sans nous mouiller les pieds cette fois-ci sous l’oeil indifférent d’une nombreuse colonie d’otaries avachies au soleil sur le quai. De l’autre côté du débarcadère, d’autres otaries jouent comme des folles dans l’eau, en poussant des sortes de bêlements, sans se soucier le moins du monde de notre présence.
Suit un long trajet en bus dans une campagne verdoyante, luxuriante parfois, ponctuée de quelques modestes maisons. C’est l’occasion de constater que les espèces végétales récemment apportées par les humains (bananiers, goyaviers, agrumes, daturas, etc) se mêlent de plus en plus aux espèces endémiques .
A l’arrivée au Centre d’élevage des tortues, un orage tropical nous tombe dessus. C’est sous un véritable déluge que se fait la visite sur des sentiers balisés largement inondés. Cela n’empêche pas d’apercevoir dans la verdure quelques énormes tortues, parfois les pattes dans l’eau mais la tête bien à l’abri sous leurs énormes carapaces.
Près d’un bâtiment se tient la nurserie où éclosent les œufs et sont élevées dans des enclos de petites tortues nourries avec des feuillages. D’un coup d’oeil, on comprend que ces bêtes sont très voraces.
Lorsqu’elles auront grandies, elles seront relâchées dans la nature. Évidemment, ici, sont élevées seulement l’une des onze espèces de tortues géantes endémiques des Galápagos, celle qui est spécifique à San Cristobal, Calandrinia galapagosa.
Malheureusement, avec une pluie pareille, très vite, les croisiéristes n’ont plus un seul fil sec. Dès la fin de la visite, retour en bus au port puis en zodiac sur le Santa Cruz II. Seuls les plus courageux feront un peu de shopping ce jour-là !
C’est une bourgade de seulement quelques milliers d’habitants mais c’est là que siège l’administration des Galapagos. Comme San Cristobal dispose d’eau douce, d’un aéroport et de plusieurs sites facilement accessibles, elle se classe juste derrière l’île Santa Cruz pour le tourisme.
Notre objectif de l’après-midi, c’est la visite du « centre d’élevage de tortues terrestres David Rodriguez », installé depuis 2003 près de Cerro Colorado, puis, au retour, faire un peu de shopping à Puerto Baquerizo Moreno.
Nous quittons nos zodiacs sans nous mouiller les pieds cette fois-ci sous l’oeil indifférent d’une nombreuse colonie d’otaries avachies au soleil sur le quai. De l’autre côté du débarcadère, d’autres otaries jouent comme des folles dans l’eau, en poussant des sortes de bêlements, sans se soucier le moins du monde de notre présence.
Suit un long trajet en bus dans une campagne verdoyante, luxuriante parfois, ponctuée de quelques modestes maisons. C’est l’occasion de constater que les espèces végétales récemment apportées par les humains (bananiers, goyaviers, agrumes, daturas, etc) se mêlent de plus en plus aux espèces endémiques .
A l’arrivée au Centre d’élevage des tortues, un orage tropical nous tombe dessus. C’est sous un véritable déluge que se fait la visite sur des sentiers balisés largement inondés. Cela n’empêche pas d’apercevoir dans la verdure quelques énormes tortues, parfois les pattes dans l’eau mais la tête bien à l’abri sous leurs énormes carapaces.
Près d’un bâtiment se tient la nurserie où éclosent les œufs et sont élevées dans des enclos de petites tortues nourries avec des feuillages. D’un coup d’oeil, on comprend que ces bêtes sont très voraces.
Lorsqu’elles auront grandies, elles seront relâchées dans la nature. Évidemment, ici, sont élevées seulement l’une des onze espèces de tortues géantes endémiques des Galápagos, celle qui est spécifique à San Cristobal, Calandrinia galapagosa.
Malheureusement, avec une pluie pareille, très vite, les croisiéristes n’ont plus un seul fil sec. Dès la fin de la visite, retour en bus au port puis en zodiac sur le Santa Cruz II. Seuls les plus courageux feront un peu de shopping ce jour-là !
Santa Fe, Plaza Sud : au pays des iguanes
Plutôt effrayants avec leurs grosses griffes et leurs pattes puissantes, ces iguanes terrestres sont pourtant strictement herbivores (@PB)
C’est dimanche aujourd’hui et c’est ce jour-là que nous verrons nos premiers iguanes terrestres ! Nous débarquons, tôt, sur l’île Santa Fe.
Une impressionnante colonie d’otaries occupe une bonne partie de la plage, pousse d’étranges bêlements, plongé dans l’eau, batifole, revient se rouler dans le sable puis se prélasse au soleil avant de recommencer. A quoi se résume la vie d’une otarie ?
Pourtant, la végétation assez fournie de cette île retient très vite notre attention ! Un sentier balisé se faufile entre les roches volcaniques et les coraux noircis. Le sol est aride, certes, mais, partout, des arbres de santal assez hauts envahis de lichen voisinent avec des figuiers de barbarie géants. À côté, on se sent tout petit et plus encore quand on passe sous l’arche formé par deux d’entre eux !
C’est dans ce décor épineux et austère que vivent les iguanes. Nous en verrons trois. Jaune-vert, et longs d’environ 70 centimètres, ces sauriens sont appelés par les savants conolophus pallidus. Pas vraiment farouches, et pas davantage placides ! Si nous approchons, ils se sauvent…
Là encore, Miguel-Angel, notre guide, veille à ce que nous ne nous écartions pas du sentier balisé. C’est donc au zoom qu’il faut les photographier en train de s’empiffrer d’une tuna, un fruit de figuier de barbarie qui vient opportunément de tomber.... et qu’ils adorent.
L’apres-midi, nouvelle sortie mais cette fois-ci sur l’île Plaza Sud. Un véritable festival animalier autour du sentier balisé et la découverte d’une nouvelle espèce d'iguanes, jaune noir cette fois et en train de muer. Ce sont des Conolophus subcristatus, nous indique Miguel-Angel qui connaît par cœur le nom latin des espèces locales.
Lors de cette randonnée, nous marchons longtemps dans une sorte de lande où poussent des touffes de fleurs jaunes. En d’autres saisons, les végétaux au ras du sol sont rouge vif, ce qui dessine, avec les figuiers de barbarie, des paysages assez stupéfiants.
Au dessus des falaises battues par les flots, un nombre considérables de mouettes, d’hirondelles de mer et de frégates font le spectacle. Au retour à l’embarcadère, ce sont les nids de mouettes à queue d’aronde et à pattes orange - parfois elles couvent, parfois le poussin a déjà éclos - qui mobilise l’attention, ainsi que la course des crabes rouges sur les rochers. Et les mimiques des otaries.
Comme le parti a été pris de proposer le maximum d’activités aux passagers du Santa Cruz II, une sortie pour faire de la plongée (snorekeling) leur est organisée sitôt après la première excursion matinale. Ceux qui ne veulent pas nager, peuvent aller sur un bateau à fond de verre pour observer pendant une heure les fonds marins peu profonds où évoluent toutes sortes de poissons colorés, d’étoiles de mer et même d’énormes tortues marines.
Aux Galápagos, le spectacle est sur terre comme dans la mer et il serait dommage d’en perdre une miette !
Une impressionnante colonie d’otaries occupe une bonne partie de la plage, pousse d’étranges bêlements, plongé dans l’eau, batifole, revient se rouler dans le sable puis se prélasse au soleil avant de recommencer. A quoi se résume la vie d’une otarie ?
Pourtant, la végétation assez fournie de cette île retient très vite notre attention ! Un sentier balisé se faufile entre les roches volcaniques et les coraux noircis. Le sol est aride, certes, mais, partout, des arbres de santal assez hauts envahis de lichen voisinent avec des figuiers de barbarie géants. À côté, on se sent tout petit et plus encore quand on passe sous l’arche formé par deux d’entre eux !
C’est dans ce décor épineux et austère que vivent les iguanes. Nous en verrons trois. Jaune-vert, et longs d’environ 70 centimètres, ces sauriens sont appelés par les savants conolophus pallidus. Pas vraiment farouches, et pas davantage placides ! Si nous approchons, ils se sauvent…
Là encore, Miguel-Angel, notre guide, veille à ce que nous ne nous écartions pas du sentier balisé. C’est donc au zoom qu’il faut les photographier en train de s’empiffrer d’une tuna, un fruit de figuier de barbarie qui vient opportunément de tomber.... et qu’ils adorent.
L’apres-midi, nouvelle sortie mais cette fois-ci sur l’île Plaza Sud. Un véritable festival animalier autour du sentier balisé et la découverte d’une nouvelle espèce d'iguanes, jaune noir cette fois et en train de muer. Ce sont des Conolophus subcristatus, nous indique Miguel-Angel qui connaît par cœur le nom latin des espèces locales.
Lors de cette randonnée, nous marchons longtemps dans une sorte de lande où poussent des touffes de fleurs jaunes. En d’autres saisons, les végétaux au ras du sol sont rouge vif, ce qui dessine, avec les figuiers de barbarie, des paysages assez stupéfiants.
Au dessus des falaises battues par les flots, un nombre considérables de mouettes, d’hirondelles de mer et de frégates font le spectacle. Au retour à l’embarcadère, ce sont les nids de mouettes à queue d’aronde et à pattes orange - parfois elles couvent, parfois le poussin a déjà éclos - qui mobilise l’attention, ainsi que la course des crabes rouges sur les rochers. Et les mimiques des otaries.
Comme le parti a été pris de proposer le maximum d’activités aux passagers du Santa Cruz II, une sortie pour faire de la plongée (snorekeling) leur est organisée sitôt après la première excursion matinale. Ceux qui ne veulent pas nager, peuvent aller sur un bateau à fond de verre pour observer pendant une heure les fonds marins peu profonds où évoluent toutes sortes de poissons colorés, d’étoiles de mer et même d’énormes tortues marines.
Aux Galápagos, le spectacle est sur terre comme dans la mer et il serait dommage d’en perdre une miette !
Un apéro en regardant les requins
Au retour de ces excursions dominicales, une apéritif est organisé sur le pont supérieur. Les cocktails sont à notre charge, les brochettes et les fraises enrobées de chocolat offertes.
Alors que nous devisons en anglais car la plupart des passagers sont encore Américains ou Anglais (cela va changer rapidement car désormais Hurtigruten multiplie les efforts de promotion auprès de la clientèle ouest européenne), un cri jailli à bâbord !
En effet, tandis que nous nous amusons et que le soir tombe, trois requins blancs des Galápagos tournent autour de la proue du bateau.
Et une tortue marine géante apparaît à la surface de l’eau, plonge puis disparaît. Les requins, eux, poursuivent leur manège ! Une apéritif décidément bien exotique !
Alors que nous devisons en anglais car la plupart des passagers sont encore Américains ou Anglais (cela va changer rapidement car désormais Hurtigruten multiplie les efforts de promotion auprès de la clientèle ouest européenne), un cri jailli à bâbord !
En effet, tandis que nous nous amusons et que le soir tombe, trois requins blancs des Galápagos tournent autour de la proue du bateau.
Et une tortue marine géante apparaît à la surface de l’eau, plonge puis disparaît. Les requins, eux, poursuivent leur manège ! Une apéritif décidément bien exotique !
Sur l’île Santa Cruz, avec les tortues géantes
À la ferme Manzanillo. Menacées d’extinction il y a quelques décennies, les tortues des Galápagos ont été sauvées par les mesures de protection (@PB)
Ce lundi, l’excursion annoncée sur l’île Santa Cruz durera toute la journée.
Après avoir débarqué à Puerto Ayora, elle permet aux amateurs de faire du vélo le matin, de visiter ensuite une ferme traditionnelle qui produit de manière très artisanale du café, du sucre roux, de l’alcool de canne...
La presse à bras pour les tiges de canne comme l’alambic pour distiller l’alcool ont l’air de dater du siècle dernier et même d’avant !
N’empêche, on passe un bon moment, comme on passera aussi un agréable moment à la ferme Manzanillo, un peu plus loin.
Cette ferme qui pratique l’ecotourisme sert d’excellents déjeuners-buffets. Son vaste parc permet ensuite d’approcher des tortues locales, géantes bien sûr ! Elles peuvent peser jusqu'à 400 kilos !
Pour nous promener dans la prairie détrempée, nous sommes invités à chausser les bottes en caoutchouc fournies par la maison.
Avant cette rencontre du troisième type, l’occasion nous été donnée, le matin, de découvrir plusieurs sites du Parc national des Galápagos, notamment la station de recherche Charles Darwin et la nurserie de bébés tortues, et, chemin faisant, d’en apprendre plus sur l’histoire de cet archipel comme sur les mesures de conservation grâce à des panneaux explicatifs et à un petit film.
L’archipel des Galápagos a été découvert par hasard en 1535 quand Tomas de Berlangua, premier évêque de Panama, dériva alors qu’il naviguait vers le Pérou. Il raconta sa découverte à Charles-Quint, alors souverain d’Espagne, décrivant les tortues géantes qui allaient donner leur nom à l’archipel et des oiseaux « si stupides qu’ils ne savaient pas voler et pouvaient s’attraper avec les mains »...
Les premières cartes -grossières- des Galápagos ont été tracées par des boucaniers à la fin du XVIIe siècle tandis que les explorations scientifiques ont commencé à la fin du XVIIIe siècle.
Pendant plus de trois siècles, les Galápagos ont servi de base à des boucaniers, des pêcheurs de phoques et des baleiniers. Les îles fournissaient un mouillage abrité, du bois, de l’eau, et une abondante nourriture fraîche grâce aux tortues géantes, capturées par milliers puis entassées vivantes dans les cales des bateaux. Les otaries à fourrure furent également décimées.
Le plus illustre visiteur des Galápagos reste bien entendu Charles Darwin qui y vint en 1835 à bord du Beagle. Il y resta cinq semaines -principalement sur l’île de Santiago- à prendre des notes et à faire des observations ( en particulier sur les pinsons des Galápagos) qui lui permirent d’élaborer sa théorie de l’évolution des espèces qu’il formula et publia bien plus tard.
Le pillage des tortues par les pirates et les baleiniers avait décimé les populations des Galápagos. La prolifération, dans les îles, des rats qu’ils avaient transportés bien malgré eux dans leurs bateaux, aggrava encore la situation : ces rongeurs mangeaient les œufs des tortues tandis que les chèvres introduites par les premiers habitants ravageaient la végétation, privant les tortues de nourriture. Ainsi, les tortues des Galápagos furent bel et bien menacées d’extinction.
Heureusement, des 1934, plusieurs îles ont été déclarées Réserve naturelle et, en 1959, 97 % de l'archipel est devenu Parc national. Depuis, celui-ci édicte des règles strictes pour préserver la biodiversité locale.
Les rats et les chèvres ont été largement éradiquées et le comportement des nouvelles espèces introduites est soigneusement étudié. Par ailleurs, un centre d’elevage de tortues a été créé sur chaque île. Enfin, en 1986, le gouvernement de l’Equateur auxquels les Galápagos appartiennent depuis 1832, a institué la Réserve marine.
« Lors de mon premier voyage, ici, il y a 23 ans, j’etais inquiète pour l’avenir des espèces endémiques », nous a confié une passagère anglaise, impressionnée par le nombre et le sérieux des mesures de conversation prises depuis.
Après toutes ces découvertes, et avant le retour au bateau, les amateurs peuvent se baigner sur les agréables plages de Puerto Ayora, qui est la plus grande ville des Galápagos. Et faire un peu de shopping car les boutiques de souvenirs, souvent assez chères, n’y manquent pas...
Après avoir débarqué à Puerto Ayora, elle permet aux amateurs de faire du vélo le matin, de visiter ensuite une ferme traditionnelle qui produit de manière très artisanale du café, du sucre roux, de l’alcool de canne...
La presse à bras pour les tiges de canne comme l’alambic pour distiller l’alcool ont l’air de dater du siècle dernier et même d’avant !
N’empêche, on passe un bon moment, comme on passera aussi un agréable moment à la ferme Manzanillo, un peu plus loin.
Cette ferme qui pratique l’ecotourisme sert d’excellents déjeuners-buffets. Son vaste parc permet ensuite d’approcher des tortues locales, géantes bien sûr ! Elles peuvent peser jusqu'à 400 kilos !
Pour nous promener dans la prairie détrempée, nous sommes invités à chausser les bottes en caoutchouc fournies par la maison.
Avant cette rencontre du troisième type, l’occasion nous été donnée, le matin, de découvrir plusieurs sites du Parc national des Galápagos, notamment la station de recherche Charles Darwin et la nurserie de bébés tortues, et, chemin faisant, d’en apprendre plus sur l’histoire de cet archipel comme sur les mesures de conservation grâce à des panneaux explicatifs et à un petit film.
L’archipel des Galápagos a été découvert par hasard en 1535 quand Tomas de Berlangua, premier évêque de Panama, dériva alors qu’il naviguait vers le Pérou. Il raconta sa découverte à Charles-Quint, alors souverain d’Espagne, décrivant les tortues géantes qui allaient donner leur nom à l’archipel et des oiseaux « si stupides qu’ils ne savaient pas voler et pouvaient s’attraper avec les mains »...
Les premières cartes -grossières- des Galápagos ont été tracées par des boucaniers à la fin du XVIIe siècle tandis que les explorations scientifiques ont commencé à la fin du XVIIIe siècle.
Pendant plus de trois siècles, les Galápagos ont servi de base à des boucaniers, des pêcheurs de phoques et des baleiniers. Les îles fournissaient un mouillage abrité, du bois, de l’eau, et une abondante nourriture fraîche grâce aux tortues géantes, capturées par milliers puis entassées vivantes dans les cales des bateaux. Les otaries à fourrure furent également décimées.
Le plus illustre visiteur des Galápagos reste bien entendu Charles Darwin qui y vint en 1835 à bord du Beagle. Il y resta cinq semaines -principalement sur l’île de Santiago- à prendre des notes et à faire des observations ( en particulier sur les pinsons des Galápagos) qui lui permirent d’élaborer sa théorie de l’évolution des espèces qu’il formula et publia bien plus tard.
Le pillage des tortues par les pirates et les baleiniers avait décimé les populations des Galápagos. La prolifération, dans les îles, des rats qu’ils avaient transportés bien malgré eux dans leurs bateaux, aggrava encore la situation : ces rongeurs mangeaient les œufs des tortues tandis que les chèvres introduites par les premiers habitants ravageaient la végétation, privant les tortues de nourriture. Ainsi, les tortues des Galápagos furent bel et bien menacées d’extinction.
Heureusement, des 1934, plusieurs îles ont été déclarées Réserve naturelle et, en 1959, 97 % de l'archipel est devenu Parc national. Depuis, celui-ci édicte des règles strictes pour préserver la biodiversité locale.
Les rats et les chèvres ont été largement éradiquées et le comportement des nouvelles espèces introduites est soigneusement étudié. Par ailleurs, un centre d’elevage de tortues a été créé sur chaque île. Enfin, en 1986, le gouvernement de l’Equateur auxquels les Galápagos appartiennent depuis 1832, a institué la Réserve marine.
« Lors de mon premier voyage, ici, il y a 23 ans, j’etais inquiète pour l’avenir des espèces endémiques », nous a confié une passagère anglaise, impressionnée par le nombre et le sérieux des mesures de conversation prises depuis.
Après toutes ces découvertes, et avant le retour au bateau, les amateurs peuvent se baigner sur les agréables plages de Puerto Ayora, qui est la plus grande ville des Galápagos. Et faire un peu de shopping car les boutiques de souvenirs, souvent assez chères, n’y manquent pas...
Isabela, la plus vaste des îles Galápagos
Ce mardi matin, découverte de l’île Isabela. C’est la plus grande île (4588 km2) de tout l’archipel. Relativement jeune, elle se compose d.une chaîne de cinq volcans encore activité’ en particulier le Sierra Negra entré en éruption en 2005 et le volcan Wolf entré, lui, en éruption en 2015.
Lors de la balade sur le sentier balisé qui s’offre à nous après le débarquement en zodiac sur une plage, ce sont cependant les animaux qui fascinent les croisiéristes. Et, plus que les crabes, les otaries ou même les frégates, ce sont les iguanes marins qui les étonnent.
Nous en avions vu quelques uns la veille sur les quais de Puerto Ayora, mais là, les rochers en bord de mer et même l'intérieur des terres grouillent de ces iguanes tantôt rouge, tantôt bleu turquoise. Partout, ils ont déjà creusé de petits terriers où les femelles ont pondu leurs œufs.
Ils sont si nombreux que tout en restant sur le sentier balisé -Miguel-Angel veille-, il faut regarder où on met les pieds pour ne pas marcher dessus !!!
Beaucoup prennent des bains de soleil avant de faire un plongeon dans l’ocean, puis de revenir sur la terre ferme’. A en croire Miguel-Angel, ces étranges animaux à l’allure de dragons avec leur petite crête sur la tête sont eux aussi strictement herbivores.
La balade de ce matin permet aussi d'observer dès lézards de lave, des pinsons, des tourterelles, d’innombrables fous masqués en train de couver ou en train de nourrir leurs petits et aussi quelques fois à pattes bleues dont on admire une fois encore l’azur si particulier de leurs « chaussures ».
Cependant, la vraie surprise de ce matin-là, c’est la découverte d’un albatros. L’Albatros, c’est un oiseau mythique, objet de nombreuses légendes. En effet, c’est le plus grand des oiseaux marins. Jusqu’a 3,5 mètres d’envergure !
C’est plutôt sur l’île Espanola que les albatros viennent nicher chaque année, mais comme le montre cette rencontre, ils ne dédaignent les autres îles de l’archipel.
L’après-midi, nouvelle sortie pour les amateurs de snorkeling et de baignade. Quelques passagers restent sur le bateau. Après tout après tant de découvertes d’animaux exceptionnels, on peut avoir envie de se reposer un peu...
Lors de la balade sur le sentier balisé qui s’offre à nous après le débarquement en zodiac sur une plage, ce sont cependant les animaux qui fascinent les croisiéristes. Et, plus que les crabes, les otaries ou même les frégates, ce sont les iguanes marins qui les étonnent.
Nous en avions vu quelques uns la veille sur les quais de Puerto Ayora, mais là, les rochers en bord de mer et même l'intérieur des terres grouillent de ces iguanes tantôt rouge, tantôt bleu turquoise. Partout, ils ont déjà creusé de petits terriers où les femelles ont pondu leurs œufs.
Ils sont si nombreux que tout en restant sur le sentier balisé -Miguel-Angel veille-, il faut regarder où on met les pieds pour ne pas marcher dessus !!!
Beaucoup prennent des bains de soleil avant de faire un plongeon dans l’ocean, puis de revenir sur la terre ferme’. A en croire Miguel-Angel, ces étranges animaux à l’allure de dragons avec leur petite crête sur la tête sont eux aussi strictement herbivores.
La balade de ce matin permet aussi d'observer dès lézards de lave, des pinsons, des tourterelles, d’innombrables fous masqués en train de couver ou en train de nourrir leurs petits et aussi quelques fois à pattes bleues dont on admire une fois encore l’azur si particulier de leurs « chaussures ».
Cependant, la vraie surprise de ce matin-là, c’est la découverte d’un albatros. L’Albatros, c’est un oiseau mythique, objet de nombreuses légendes. En effet, c’est le plus grand des oiseaux marins. Jusqu’a 3,5 mètres d’envergure !
C’est plutôt sur l’île Espanola que les albatros viennent nicher chaque année, mais comme le montre cette rencontre, ils ne dédaignent les autres îles de l’archipel.
L’après-midi, nouvelle sortie pour les amateurs de snorkeling et de baignade. Quelques passagers restent sur le bateau. Après tout après tant de découvertes d’animaux exceptionnels, on peut avoir envie de se reposer un peu...
Les étranges oiseaux de l’île Seymour Nord
Cette frégate à cou rouge gonfle son énorme sac globulaire pour attirer l’attention de ses partenaires (@PB)
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Jeudi. Pour ce dernier jour à bord, le Santa Cruz II a mis le paquet, en proposant pas moins de quatre sorties.
Pour commencer, tôt dans la matinée, une excursion en zodiac le long des falaises noires et abruptes d’un îlot volcanique couvert d’une importante végétation. Son nom ? Éden, comme paradis.
Pendant cette heure et demi à danser en zodiac sur les flots, dans le plus silence, les passagers verront beaucoup d’oiseaux déjà observés en se promenant à terre.
Mais, ce matin-là, ils se trouvent dans leur élément tout à fait naturel, occupés pour les uns à fendre le ciel, pour d’autres à nager, pour d’autres a plonger pour pêcher, pour d’autres encore à couver. Un concentré de vie sauvage à l’état brut, très émouvant par son intimité.
Deux heures plus tard, les sportifs auront le choix entre une sortie en kayak de mer et une séance de snorkeling. Les passagers les moins aguerris se contenteront, eux, d’observer les fonds marins et les poissons depuis un bateau à fond de verre.
Même menu à options après le déjeuner-buffet. L’après-midi se termine en apothéose avec une randonnée sur l’île Seymour nord, qui est très proche de celle de Batra (encore appelée Seymour Sud).
Si nous en doutions encore, nous voila tout à fait fixés : la saison des amours bat son plein et elle a ses lois, immuables !
De part et d’autre du chemin balisé rendu très boueux par les récentes averses, de nombreux dames et messieurs Fous aux pattes bleues sont lancés dans des parades amoureuses : ils se toisent, se sifflent, se tortillent, bougent le cou, la tête, battent des ailes, mettent leurs queues en l’air.
A côté, sur des arbustes, les frégates à cou rouge font le spectacle et quel spectacle ! Bien sûr, il existe cinq types de frégates aux Galápagos et seul un œil averti verra les différences. La frégate du Pacifique qui est la plus grande (1,14 mètre d’envergure) a des reflets verts sur son plumage, la frégate superbe, un reflet violet.
Ce qui est le plus stupéfiant, c’est qu’a cette période, les mâles gonflent volontiers leur sac globulaire rouge vif qui se trouve sous le cou. Ces « ballons » énormes servent à se mettre en valeur auprès des femelles et à démontrer leur santé et leur vitalité.
Il n’est pas rare que plusieurs mâles en compétition s’installent en groupe sur un arbre, leurs sacs globulaires énormes gonflés sous le bec et la tête inclinée vers l’arrière. Ils claquent alors du bec tout en secouant la tête et les ailes tout en appelant les femelles et en espérant attirer leur attention.
C’est sur ce rappel des pulsions qui travaillent les êtres vivants que s’achève cette croisière, exigeante en discipline. En effet, si les voyageurs ont la chance de pouvoir s’immerger dans une nature désormais protégée, il leur revient aussi de respecter les nombreuses règles édictées par le Parc national pour que les Galápagos restent ce qu’elles sont redevenues : un sanctuaire pour des espèces exceptionnelles dont il faut assurer l’avenir pour que les générations futures puissent en profiter.
Après cette semaine remarquablement organisée, sur un bateau au confort hôtelier appréciable, le tout ponctué par des excursions bien calibrées au plus près de la nature, le voyageur ne peut que revenir émerveillé.
Et peut-être aussi moins pessimiste face aux dangers qui menacent la planète : puisque, par leur action vigoureuse, les Galápagos semblent en mesure de sauver leur biodiversité, pourquoi cela ne serait-il pas possible ailleurs ?
Pour un acheminement au départ de la France, compter à partir de 8990 euros par personne.
Pour commencer, tôt dans la matinée, une excursion en zodiac le long des falaises noires et abruptes d’un îlot volcanique couvert d’une importante végétation. Son nom ? Éden, comme paradis.
Pendant cette heure et demi à danser en zodiac sur les flots, dans le plus silence, les passagers verront beaucoup d’oiseaux déjà observés en se promenant à terre.
Mais, ce matin-là, ils se trouvent dans leur élément tout à fait naturel, occupés pour les uns à fendre le ciel, pour d’autres à nager, pour d’autres a plonger pour pêcher, pour d’autres encore à couver. Un concentré de vie sauvage à l’état brut, très émouvant par son intimité.
Deux heures plus tard, les sportifs auront le choix entre une sortie en kayak de mer et une séance de snorkeling. Les passagers les moins aguerris se contenteront, eux, d’observer les fonds marins et les poissons depuis un bateau à fond de verre.
Même menu à options après le déjeuner-buffet. L’après-midi se termine en apothéose avec une randonnée sur l’île Seymour nord, qui est très proche de celle de Batra (encore appelée Seymour Sud).
Si nous en doutions encore, nous voila tout à fait fixés : la saison des amours bat son plein et elle a ses lois, immuables !
De part et d’autre du chemin balisé rendu très boueux par les récentes averses, de nombreux dames et messieurs Fous aux pattes bleues sont lancés dans des parades amoureuses : ils se toisent, se sifflent, se tortillent, bougent le cou, la tête, battent des ailes, mettent leurs queues en l’air.
A côté, sur des arbustes, les frégates à cou rouge font le spectacle et quel spectacle ! Bien sûr, il existe cinq types de frégates aux Galápagos et seul un œil averti verra les différences. La frégate du Pacifique qui est la plus grande (1,14 mètre d’envergure) a des reflets verts sur son plumage, la frégate superbe, un reflet violet.
Ce qui est le plus stupéfiant, c’est qu’a cette période, les mâles gonflent volontiers leur sac globulaire rouge vif qui se trouve sous le cou. Ces « ballons » énormes servent à se mettre en valeur auprès des femelles et à démontrer leur santé et leur vitalité.
Il n’est pas rare que plusieurs mâles en compétition s’installent en groupe sur un arbre, leurs sacs globulaires énormes gonflés sous le bec et la tête inclinée vers l’arrière. Ils claquent alors du bec tout en secouant la tête et les ailes tout en appelant les femelles et en espérant attirer leur attention.
C’est sur ce rappel des pulsions qui travaillent les êtres vivants que s’achève cette croisière, exigeante en discipline. En effet, si les voyageurs ont la chance de pouvoir s’immerger dans une nature désormais protégée, il leur revient aussi de respecter les nombreuses règles édictées par le Parc national pour que les Galápagos restent ce qu’elles sont redevenues : un sanctuaire pour des espèces exceptionnelles dont il faut assurer l’avenir pour que les générations futures puissent en profiter.
Après cette semaine remarquablement organisée, sur un bateau au confort hôtelier appréciable, le tout ponctué par des excursions bien calibrées au plus près de la nature, le voyageur ne peut que revenir émerveillé.
Et peut-être aussi moins pessimiste face aux dangers qui menacent la planète : puisque, par leur action vigoureuse, les Galápagos semblent en mesure de sauver leur biodiversité, pourquoi cela ne serait-il pas possible ailleurs ?
Pour un acheminement au départ de la France, compter à partir de 8990 euros par personne.
Publié par Paula Boyer
Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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