TourMaG - Pourquoi avoir segmenté deux offres, les croisières Signature d’un côté et les Original Voyages (Express Côtier) de l’autre ?
Christine Bois : A la suite de l’arrivée d’une compagnie concurrente sur l’itinéraire de l’Express Côtier, nous avons saisi une opportunité en retirant des bateaux. Cela faisait plus de 120 ans que nous étions contraints de faire le même itinéraire tous les jours, toute l'année, sans pouvoir y déroger. Nous avons maintenant sept bateaux sur la ligne Express Côtier.
Par rapport à la nouvelle entrante, qui n’a pas notre historique mais qui communique sur les 130 ans de l’itinéraire, on s’est dit qu’il fallait absolument que l’on s’identifie comme étant "l’original", c’est pour cela que l’on accole ce lot à nos offres. Nous avons voulu dire haut et fort que nous étions l’original de l’Express Côtier.
Cela nous a permis de libérer deux navires - et pourquoi pas d’autres à l’avenir - consacrés aux croisières Signature, la gamme premium : le MS Trollfjord qui longe la Norvège, l’été au Spitzberg - la ligne du Spitzberg - et l’hiver au Cap Nord - la ligne du Cap Nord et le MS Otto Sverdrup qui est positionné à Hambourg pour le marché allemand.
Ce sont deux navires qui ont une capacité maximum de 500 personnes.
Lire aussi : Hurtigruten fête les 20 ans de son bureau parisien
Christine Bois : A la suite de l’arrivée d’une compagnie concurrente sur l’itinéraire de l’Express Côtier, nous avons saisi une opportunité en retirant des bateaux. Cela faisait plus de 120 ans que nous étions contraints de faire le même itinéraire tous les jours, toute l'année, sans pouvoir y déroger. Nous avons maintenant sept bateaux sur la ligne Express Côtier.
Par rapport à la nouvelle entrante, qui n’a pas notre historique mais qui communique sur les 130 ans de l’itinéraire, on s’est dit qu’il fallait absolument que l’on s’identifie comme étant "l’original", c’est pour cela que l’on accole ce lot à nos offres. Nous avons voulu dire haut et fort que nous étions l’original de l’Express Côtier.
Cela nous a permis de libérer deux navires - et pourquoi pas d’autres à l’avenir - consacrés aux croisières Signature, la gamme premium : le MS Trollfjord qui longe la Norvège, l’été au Spitzberg - la ligne du Spitzberg - et l’hiver au Cap Nord - la ligne du Cap Nord et le MS Otto Sverdrup qui est positionné à Hambourg pour le marché allemand.
Ce sont deux navires qui ont une capacité maximum de 500 personnes.
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Une montée en gamme avec les croisières Signature
TourMaG - La distribution a-t-elle bien intégré cette nouvelle segmentation ?
Christine Bois : Pour un agent de voyages, Hurtigruten, et c’est bien normal, c’est l’Express Côtier qui représente 80% de notre chiffre d’affaires pour 2024. On doit leur expliquer que nous avons maintenant un vrai produit croisière aujourd’hui, avec des escales beaucoup plus longues, entre 2 heures et jusqu'à 6, 7, 8 heures en escale.
Notre prochaine brochure papier, avec toute la programmation 2025-2026, sera distribuée en agences en juillet. Nous allons l’accompagner d’un webinaire ciblé sur les croisières Signature, on se recentre sur le BtoB avec une équipe dédiée.
TourMaG - En dehors de la durée des escales, quelles sont les spécificités des croisières Signature ?
Christine Bois : Sur les croisières Signature, nous conservons un esprit d’authenticité avec, à bord, des cours de cuisine, des experts qui expliquent la faune, la flore et qui dispensent des cours de photos également.
En escale, toujours depuis le centre des villes, on propose des randonnées, des excursions. Le principe reste le même : découvrir la Norvège seul ou accompagné.
On monte en gamme même si en Norvège, le luxe, c’est surtout l’extérieur et l’espace.
A bord du Trollfjord, nous avons un service adapté pour les clients qui choisissent de loger en suite que nous n’avions pas avant. Les clients peuvent profiter, en accès libre, de tous les repas au restaurant gastronomique, dont le thé l’après-midi. Les autres passagers peuvent s’y rendre mais doivent payer un supplément.
On vit sur le bateau une véritable expérience culinaire. 80% de nos produits sont locaux, tous les produis frais sont embarqués au fur et à mesure des escales. On travaille beaucoup avec des fermes locales, ce qui permet par exemple de goûter les chips d’algue.
Nous avons cette expérience sur la ligne de l’Express Côtier mais elle est moins premium. Et les boissons sont incluses pour tous les passagers, c’est du all inclusive. En Norvège, c’est un grand avantage.
Les croisières durent quinze jours, ce qui fait que le prix moyen est plus élevé que l’Express Côtier, entre 4 500 et 5 000 euros, sans le transport et les excursions, qui sont facultatives.
Christine Bois : Pour un agent de voyages, Hurtigruten, et c’est bien normal, c’est l’Express Côtier qui représente 80% de notre chiffre d’affaires pour 2024. On doit leur expliquer que nous avons maintenant un vrai produit croisière aujourd’hui, avec des escales beaucoup plus longues, entre 2 heures et jusqu'à 6, 7, 8 heures en escale.
Notre prochaine brochure papier, avec toute la programmation 2025-2026, sera distribuée en agences en juillet. Nous allons l’accompagner d’un webinaire ciblé sur les croisières Signature, on se recentre sur le BtoB avec une équipe dédiée.
TourMaG - En dehors de la durée des escales, quelles sont les spécificités des croisières Signature ?
Christine Bois : Sur les croisières Signature, nous conservons un esprit d’authenticité avec, à bord, des cours de cuisine, des experts qui expliquent la faune, la flore et qui dispensent des cours de photos également.
En escale, toujours depuis le centre des villes, on propose des randonnées, des excursions. Le principe reste le même : découvrir la Norvège seul ou accompagné.
On monte en gamme même si en Norvège, le luxe, c’est surtout l’extérieur et l’espace.
A bord du Trollfjord, nous avons un service adapté pour les clients qui choisissent de loger en suite que nous n’avions pas avant. Les clients peuvent profiter, en accès libre, de tous les repas au restaurant gastronomique, dont le thé l’après-midi. Les autres passagers peuvent s’y rendre mais doivent payer un supplément.
On vit sur le bateau une véritable expérience culinaire. 80% de nos produits sont locaux, tous les produis frais sont embarqués au fur et à mesure des escales. On travaille beaucoup avec des fermes locales, ce qui permet par exemple de goûter les chips d’algue.
Nous avons cette expérience sur la ligne de l’Express Côtier mais elle est moins premium. Et les boissons sont incluses pour tous les passagers, c’est du all inclusive. En Norvège, c’est un grand avantage.
Les croisières durent quinze jours, ce qui fait que le prix moyen est plus élevé que l’Express Côtier, entre 4 500 et 5 000 euros, sans le transport et les excursions, qui sont facultatives.
Du personnel qui parle français
TourMaG - Proposez-vous des accompagnements en français sur ces croisières ?
Christine Bois : Comme nous avons réalisé de belles progressions sur le marché français ces deux dernières années, la maison-mère a intégré sur le navire du personnel parlant français sur tous les départs. Si on prend le produit qui est le plus vendu en agence de voyages pour l’Express Côtier, c’est le départ avec un accompagnateur français.
Nous en proposons aujourd’hui près de 120, pratiquement tous les deux ou trois jours. Une offre packagée assez facile à vendre.
TourMaG - La « promesse » que vous faites d’assister à des aurores boréales est-elle tenue ?
Christine Bois : Nous sommes tellement sûrs de notre promesse d’assister à une aurore boréale (en cas contraire, Hurtigruten offre un deuxième voyage, ndlr) que nous l’avons décalée du 1er octobre à mi-septembre.
Cela s’inscrit aussi dans notre volonté de bien travailler sur les mi-saisons. Par exemple, vendredi dernier, le 17 mai, c’était jour de fête nationale en Norvège. L’équipage et tous les passagers font le tour de la ville avec des drapeaux, tous les Norvégiens portent le costume traditionnel.
Et je me disais encore cette année qu'on ne la mettait peut-être pas assez en avant, parce que tous les clients nous disent qu'ils sont ravis de faire cette fête nationale à bord des bateaux. Par ailleurs, si la saison « Soleil de minuit » est très forte pour nous, l’hiver monte en puissance.
Christine Bois : Comme nous avons réalisé de belles progressions sur le marché français ces deux dernières années, la maison-mère a intégré sur le navire du personnel parlant français sur tous les départs. Si on prend le produit qui est le plus vendu en agence de voyages pour l’Express Côtier, c’est le départ avec un accompagnateur français.
Nous en proposons aujourd’hui près de 120, pratiquement tous les deux ou trois jours. Une offre packagée assez facile à vendre.
TourMaG - La « promesse » que vous faites d’assister à des aurores boréales est-elle tenue ?
Christine Bois : Nous sommes tellement sûrs de notre promesse d’assister à une aurore boréale (en cas contraire, Hurtigruten offre un deuxième voyage, ndlr) que nous l’avons décalée du 1er octobre à mi-septembre.
Cela s’inscrit aussi dans notre volonté de bien travailler sur les mi-saisons. Par exemple, vendredi dernier, le 17 mai, c’était jour de fête nationale en Norvège. L’équipage et tous les passagers font le tour de la ville avec des drapeaux, tous les Norvégiens portent le costume traditionnel.
Et je me disais encore cette année qu'on ne la mettait peut-être pas assez en avant, parce que tous les clients nous disent qu'ils sont ravis de faire cette fête nationale à bord des bateaux. Par ailleurs, si la saison « Soleil de minuit » est très forte pour nous, l’hiver monte en puissance.
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TourMaG - Quelle est votre politique en matière de développement durable ?
Christine Bois : Comme je le disais, 80% de nos produits sont locaux et toutes nos excursions sont faites en partenariat avec des fournisseurs locaux.
Nous avons été les premiers, en 2008, à naviguer au fuel léger, et tous les bateaux sont équipés pour se connecter à quai. On ne fait pas trop de bruit mais, chaque mois, il y a toujours une nouvelle initiative pour respecter toujours plus l’environnement, c’est dans l’ADN des Norvégiens.
Nos déchets alimentaires sont acheminés dans un réacteur de compostage spécialement conçu à cet effet dans les îles Vesteralen.
Nous avons aujourd’hui pour ambition de lancer un bateau à zéro émission, le Sea Zero, pour 2030, sur la ligne de l'Express Côtier, qui a l’appui du gouvernement. Le fait de s'arrêter toutes les 3 ou 4 heures permet de se plugger à quai et recharger. Il sera aussi équipé des voiles éoliennes et solaires rétractables. C’est un projet qui nous tient vraiment à cœur.
TourMaG - Comment s’annonce l’été pour Hurtigruten France ?
Christine Bois : Sur le Voyage Original Express Côtier, nous avons atteint nos objectifs pour l'année. Mais il reste encore de la disponibilité pour l’été, l’effet « dernière minute », une spécificité du marché français, ne se fait pas encore sentir.
C’est peut-être lié aux ponts du mois de mai, aux prix de l’aérien ou à un effet JO. Nous avons des clients qui ont décalé des départs de juillet à septembre. Les ventes que nous faisons sont plus pour le mois d’août.
Et avec l’effet « aurore boréale », les ventes arrivent plus sur l’hiver, novembre, décembre et le premier trimestre 2025.
Christine Bois : Comme je le disais, 80% de nos produits sont locaux et toutes nos excursions sont faites en partenariat avec des fournisseurs locaux.
Nous avons été les premiers, en 2008, à naviguer au fuel léger, et tous les bateaux sont équipés pour se connecter à quai. On ne fait pas trop de bruit mais, chaque mois, il y a toujours une nouvelle initiative pour respecter toujours plus l’environnement, c’est dans l’ADN des Norvégiens.
Nos déchets alimentaires sont acheminés dans un réacteur de compostage spécialement conçu à cet effet dans les îles Vesteralen.
Nous avons aujourd’hui pour ambition de lancer un bateau à zéro émission, le Sea Zero, pour 2030, sur la ligne de l'Express Côtier, qui a l’appui du gouvernement. Le fait de s'arrêter toutes les 3 ou 4 heures permet de se plugger à quai et recharger. Il sera aussi équipé des voiles éoliennes et solaires rétractables. C’est un projet qui nous tient vraiment à cœur.
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Christine Bois : Sur le Voyage Original Express Côtier, nous avons atteint nos objectifs pour l'année. Mais il reste encore de la disponibilité pour l’été, l’effet « dernière minute », une spécificité du marché français, ne se fait pas encore sentir.
C’est peut-être lié aux ponts du mois de mai, aux prix de l’aérien ou à un effet JO. Nous avons des clients qui ont décalé des départs de juillet à septembre. Les ventes que nous faisons sont plus pour le mois d’août.
Et avec l’effet « aurore boréale », les ventes arrivent plus sur l’hiver, novembre, décembre et le premier trimestre 2025.