Ile Maurice : le gouvernement aurait augmenté une taxe pour les touristes qui pourrait s'appliquer de manière rétroactive - Depositphotos.com Auteur shalamov
C'est une communication envoyée par Air Mauritius annonçant la hausse de la taxe HH par le gouvernement mauricien qui a fait vivement réagir les voyagistes.
Cette taxe appliquée sur les passagers au départ de Métropole et en partance pour l'Ile Maurice, passe de 17.5$ à 30$ pour les enfants de 2 à 12 ans, et de 35$ à 60$ pour les passagers dès 12 ans.
Elle augmente également pour les passagers en provenance de la Réunion, Madagascar, les Seychelles ou encore des Comores passant de 7.5$ à 13$ pour les 2 - 12 ans et 15$ à 26$ au-delà de 12 ans.
Mais plus que la hausse de prix, c'est davantage son application rétroactive sur les réservations déjà engrangées qui a fait bondir les tour-opérateurs.
En effet, la communication envoyée par la compagnie mauricienne datée du 22 janvier 2024, fait état d'une application au 13 janvier 2024.
Cette taxe appliquée sur les passagers au départ de Métropole et en partance pour l'Ile Maurice, passe de 17.5$ à 30$ pour les enfants de 2 à 12 ans, et de 35$ à 60$ pour les passagers dès 12 ans.
Elle augmente également pour les passagers en provenance de la Réunion, Madagascar, les Seychelles ou encore des Comores passant de 7.5$ à 13$ pour les 2 - 12 ans et 15$ à 26$ au-delà de 12 ans.
Mais plus que la hausse de prix, c'est davantage son application rétroactive sur les réservations déjà engrangées qui a fait bondir les tour-opérateurs.
En effet, la communication envoyée par la compagnie mauricienne datée du 22 janvier 2024, fait état d'une application au 13 janvier 2024.
Ile Maurice, hausse de la taxe HH : le SETO a écrit au Vice-Premier Ministre
Le SETO (Syndicat des entreprises du tour-opérating) s'est emparé du sujet, sollicité par ses adhérents.
René-Marc Chikli, président du SETO a écrit à Louis Steven Obeegadoo, Vice premier Ministre et Ministre du tourisme, pour faire remonter la gronde : "Il faudrait à minima que cette hausse s'applique sur les nouvelles réservations et non sur celles déjà effectuées ! C'est un préjudice économique conséquent pour l'ensemble de la filière.".
Le SETO demande donc que cette nouvelle taxe soit exclue des réservations déjà confirmées auprès des compagnies aériennes, d'autant qu'aucune information préalable n'a été communiquée aux opérateurs programmant l'Ile Maurice.
René-Marc Chikli, président du SETO a écrit à Louis Steven Obeegadoo, Vice premier Ministre et Ministre du tourisme, pour faire remonter la gronde : "Il faudrait à minima que cette hausse s'applique sur les nouvelles réservations et non sur celles déjà effectuées ! C'est un préjudice économique conséquent pour l'ensemble de la filière.".
Le SETO demande donc que cette nouvelle taxe soit exclue des réservations déjà confirmées auprès des compagnies aériennes, d'autant qu'aucune information préalable n'a été communiquée aux opérateurs programmant l'Ile Maurice.
"C'est un scandale"
"C'est un scandale" lance plus virulent un observateur du secteur du tourisme qui souhaite garder l'anonymat. "L'économie de l'Ile Maurice dépend du tourisme, ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis.
Imposer une hausse de taxe de manière rétroactive, c'est l'inverse du commerce. Le cheminement est extrêmement malsain, c'est comme si au moment où les clients partent, après avoir payé leur voyage, on leur reprend directement 30 euros dans la poche.
Ils n'ont qu'à la collecter à l'arrivée des voyageurs à Maurice, mais ils préfèrent transformer les professionnels du tourisme en collecteurs fiscaux !"
En effet, difficile, d'un point de vue commercial, de recontacter les clients pour les informer que leur voyage augmente subitement de 25$ par personne.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, aucune communication officielle n'a été faite par le Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) pour informer de la hausse de cette taxe et de ces modalités d'application aux voyagistes.
La situation pourrait elle évoluer ? C'est en tout cas le souhait du SETO et de ses adhérents.
Nous avons tenté de joindre l'office de tourisme de l'Ile Maurice, mais nos sollicitations sont restées pour le moment sans retour.
Imposer une hausse de taxe de manière rétroactive, c'est l'inverse du commerce. Le cheminement est extrêmement malsain, c'est comme si au moment où les clients partent, après avoir payé leur voyage, on leur reprend directement 30 euros dans la poche.
Ils n'ont qu'à la collecter à l'arrivée des voyageurs à Maurice, mais ils préfèrent transformer les professionnels du tourisme en collecteurs fiscaux !"
En effet, difficile, d'un point de vue commercial, de recontacter les clients pour les informer que leur voyage augmente subitement de 25$ par personne.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, aucune communication officielle n'a été faite par le Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) pour informer de la hausse de cette taxe et de ces modalités d'application aux voyagistes.
La situation pourrait elle évoluer ? C'est en tout cas le souhait du SETO et de ses adhérents.
Nous avons tenté de joindre l'office de tourisme de l'Ile Maurice, mais nos sollicitations sont restées pour le moment sans retour.
L'éclairage juridique d'Emmanuelle Llop - Equinoxe Avocats
Si les États font ce qu’ils veulent avec les taxes et les délais d’application, malheureusement les agences ne sont pas libres vis-à-vis de leurs clients voyageurs.
En effet, les taxes font partie des 3 paramètres que l’on peut utiliser pour opérer une révision du prix du forfait.
Mais il y a des conditions :
- Que la clause de révision de prix soit expresse dans le contrat de voyage,
- Que le voyageur soit averti sur un support durable de manière claire, compréhensible, de la hausse en détail au plus tard 20 jours avant le départ
En effet, les taxes font partie des 3 paramètres que l’on peut utiliser pour opérer une révision du prix du forfait.
Mais il y a des conditions :
- Que la clause de révision de prix soit expresse dans le contrat de voyage,
- Que le voyageur soit averti sur un support durable de manière claire, compréhensible, de la hausse en détail au plus tard 20 jours avant le départ
- si cette hausse est inférieure à 8% du prix du voyage : le voyageur ne peut la refuser sauf à payer des frais d’annulation s’il annule son contrat
- si elle est supérieure à 8% du prix du voyage : le voyageur doit être informé de son choix d’accepter la hausse, ou de la refuser en annulant son contrat (il sera remboursé sans frais), avec les conséquences de son absence de réponse dans un délai raisonnable (alors dans ce cas, annulation avec frais s’il dépasse le délai de réponse).
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