Mastercard Economics Institute dévoile les tendances en matière de voyage en s’appuyant sur les ventes en magasin et en ligne du commerce de détail, tous moyens de paiement confondus, de neuf pays européens. @depositphotos/sinenkiy
TourMaG.com - Quelle est la méthodologie appliquée aux rapports Mastercard ? Quels types de données sont exploitées ?
Natalia Lechmanova : Mastercard SpendingPulse™ établit des rapports sur les ventes en magasin et en ligne du commerce de détail, tous moyens de paiement confondus, de neuf pays : l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la République Tchèque et le Royaume-Uni.
Ces résultats s’appuient sur l’activité de vente agrégée au sein du réseau de paiement Mastercard, et sont assortis d’estimations basées sur des enquêtes pour d’autres moyens de paiement, comme les espèces et les chèques.
Les statistiques fournies par SpendingPulse™ ne contiennent ni ne représentent les performances opérationnelles ou financières de Mastercard, ni aucune donnée spécifique relative à l’émetteur des cartes de paiement.
Le Mastercard Economics Institute est un groupe mondial de recherche et de conseil, qui développe des mesures innovantes et traduit l’économie en actions.
Natalia Lechmanova : Mastercard SpendingPulse™ établit des rapports sur les ventes en magasin et en ligne du commerce de détail, tous moyens de paiement confondus, de neuf pays : l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la République Tchèque et le Royaume-Uni.
Ces résultats s’appuient sur l’activité de vente agrégée au sein du réseau de paiement Mastercard, et sont assortis d’estimations basées sur des enquêtes pour d’autres moyens de paiement, comme les espèces et les chèques.
Les statistiques fournies par SpendingPulse™ ne contiennent ni ne représentent les performances opérationnelles ou financières de Mastercard, ni aucune donnée spécifique relative à l’émetteur des cartes de paiement.
Le Mastercard Economics Institute est un groupe mondial de recherche et de conseil, qui développe des mesures innovantes et traduit l’économie en actions.
2024 : "L’inflation continuera à avoir un impact sur les dépenses "
TourMaG.com - Quelles sont les tendances économiques et touristiques de 2024 ?
Natalia Lechmanova : L’inflation continuera à avoir un impact sur les dépenses des consommateurs européens et mondiaux en 2024.
En France, l’inflation moyenne sera de 2,5%, un taux qui reste au-dessus de l’objectif fixé par la Banque Centrale Européenne à 2%. En parallèle, la croissance des salaires reste élevée, à 4% en glissement annuel, et contrairement à l’inflation, les salaires ont tendance à diminuer plus lentement.
De ce fait, nous nous attendons cette année à ce que la croissance des salaires dépasse celle de l’inflation, menant à une hausse du pouvoir d’achat des consommateurs. Avec la désinflation concentrée dans les catégories essentielles - l’énergie et l’alimentation - nous prévoyons que la hausse du pouvoir d’achat se retrouve dans les dépenses liées aux catégories non essentielles.
Nous nous attendons également à observer davantage de dépenses sur les biens par rapport aux deux dernières années, étant donné que la désinflation dans la catégorie des biens est plus marquée que dans les services.
En 2024, les consommateurs vont continuer à chercher à faire les meilleures affaires tout en alliant confort et simplicité dans le processus d’achat. Avec la montée du commerce électronique, les consommateurs réalisent de plus en plus leurs achats depuis leurs salons.
TourMaG.com – Comment réagissent les Français face à l’inflation ?
Natalia Lechmanova : En 2023, les consommateurs français ont fait preuve de résilience face à une inflation et des taux d’intérêt historiquement élevés. Bien que la croissance du PIB français ait été inférieure à la moyenne de la zone euro depuis la pandémie, c’est le phénomène inverse pour la consommation personnelle. En effet, celle-ci est maintenant de 0,4% au-dessus des niveaux d’avant pandémie, tandis qu’elle est de 1,1% pour la France.
Au troisième trimestre de 2023, la consommation personnelle a augmenté de 0,6% par rapport au trimestre précédent, bien que le PIB ait diminué de 0,1%. Toutefois, les consommateurs français ont réorganisé et repensé leur manière de dépenser leur argent.
Avec l’inflation, qui a bouleversé les habitudes de consommation et les dépenses essentielles, les consommateurs français ont donné la priorité aux dépenses qui leur tiennent le plus à cœur, avec en pôle position, les voyages et les divertissements.
Albanie, Turquie, Égypte, Tunisie... des destinations plébiscitées
TourMaG.com - Quelles seront les destinations prisées en 2024 ?
Natalia Lechmanova : Les voyageurs européens sont devenus plus sensibles aux prix et optent davantage pour des destinations peu coûteuses.
Nous avons observé un léger changement dans les réservations de vols, s’éloignant des destinations vacancières du sud de l’Europe traditionnelles telles que l’Espagne, l’Italie, la Grèce ou encore le Portugal, au profit de destinations moins onéreuses en Méditerranée, comme l’Albanie, la Turquie, l’Égypte et la Tunisie.
Ces dernières figurent parmi les cinq destinations à la croissance la plus rapide pour les Européens en 2023 par rapport à 2022. Bien que nous nous attendions à ce que le prix reste un facteur clé dans le choix des vacances d’été, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient pourraient également rediriger davantage le tourisme vers le sud de l’Europe.
De plus, les consommateurs continueront à donner la priorité aux dépenses liées aux expériences telles que les voyages, plutôt qu’aux dépenses matérielles, bien que la forte désinflation des biens incitera à davantage de dépenses sur ces derniers et que l’écart pourrait se réduire.
Natalia Lechmanova : Les voyageurs européens sont devenus plus sensibles aux prix et optent davantage pour des destinations peu coûteuses.
Nous avons observé un léger changement dans les réservations de vols, s’éloignant des destinations vacancières du sud de l’Europe traditionnelles telles que l’Espagne, l’Italie, la Grèce ou encore le Portugal, au profit de destinations moins onéreuses en Méditerranée, comme l’Albanie, la Turquie, l’Égypte et la Tunisie.
Ces dernières figurent parmi les cinq destinations à la croissance la plus rapide pour les Européens en 2023 par rapport à 2022. Bien que nous nous attendions à ce que le prix reste un facteur clé dans le choix des vacances d’été, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient pourraient également rediriger davantage le tourisme vers le sud de l’Europe.
De plus, les consommateurs continueront à donner la priorité aux dépenses liées aux expériences telles que les voyages, plutôt qu’aux dépenses matérielles, bien que la forte désinflation des biens incitera à davantage de dépenses sur ces derniers et que l’écart pourrait se réduire.
Voyage d'affaires : retour au niveau pré-covid en 2024 ou 2025
TourMaG.com - Quelles sont les tendances concernant le voyage d’affaires ?
Natalia Lechmanova : En 2023, les réservations de vols d’affaires ont été plus dynamiques dans les pays prônant le retour au bureau, tels que ceux de l’Europe du Sud, que dans ceux qui ont davantage maintenu le télétravail, comme le Royaume-Uni ou le Nord de l’Europe.
Les coûts liés à la dette et l’augmentation des salaires ont exercé une pression sur les structures de coûts de nombreuses entreprises, entraînant une réduction des voyages d’affaires.
Cependant, au niveau mondial la réouverture de la Chine a permis une reprise continue des réservations dans l’ensemble, bien que à un rythme lent.
Nous nous attendons à ce que les voyages d’affaires mondiaux atteignent les niveaux d’avant pandémie cette année ou en 2025, et que la pression marginale des taux d’intérêt et des tensions salariales diminue.
Lire aussi : Voyage d'affaires : quels enjeux en 2024 ? 🔑
Natalia Lechmanova : En 2023, les réservations de vols d’affaires ont été plus dynamiques dans les pays prônant le retour au bureau, tels que ceux de l’Europe du Sud, que dans ceux qui ont davantage maintenu le télétravail, comme le Royaume-Uni ou le Nord de l’Europe.
Les coûts liés à la dette et l’augmentation des salaires ont exercé une pression sur les structures de coûts de nombreuses entreprises, entraînant une réduction des voyages d’affaires.
Cependant, au niveau mondial la réouverture de la Chine a permis une reprise continue des réservations dans l’ensemble, bien que à un rythme lent.
Nous nous attendons à ce que les voyages d’affaires mondiaux atteignent les niveaux d’avant pandémie cette année ou en 2025, et que la pression marginale des taux d’intérêt et des tensions salariales diminue.
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Publié par Caroline Lelievre 
