Jean-Marc Janaillac, PDG d'Air France - KLM avec les hôtesses et stewards de Joon - photo Twitter
Certes, il est encore beaucoup trop tôt pour juger (ou du moins pour enregistrer) le bien-fondé de cette filiale et son concept, dont même les plus expérimentés des experts ne comprennent pas grand-chose…
Loin de vouloir encore une fois faire du « Air France bashing », j’avoue que cette étude récente, menée par System 1 Research laisse assez sceptique quant au bien fondé de cette « nouveauté » (?) qui, finalement est loin d’être une...
Et si ce n’était juste qu'une enième tentative de la part d’Air France de contourner l’engluement social dans lequel elle se débat en constituant une nouvelle entité plus économique ?
Sans aller jusqu’à approver la conclusion de cette étude, laquelle prédit pour Joon, un « échec garanti », il est cependant très clair que personne n’y comprend pas comprend pas grand-chose au business model de la nouvelle compagnie.
Ni low-cost, ni « traditionnelle », des tarifs sensiblement conformes au marché, peu connue des « millenials », cette cible que des grosses têtes du marketing tentent encore de déterminer, Joon (Koun-Koun, pardon, j’avais oublié), quel en est le réel intérêt… si ce n’est de réduire les tensions sociales qui existent au sein de la « maison mère » et de conduire les nouveaux personnels, particulièrement les PNC (mais je connais de nombreux pilotes qui sont aussi de cet avis) à adopter de nouvelles normes ?
Loin de vouloir encore une fois faire du « Air France bashing », j’avoue que cette étude récente, menée par System 1 Research laisse assez sceptique quant au bien fondé de cette « nouveauté » (?) qui, finalement est loin d’être une...
Et si ce n’était juste qu'une enième tentative de la part d’Air France de contourner l’engluement social dans lequel elle se débat en constituant une nouvelle entité plus économique ?
Sans aller jusqu’à approver la conclusion de cette étude, laquelle prédit pour Joon, un « échec garanti », il est cependant très clair que personne n’y comprend pas comprend pas grand-chose au business model de la nouvelle compagnie.
Ni low-cost, ni « traditionnelle », des tarifs sensiblement conformes au marché, peu connue des « millenials », cette cible que des grosses têtes du marketing tentent encore de déterminer, Joon (Koun-Koun, pardon, j’avais oublié), quel en est le réel intérêt… si ce n’est de réduire les tensions sociales qui existent au sein de la « maison mère » et de conduire les nouveaux personnels, particulièrement les PNC (mais je connais de nombreux pilotes qui sont aussi de cet avis) à adopter de nouvelles normes ?
Dominique Gobert - DR
Poser la question c'est un peu y répondre.
Faut dire que tous sont engagés en CDI et issus d’une nouvelle génération de navigants.
Qui, eux, entendent voler, accomplir une envie, une passion pour certains et se détacher de ces vieux et obsolètes syndicats qui estiment que le transport aérien c’est encore le temps de Mermoz et de l’Aéropostale !!!
Comme le souligne cette étude, et je cite « Joon doit permettre à sa maison-mère d’atteindre les 130 millions d’économies en deux ans » !
Certes, mais encore une fois, c’est un très mauvais calcul.
Ou du moins, un calcul qu’il aurait fallu faire depuis de longues, très longues années, du temps où easyjet naissait, où le transport aérien, suivant l’évolution économique et politique du monde, évoluait inexorablement.
Seulement, voilà, comme pour le tourisme, c’était l’époque « bénie », le « bon temps » comme disent encore tous ces croûtons qui se sont accrochés jusqu’au bout à leurs « acquis ». Comme quoi, y’a pas que les syndicalistes qui s’y accrochent à ces fameux « acquis » !
Faut dire que tous sont engagés en CDI et issus d’une nouvelle génération de navigants.
Qui, eux, entendent voler, accomplir une envie, une passion pour certains et se détacher de ces vieux et obsolètes syndicats qui estiment que le transport aérien c’est encore le temps de Mermoz et de l’Aéropostale !!!
Comme le souligne cette étude, et je cite « Joon doit permettre à sa maison-mère d’atteindre les 130 millions d’économies en deux ans » !
Certes, mais encore une fois, c’est un très mauvais calcul.
Ou du moins, un calcul qu’il aurait fallu faire depuis de longues, très longues années, du temps où easyjet naissait, où le transport aérien, suivant l’évolution économique et politique du monde, évoluait inexorablement.
Seulement, voilà, comme pour le tourisme, c’était l’époque « bénie », le « bon temps » comme disent encore tous ces croûtons qui se sont accrochés jusqu’au bout à leurs « acquis ». Comme quoi, y’a pas que les syndicalistes qui s’y accrochent à ces fameux « acquis » !
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En même temps, comment une compagnie comme Air France, qui a toujours vécu sous la douillette couverture de l’Etat peut-elle d’un seul coup découvrir que le monde se transforme, que la vraie vie est là, réelle et vivante ?
Et que, finalement, créer une nouvelle compagnie, histoire de baisser les coûts des personnels (sauf les pilotes), était-ce bien raisonnable ? D’autant que les « millenials » s’en foutent comme de leur premier préservatif : ils veulent un tarif !
Tandis que les autres compagnies, y compris nos petites françaises, lesquelles ont longtemps compris que le temps de l’aviation était révolu, ne vont pas se coucher comme des vieilles pantoufles. Et arriveront très certainement à se positionner sur les lignes « déficitaires » qu’Air France n’aura pas su gérer, et que ne rentabilisera pas davantage Joon…
Encore faudrait-il aussi que les pouvoirs publics accordent enfin un peu d’attention à ces compagnies qui ne réclament, ni plus, ni moins que la possibilité d’exister en toute compétitivité normale.
Et que les Assises de l’Aérien, dont on ne connait toujours pas la date, soient enfin conçues pour écouter et aider. Pas pour contraindre !
Et que, finalement, créer une nouvelle compagnie, histoire de baisser les coûts des personnels (sauf les pilotes), était-ce bien raisonnable ? D’autant que les « millenials » s’en foutent comme de leur premier préservatif : ils veulent un tarif !
Tandis que les autres compagnies, y compris nos petites françaises, lesquelles ont longtemps compris que le temps de l’aviation était révolu, ne vont pas se coucher comme des vieilles pantoufles. Et arriveront très certainement à se positionner sur les lignes « déficitaires » qu’Air France n’aura pas su gérer, et que ne rentabilisera pas davantage Joon…
Encore faudrait-il aussi que les pouvoirs publics accordent enfin un peu d’attention à ces compagnies qui ne réclament, ni plus, ni moins que la possibilité d’exister en toute compétitivité normale.
Et que les Assises de l’Aérien, dont on ne connait toujours pas la date, soient enfin conçues pour écouter et aider. Pas pour contraindre !