Cet été, au départ de France, MSC Croisières offre un embarquement chaque jour de la semaine, sauf le mardi : quatre départs depuis Marseille et deux depuis Cannes - DR : Christian Rombi
TourMaG - La croisière a repris sa marche en avant après des années compliquées. Comment l’expliquez-vous ?
Patrick Pourbaix : Son rapport qualité-prix l’explique en grande partie.
Les tarifs de la croisière ont un peu augmenté mais pas dans les proportions constatées dans l’aérien et l’hôtellerie.
C’est vrai pour les premiers prix de MSC, ça l’est aussi pour notre formule Yacht Club en all inclusive, avec notamment les boissons à volonté, dont le champagne Nicolas Feuillatte.
Quant aux croisières sur Explora Journeys, la compagnie ultra-luxe du groupe MSC, elles sont proposées à des tarifs entre 4 000 et 5 000 euros par passager avec un repas gastronomique tous les soirs.
Quand on voit l’évolution de nos chiffres de réservation en 2024, qui est inattendue, on peut véritablement dire que cette année a révélé le formidable rapport qualité-prix du produit croisière et de celui proposé par MSC en particulier.
Patrick Pourbaix : Son rapport qualité-prix l’explique en grande partie.
Les tarifs de la croisière ont un peu augmenté mais pas dans les proportions constatées dans l’aérien et l’hôtellerie.
C’est vrai pour les premiers prix de MSC, ça l’est aussi pour notre formule Yacht Club en all inclusive, avec notamment les boissons à volonté, dont le champagne Nicolas Feuillatte.
Quant aux croisières sur Explora Journeys, la compagnie ultra-luxe du groupe MSC, elles sont proposées à des tarifs entre 4 000 et 5 000 euros par passager avec un repas gastronomique tous les soirs.
Quand on voit l’évolution de nos chiffres de réservation en 2024, qui est inattendue, on peut véritablement dire que cette année a révélé le formidable rapport qualité-prix du produit croisière et de celui proposé par MSC en particulier.
Un panier moyen qui augmente chez MSC Croisières
TourMaG - Quelles offres ont la faveur des clients français ?
Patrick Pourbaix - Les paniers moyens sont en augmentation. Un client français sur deux opte désormais pour le forfait avec boissons incluses.
Notre classe Aurea, qui permet à ses passagers de bénéficier de leur propre pont à bord des bateaux, rencontre aussi un grand succès avec ses nombreux avantages tels que l’accès à la thalasso et la possibilité de dîner à n’importe quelle heure dans un restaurant dédié.
De ce fait, la segmentation de l’offre devient aussi plus lisible pour les agents de voyages et nos clients.
Avec Bella, ils achètent un prix et, en ce moment, nous en vendons très peu. Avec Fantastica, le client peut choisir son numéro de cabine et c’est cette offre qui concentre la grande partie de nos réservations actuellement.
Ensuite, nous avons l’offre Aurea, puis la formule Yacht Club et, enfin, l’ultra luxe avec Explora Journeys. Cette vaste segmentation de l’offre MSC est rendue possible grâce à la grande taille de nos bateaux.
J’entends souvent dire que les paquebots de nouvelle génération ne sont pas à taille humaine. Pourtant, c’est tout le contraire : c’est justement parce qu’ils sont grands que chaque passager peut y vivre la croisière de son choix, à deux ou en groupe, avec s’il le souhaite, la possibilité de s’isoler.
TourMaG - Privilégiez-vous de plus en plus les départs de France ?
Patrick Pourbaix : Ce qui a fait le succès de la croisière auprès des Italiens, c’est l’accès facile aux ports. Cela se vérifie aussi en France où Marseille est notre premier port d’embarquement.
Cet été, au départ de France, MSC offre un embarquement chaque jour de la semaine, sauf le mardi : quatre départs depuis Marseille et deux depuis Cannes.
Patrick Pourbaix - Les paniers moyens sont en augmentation. Un client français sur deux opte désormais pour le forfait avec boissons incluses.
Notre classe Aurea, qui permet à ses passagers de bénéficier de leur propre pont à bord des bateaux, rencontre aussi un grand succès avec ses nombreux avantages tels que l’accès à la thalasso et la possibilité de dîner à n’importe quelle heure dans un restaurant dédié.
De ce fait, la segmentation de l’offre devient aussi plus lisible pour les agents de voyages et nos clients.
Avec Bella, ils achètent un prix et, en ce moment, nous en vendons très peu. Avec Fantastica, le client peut choisir son numéro de cabine et c’est cette offre qui concentre la grande partie de nos réservations actuellement.
Ensuite, nous avons l’offre Aurea, puis la formule Yacht Club et, enfin, l’ultra luxe avec Explora Journeys. Cette vaste segmentation de l’offre MSC est rendue possible grâce à la grande taille de nos bateaux.
J’entends souvent dire que les paquebots de nouvelle génération ne sont pas à taille humaine. Pourtant, c’est tout le contraire : c’est justement parce qu’ils sont grands que chaque passager peut y vivre la croisière de son choix, à deux ou en groupe, avec s’il le souhaite, la possibilité de s’isoler.
TourMaG - Privilégiez-vous de plus en plus les départs de France ?
Patrick Pourbaix : Ce qui a fait le succès de la croisière auprès des Italiens, c’est l’accès facile aux ports. Cela se vérifie aussi en France où Marseille est notre premier port d’embarquement.
Cet été, au départ de France, MSC offre un embarquement chaque jour de la semaine, sauf le mardi : quatre départs depuis Marseille et deux depuis Cannes.
Le MSC Virtuosa aux Antilles cet hiver
L’hiver, nous partons aussi du Havre. Au départ, cette programmation ciblait les marchés anglais et allemand mais les Français commencent à apprécier ces départs du Havre pour la découverte des capitales du Nord de l’Europe.
Cette année, on a tenu facilement nos objectifs avec le MSC Euribia. Après un coup de moins bien lié à la situation en Ukraine, les croisières du Nord sont bien reparties.
La clientèle française de MSC est aussi très friande des départs depuis les Etats-Unis, New York et surtout Miami. Nous constatons une grande appétence des Français pour les croisières dans les Caraïbes.
Sur le marché français, nous avons réalisé une très belle saison hivernale 2023-2024 grâce aux Antilles françaises, avec l’engouement des passagers locaux et une recrudescence de ceux venus de métropole. C’est de bonne augure pour la saison prochaine pour laquelle nous allons positionner aux Antilles un bateau plus grand, le MSC Virtuosa, au départ de Fort-de-France et de Pointe-à-Pitre.
Seul petit bémol sur le marché français : nous n’avons pas fini de vendre juillet et août en raison probablement d’un attentisme lié aux JO, mais cela commence à bouger.
TourMaG - Peut-on dire que MSC joue un rôle de locomotive du développement du marché de la croisière en France ?
Patrick Pourbaix : Si je me réfère aux derniers chiffres de la CLIA, nous sommes le leader sur ce marché. Nous avons frôlé les 300 000 passagers français en 2023 (sur un global de 575 000 passagers selon la CLIA, ndlr), MSC est donc leader avec des responsabilités liées à ce rôle de locomotive.
Cette année, on a tenu facilement nos objectifs avec le MSC Euribia. Après un coup de moins bien lié à la situation en Ukraine, les croisières du Nord sont bien reparties.
La clientèle française de MSC est aussi très friande des départs depuis les Etats-Unis, New York et surtout Miami. Nous constatons une grande appétence des Français pour les croisières dans les Caraïbes.
Sur le marché français, nous avons réalisé une très belle saison hivernale 2023-2024 grâce aux Antilles françaises, avec l’engouement des passagers locaux et une recrudescence de ceux venus de métropole. C’est de bonne augure pour la saison prochaine pour laquelle nous allons positionner aux Antilles un bateau plus grand, le MSC Virtuosa, au départ de Fort-de-France et de Pointe-à-Pitre.
Seul petit bémol sur le marché français : nous n’avons pas fini de vendre juillet et août en raison probablement d’un attentisme lié aux JO, mais cela commence à bouger.
TourMaG - Peut-on dire que MSC joue un rôle de locomotive du développement du marché de la croisière en France ?
Patrick Pourbaix : Si je me réfère aux derniers chiffres de la CLIA, nous sommes le leader sur ce marché. Nous avons frôlé les 300 000 passagers français en 2023 (sur un global de 575 000 passagers selon la CLIA, ndlr), MSC est donc leader avec des responsabilités liées à ce rôle de locomotive.
Des navires propulsés par des piles à combustibles à hydrogène
De plus, il s'agit d'une compagnie privée, qui n’a pas eu à subir une chute de l’action lors de la pandémie.
Lors de cette période, le cargo, qui représente la partie la plus importante de l'activité, a été très bénéficiaire. Nous avons donc pu confirmer les constructions de bateaux, nous en avons réceptionné cinq pendant le Covid, ce qui nous permet aujourd’hui de nous s’appuyer sur une flotte de 22 navires, loin devant notre premier concurrent.
TourMaG - Quelles sont les prochaines échéances du développement de MSC ?
Patrick Pourbaix : Après MSC World Europa, mis à l’eau en 2022, MSC poursuit la mise en service des bateaux de sa nouvelle classe « World » propulsés au GNL.
En avril 2025, nous allons réceptionner le MSC World America qui, pour sa première année d’exploitation, sera positionné au départ des États-Unis. La livraison du MSC World Asia suivra en 2026. Puis un quatrième navire dont nous ne connaissons pas encore le nom. Nous avons par ailleurs une option pour un cinquième bateau du même type.
S’agissant du développement de nos croisières Explora Journeys, l'Explora 2 arrive à la fin de cet été et deux autres fonctionnant au GNL seront inaugurés en 2025-2026.
Par la suite, les Explora 5 et 6 qui entreront en exploitation en 2027-2028 embarqueront des piles combustibles à hydrogène qui permettent de générer 6 MW d'électricité, soit l'énergie dont le bateau a besoin pour fonctionner hors propulsion. Cela signifie que ces bateaux seront zéro émission à quai, dans tous les ports. Et 2027, c’est demain.
Lors de cette période, le cargo, qui représente la partie la plus importante de l'activité, a été très bénéficiaire. Nous avons donc pu confirmer les constructions de bateaux, nous en avons réceptionné cinq pendant le Covid, ce qui nous permet aujourd’hui de nous s’appuyer sur une flotte de 22 navires, loin devant notre premier concurrent.
TourMaG - Quelles sont les prochaines échéances du développement de MSC ?
Patrick Pourbaix : Après MSC World Europa, mis à l’eau en 2022, MSC poursuit la mise en service des bateaux de sa nouvelle classe « World » propulsés au GNL.
En avril 2025, nous allons réceptionner le MSC World America qui, pour sa première année d’exploitation, sera positionné au départ des États-Unis. La livraison du MSC World Asia suivra en 2026. Puis un quatrième navire dont nous ne connaissons pas encore le nom. Nous avons par ailleurs une option pour un cinquième bateau du même type.
S’agissant du développement de nos croisières Explora Journeys, l'Explora 2 arrive à la fin de cet été et deux autres fonctionnant au GNL seront inaugurés en 2025-2026.
Par la suite, les Explora 5 et 6 qui entreront en exploitation en 2027-2028 embarqueront des piles combustibles à hydrogène qui permettent de générer 6 MW d'électricité, soit l'énergie dont le bateau a besoin pour fonctionner hors propulsion. Cela signifie que ces bateaux seront zéro émission à quai, dans tous les ports. Et 2027, c’est demain.
Des « transitionnistes » hyperactifs
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Comme je le dis souvent, nous sommes des « transitionnistes » hyperactifs.
Déjà, les résultats sont là : entre 2008 et 2023, les émissions de CO2 des activités maritimes de MSC Croisières ont baissé de 33,5% par passager.
Et puis, la croisière joue aussi un rôle de régulateur de l’occupation des espaces. D’ici quelques années, le secteur dans son ensemble fera voyager 40 millions de passagers par an qui ne se retrouveront pas sur les plages.
Les océans occupent 75% de la surface du globe terrestre, les plages n’ont pas vocation à recevoir toutes les personnes.
À l’horizon 2050, nous visons le zéro émission nette. Avec les technologies actuelles, nous n’atteindrons pas cet objectif, c’est pourquoi - sauf rupture majeure d’ici là - nous devrons dans une faible mesure, compenser pour y arriver. Planter des arbres pour stocker du CO2 restera sans doute indispensable à cet horizon, mais ce n’est certainement pas une carte blanche à l’inaction.
Déjà, les résultats sont là : entre 2008 et 2023, les émissions de CO2 des activités maritimes de MSC Croisières ont baissé de 33,5% par passager.
Et puis, la croisière joue aussi un rôle de régulateur de l’occupation des espaces. D’ici quelques années, le secteur dans son ensemble fera voyager 40 millions de passagers par an qui ne se retrouveront pas sur les plages.
Les océans occupent 75% de la surface du globe terrestre, les plages n’ont pas vocation à recevoir toutes les personnes.
À l’horizon 2050, nous visons le zéro émission nette. Avec les technologies actuelles, nous n’atteindrons pas cet objectif, c’est pourquoi - sauf rupture majeure d’ici là - nous devrons dans une faible mesure, compenser pour y arriver. Planter des arbres pour stocker du CO2 restera sans doute indispensable à cet horizon, mais ce n’est certainement pas une carte blanche à l’inaction.