P. Caradec (Alpitour France) : "Il convient de structurer l’entreprise" pour croître🔑

Alpitour France recrute !

Arrivé en 2018 sur un marché des clubs déjà très concurrentiel, Alpitour France, semble avoir trouvé sa place et devrait approcher les 35 millions d’euros de chiffre d’affaires avec près de 34 000 clients en 2023. Patrice Caradec, directeur général de la filiale française, recrute pour accompagner le développement de l’entreprise.

Rédigé par Caroline Lelievre le Lundi 10 Juillet 2023

« Nous terminerons l’année 2023 avec une progression très sensible versus 2019. Nous devrions approcher les 35 millions d’euros de chiffre d’affaires avec environ 34 000 clients », affirme Patrice Caradec, directeur général d’Alpitour France. - @P.C

TourMaG.com - Que représente Alpitour France aujourd’hui ?

Patrice Caradec : Alpitour France est une filiale d’Alpitour World, née fin 2017. Nous avons démarré l’activité en 2018 avec une croissance très soutenue les deux premières années.

Dès 2019, nous avons dépassé les 30 millions d’euros de chiffre d’affaires et autant de clients.

En 2020, tout s’est arrêté en mars, à cause du covid. La reprise a été compliquée. Nous avons opéré la migration de notre système de réservation vers une plateforme plus moderne. Changer de modèle technologique a été laborieux. Nous avons perdu l’année 2022.

En 2023, nous retrouvons des couleurs, puisque nous allons dépasser les chiffres de 2019.

En B2B, nous faisons partie des acteurs reconnus dans le domaine des clubs. 95% du chiffre d’affaires est réalisé en B2B. C’est pourquoi il est indispensable de tenir ses promesses et d’avoir une technologie efficace.

TourMaG.com – La marque a réussi son implantation en France ?

Patrice Caradec : Nous avons la prétention de croire que nous vendons de vrais clubs, avec un concept à taille humaine.

Nous ne plantons pas simplement un drapeau et une table de ping-pong. Nous imposons notre cahier des charges, nous mettons en place des équipes d’animation franco-italienne.

Le label club de vacances, à l’époque, n’a pas réussi à trouver son public, parce que beaucoup de nos confrères ne souhaitaient pas y adhérer, faute de respecter les normes souhaitées pour répondre au label.

Quand on vend du club, il faut se tenir à la promesse sous peine de perdre la confiance des « clubbards ».

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"juillet et août ne sont pas aussi bons qu’espéré"

TourMaG.com - Comment se porte l’activité ?

Patrice Caradec : Nous sommes de nouveau sur les rails. Cette année, nous présentons 30 Bravo Clubs et une nouvelle gamme de produits, les Sea Clubs.

Elle va nous permettre de nous développer encore plus rapidement à l’avenir. Aujourd’hui, nous avons 10 Sea Clubs. Ce sont des clubs plus exclusifs, plus haut de gamme, pour une clientèle plus exigeante, qui cherche à être encadrée, mais avec une animation plus light, tournée vers le bien-être, le fitness.

C’est un concept adapté aux couples seuls ou avec adolescents, plus qu’aux familles avec jeunes enfants. Nous ne mettons pas en avant le concept mini-clubs, mais le bien-être, le raffinement de la restauration, la qualité de l’hébergement.

Nous terminerons l’année 2023 avec une progression très sensible versus 2019. Nous devrions approcher les 35 millions d’euros de chiffre d’affaires avec environ 34 000 clients.

Nous sommes équilibrés entre le long et le moyen-courrier. Nous avons beaucoup de destinations exclusives sur le long-courrier : les Maldives, Zanzibar, le Viêt-Nam, la Thaïlande, Nosy Be, le Kenya, etc… Sur le moyen-courrier, nous sommes présents sur le bassin méditerranéen, au Maroc, la Tunisie, la Grèce, l’Espagne, le Cap Vert… 

TourMaG.com – Quid de la haute saison 2023 ?

Patrice Caradec : L’année a démarré sur les chapeaux de roue. Elle va se finir très convenablement, mais, il y a un côté un peu déceptif, car juillet et août ne sont pas aussi bons qu’espéré.

Au moins d’avril dernier, nous avons connu un ralentissement des réservations. A la haute saison, ce sont les familles qui partent dans les clubs. Le budget pèse, nous l’avons senti.

Toutes les grandes destinations touristiques ont augmenté leurs prix de façon significative. Il y a une augmentation de l’aérien en particulier, mais aussi les prestations terrestres.

Aujourd’hui, le panier moyen sur l’été est 12% plus élevé que l’année dernière, malgré la surperformance de la Tunisie. Nous voyons un retour en force des destinations les plus accessibles comme la Tunisie. Cette année, elle est le carton de l’été. 

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"Nous allons chercher plus de volume d’activité, il convient de structurer l’entreprise"

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TourMaG.com – Combien de personnes forment l’équipe Alpitours France ?

Patrice Caradec : Actuellement nous sommes 25 personnes. Nous sommes une filiale d’un gros groupe, la réservation, la paie, la production… sont externalisés.

En France, les équipes travaillent sur le marketing, la mise en marché, du commercial. 

TourMaG.com. Vous recrutez actuellement. Pour quelle raison ?

Patrice Caradec : Nous préparons 2024. Le catalogue sortira courant août, les ventes pour l’hiver sont déjà ouvertes. Celles de l’été 2024 le seront à la rentrée. Nous aurons environ 35 Bravo Clubs et une quinzaine de Sea Clubs, au total nous proposerons une cinquantaine d’adresses en 2024.

Nous allons chercher plus de volume d’activité, il convient de structurer l’entreprise.

Nous connaissons les difficultés de recrutement aujourd’hui et préférons anticiper. Nous recherchons des profils de technico-commerciaux sur l’individuel et le groupe. L’activité groupe est importante, elle représente 25% de notre activité.

Nous recrutons également un Délégué(e) commercial(e) agences de voyages pour la région Nord-Normandie, car il est important d’être présent sur le terrain pour promouvoir nos produits et notre marque. Nous avons la chance d’être référencés chez tous les réseaux de distribution. Il faut animer et former les agences. 

TourMaG.com - Quelles sont les perspectives pour 2024 ?

Patrice Caradec : Nous avons pris deux ans de retard sur notre business plan initial.

En 2024, nous projetons un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros, avec un panier moyen autour de 1 100 euros par personne compte tenu de notre équilibre long et moyen-courrier.

Nous avons ouvert les ventes individuelles, pour l’hiver, début juin. Aujourd’hui, chaque jour 30% des ventes concernent l’hiver. Les consommateurs ont compris que réserver tôt permettait de profiter de prix très agressifs. L’activité est également très encourageante au niveau des groupes.

Compte tenu de la rareté aérienne, les succès attendus de l’hiver sont le Cap-Vert (2 clubs) et l’Egypte(3 clubs). Nous attendons également une très grande saison sur Zanzibar, dans les prix sont équivalents à la République Dominicaine.