TourMaG.com – Quel est l’impact de la crise sanitaire sur le voyage d’affaires et l’activité MICE à Paris Île-de-France ?
Christophe Decloux : Nous sommes la destination leader sur le segment des rencontres et événements d’affaires en Europe.
Les chiffres de 2021 montrent que l’on est en meilleure posture qu’en 2020, avec une augmentation de 64% des nuitées hôtelières entre juillet et octobre 2021, par rapport à la même période en 2020. Mais on reste à -36% de nuitées hôtelières, versus la même période en 2019.
Pour référence, en 2019, avant la crise, nous avions accueillis 16 millions de touristes d’affaires, soit 30% de la fréquence globale de Paris et Ile-de-France et généré 8 millions d’euros de consommation.
En 2020, nous avons reçu seulement 5 millions de touristes d’affaires, soit un recul de 70% par rapport à 2019, ce qui correspond à 2 milliards de consommation touristique.
Concernant la filière des salons en Ile-de-France, nous avons connu quatre mois d’activité en 2021, soit -77% de visiteurs par rapport à 2020, année qui avait très bien démarré. Nous avons perdu 68% d’exposants et 2.2 milliards d’euros de retombées économiques. Les entreprises de la filière salon estiment à 9 milliards d’euros les ventes non réalisées.
Christophe Decloux : Nous sommes la destination leader sur le segment des rencontres et événements d’affaires en Europe.
Les chiffres de 2021 montrent que l’on est en meilleure posture qu’en 2020, avec une augmentation de 64% des nuitées hôtelières entre juillet et octobre 2021, par rapport à la même période en 2020. Mais on reste à -36% de nuitées hôtelières, versus la même période en 2019.
Pour référence, en 2019, avant la crise, nous avions accueillis 16 millions de touristes d’affaires, soit 30% de la fréquence globale de Paris et Ile-de-France et généré 8 millions d’euros de consommation.
En 2020, nous avons reçu seulement 5 millions de touristes d’affaires, soit un recul de 70% par rapport à 2019, ce qui correspond à 2 milliards de consommation touristique.
Concernant la filière des salons en Ile-de-France, nous avons connu quatre mois d’activité en 2021, soit -77% de visiteurs par rapport à 2020, année qui avait très bien démarré. Nous avons perdu 68% d’exposants et 2.2 milliards d’euros de retombées économiques. Les entreprises de la filière salon estiment à 9 milliards d’euros les ventes non réalisées.
"Mais la reprise dépend essentiellement des conditions d’accès à la destination"
Christophe Decloux, Directeur Général du Comité Régional du Tourisme Paris Île-de-France. - Cedric Helsly
TourMaG.com – Quelles sont les perspectives en 2022 ?
C. D. : En 2022, nous avons eu deux salons importants, le Who’s next et le Bijorhca, et des salons de plus petite envergure, notamment étudiants. Les autres salons d’envergure ont été décalés et reportés à une date ultérieure au cours de l’année.
Le deuxième semestre se présente mieux. Les salons attireront du monde, dès qu’ils seront repositionnés. L’incentive et les séminaires ont plus de facilité pour se monter ou s’annuler.
Mais la reprise dépend essentiellement des conditions d’accès à la destination.
Aujourd’hui, l’interrogation est : comment va se décliner le basculement du pass sanitaire vers le pass vaccinal et en particulier pour la clientèle internationale ?
Il y a un quelques problèmes de validation du pass. Le protocole européen impose que la dose de rappel soit effectuée avec un vaccin ARN messager, ce qui n’est pas le cas de tous les pays, tel que le Mexique.
D’autres pays vaccinent avec des vaccins non homologués par l’Agence médicale européenne.
Le marché asiatique est toujours fermé sur le marché du loisir et des affaires. Nous pensons le retrouver début 2023.
C. D. : En 2022, nous avons eu deux salons importants, le Who’s next et le Bijorhca, et des salons de plus petite envergure, notamment étudiants. Les autres salons d’envergure ont été décalés et reportés à une date ultérieure au cours de l’année.
Le deuxième semestre se présente mieux. Les salons attireront du monde, dès qu’ils seront repositionnés. L’incentive et les séminaires ont plus de facilité pour se monter ou s’annuler.
Mais la reprise dépend essentiellement des conditions d’accès à la destination.
Aujourd’hui, l’interrogation est : comment va se décliner le basculement du pass sanitaire vers le pass vaccinal et en particulier pour la clientèle internationale ?
Il y a un quelques problèmes de validation du pass. Le protocole européen impose que la dose de rappel soit effectuée avec un vaccin ARN messager, ce qui n’est pas le cas de tous les pays, tel que le Mexique.
D’autres pays vaccinent avec des vaccins non homologués par l’Agence médicale européenne.
Le marché asiatique est toujours fermé sur le marché du loisir et des affaires. Nous pensons le retrouver début 2023.
"Je ne pense pas que l’on retrouvera les niveaux des années passées sur le voyage d’affaires"
TourMaG.com - Comment voyez-vous évoluer le tourisme d'affaires et le MICE ?
C. D. : Il y a un essor important de la visio-conférence avec des outils comme Teams et zoom.
C’est l’une de nos préoccupations. S’il n’y a plus de pandémie demain, est-ce que les entreprises vont continuer à envoyer, à la même fréquence, leurs collaborateurs pour des rendez-vous d’affaires à Paris ? Je ne crois pas. Les habitudes ont changé.
Les entreprises se sont habituées à ces outils par la force des choses, et ont observé les économies réalisées par rapport au déplacement.
Je ne pense pas que l’on retrouvera les niveaux des années passées sur le voyage d’affaires.
Sur les salons, beaucoup de sessions sont hybrides, avec une partie en présentiel et une autre en distanciel. La digitalisation va perdurer.
Tous les professionnels du tourisme et de l’attractivité économique en lien avec le tourisme d’affaires doivent prendre cela en compte et développer ces salons et congrès hybrides. Là encore, on ne reviendra pas en arrière.
TourMaG.com –Comment travaillez-vous l’attractivité de la destination ?
C. D. : Nous accompagnons les territoires pour la promotion de l’offre MICE francilienne. Depuis 2015, nous regroupons et associons les acteurs touristiques au sein du comité des territoires tourisme d’affaires dans une logique de mutualisation des moyens humains et financiers et évidement d’efficacité.
Nous avons des opérations concertées et ciblées vers de la clientèle affaires et des acteurs MICE, avec des partenariats et des participations tarifaires préférentiels pour les CDT, OT et une mise à disposition par exemple de fichiers d’agences événementielles, de prescripteurs et d’acheteurs.
Soit environ 2000 contacts qualifiés à disposition.
Nous menons des opérations de terrain, afin de promouvoir la destination, vers les entreprises et les agences événementielles franciliennes.
Nous organisons une série d’éductours, de whorkshops, et d’événements MICE dans les territoires. Un est prévu en décembre prochain. Le 17 et 22 mars nous accompagnerons les événements organisés par l’office de tourisme de Versailles et Issy Tourisme.
C. D. : Il y a un essor important de la visio-conférence avec des outils comme Teams et zoom.
C’est l’une de nos préoccupations. S’il n’y a plus de pandémie demain, est-ce que les entreprises vont continuer à envoyer, à la même fréquence, leurs collaborateurs pour des rendez-vous d’affaires à Paris ? Je ne crois pas. Les habitudes ont changé.
Les entreprises se sont habituées à ces outils par la force des choses, et ont observé les économies réalisées par rapport au déplacement.
Je ne pense pas que l’on retrouvera les niveaux des années passées sur le voyage d’affaires.
Sur les salons, beaucoup de sessions sont hybrides, avec une partie en présentiel et une autre en distanciel. La digitalisation va perdurer.
Tous les professionnels du tourisme et de l’attractivité économique en lien avec le tourisme d’affaires doivent prendre cela en compte et développer ces salons et congrès hybrides. Là encore, on ne reviendra pas en arrière.
TourMaG.com –Comment travaillez-vous l’attractivité de la destination ?
C. D. : Nous accompagnons les territoires pour la promotion de l’offre MICE francilienne. Depuis 2015, nous regroupons et associons les acteurs touristiques au sein du comité des territoires tourisme d’affaires dans une logique de mutualisation des moyens humains et financiers et évidement d’efficacité.
Nous avons des opérations concertées et ciblées vers de la clientèle affaires et des acteurs MICE, avec des partenariats et des participations tarifaires préférentiels pour les CDT, OT et une mise à disposition par exemple de fichiers d’agences événementielles, de prescripteurs et d’acheteurs.
Soit environ 2000 contacts qualifiés à disposition.
Nous menons des opérations de terrain, afin de promouvoir la destination, vers les entreprises et les agences événementielles franciliennes.
Nous organisons une série d’éductours, de whorkshops, et d’événements MICE dans les territoires. Un est prévu en décembre prochain. Le 17 et 22 mars nous accompagnerons les événements organisés par l’office de tourisme de Versailles et Issy Tourisme.
MICE : "Nous lancerons, en avril 2022, une marketplace qui référencera toute l’offre francilienne"
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TourMaG.com – Bientôt une marketplace dédiée au MICE.
C. D. : Nous lancerons, en avril 2022, une marketplace qui référencera toute l’offre francilienne et permettra aux entreprises de trouver des informations sur l’organisation d’un séminaire ou un incentive sur le territoire.
Cette place de marché mettra en contact l’offre francilienne avec la clientèle. Elle permettra aussi de mener des actions digitales et de communication, et surtout de bien faire connaître les lieux de séminaire et de devenir du coup le centre d’actualité et de ressource pour les professionnels de l’offre et de la demande MICE.
TourMaG.com – Vous faîtes du marché domestique une priorité ?
C. D. : Notre cible est celle qui peut accéder au territoire : la clientèle française et européenne.
Ce qui n’empêche pas qu’aujourd’hui, nous continuons à parler aux acteurs du tourisme d’affaires à l’international, afin que la destination soit toujours Top of mind, dès que les choses seront moins compliquées.
TourMaG.com –Qu’avez-vous développé en termes de RSE ?
C. D. : En 2015, nous avons mis en place le calculateur de performance globale de l’industrie française de l’événement.
C’est une plateforme on-line, qui permet d’évaluer sur chaque événement et sur la filière dans son ensemble, et par territoire, les retombées économiques, fiscales, territoriales et nationales, l’empreinte environnementale, les retombées sociales, scientifiques, touristiques, médiatiques.
C’est une première mondiale dans le secteur de l’événement par l’ampleur des champs d’observation. Il est accessible sur invitation ou demande aux entreprises adhérentes de l’Unimev, à leur écosystème et aux collectivités.
En amont d’un événement, il peut permettre de mesurer les retombées et de faire un choix sur la destination.
C. D. : Nous lancerons, en avril 2022, une marketplace qui référencera toute l’offre francilienne et permettra aux entreprises de trouver des informations sur l’organisation d’un séminaire ou un incentive sur le territoire.
Cette place de marché mettra en contact l’offre francilienne avec la clientèle. Elle permettra aussi de mener des actions digitales et de communication, et surtout de bien faire connaître les lieux de séminaire et de devenir du coup le centre d’actualité et de ressource pour les professionnels de l’offre et de la demande MICE.
TourMaG.com – Vous faîtes du marché domestique une priorité ?
C. D. : Notre cible est celle qui peut accéder au territoire : la clientèle française et européenne.
Ce qui n’empêche pas qu’aujourd’hui, nous continuons à parler aux acteurs du tourisme d’affaires à l’international, afin que la destination soit toujours Top of mind, dès que les choses seront moins compliquées.
TourMaG.com –Qu’avez-vous développé en termes de RSE ?
C. D. : En 2015, nous avons mis en place le calculateur de performance globale de l’industrie française de l’événement.
C’est une plateforme on-line, qui permet d’évaluer sur chaque événement et sur la filière dans son ensemble, et par territoire, les retombées économiques, fiscales, territoriales et nationales, l’empreinte environnementale, les retombées sociales, scientifiques, touristiques, médiatiques.
C’est une première mondiale dans le secteur de l’événement par l’ampleur des champs d’observation. Il est accessible sur invitation ou demande aux entreprises adhérentes de l’Unimev, à leur écosystème et aux collectivités.
En amont d’un événement, il peut permettre de mesurer les retombées et de faire un choix sur la destination.