Près de trois mois après le dépôt de bilan de FTI Touristik, les remous se font toujours sentir dans l'industrie touristique.
En Allemagne, tout d'abord, où les clients sont en proie aux lourdeurs administratives pour obtenir leur remboursement, alors que le tour-opérateur de luxe Windrose Finest Trave (de FTI)l a été vendu à un concurrent et les cadres annoncent leur départ les uns après les autres.
Les répliques de la chute du géant d'outre-Rhin continuent de secouer le secteur en Europe.
Si la filiale française a été liquidée, il reste malgré tout une entreprise sur le sol tricolore : FTI Ticketshop. La spécialiste de la vente de billet d'avion émettait jusqu'à 7 000 billets par jour, selon son site internet.
Présent en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Belgique et en France, quid de l'avenir de ces guichets ?
A moins d'un miracle, des discussions ont toujours lieu avec de potentiels repreneurs, mais bon nombre de filiales se dirigent vers la liquidation.
En Allemagne, tout d'abord, où les clients sont en proie aux lourdeurs administratives pour obtenir leur remboursement, alors que le tour-opérateur de luxe Windrose Finest Trave (de FTI)l a été vendu à un concurrent et les cadres annoncent leur départ les uns après les autres.
Les répliques de la chute du géant d'outre-Rhin continuent de secouer le secteur en Europe.
Si la filiale française a été liquidée, il reste malgré tout une entreprise sur le sol tricolore : FTI Ticketshop. La spécialiste de la vente de billet d'avion émettait jusqu'à 7 000 billets par jour, selon son site internet.
Présent en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Belgique et en France, quid de l'avenir de ces guichets ?
A moins d'un miracle, des discussions ont toujours lieu avec de potentiels repreneurs, mais bon nombre de filiales se dirigent vers la liquidation.
FTI Ticketshop France : que s'est-il passé depuis le dépot de bilan ?
L'histoire de l'ex-numéro 3 européen n'est pas (encore) totalement terminée en France.
En effet, FTI Ticketshop est toujours une société active. Nous parlons là d'une entreprise qui a réalisé jusqu'à 72 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019, pour retomber à 66 millions en 2022, mais fortement rebondir et approcher des 100 millions l'année passée.
Si le site internet de la billetterie aérienne est toujours en ligne, le backoffice ne l'est plus vraiment.
Il n'est plus possible de réserver un billet, par contre les agents de voyages peuvent accéder à leurs réservations pour effectuer des modifications et même pouvoir les transférer vers d'autres consolidateurs.
Il aurait pu en être autrement, en raison d'un paiement tardif du BSP par l'Allemagne, nous rapportent plusieurs sources.
"IATA a donc décidé de couper tous les agréments dans la foulée.
Elle ne s'est pas posée la question de savoir à qui appartenaient les agréments. Les filiales FTI Ticketshop n'ont jamais fait défaut de paiement, elles étaient rentables.
Sans cet incident, la société aurait pu continuer indépendamment," nous explique une source bien informée.
En effet, FTI Ticketshop est toujours une société active. Nous parlons là d'une entreprise qui a réalisé jusqu'à 72 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019, pour retomber à 66 millions en 2022, mais fortement rebondir et approcher des 100 millions l'année passée.
Si le site internet de la billetterie aérienne est toujours en ligne, le backoffice ne l'est plus vraiment.
Il n'est plus possible de réserver un billet, par contre les agents de voyages peuvent accéder à leurs réservations pour effectuer des modifications et même pouvoir les transférer vers d'autres consolidateurs.
Il aurait pu en être autrement, en raison d'un paiement tardif du BSP par l'Allemagne, nous rapportent plusieurs sources.
"IATA a donc décidé de couper tous les agréments dans la foulée.
Elle ne s'est pas posée la question de savoir à qui appartenaient les agréments. Les filiales FTI Ticketshop n'ont jamais fait défaut de paiement, elles étaient rentables.
Sans cet incident, la société aurait pu continuer indépendamment," nous explique une source bien informée.
FTI Ticketshop France : une reprise possible ?
Avec peu de salariés et une technologie performante, FTI Ticketshop aurait pu relancer la machine et éviter de couler dans le naufrage de la maison-mère.
Les équipes se sont battues pour éviter le plus de désagréments possible à leurs clients, agents de voyages.
Fin juin trois options se présentaient à la direction française.
Soit un rachat, soit une réduction des effectifs pour tenir un an de plus ou alors le scénario le plus probable dans ce genre de situation : une liquidation. Contrairement au tour-opérateur, les touches ont été nombreuses pour reprendre l'activité de billetterie.
Des concurrents français se sont manifestés.
"La procédure va prendre du temps et je me demande s'il restera quelque chose à reprendre.
Selon la façon dont se passe la liquidation, il est possible de reprendre des compétences, le fichier client voire même les clients, etc," nous confiait un entrepreneur intéressé par une reprise.
Malgré sa marque d'intérêt, il n'aurait jamais eu de retour des conseillers juridiques.
Le dossier est géré en Allemagne, où le liquidateur a souhaité maximiser le prix des ventes, pour minimiser les conséquences économiques d'une faillite retentissante.
Alors que la fin du tour-opérateur français a été relativement rapide, pour leurs collègues du consolidateur aérien, il en va autrement. Cette lenteur a pesé sur le moral des troupes.
"i[Cette période d'attente a été difficile à vivre pour tout le monde.
Les équipes se sont battues pour éviter le plus de désagréments possible à leurs clients, agents de voyages.
Fin juin trois options se présentaient à la direction française.
Soit un rachat, soit une réduction des effectifs pour tenir un an de plus ou alors le scénario le plus probable dans ce genre de situation : une liquidation. Contrairement au tour-opérateur, les touches ont été nombreuses pour reprendre l'activité de billetterie.
Des concurrents français se sont manifestés.
"La procédure va prendre du temps et je me demande s'il restera quelque chose à reprendre.
Selon la façon dont se passe la liquidation, il est possible de reprendre des compétences, le fichier client voire même les clients, etc," nous confiait un entrepreneur intéressé par une reprise.
Malgré sa marque d'intérêt, il n'aurait jamais eu de retour des conseillers juridiques.
Le dossier est géré en Allemagne, où le liquidateur a souhaité maximiser le prix des ventes, pour minimiser les conséquences économiques d'une faillite retentissante.
Alors que la fin du tour-opérateur français a été relativement rapide, pour leurs collègues du consolidateur aérien, il en va autrement. Cette lenteur a pesé sur le moral des troupes.
"i[Cette période d'attente a été difficile à vivre pour tout le monde.
FTI Ticketshop France : les salariés ont été reçus pour être licenciés
Nous n'avons pas eu énormément d'informations. De temps en temps on nous annonçait un possible repreneur, puis finalement c'était le silence radio. Les communications officielles étaient plutôt rares.
Après, dans ce genre de dossier, tout est centralisé et nous savons que les dirigeants français ne sont que peu informés,]i" tempère un ancien salarié.
Pour FTI Tickeshop Belgique, il est assez peu probable que la structure lancée récemment puisse survivre.
Qu'en est-il pour les autres ?
La lenteur de la procédure joue en défaveur d'une reprise des entreprises et de l'activité. Ce n'est pas le seul écueil.
"Les clients ont rapidement quitté le navire, pour se diriger vers la concurrence.
L'autre problème qui pèse sur une possible reprise : l'outil technologique, donc la plate-forme est développée par softconnex, une société qui appartient à ... Aerticket," nous explique une personne qui s'est intéressée au dossier.
D'après nos informations, le consolidateur allemand et ses 7 millions de billets émis par an se serait penché sur le dossier. Il aurait même transmis une offre symbolique.
L'enjeu n'était pas spécialement de récupérer les clients, mais plutôt de récupérer les compétences. L'offre aurait été refusée en Allemagne, le liquidateur souhaitant plus que la simple pièce de monnaie posée sur la table.
Plus le temps passe et moins, il est probable que FTI Ticketshop France soit sauvée, même si la direction nous maintient que rien n'est définitif puisque des discussions avec différents acteurs ont toujours lieu en Allemagne.
"La société sera liquidée à d'ici 12 mois," nous affirme un observateur.
Après, dans ce genre de dossier, tout est centralisé et nous savons que les dirigeants français ne sont que peu informés,]i" tempère un ancien salarié.
Pour FTI Tickeshop Belgique, il est assez peu probable que la structure lancée récemment puisse survivre.
Qu'en est-il pour les autres ?
La lenteur de la procédure joue en défaveur d'une reprise des entreprises et de l'activité. Ce n'est pas le seul écueil.
"Les clients ont rapidement quitté le navire, pour se diriger vers la concurrence.
L'autre problème qui pèse sur une possible reprise : l'outil technologique, donc la plate-forme est développée par softconnex, une société qui appartient à ... Aerticket," nous explique une personne qui s'est intéressée au dossier.
D'après nos informations, le consolidateur allemand et ses 7 millions de billets émis par an se serait penché sur le dossier. Il aurait même transmis une offre symbolique.
L'enjeu n'était pas spécialement de récupérer les clients, mais plutôt de récupérer les compétences. L'offre aurait été refusée en Allemagne, le liquidateur souhaitant plus que la simple pièce de monnaie posée sur la table.
Plus le temps passe et moins, il est probable que FTI Ticketshop France soit sauvée, même si la direction nous maintient que rien n'est définitif puisque des discussions avec différents acteurs ont toujours lieu en Allemagne.
"La société sera liquidée à d'ici 12 mois," nous affirme un observateur.
FTI Ticketshop : une reprise en Suisse et Allemagne ?
Autres articles
Des entretiens préalables à un licenciement économique ont eu lieu en France. Début novembre prochain, l'entité n'aura plus aucun salarié à son actif excepté Ludovic Rigel.
Ce dernier sera chargé de refermer définitivement les portes de la billetterie.
Selon nos informations, la liquidation pourrait prendre une année. Une fois que le dernier billet émis sera volé, FTI Ticketshop France ne sera plus.
Pour les filiales allemandes, suisses et autrichiennes, l'avenir est tout aussi incertain.
"Outre-Rhin, il y a un intérêt marqué pour la société locale, donc elle pourrait être reprise. Pour nos collègues autrichiens, tout comme en France, le rachat aurait capoté," nous livre un observateur.
En Allemagne, le sauvetage ne viendrait pas du seul Aerticket, mais sans doute d'un concurrent tour-opérateur. L'avenir nous dira si reprise, il y a.
L'entité suisse devrait fermer ses portes à la fin de l'année, nous dit-on. La filiale française était fortement liée à son homologue helvète, puisque tous les services opérationnels étaient gérés de l'autre côté des Alpes.
Autant d'éléments qui rendaient quasiment impossible une reprise du bureau tricolore.
Non loin de Zurich, les salariés ont été reçus fin de semaine dernière pour leur signifier leurs licenciements à venir. D'ici la fin du mois d'octobre, il ne restera plus qu'une seule personne en charge des remboursements.
Dans quelques mois se refermera donc définitivement la fulgurante aventure de FTI sur le sol français et européen, avec un fort sentiment d'amertume... pour les salariés.
Ce dernier sera chargé de refermer définitivement les portes de la billetterie.
Selon nos informations, la liquidation pourrait prendre une année. Une fois que le dernier billet émis sera volé, FTI Ticketshop France ne sera plus.
Pour les filiales allemandes, suisses et autrichiennes, l'avenir est tout aussi incertain.
"Outre-Rhin, il y a un intérêt marqué pour la société locale, donc elle pourrait être reprise. Pour nos collègues autrichiens, tout comme en France, le rachat aurait capoté," nous livre un observateur.
En Allemagne, le sauvetage ne viendrait pas du seul Aerticket, mais sans doute d'un concurrent tour-opérateur. L'avenir nous dira si reprise, il y a.
L'entité suisse devrait fermer ses portes à la fin de l'année, nous dit-on. La filiale française était fortement liée à son homologue helvète, puisque tous les services opérationnels étaient gérés de l'autre côté des Alpes.
Autant d'éléments qui rendaient quasiment impossible une reprise du bureau tricolore.
Non loin de Zurich, les salariés ont été reçus fin de semaine dernière pour leur signifier leurs licenciements à venir. D'ici la fin du mois d'octobre, il ne restera plus qu'une seule personne en charge des remboursements.
Dans quelques mois se refermera donc définitivement la fulgurante aventure de FTI sur le sol français et européen, avec un fort sentiment d'amertume... pour les salariés.