Les compagnies aériennes américaines affichent des résultats en forte hausse pour 2013 - DE : © lassedesignen - Fotolia.com
Les grandes compagnies américaines ont publié leurs résultats 2013 et ces derniers sont tout simplement impressionnants. Jugez-en plutôt.
Les transporteurs concernés sont les plus importants des USA : Alaska Airlines, American Airlines Group, Delta Airlines, Southwest Airlines, United Continental et US Airways.
Notons que les comptes d’US Airways et d’American Airlines sont encore séparés.
Au total, ces compagnies ont réalisé un chiffre d’affaires de 139,326 milliards de dollars (100,36 milliards d'euros), en hausse de 3,8% par rapport à 2012.
Le résultat d’exploitation global s’établit à 9,334 milliards de dollars (6,72 milliards d'euros) contre 4,367 (3,146 milliards d'euros) l’année précédente, soit une progression de 114%.
Quant au résultat net, il se monte à 11,127 milliards de dollars contre une perte de 216 millions en 2012.
Voilà une remontée spectaculaire. Elle mérite que l’on s’y attarde un peu.
Notons d’abord que les chiffres sont encore plombés par American Airlines qui affiche une perte de 1,638 milliards de dollars (1,18 milliards d'euros).
Le transporteur texan avait d’ailleurs perdu déjà 1,876 milliards de dollars (1,361 milliards d'euros) en 2012.
Cela prouve que l’arrogance dont cette compagnie a fait preuve pendant des années ne lui a pas porté chance.
Pour survivre, elle s’est mise sous la protection du « Chapter 11 » avant de fusionner avec US Airways, plus petite qu’elle mais à qui elle a bien dû laisser le management.
Les transporteurs concernés sont les plus importants des USA : Alaska Airlines, American Airlines Group, Delta Airlines, Southwest Airlines, United Continental et US Airways.
Notons que les comptes d’US Airways et d’American Airlines sont encore séparés.
Au total, ces compagnies ont réalisé un chiffre d’affaires de 139,326 milliards de dollars (100,36 milliards d'euros), en hausse de 3,8% par rapport à 2012.
Le résultat d’exploitation global s’établit à 9,334 milliards de dollars (6,72 milliards d'euros) contre 4,367 (3,146 milliards d'euros) l’année précédente, soit une progression de 114%.
Quant au résultat net, il se monte à 11,127 milliards de dollars contre une perte de 216 millions en 2012.
Voilà une remontée spectaculaire. Elle mérite que l’on s’y attarde un peu.
Notons d’abord que les chiffres sont encore plombés par American Airlines qui affiche une perte de 1,638 milliards de dollars (1,18 milliards d'euros).
Le transporteur texan avait d’ailleurs perdu déjà 1,876 milliards de dollars (1,361 milliards d'euros) en 2012.
Cela prouve que l’arrogance dont cette compagnie a fait preuve pendant des années ne lui a pas porté chance.
Pour survivre, elle s’est mise sous la protection du « Chapter 11 » avant de fusionner avec US Airways, plus petite qu’elle mais à qui elle a bien dû laisser le management.
Syndicats vent debout
D’ailleurs, à la notable exception d’Alaska Airlines, tous les grands transporteurs américains ont été amenés à déposer leur bilan et à passer pendant le temps de leur restructuration sous le régime du « Chapter 11 ».
Et les restructurations ont été vigoureuses voire sanglantes. Elles ont coûté leur place à plus de 30% des salariés.
Les réseaux ont été redessinés, les exploitations passées au tamis.
Bref, les Américains ont fait ce que les Européens devront bien exécuter à un moment ou un autre.
Sauf qu’en Europe on ne dispose pas de l’arsenal légal utilisable par les sociétés pour se réformer.
Car il ne faut surtout pas croire que les baisses de charges nécessaires soient plus faciles à réaliser aux États-Unis qu’en Europe ou d’ailleurs dans toute autre partie du monde.
Les syndicats sont vent debout devant toute réforme qui entraîne soit une baisse des salaires soit des licenciements.
Mais le système du « Chapter 11 » permet aux dirigeants des sociétés qui se mettent sous sa protection de plaider auprès d’un juge la liste des fournisseurs que la compagnie veut continuer à payer et ceux qu’elle compte laisser tomber.
Au premier rang de ces derniers, on trouve les salariés des compagnies qui ne sont pas « privilégiés » comme c’est le cas dans le régime des dépôts de bilan européens.
Et les restructurations ont été vigoureuses voire sanglantes. Elles ont coûté leur place à plus de 30% des salariés.
Les réseaux ont été redessinés, les exploitations passées au tamis.
Bref, les Américains ont fait ce que les Européens devront bien exécuter à un moment ou un autre.
Sauf qu’en Europe on ne dispose pas de l’arsenal légal utilisable par les sociétés pour se réformer.
Car il ne faut surtout pas croire que les baisses de charges nécessaires soient plus faciles à réaliser aux États-Unis qu’en Europe ou d’ailleurs dans toute autre partie du monde.
Les syndicats sont vent debout devant toute réforme qui entraîne soit une baisse des salaires soit des licenciements.
Mais le système du « Chapter 11 » permet aux dirigeants des sociétés qui se mettent sous sa protection de plaider auprès d’un juge la liste des fournisseurs que la compagnie veut continuer à payer et ceux qu’elle compte laisser tomber.
Au premier rang de ces derniers, on trouve les salariés des compagnies qui ne sont pas « privilégiés » comme c’est le cas dans le régime des dépôts de bilan européens.
Flotes vieillissantes et gourmandes en carburant
C’est ainsi que les compagnies américaines qui étaient exsangues, il y a moins de 5 ans, ont retrouvé une santé remarquable.
L’exemple le plus frappant est celui de Delta Airlines. Le transporteur d’Atlanta était au 36ème dessous.
Bien entendu il est passé par le « Chapter 11 », il a diminué son nombre de salariés de manière considérable et fusionné avec Northwest Airlines. Il a même racheté récemment une raffinerie de pétrole pour faire encore baisser ses charges de carburant.
Et les résultats sont au rendez-vous. En 2013 il a affiché un profit net de 10,540 milliards de dollars pour 37,773 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Son résultat d’exploitation est monté à 9% à 3,400 milliards de dollars contre 5,9% en 2012. Rien qu’au dernier trimestre, il a bondi à 701 millions de dollars, soit le double de l’année précédente. Bref, tous les indicateurs sont passés au vert.
Tous les autres transporteurs affichent d’ailleurs un résultat d’exploitation en hausse, celui d’Alaska Airlines atteint même 16,3% et American Airlines passe de 0,6% en 2012 à 6,1% en 2013. Ces bons résultats touchent même de plus petits transporteurs comme Hawaiian ou Jet Blue.
Reste que les flottes des transporteurs américains sont vieillissantes et consommatrices de carburant. Fort heureusement le prix de ce dernier est resté raisonnable et cela explique en grande partie des bons résultats.
Alors sans doute, si le « trend » se maintient, les compagnies américaines vont se mettre à recommander des appareils et, compte tenu de leur taille, les ordres risquent d’être massifs. Voilà une autre bonne nouvelle pour le transporteur aérien et les grands et petits constructeurs.
Et comme ce qui se passe aux Etats Unis, se reproduit en Europe entre 3 et 5 ans plus tard, voilà qui doit nous redonner de l’espoir.
L’exemple le plus frappant est celui de Delta Airlines. Le transporteur d’Atlanta était au 36ème dessous.
Bien entendu il est passé par le « Chapter 11 », il a diminué son nombre de salariés de manière considérable et fusionné avec Northwest Airlines. Il a même racheté récemment une raffinerie de pétrole pour faire encore baisser ses charges de carburant.
Et les résultats sont au rendez-vous. En 2013 il a affiché un profit net de 10,540 milliards de dollars pour 37,773 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Son résultat d’exploitation est monté à 9% à 3,400 milliards de dollars contre 5,9% en 2012. Rien qu’au dernier trimestre, il a bondi à 701 millions de dollars, soit le double de l’année précédente. Bref, tous les indicateurs sont passés au vert.
Tous les autres transporteurs affichent d’ailleurs un résultat d’exploitation en hausse, celui d’Alaska Airlines atteint même 16,3% et American Airlines passe de 0,6% en 2012 à 6,1% en 2013. Ces bons résultats touchent même de plus petits transporteurs comme Hawaiian ou Jet Blue.
Reste que les flottes des transporteurs américains sont vieillissantes et consommatrices de carburant. Fort heureusement le prix de ce dernier est resté raisonnable et cela explique en grande partie des bons résultats.
Alors sans doute, si le « trend » se maintient, les compagnies américaines vont se mettre à recommander des appareils et, compte tenu de leur taille, les ordres risquent d’être massifs. Voilà une autre bonne nouvelle pour le transporteur aérien et les grands et petits constructeurs.
Et comme ce qui se passe aux Etats Unis, se reproduit en Europe entre 3 et 5 ans plus tard, voilà qui doit nous redonner de l’espoir.
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com