Pour les TMC, l'annonce du transfert du réseau domestique d'Air France d'Orly à Roissy posent plusieurs problématiques - Depositphotos.com Auteur Gudella
Air France va rassembler l’ensemble de ses vols domestiques et internationaux au départ de son hub de Paris-Charles de Gaulle, délaissant Paris Orly d'ici 2026.
C'est Transavia, la filiale low cost du groupe qui prendra le relais sur la desserte de Toulouse, Marseille et Nice depuis l’aéroport de Paris-Orly à compter de l’été 2026.
Pour les agences de voyages spécialistes des voyages d'affaires, "cette adaptation de l’offre domestique" comme la nomme Air France, n'est pas une bonne nouvelle.
"Nous l'avons appris dans la presse, dans deux ans nous n'aurons plus de desserte d'Orly avec Air France" s'étonne Philippe Korcia, PDG de Voyages Eurafrique, entreprise basée à Aix-en-Provence.
"L'offre va être remplacée par la low cost d'Air France, nous ne connaissons pas le programme pour l'instant, nous ne savons rien. Une chose est sûre, c'est que passer par Roissy pour se rendre à Paris, pour ceux qui voudront rester sur Air France, c'est bien plus compliqué. Il y a plus de temps de vols, et Roissy c'est bondé" constate le PDG de Voyages Eurafrique.
Lire aussi : Air France : quel avenir pour le réseau domestique ? 🔑
Le prix du taxi est aussi bien plus élevé sur le trajet Roissy - Paris (55€), que Orly - Paris (35 €). "20 € supplémentaires par trajet c'est un sacré budget pour des PME".
L'ouverture du CDG-Express à l'horizon 2027, devrait changer la donne, avec un temps de trajet entre Paris-Gare de l'Est et l'aéroport Paris-Charles de Gaulle estimé à 20 mn.
C'est Transavia, la filiale low cost du groupe qui prendra le relais sur la desserte de Toulouse, Marseille et Nice depuis l’aéroport de Paris-Orly à compter de l’été 2026.
Pour les agences de voyages spécialistes des voyages d'affaires, "cette adaptation de l’offre domestique" comme la nomme Air France, n'est pas une bonne nouvelle.
"Nous l'avons appris dans la presse, dans deux ans nous n'aurons plus de desserte d'Orly avec Air France" s'étonne Philippe Korcia, PDG de Voyages Eurafrique, entreprise basée à Aix-en-Provence.
"L'offre va être remplacée par la low cost d'Air France, nous ne connaissons pas le programme pour l'instant, nous ne savons rien. Une chose est sûre, c'est que passer par Roissy pour se rendre à Paris, pour ceux qui voudront rester sur Air France, c'est bien plus compliqué. Il y a plus de temps de vols, et Roissy c'est bondé" constate le PDG de Voyages Eurafrique.
Lire aussi : Air France : quel avenir pour le réseau domestique ? 🔑
Le prix du taxi est aussi bien plus élevé sur le trajet Roissy - Paris (55€), que Orly - Paris (35 €). "20 € supplémentaires par trajet c'est un sacré budget pour des PME".
L'ouverture du CDG-Express à l'horizon 2027, devrait changer la donne, avec un temps de trajet entre Paris-Gare de l'Est et l'aéroport Paris-Charles de Gaulle estimé à 20 mn.
Transfert d'Air France d'Orly à Roissy : une perte de productivité avec Transavia ?
Ce qui inquiète surtout José Martinez, PDG d'Amplitudes implantée à Toulouse, c'est aussi la perte de productivité.
"Vendre une low cost est toujours plus complexe que vendre une legacy. Transavia ne passe pas par le BSP, il faut payer comptant, ou en carte bancaire, ou via un système de compte.
Et puis quid de l'Incentive d'Air France ? Il n'y en a pas avec Transavia. Le service commercial de Transavia brille par son absence, nous sommes vraiment sur un fonctionnement low cost. D'un point vue du modèle économique c'est encore un coup dur" analyse José Martinez.
90% de sa clientèle corporate qui se rend à Paris depuis Toulouse passe actuellement par Orly car plus proche du centre de ville. Et Orly, le sera encore davantage avec le lancement du Grand Paris Express.
Un constat partagé par Johann Smith, directeur général France de Reed & Mackay : "effectivement vendre une low cost ce n'est pas la même chose que vendre une compagnie dite "traditionnelle", mais je ne suis pas sûr qu'il y aura un gros transfert de clients sur Transavia".
"Vendre une low cost est toujours plus complexe que vendre une legacy. Transavia ne passe pas par le BSP, il faut payer comptant, ou en carte bancaire, ou via un système de compte.
Et puis quid de l'Incentive d'Air France ? Il n'y en a pas avec Transavia. Le service commercial de Transavia brille par son absence, nous sommes vraiment sur un fonctionnement low cost. D'un point vue du modèle économique c'est encore un coup dur" analyse José Martinez.
90% de sa clientèle corporate qui se rend à Paris depuis Toulouse passe actuellement par Orly car plus proche du centre de ville. Et Orly, le sera encore davantage avec le lancement du Grand Paris Express.
Un constat partagé par Johann Smith, directeur général France de Reed & Mackay : "effectivement vendre une low cost ce n'est pas la même chose que vendre une compagnie dite "traditionnelle", mais je ne suis pas sûr qu'il y aura un gros transfert de clients sur Transavia".
Un transfert des voyageurs vers Roissy
"Le voyage d'affaires choisit son trajet à travers différents critères : couverture horaires, niveau de services et destination et je ne suis pas certain que l'offre Transavia sera suffisante pour absorber tout le trafic Air France actuel sur Orly. Il y aura un flux de trafic plus important sur Roissy". ajoute Johann Smith.
A ce jour Air France - KLM, entend maintenir les capacités du Groupe entre Paris et Toulouse, Marseille et Nice à hauteur de 90% du niveau actuel, tout en renforçant "les fréquences vers Toulouse, Marseille, Nice, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Saint-Denis de La Réunion au départ de Paris-Charles de Gaulle."
Ce que l'on comprend donc entre les lignes du Groupe Air France - KLM c'est que l'offre sera réduite entre la Province et Orly.
Dans un communiqué le groupe de transport précise : "Entre 2019 et 2023, le trafic sur les liaisons domestiques au départ d’Orly a baissé de 40%, et même de 60% pour les allers-retours journée."
Le directeur général France de Reed & Mackay préfère voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide : "Un changement est toujours source d'inquiétude mais il faut aussi voir les opportunités. Orly est souvent l'aéroport le plus impacté par les grèves, et il est également engorgé..."
Autre conséquence de ce changement de cap : les Miles et XP (Points d’Expérience) engrangés par les voyageurs affaires titulaires du programme de fidélité Flying blue varient entre Transavia et Air France.
Même si Transavia est intégrée à Flying Blue ainsi qu'aux contrats pro, la compagnie low cost bénéficie d'un barème particulier. Par exemple concernant le gain de Miles, seuls les tarif "Plus" ou "Max" permettent de cumuler des Miles. Le tarif "Basic" ne permet pas d'engranger des Miles.
En attendant, d'y voir plus clair sur le programme de vols de Transavia sur Orly, les Travel Management Compagny ont deux ans pour préparer leurs clients aux changements à venir.
A ce jour Air France - KLM, entend maintenir les capacités du Groupe entre Paris et Toulouse, Marseille et Nice à hauteur de 90% du niveau actuel, tout en renforçant "les fréquences vers Toulouse, Marseille, Nice, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Saint-Denis de La Réunion au départ de Paris-Charles de Gaulle."
Ce que l'on comprend donc entre les lignes du Groupe Air France - KLM c'est que l'offre sera réduite entre la Province et Orly.
Dans un communiqué le groupe de transport précise : "Entre 2019 et 2023, le trafic sur les liaisons domestiques au départ d’Orly a baissé de 40%, et même de 60% pour les allers-retours journée."
Le directeur général France de Reed & Mackay préfère voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide : "Un changement est toujours source d'inquiétude mais il faut aussi voir les opportunités. Orly est souvent l'aéroport le plus impacté par les grèves, et il est également engorgé..."
Autre conséquence de ce changement de cap : les Miles et XP (Points d’Expérience) engrangés par les voyageurs affaires titulaires du programme de fidélité Flying blue varient entre Transavia et Air France.
Même si Transavia est intégrée à Flying Blue ainsi qu'aux contrats pro, la compagnie low cost bénéficie d'un barème particulier. Par exemple concernant le gain de Miles, seuls les tarif "Plus" ou "Max" permettent de cumuler des Miles. Le tarif "Basic" ne permet pas d'engranger des Miles.
En attendant, d'y voir plus clair sur le programme de vols de Transavia sur Orly, les Travel Management Compagny ont deux ans pour préparer leurs clients aux changements à venir.
Club Hôtelier Rungis-Orly Val-de-Marne : "je ne suis pas inquiet"
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Pour Christophe Arietano, Fondateur et président du Club Hôtelier Rungis-Orly Val-de-Marne, l'annonce du départ d'Air France d'Orly n'est pas vraiment une surprise : "Il y a déjà davantage de vols Transavia que de vols Air France sur Orly. Corsair, Air Caraïbes vont rester.
Les slots que vont lâcher Air France et qui ne seront pas repris par Transavia ne resteront pas vacants, d'autres compagnies vont se positionner, je ne suis pas plus inquiet que cela. "
Les slots que vont lâcher Air France et qui ne seront pas repris par Transavia ne resteront pas vacants, d'autres compagnies vont se positionner, je ne suis pas plus inquiet que cela. "