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Un week-end chic à Nice, autour de l'Anantara Plaza Hotel 🔑

Cet hôtel est un point de départ idéal pour (re)découvrir la capitale de la Côte d'Azur


C'est le moment de redécouvrir Nice ! L'un de ses plus anciens hôtels de luxe, l'Hôtel Plaza, vient de rouvrir ses portes sous le nom d'Anantara Plaza Nice Hotel, après de gros travaux. Situé un peu en retrait de la Promenade des Anglais, cet hôtel iconique a vue sur la mer comme sur la ville.


Rédigé par le Jeudi 6 Avril 2023

L'Anantara Plaza Nice Hotel, jadis résidence d'hiver des aristocrates en villégiature, renforce le positionnement haut de gamme de la ville - DR
L'Anantara Plaza Nice Hotel, jadis résidence d'hiver des aristocrates en villégiature, renforce le positionnement haut de gamme de la ville - DR
Avec douze hôtels cinq étoiles, la métropole niçoise ne manque a priori pas d'établissements haut de gamme.

Cependant, la réouverture sous le nom d'Anantara Plaza Nice Hotel de l'un de ses plus anciens et plus prestigieux hôtels vient fort à propos remettre dans la lumière Nice comme destination de luxe.

Incontestablement, cet établissement iconique, jadis résidence d'hiver des aristocrates en villégiature, renforce le positionnement haut de gamme de la ville.

Or, Nice veut renouer avec la tradition du tourisme d'hiver
qui, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, a aimanté sur ses rivages la gentry du monde entier.

Vu depuis l'avenue de Verdun où il loge, ou depuis les jardins Albert Ier sur lesquels il donne, l'Anantara Plaza Nice Hotel en impose !

Il déploie en effet sa façade Belle Époque fraîchement repeinte en jaune sur quelque 140 mètres !

LIRE AUSSI : Nice : "Notre Luxury Collection va renforcer notre attractivité sur les ailes de saisons"


Derrière une extraordinaire façade Belle époque...

Les Colonnades, un séduisant espace qui se transforme selon les heures de la journée (@Anantara Plaza)
Les Colonnades, un séduisant espace qui se transforme selon les heures de la journée (@Anantara Plaza)
Quatre ans de travaux et plusieurs dizaines de milliers d'euros ont été nécessaires pour le mettre au goût du jour et le faire passer de 4 à 5 étoiles. De fait, hormis la façade, l'hôtel a été quasi entièrement refait.

A l'arrivée, c'est un établissement contemporain qui a un sens aigu de la couleur, du détail et du service.

Le géant thaïlandais de l'hôtellerie de luxe Minor qui réalise, avec cet hôtel niçois, sa première incursion en France, n'a évidemment rien laissé au hasard.

L'entrée en marbre vert est discrète. Le client la voit à peine. A son arrivée à l'hôtel, il est dirigé vers les Colonnades, un séduisant et vaste espace de forme ovale orné de banquettes en velours vert, aux murs agrémentés de touches beige, dorées et Art déco.

Pendant que le personnel s'occupe du check in, le client, confortablement assis sur une banquette, se voit offrir une boisson détox dans ce lieu de rencontres et de détente qui se transforme au fil des heures : salon de thé l'après-midi, il est, à d'autres moments, bar à caviar, à huîtres et à champagne.

La plus belle vue de Nice

Depuis une partie des chambres et depuis le rooftop, la Méditerranée s'offre aux clients de l'Anantara (@PB)
Depuis une partie des chambres et depuis le rooftop, la Méditerranée s'offre aux clients de l'Anantara (@PB)
Il est temps, quelques minutes plus tard, de rejoindre sa chambre.

L'Anantara Plaza compte 151 chambres dont 38 suites - parmi elles, la "suite présidentielle" occupe 75 m² au 5e étage. 96 chambres donnent sur l'avenue de Verdun et 55, côté ville.

La vue sur les façades colorées et sur les toits du Vieux Nice est fort agréable.

Cependant, autant que possible, on réservera une chambre avec vue sur les jardins et la mer. Et si on le peut aussi, une chambre au 5e étage, avec une petite terrasse équipée d'une table et de sièges.

Profiter de la vue sur la Méditerranée procure en effet un vrai ravissement, surtout s'il fait beau. La verdure des jardins Albert Ier, ponctuée de hauts palmiers, est apaisante. Et, les ondulations de la mer, au loin, assez fascinantes.

Bien mieux, des étages supérieurs, on entend à peine le bruit de l'avenue en contrebas.

Des chambres aux couleurs douces

Une décoration aux couleurs douces, avec, parfois, des touches plus soutenues (@Anantara Plaza)
Une décoration aux couleurs douces, avec, parfois, des touches plus soutenues (@Anantara Plaza)
Dans les chambres, les couleurs sont douces, et mêlent le beige, le taupe, le doré. Avec, ici et là, des touches plus soutenues mais toujours dans des tons très actuels.

Quant à la literie, un délice ! On est assuré de bien dormir. Non seulement les matelas sont XXL, fermes juste ce qu'il faut, mais les oreillers sont moelleux et les duvets en plume d'oie.

Quand aux produits de bain, ils ont été créés spécialement pour l'hôtel avec des fragrances locales.

Et les prix ? A partir de 350 euros en chambre double (en basse saison).

Un prix de base assez doux eu égard au standing, aux prestations, au souci du détail, à l'attention portée à la clientèle. Mais évidemment ces prix peuvent monter très vite...

Nice, championne du tourisme d'hiver...

Cette peinture exposée à la villa Masséna montre le bord de mer, à Nice, avant la création de la célèbre Promenade des Anglais (@PB)
Cette peinture exposée à la villa Masséna montre le bord de mer, à Nice, avant la création de la célèbre Promenade des Anglais (@PB)
C'est en 1856 que l'architecte Giuseppe-Antonio Scoffier a construit, à l'emplacement actuel de l'Anantara Plaza, un premier hôtel de seulement trois étages. A cette époque, Nice était encore dans le giron du royaume de Piémont-Sardaigne !

Le sort de ce territoire basculera lorsque le roi Victor-Emmanuel qui s'était mis en tête de réunifier l'Italie, demandera un coup de main à Napoléon III.

Il avait besoin d'aide pour bouter les Autrichiens hors du nord-est de l'Italie. En échange, l'empereur obtiendra le rattachement de la Savoie et Nice à la France.

Logiquement, l'hôtel Plaza ratifiera le nouveau cours des choses en s'appelant bientôt "Hôtel de France".

L'établissement connaîtra bien d'autres transformations : au fil des ventes et des restructurations, il investira des immeubles voisins, verra sa façade remodelée entre 1919 et 1924 sur les plans de l'architecte Charles Dalmas - c'est à lui qu'elle doit son aspect Belle Époque actuel - et, enfin, il bénéficiera, à la fin des années 1950, d'une surélévation de deux étages menée par l'architecte René Livieri.

... et classée à l'Unesco

En même temps que Le Plaza se transformait, Nice muait. De cette belle ville rendue célèbre par sa Promenade des Anglais, on a l'image d'une station balnéaire entièrement vouée au tourisme !

Il n'en était rien, il y a un siècle et demi ! Nice était alors une ville modeste, avec des habitants plus occupés à cultiver la terre qu'à regarder la mer. A l'emplacement de l'actuelle Promenade, il y avait des jardins et des vergers et pas le moindre palmier !

Ce qui a fait basculer le destin de Nice, ce sont les riches "hivernants", Anglais d'abord, Russes ensuite. Pour échapper aux rudes hivers de Londres ou de Saint-Pétersbourg, ils prirent l'habitude de séjourner sur les bords de la Méditerranée.

Pour les accueillir, hôtels, palaces puis belles villas bientôt dotées de somptueux jardins poussèrent alors comme des champignons. S'y ajoutèrent des casinos, car il fallait les divertir ! Evidemment, l'arrivée du train à Nice en 1864 accélèrera le mouvement.

C'est ce qui vaut au centre de Nice (522 hectares) d'être inscrit désormais sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco au titre de "la ville de la villégiature d'hiver de la Riviera".

La Promenade des Anglais, la "Prom" comme disent les Niçois, fait évidemment partie de la zone classée ! Logique car ce sont quelques riches "hivernants" anglais qui ont financé, grâce à une souscription, la construction de son premier tronçon. C'était en 1822. D'où le nom (en provençal) de Camin dei Ingles (chemin des Anglais) !

A l'origine, nous a-t-on assuré, il se serait d’abord agi de donner du travail aux Niçois qu'une série de mauvaises récoltes avaient paupérisé !

Devant le succès, la promenade des Anglais, lieu de balades, fut vite agrandie, prolongée, puis elle devint festive. À partir des années trente, elle se transforma même en scène de spectacle, avec les chaises bleues dos à la mer, où il était bon de se montrer !

L'Anantara, point de départ idéal pour redécouvrir la Nice des "hivernants"

Par sa situation géographique, l'Anantara Plaza est évidemment un point de départ idéal pour redécouvrir la Nice des "hivernants". Et, s'il est un lieu à voir alors, c'est la villa Masséna.

Inspirée à la fois par les grandes villas de style néo-classique italien et par le style empire, la villa Masséna a été construite en 1898 à l'initiative de Victor Masséna, prince d’Essling et duc de Rivoli, petit-fils du maréchal niçois André Masséna.

Celui-ci avait besoin d'une grande villa de plaisance sur le bord de mer pour donner des réceptions brillantes.

En 1919, André Masséna Junior, le fils de Victor, cèdera la propriété à la ville de Nice à condition qu'elle y aménage un musée et que le jardin soit ouvert au public. La promesse a été tenue. Et ce musée - municipal - expose une série de pièces emblématiques des évolutions de Nice.

Surtout ne pas manquer deux croquis colorés du bord de mer, le premier date de 1815, le second de 1875. Entretemps, la Promenade des Anglais a tout bouleversé ! Spectaculaire !

Par ailleurs, une peinture montre le (modeste) Camin dei Ingles qui, à ses tous débuts, se faufilait à travers les arbres, à deux pas de la mer !

A midi, de nouvelles saveurs chez Maison Margaux

La façade de la brasserie Maison Margaux (@Maison Margaux)
La façade de la brasserie Maison Margaux (@Maison Margaux)
Après cette plongée dans l'histoire, il sera bienvenu de se restaurer. La Maison Margaux est une adresse toute indiquée. Elle se trouve 2, place Magenta. Elle entend symboliser le renouveau des établissements du groupe Les Brasseries Masséna.

De fait, cet établissement situé au cœur de la zone piétonne de Nice vient de s'offrir un second souffle, un nouveau look en même temps qu'une montée en gamme. Et qu'un bon zeste de modernité.

Dotée d'une nouvelle terrasse "à la parisienne" et ouverte midi et soir. la Maison Margaux propose aussi bien des fruits de mer, des poissons assez traditionnels, que de nouveaux plats aux saveurs gourmandes et méditerranéennes et une sélection de pâtisseries à déguster sur place ou à emporter.

Depuis son lifting, elle a introduit aussi des "avocado toasts", des burgers, des cocktails originaux, des tapas à partager et d'autres plats dont sont friands les jeunes clients, moins portés sur les recettes classiques qui ont fait les belles heures des brasseries traditionnelles.

Ainsi, à midi, on peut s'y régaler certains jours d'un plat syrien à base d'aubergine et de viande ! Accompagné un verre de vin blanc, le tout dégusté en terrasse sous le soleil niçois de ce début de printemps, cela compose un déjeuner simple mais très réussi !

La place Masséna, à la césure de deux rives

La place Massena, des airs d'Italie (@PB)
La place Massena, des airs d'Italie (@PB)
Après le déjeuner, il sera temps d'aller faire un tour place Masséna. Ce b[« joyau » de la ville de Nice porte, elle aussi, le nom du maréchal d’Empire Masséna, eh oui encore lui !

Située un peu en retrait de la Promenade des Anglais, c'est une vaste place bordée de belles façades rouges, et agrémentée d'une imposante fontaine avec statue en pierre au centre et tout autour des figures animales en bronze et des jets d'eau. Pour un peu, on s'y croirait en Italie !

De fait, cette place a été imaginée du temps où Nice n'appartenait pas encore à la France. Elle permet de relier - ni vu ni connu - les deux rives du Paillon. Le Paillon, c'est ce torrent autrefois impétueux - et aujourd'hui presque toujours à sec - qui traverse Nice.

Longtemps domaine des lavandières qui y lavaient leur linge et des enfants qui s'y baignaient, le Paillon est aujourd'hui couvert.

De fait, la place Masséna a vu le jour en plusieurs étapes, à partir des années 1820-1830 à l'initiative du Consiglio d'Ornato - sorte de « conseil d'embellissement » de la Ville de Nice. A cette époque, l’organisation des grands axes de circulations s'amorçait dans ce coin de Nice. L’esplanade délimitée par les différentes rues est donc devenue la base de la future place.

Le plan initial prévoyait l'édification de portiques tout autour de la place sur le modèle de la rue de Rivoli de Paris. Finalement, c'est la place Vittorio Veneto de Turin qui a servi de modèle.

Shopping aux Galeries Lafayette

Aurore, la "personal shopper" des Galeries Lafayette (@PB)
Aurore, la "personal shopper" des Galeries Lafayette (@PB)
Non loin de la place Masséna se trouvent, au 6, avenue Jean Médecin, les Galeries Lafayette.

Bien sûr, les belles boutiques ne manquent pas place Masséna, rue de Paradis et avenue de Verdun où se trouve l'Anantara.

Mais les Galeries Lafayette, sont imbattables avec leurs 13 000 m2 de surface de vente et leurs quelque 600 marques, y compris les plus prestigieuses comme Dior, Chanel, Saint-Laurent, Balenciaga !

Des produits de beauté, des vêtements, des chaussures, de la maroquinerie, des accessoires, du linge de maison, de la belle vaisselle, des objets pour décorer la maison, des meubles, des tapis.... On y trouve de quoi satisfaire beaucoup d'envies !

A noter que le premier étage de la maison est plus particulièrement dédié au premium et au luxe !

La conciergerie de tous les grands hôtels de la Côte d'Azur travaille avec les Galeries de Nice, qui sont les plus grandes de France après celles de Paris. Et celles-ci se prêtent désormais à l’organisation de soirées privées et à des séances de shopping qui ne le sont pas moins.

Bien mieux, la conciergerie des grands hôtels peut arranger pour ses clients un rendez-vous avec la "personal shopper", pardon la "conseillère shopping" des Galeries Lafayette de Nice. celle-ci se nomme Aurore, parle français, anglais et italien. Elle est styliste de formation.

"Quand les clients sont à Cannes ou à Monaco, je me déplace pour les rencontrer dans leurs chambres d'hôtels. Quand ils sont à Nice, c'est plutôt eux qui viennent ici", raconte-t-elle. Ici, c'est-à-dire au quatrième étage des Galeries Lafayette où a été aménagé un espace privilégié, avec cabines d'essayage privées, pour clients VIP. Bien sûr, Aurore va les attendre "en bas".

La rencontre d'Aurore avec les clients est précédée d'un échange destiné à cerner leurs besoins et leurs désirs. "Je prépare une sélection d'articles qui répondent aux souhaits des clients qui ont pris contact avec moi. Je les leur présente. Si besoin, nous allons dans le magasin pour des compléments", raconte Aurore.

"Souvent, les clients font des achats coups de cœur. Ils peuvent dépenser quelques centaines comme comme quelques milliers d'euros", explique encore Aurore.

"Mes services sont offerts et il n'y a pas de minimum d'achat pour en bénéficier", précise toutefois cette jeune femme qui reçoit trois à cinq clients par semaine en moyenne, mais "beaucoup plus l'été", pendant la haute saison touristique.

Détente au Spa de l'Anantara

Des cabines luxueuses et une ambiance intimiste (@Anantara Plaza)
Des cabines luxueuses et une ambiance intimiste (@Anantara Plaza)
Après cette séance de shopping aux Galeries Lafayette, un peu de détente sera bienvenue. Retour donc à l'Anantara Plaza Nice Hotel et direction le Spa.

Le Spa s'y trouve au sous-sol et c'est indiscutablement un bel endroit. Il a été particulièrement soigné !

A n'en pas douter, pour le géant thaïlandais de l'hôtellerie de luxe Minor, le bien-être et les massages sont indissociables de l'art de vivre.

Les cinq cabines luxueuses baignent dans une ambiance intimiste et douce, et des couleurs qui ne le sont pas moins.

Le Spa est complété par un hamman, un sauna et une salle de sport. De quoi oublier la fatigue de sa balade dans les rues de Nice !

Dîner au SEEN, by Olivier da Costa

Depuis le SEEN, la vue à 360° sur la ville et sur la mer Méditerranée est bluffante (@Anantara Plaza)
Depuis le SEEN, la vue à 360° sur la ville et sur la mer Méditerranée est bluffante (@Anantara Plaza)
Pour terminer cette première journée, rien de plus simple que de filer ensuite au restaurant de l'Anantara Plaza. Il est juché au sixième et tout dernier étage récemment construit. C'est le 1er mars que le SEEN by Olivier, une des sept "concepts" du restaurateur portugais, y est arrivé .

Ce "concept", créé donc par Olivier da Costa, se veut une immersion dans une atmosphère vibrante, entre vue panoramique, cadre intimiste, cuisine éclectique et bar à cocktails.

La décoration est d’inspiration Art déco et la vue absolument bluffante : elle est à 360° sur la ville et sur la mer Méditerranée depuis la salle intérieure et la terrasse !

Au SEEN, le mot d’ordre est "de voir et d’être vu". Cela devrait séduire une clientèle locale. En témoignait d'ailleurs, le soir de notre dîner, la présence de nombreux clients relativement jeunes.

Denis Gamard, le Chef exécutif, en collaboration avec des producteurs locaux, met à l’honneur les spécialités niçoises qui fleurent bon la tradition : pissaladière, farcis niçois, escargots, soupe de poisson à la rouille, rigatoni façon « riviera »…

Mais, à la carte, on trouve aussi des saveurs des quatre coins du monde, de la cuisine asiatique aux spécialités méditerranéennes contemporaines. Ces associations peuvent quelquefois laisser dubitatif. On peut regretter aussi des prix à la carte un peu élevés.

Le soir où j'y ai dîné, les coquilles Saint-Jacques choisies, étaient cuites juste ce qu'il faut et accompagnées d'une délicieuse garniture mi-croquante, mi-émulsionnée. En revanche, la musique qui ambiançait le repas était un peu forte. Dommage.

L’expérience SEEN by Olivier se vit également au bar, où la carte des cocktails est créative et originale. Cela en fait un endroit agréable pour un verre en fin de journée ou pour une soirée festive entre amis, si la musique un peu forte ne rebute pas.

En effet, SEEN by Olivier Nice est ouvert tous les jours avec une programmation de DJ sets à la nuit tombée.

Le petit-déjeuner se joue aussi sur cette même terrasse panoramique, au sixième étage de l'Anantara Plaza. On peut y boire du thé ou du café, manger un fruit, une tranche de jambon ou de saumon en tutoyant des yeux la Méditerranée. Quelle est la définition du bonheur, déjà ???

La cathédrale russe Saint-Nicolas

La cathédrale Saint-Nicolas de Nice (@PB)
La cathédrale Saint-Nicolas de Nice (@PB)
Après une nuit réparatrice, l'exploration de Nice pourra reprendre avec la visite d’un autre lieu emblématique de Nice : Saint-Nicolas, la cathédrale orthodoxe russe. Avec ses coupoles en forme de bulbes, elle est aisément reconnaissable !

Saint-Nicolas est ouverte tous les jours de 10 à 18 heures. Ceux qui veulent en savoir plus peuvent bénéficier d'une visite guidée pour un prix modique (10€), il y en a chaque après-midi. Bien sûr, pendant les offices appelés "Sainte liturgie", l'entrée des touristes est limitée.

La construction de cette cathédrale orthodoxe ne s’explique pas seulement par la présence de nombreux « hivernants » russes]b au tournant des XIXe et XXe siècles.

En réalité, des Russes sont venus à Nice dès le XVIIIe s :]b en effet, à cette époque, l'empire ottoman contrôlait la Mer noire. Logiquement, l'empire tsariste russe, toujours en quête d'un port en eau chaude, manœuvrait donc pour obtenir une alternative et se faire concéder une base navale à Villefranche-sur-Mer.

Après la Révolution bolchevik de 1917, ce sont les "Russes blancs" fuyant le communisme qui afflueront. On n'en était pas encore là lorsque la cathédrale a été inaugurée en 1912. La moitié des dépenses de construction a été financée par les Russes de Nice, mais l’autre moitié a bel et bien été financée par le dernier tsar, Nicolas ll.

La propriété - un verger d’orangers et la villa Bermont - sur laquelle elle a été édifiée, avait été achetée en 1854 par le tsar Alexandre II, qui en était jusque-là locataire. Le tsarévitch Nicolas Alexandrovitch venait alors de mourir dans cette villa et Alexandre II voulait lui rendre hommage en faisant édifier sur place un oratoire.

C'est ainsi qu'une chapelle de style byzantin en pierre blanche et noire y a vu le jour. Elle s'y trouve d’ailleurs toujours.

Au début du XXe siècle, lorsque la colonie russe est devenue très importante et la première église russe de Nice trop petite, c'est donc tout naturellement à proximité de cet oratoire dédié au tsarévitch qu'a été édifiée la Cathédrale Saint-Nicolas. Les plans ont été dessinés par Préobrajensky, l'architecte officiel de la Cour impériale de Russie.

L'intérieur est richement décoré et comme dans toutes les églises orthodoxes, les icônes y ont la part belle.

La plus ancienne d'entre elles date du XVIe siècle et a appartenu à Ivan le Terrible. Mais, Saint-Nicolas possède bien d’autres trésors et notamment deux "icônes miraculeuses".

Escale dans le Vieux-Nice

Sylvie T. propose des "balades croquées" dans le Vieux-Nice. Avis aux amateurs (@PB)
Sylvie T. propose des "balades croquées" dans le Vieux-Nice. Avis aux amateurs (@PB)
Après cette dernière incursion dans le monde de la "villégiature d'hiver" qui a valu à Nice son classement à l'Unesco, il est plus que temps de filer dans le Vieux-Nice que domine le parc de la colline du château - cette colline tient son nom de l’imposante fortification qui fut détruite par Louis XIV en 1706 - d'où l'on a une vue sublime sur la ville et la mer.

Dans le Vieux-Nice, le palais ducal qui abrite l'actuelle Préfecture, a été construit au XVIe siècle. Et sa façade date seulement du XIXe ! Cependant, les origines de la vieille ville remontent bel et bien au XIIe siècle !

Avec ses étroites rues pavées, ses bâtiments aux tons pastel et ses boutiques vendant du savon de Nice, des textiles provençaux, de la viande et du fromage, sa boulangerie Zielnska spécialisée dans les farines anciennes (elle propose aussi une excellente Truccia, cette omelette locale aux blettes agrémentée de pignons et d'oignons), le Vieux-Nice a un charme fou et ne manque presque jamais d'animation.

Les vendeurs du marché installé quotidiennement sur le Cours Saleya proposent toutes sortes de denrées mais aussi des fleurs.

Les amateurs d'architecture seront comblés

Les restaurants en plein air servent des spécialités comme la crêpe socca et des glaciers comme Fenochio, des glaces parfumées au romarin ou au basilic.

Si les papilles seront satisfaites, les amateurs d'architecture seront également comblés dans le Vieux-Nice.

Sur le Cours Saleya, la façade de l'emblématique palais Caïs-de-Pierlas a retrouvé ses couleurs d'origine depuis que sa rénovation est (enfin) terminée. Pendant longtemps, cette bâtisse qui a notamment abrité les ateliers du peintre Matisse, s'était trouvée un peu à l'abandon.

A noter aussi, toujours sur le cours Saleya, la chapelle de la Miséricorde dite des pénitents noirs qui est considérée comme le premier chef-d’œuvre du baroque niçois.

Ce n'est pas, et de loin, le seul édifice baroque de Nice ! L'un de ses joyaux - il s'agit ici de baroque civil - au cœur du Vieux-Nice est le Palais Lascaris. Cette demeure aristocratique a été construite au milieu du XVIIe pour l'une des plus importantes familles de la noblesse locale, les Lascaris-Vintimille.

Côté baroque religieux, l'église Saint-Jacques-le-Majeur et surtout la cathédrale Sainte-Réparate édifiée entre 1650 et 1699, valent aussi le détour.

Enfin, les rues étroites et parfois pentues du Vieux-Nice sont peuplées de jolies boutiques comme celle de Sylvie T (c'est son nom d'artiste). Aux amateurs de peinture et de dessin qui ont envie de se "faire plaisir", Sylvie propose des "balades croquées" dans Nice. "C'est une manière de visiter la ville différemment, en dessinant", dit-elle tout sourire, avant de préciser qu'il s'agit d'une "éducation au regard autant que d'un cours de dessin".

L'Anantara Plaza est une adresse familière pour Sylvie T. : "j'ai dessiné pour cet hôtel, raconte-t-elle, des marque-pages aquarellés, des brochures pour des mariages et des motifs pour le Spa".

Un peu plus loin, dans une ancienne boulangère, Florence, Jean-Michel et Emmanuel tiennent un établissement mi-salon de thé, mi-brocante, mi-atelier de céramique. Les trois amis rapportent de l'artisanat de qualité de leurs voyages, tournent et vernissent des céramiques et adorent discuter.

On risque seulement de... ne pas ressortir les mains vides de leur boutique qui ne manque pas de charme !

Et pour finir, des jardins et des musées

Une des œuvres grand format du cycle consacré par Chagall au message biblique (@PB)
Une des œuvres grand format du cycle consacré par Chagall au message biblique (@PB)
Cette balade dans le Vieux-Nice sera encore plus agréable si on en profite pour tester la cuisine niçoise, notamment les petits farcis, les poulpes en sauce ou encore la Truccia.

Pour un déjeuner au parfum d’authenticité, l’idéal est de s’attabler chez Acchiardo]b. Ce restaurant cosy aux murs en pierre décorés avec goût se trouve 38, rue droite. On vous y accueille avec le sourire dans une ambiance vieux bistrot.

La cuisine locale proposée est mieux qu'honnête et généreuse. Elle est délicieuse. On est assuré d'y passer un bon moment avant de repartir à l'aventure.

La cité azuréenne ne manque pas, non plus, d'intérêt pour les amateurs de culture.

Jusqu’au 1er mai 2023, quelques-uns des jardins qui participent à la quatrième édition du Festival des jardins de la Côte d'Azur sont installés à Nice juste sous les fenêtres de l'Anantara Plaza, dans les jardins Albert 1er, où trône aussi - en permanence, cette fois- une immense sculpture métallique de Bernard Venet.

Ce sculpteur, désormais très connu sur la scène artistique internationale, est... Niçois d'origine ! Et sa structure en acier, baptisée "l’Arc", représente la courbure de la Baie des Anges.

LIRE AUSSI : Côte d'Azur : des jardins contemporains qui renouvellent l'offre touristique

Profiter au mieux des agréments et des saveurs de Nice

Si l'on n'est pas amateur de jardins ou si l'on a davantage de temps, on pourra aussi aller à la découverte de quelques musées. Nice n'en manque pas et au moins deux d'entre eux sont, cette année, sous le feu des projecteurs.

Le musée national Marc Chagall pour commencer. Situé Avenue Docteur-Ménard, un peu à l'écart du centre donc, il célèbre en 2023, tout en joie et en couleurs, les cinquante ans de sa création.

Il est en effet né de la volonté de l'artiste d'origine biélorusse de rassembler en un lieu unique son plus important travail sur la Bible : les 17 toiles qui composent le Message Biblique.

Cet ensemble réalisé autour de l'Ancien Testament est complété par de très nombreuses œuvres (plus de 400 peintures, gouaches, dessins, lavis et pastels) d’inspiration profane ou religieuse.

En cinquante ans, l'ode à la liberté, à la joie et à l'espérance de l'artiste n'a pas pris une seule ride ! On sort de cette visite, plus que jamais admiratif de son onirisme et amusé par la multitude de petits personnages ou d'animaux qui s'envolent ou dansent autour du motif principal des grandes toiles...

Le Musée Henri Matisse, situé lui aussi un peu à l'écart au milieu des oliviers, au 164, avenue des Arènes de Cimiez, est largement consacré à l'œuvre du peintre français. Il en possède l'une des plus importantes collections mondiales. Celle-ci permet de retracer le parcours artistique de l'artiste et ses évolutions, de ses débuts jusqu'à ses derniers travaux.

Comme cela fera, l'an prochain, 70 ans que Matisse est décédé à Nice, une visite au musée Matisse est l'occasion idéale de se remettre en tête quelques-unes des œuvres marquantes de l'artiste. La Danse, par exemple. Ou les motifs à base de papiers colorés découpés, si gais alors qu'ils ont été réalisés à la fin de la vie de Matisse, à une époque où il était devenu trop douloureux pour lui de peindre avec des pinceaux...

Ainsi, ce séjour à l'Anantara Plaza permettra-t-il de profiter au mieux des agréments et des saveurs de Nice tout en baignant dans la belle lumière azuréenne.

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