Le tourisme est l’un des secteurs d’activité qui connaît la croissance la plus forte dans le monde aujourd’hui.
Dépaysement, découverte des cultures, repos… Toutes les raisons sont bonnes pour voyager. Devenu un phénomène de masse, le tourisme nécessite une sensibilisation forte des voyageurs, pour préserver l’environnement, les cultures, les patrimoines et les équilibres sociaux des pays visités, si on ne veut pas en faire une activité destructrice.
Le voyage est souvent la cause de méfaits nombreux : surconsommation d’eau par les touristes ou par les activités destinées aux touristes, déplacements en véhicules motorisés, concentration de groupes dans des écosystèmes fragiles ou dans des lieux non conçus pour de l’accueil à grande échelle, mais aussi phénomènes de folklorisation pour répondre à des attentes fantasmées des voyageurs, générées par un marketing inadapté et de ce fait, risques de dépendance, voire d’acculturation des populations.
Dépaysement, découverte des cultures, repos… Toutes les raisons sont bonnes pour voyager. Devenu un phénomène de masse, le tourisme nécessite une sensibilisation forte des voyageurs, pour préserver l’environnement, les cultures, les patrimoines et les équilibres sociaux des pays visités, si on ne veut pas en faire une activité destructrice.
Le voyage est souvent la cause de méfaits nombreux : surconsommation d’eau par les touristes ou par les activités destinées aux touristes, déplacements en véhicules motorisés, concentration de groupes dans des écosystèmes fragiles ou dans des lieux non conçus pour de l’accueil à grande échelle, mais aussi phénomènes de folklorisation pour répondre à des attentes fantasmées des voyageurs, générées par un marketing inadapté et de ce fait, risques de dépendance, voire d’acculturation des populations.
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L’envers de la carte postale pose encore souvent question et la responsabilité de ceux qui font le tourisme aujourd’hui est grande ! En forme de réponse à ces risques liés à l’explosion mondiale du tourisme, le tourisme équitable et solidaire s’intéresse depuis près de 20 ans à l’idée que le tourisme peut, et doit, être un levier d’amplification des impacts positifs dans les territoires d’accueil.
Le développement exponentiel d’une activité ne pourrait-il pas être facteur de développement pour les populations des pays d’accueil, plutôt que seulement facteur d’enrichissement d’opérateurs, souvent implantées dans les pays d’origine des voyageurs, dont les revenus ne bénéficient que peu aux habitants des pays visités ?
Le développement exponentiel d’une activité ne pourrait-il pas être facteur de développement pour les populations des pays d’accueil, plutôt que seulement facteur d’enrichissement d’opérateurs, souvent implantées dans les pays d’origine des voyageurs, dont les revenus ne bénéficient que peu aux habitants des pays visités ?
Les fondements du tourisme équitable et solidaire
Le tourisme équitable et solidaire repose sur quelques principes fondateurs, reconnus dans la charte du tourisme équitable et solidaire et régis, pour leur dimension équitable, par la loi du 21 juillet 2014 :
- Rencontre avec les populations à travers des programmes favorisant l’échange et la participation au quotidien des communautés.
- Recours majoritaire à des prestations locales pour maximiser les retombées économiques locales (logement, repas, artisanat, transports, guides…).
- Application des principes du commerce équitable, notamment en matière de rémunération juste, de partenariats établis sur la durée et de renforcement des capacités.
- Contribution au développement local par le financement de projets permis par un fonds de développement alimenté par 4% du prix du voyage en moyenne.
- Relations commerciales équilibrées et concertées entre voyagistes, voyageurs et populations.
- Rencontre avec les populations à travers des programmes favorisant l’échange et la participation au quotidien des communautés.
- Recours majoritaire à des prestations locales pour maximiser les retombées économiques locales (logement, repas, artisanat, transports, guides…).
- Application des principes du commerce équitable, notamment en matière de rémunération juste, de partenariats établis sur la durée et de renforcement des capacités.
- Contribution au développement local par le financement de projets permis par un fonds de développement alimenté par 4% du prix du voyage en moyenne.
- Relations commerciales équilibrées et concertées entre voyagistes, voyageurs et populations.
S'engager c'est bien, le prouver c'est mieux !
L’Association pour le tourisme équitable et solidaire (ATES), créée il y a 11 ans, a pour mission de contrôler et valoriser les pratiques qui respectent ces engagements. C’est en 2008 que les premières expériences d’évaluation ont eu lieu pour aboutir, en 2014, à la création d’un label « Garantie tourisme équitable et solidaire » qui atteste, au travers de l’évaluation de 54 critères, que les pratiques des voyagistes sont respectueuses de ces engagements.
Aujourd’hui 16 voyagistes portent ce label ! Les offres labellisées sont valorisées à travers de nombreuses actions et outils de sensibilisation, déployés en France et hors des frontières, via les nombreux partenariats noués par l’ATES dans plusieurs pays.
Aujourd’hui 16 voyagistes portent ce label ! Les offres labellisées sont valorisées à travers de nombreuses actions et outils de sensibilisation, déployés en France et hors des frontières, via les nombreux partenariats noués par l’ATES dans plusieurs pays.
Ne pas confondre tourisme solidaire et mission humanitaire
Tendance lourde du moment, de plus en plus d’opérateurs se réclamant du tourisme solidaire vendent des voyages intégrant des missions humanitaires. Attention à ce qui se cache derrière les promesses de faire des voyageurs des héros du développement !
Le tourisme solidaire s’appuie sur la rencontre et les échanges avec les populations, dans le cadre d’une relation commerciale équilibrée. L’aide humanitaire est un autre métier qui demande une formation, une disponibilité sur le long terme et un encadrement strict, pour être porteuse d’effets positifs !
Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, rappelle d’ailleurs dans un article de Libération en 2016 : « Pourquoi vouloir fixer au voyage un autre but que la découverte de personnes, de paysages, de saveurs ? Faire du tourisme en se sentant investi d’une mission, pour être gentil, pour jouer au père Noël avec des livres, des stylos et des médicaments disqualifie le voyage en lui-même. La dissymétrie du rapport rend d’emblée la rencontre impossible. Ce n’est pas de l’ouverture, mais de la condescendance. »
Alors, quelles perspectives aujourd’hui, à l’heure d’une prise de conscience collective mondiale sans précédent des enjeux de la transition écologique, énergétique et sociétale ? Comment rendre les voyageurs plus attentifs aux conséquences de leur consommation touristique comme ils le sont de leur consommation courante, à l’heure ou la bio et le commerce équitable battent tous les records de développement ?
Comment inciter les opérateurs à se responsabiliser et s’engager à inscrire leur activité dans le développement équilibré pour les territoires visités ? Comment décourager les pratiques visant à faire de la détresse humaine, de la pauvreté une attraction touristique ? Comment faire pour que le tourisme devienne vraiment un levier de développement, de paix, de compréhension mutuelle comme l’ONU l’appelle de ses vœux aujourd’hui ?
Le tourisme solidaire s’appuie sur la rencontre et les échanges avec les populations, dans le cadre d’une relation commerciale équilibrée. L’aide humanitaire est un autre métier qui demande une formation, une disponibilité sur le long terme et un encadrement strict, pour être porteuse d’effets positifs !
Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, rappelle d’ailleurs dans un article de Libération en 2016 : « Pourquoi vouloir fixer au voyage un autre but que la découverte de personnes, de paysages, de saveurs ? Faire du tourisme en se sentant investi d’une mission, pour être gentil, pour jouer au père Noël avec des livres, des stylos et des médicaments disqualifie le voyage en lui-même. La dissymétrie du rapport rend d’emblée la rencontre impossible. Ce n’est pas de l’ouverture, mais de la condescendance. »
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Comment inciter les opérateurs à se responsabiliser et s’engager à inscrire leur activité dans le développement équilibré pour les territoires visités ? Comment décourager les pratiques visant à faire de la détresse humaine, de la pauvreté une attraction touristique ? Comment faire pour que le tourisme devienne vraiment un levier de développement, de paix, de compréhension mutuelle comme l’ONU l’appelle de ses vœux aujourd’hui ?
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