Éole Loisirs Éducatifs : le succès phénoménal des «Journées Évasion» 🔑

L’année 2023 s’annonce sous les meilleurs auspices avec la réouverture de nombreuses destinations fermées aux jeunes et la poursuite des colonies apprenantes et des journées découvertes.

Ce sera l’occasion pour Michael Brugeas, également vice-président du Centre des Jeunes Dirigeants de Paris, de faire franchir une nouvelle étape à son entreprise.

Depuis l’an passé et surtout depuis cette année 2023, la page de la crise sanitaire semble définitivement tournée. « Pratiquement toutes nos destinations de prédilection ont rouvert leurs frontières », se félicite Michael Brugeas.

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« La seule difficulté est de faire face à des demandes de test PCR dans certaines d’entre elles, comme le Japon, qui nous compliquent un peu la logistique. Nos groupes repartent sur Tokyo, New York et Singapour, ainsi que sur la Thaïlande ».

Pour autant, si le tour-opérateur est heureux de reprendre une activité long-courrier rémunératrice, il mise davantage sur la croissance des séjours de proximité pour assurer l’avenir.

« J’en veux pour preuve le succès phénoménal des « Journées Évasion » que nous avons lancées pendant la crise pour pallier l’absence de départs hors de France. Nous sommes passés de 6 000 enfants accueillis en 2021 à plus de 10 000 en 2022 » poursuit Michael Brugeas.

Le concept repose sur une découverte culturelle de proximité, associée à une activité plus ludique d’aventure douce ou sportive, sans hébergement.

Les grands musées de Paris sont couplés avec des visites des coulisses de l’Opéra Garnier, un rallye dans Montmartre autour du Sacré-Cœur ou des ateliers du chocolat. Les jeunes pratiquent aussi l’initiation à l’escalade, une bataille au laser ou un escape game.

Un partenariat avec les éditions Bayard a conduit à des journées livres autour des collections J’aime Lire ou Astrapi. Culture et aventure pour équilibrer le corps et l’esprit.

« Les jeunes et leurs parents ont (re)découvert l’importance du lien social pendant les confinements. C’est sur ce point que nous insistons et c’est la raison de notre agrément Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (Esus) et de notre transformation progressive en Société à Mission », poursuit le jeune dirigeant impliqué.

Cette implication pour un tourisme responsable a conduit Éole Loisirs à rejoindre l’association ATR et à se préparer pour l’inspection du label EcoCert.

« Nous voulons privilégier la prise de conscience des parents en refusant de programmer des séjours à New York en cinq jours, en ne proposant que des vols directs même s’ils sont un peu plus chers et en n’acceptant plus des jeunes de moins de 16 ans pour aller en Nouvelle-Zélande ou en Australie ».

A titre personnel, Michael Brugeas est actif au sein de la Commission Carbone d’ATR qui pilote notamment le projet Erasmus de Voyage Bas Carbone. Il travaille notamment sur les outils comme la déclinaison de l’outil Climeet, un calculateur de l’empreinte carbone des événements qui peut s’utiliser sur d’autres sujets.

L’entreprise tire les enseignements de son association avec Double Sens qui prône des voyages équitables dans des destinations émergentes autour d’un projet local et immersif en Asie ou en Afrique principalement. A tel point que les voyages solidaires au Cambodge sont en train de supplanter les expériences plus glamour à Dubaï.

Le rythme se ralentit pour que chaque étape laisse le temps d’apprécier la rencontre avec les locaux ou les paysages sans chercher à vite cocher les cases des « must » de chaque pays ou régions visités. C’est le passage raisonné de la consommation à la préservation.

Dans ce contexte, la destination France prend une part de plus en plus prépondérante dans l’activité même si elle n’atteint pas encore le volume de revenus des longues distances.

« Nous cherchons à multiplier les courts séjours dans des lieux comme la Baie de Somme ou la Normandie qui correspondent aussi aux attentes de notre clientèle des Comités d’entreprise ».

Cette mixité d’activités, balancée entre le court, moyen et long courrier, est aussi une façon d’attirer des collaborateurs saisonniers qui ne seraient pas séduits que par l’accompagnement des jeunes en France.

La perspective de faire quelques « beaux voyages » stimule leur enthousiasme et leur fidélité à l’entreprise.

Depuis l’an passé, Éole Loisirs est sur un trend de croissance de 30% de volume d’activité annuelle, entretenu aussi par la bonne reprise des colonies de vacances. Le besoin de sociabilisation est un moteur toujours aussi puissant même si l’engagement de la puissance publique est plus faible que les années précédentes.

La ministre en charge du Tourisme, Olivia Grégoire, a prévu d’abonder d’un million d’euros la cagnotte pour financer les « colonies apprenantes », c’est mieux que rien pour entretenir une bonne programmation sur l’été.

Surfant également sur le besoin des familles de se retrouver, le voyagiste a mis à son inventaire des « séjours Famille » en France et à Londres pour que les parents et les grands-parents partagent la découverte avec leurs enfants.

Plus de 500 pax ont déjà embarqué dans l’Eurostar en début d’année pour des voyages de 5 jours. Le Puy du Fou, les marchés de Noël et l’Europa Park sont les vedettes des prochains départs.

Le bilan des derniers mois est plutôt positif avec des perspectives de croissance que Michael veut absolument maîtriser à un rythme raisonnable. L’équipe est passée en dix-huit mois de 10 à 15 salariés tout en devant traiter comme chez les confrères avec les difficultés de recruter le bon collaborateur.

La grande satisfaction est déjà qu’aucun des membres de l’équipe initiale n’a quitté le navire pendant la crise. Elle a permis de redéfinir les priorités et les orientations en levant la tête du guidon et en travaillant sur les fondamentaux de l’ADN d’une société coopérative.

Après l’obtention de l’agrément Esus, le passage prochain au statut d’entreprise à mission, l’ultime étape sera d’accrocher le label B-Corp, la consécration internationale et la rédaction de la Raison d’être accompagnée par Suricats Consulting, entreprise déjà B-Corp.

Et pourquoi pas à terme rejoindre aussi la Convention des Entreprises pour le Climat… mais chaque chose en son temps, raisonne Michael Brugeas.

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