La France affirme sa place de destination touristique leader dans le monde. Mais est-ce vraiment ce qui compte ? /crédit DepositPhoto
80, 90… 100 millions de visiteurs et plus si affinités ? Quelle est exactement la quantité de touristes qui foulent chaque année l’Hexagone ?
Bien malin qui saurait le dire, faute d’outils adéquats et d’une véritable comptabilité analytique digne de ce nom.
Pourtant, la France revendique inlassablement chaque année le leadership de la fréquentation touristique mondiale.
Mais franchement on s'en fout, non ? On devrait pas plutôt se demander ce que ça rapporte et comparer ces chiffres à ceux de nos principaux compétiteurs ?
Car force est de reconnaître que la fréquentation de notre pays par des touristes étrangers relève davantage du “doigt mouillé” que de la précision statistique.
Ce flou artistique arrange probablement les pouvoirs publics et permet au coq gaulois de continuer à nous faire prendre des vessies pour des lanternes lorsqu’il entonne son “cocorico” annuel, comme ce fut le cas la semaine dernière.
Une tradition savamment orchestrée et que l’ensemble du microcosme médiatique relaie sans faille et sans se poser de questions.
Nous savons tous qu’une part significative des arrivées étrangères sur le sol français n’est que de passage. On traverse beaucoup la France pour se rendre en Espagne. Particulièrement nos amis d’Outre-Rhin.
Bien malin qui saurait le dire, faute d’outils adéquats et d’une véritable comptabilité analytique digne de ce nom.
Pourtant, la France revendique inlassablement chaque année le leadership de la fréquentation touristique mondiale.
Mais franchement on s'en fout, non ? On devrait pas plutôt se demander ce que ça rapporte et comparer ces chiffres à ceux de nos principaux compétiteurs ?
Car force est de reconnaître que la fréquentation de notre pays par des touristes étrangers relève davantage du “doigt mouillé” que de la précision statistique.
Ce flou artistique arrange probablement les pouvoirs publics et permet au coq gaulois de continuer à nous faire prendre des vessies pour des lanternes lorsqu’il entonne son “cocorico” annuel, comme ce fut le cas la semaine dernière.
Une tradition savamment orchestrée et que l’ensemble du microcosme médiatique relaie sans faille et sans se poser de questions.
Nous savons tous qu’une part significative des arrivées étrangères sur le sol français n’est que de passage. On traverse beaucoup la France pour se rendre en Espagne. Particulièrement nos amis d’Outre-Rhin.
Quid du le poids du tourisme dans la balance commerciale française ?
Mais plutôt que de rentrer dans une querelle d’Allemand, je vous invite à une réflexion sur le poids du tourisme dans la balance commerciale française. .
Comment peut-on se gargariser de ces dizaines de millions de visiteurs alors que selon les chiffres, ils contribuent de moins en moins à la richesse nationale ?
Avant le Covid, (2010/2018) ce revenu était constant et oscillait entre 6 et 7% du PIB. En 2019, il a battu tous les records avec 8,4% du PIB. Depuis cette date, son poids a fondu et est retombé de moitié, soit 4% environ.
Dans le même temps il a bondi en Espagne.
et représenté plus de 11% du PIB en 2023 avec moins de 72 millions de visiteurs… et la patrie de Cervantès est toujours 2e au classement. Cherchez l’erreur !
Comment peut-on se gargariser de ces dizaines de millions de visiteurs alors que selon les chiffres, ils contribuent de moins en moins à la richesse nationale ?
Avant le Covid, (2010/2018) ce revenu était constant et oscillait entre 6 et 7% du PIB. En 2019, il a battu tous les records avec 8,4% du PIB. Depuis cette date, son poids a fondu et est retombé de moitié, soit 4% environ.
Dans le même temps il a bondi en Espagne.
et représenté plus de 11% du PIB en 2023 avec moins de 72 millions de visiteurs… et la patrie de Cervantès est toujours 2e au classement. Cherchez l’erreur !
On pourrait gloser longtemps sur les incohérences des chiffres et la volonté de la France de s’afficher sur la 1ère marche du podium, sans tenir compte de leur signification profonde.
Nos amis Espagnols et Américains, n’en déplaise au ministère du Tourisme, gagnent beaucoup plus d’argent que la France depuis longtemps et leur économie est irriguée (l’Espagne surtout) par cette manne dont le flot ne cesse de grossir chaque année, après une pause obligée.
Alors plutôt que la proclamation dérisoire de cette médaille en chocolat, plus fondante chaque année, ne faudrait-il pas plutôt se pencher sur les raisons profondes qui expliquent le surplace inquiétant de l’Hexagone ? Cqfd !
Nos amis Espagnols et Américains, n’en déplaise au ministère du Tourisme, gagnent beaucoup plus d’argent que la France depuis longtemps et leur économie est irriguée (l’Espagne surtout) par cette manne dont le flot ne cesse de grossir chaque année, après une pause obligée.
Alors plutôt que la proclamation dérisoire de cette médaille en chocolat, plus fondante chaque année, ne faudrait-il pas plutôt se pencher sur les raisons profondes qui expliquent le surplace inquiétant de l’Hexagone ? Cqfd !
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