L'aérien doit se trouver une porte de sortie pour devenir plus durable.
Et ce virage est envisagé grâce au carburant aéronautique durable, baptisé SAF, même si certaines voix dans l'aérien émettent des doutes sur cette technologie.
La dernière nouvelle en date est celle de la certification de Global Bioenergies par l'ASTM International.
"La certification est délivrée par l’ASTM. C'est l’organe qui qualifie les biocarburants aériens à l’échelle internationale.
L'ASTM regroupe les deux principaux constructeurs, donc Airbus et Boeing, ainsi que 5 motoristes. Vous vous doutez bien qu'étant donné le sujet, la procédure est complexe et très sérieuse," nous confiait Marc Delcourt, le cofondateur et DG de Global Bioenergies, en juin dernier.
Etant considéré comme prêt à l'emploi, ce nouveau carburant peut être utilisé en toute sécurité dans les avions et les infrastructures existants dans le monde entier.
La certification offre la possibilité à l'entreprise française de pouvoir mélanger son biokérosène jusqu'à 50% avec le fuel actuel dans les avions existants.
Nous parlons d'une solution permettant de réduire de 3 à 5 fois les émissions de CO2, comparativement à des carburants d'origine fossile.
Et ce virage est envisagé grâce au carburant aéronautique durable, baptisé SAF, même si certaines voix dans l'aérien émettent des doutes sur cette technologie.
La dernière nouvelle en date est celle de la certification de Global Bioenergies par l'ASTM International.
"La certification est délivrée par l’ASTM. C'est l’organe qui qualifie les biocarburants aériens à l’échelle internationale.
L'ASTM regroupe les deux principaux constructeurs, donc Airbus et Boeing, ainsi que 5 motoristes. Vous vous doutez bien qu'étant donné le sujet, la procédure est complexe et très sérieuse," nous confiait Marc Delcourt, le cofondateur et DG de Global Bioenergies, en juin dernier.
Etant considéré comme prêt à l'emploi, ce nouveau carburant peut être utilisé en toute sécurité dans les avions et les infrastructures existants dans le monde entier.
La certification offre la possibilité à l'entreprise française de pouvoir mélanger son biokérosène jusqu'à 50% avec le fuel actuel dans les avions existants.
Nous parlons d'une solution permettant de réduire de 3 à 5 fois les émissions de CO2, comparativement à des carburants d'origine fossile.
SAF "ne représente que 0,1% des carburants aéronautiques"
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Une nouvelle qui intervient alors que l'Union européenne a adopté le plan RefuelEU.
Le programme vise à augmenter progressivement la production et l'incorporation de SAF, pour la faire passer de "2 % en 2025 à 6 % en 2030 et jusqu'à 70 % en 2050.
A ce jour, les SAF ne représentent que 0,1% des carburants aéronautiques. Cette ambition repose sur la construction d'un très grand nombre d'usines," commente, le patron de Global Bioenergies.
L'entreprise a été créée en 2009 de transformer les sucres dans un sens très large en isobutène, une molécule dans la pétrochimie actuelle. Elle est utilisée aussi bien pour la production de plastique, des caoutchoucs, des produits pour le cosmétique et donc du kérosène.
"Nous pouvons obtenir cette molécule à partir de la mélasse de betterave, mais aussi des copeaux de bois ou encore des déchets agricoles comme la paille.
Notre procédé, en particulier, représente l’une des très rares technologies au monde pour fabriquer du biokérosène," explique Marc Delcourt.
La solution de Global Bioenergies repose donc sur les déchets non utilisés, donc ne nécessite pas de défricher des terres pour augmenter la production de ces carburants durables.
Le programme vise à augmenter progressivement la production et l'incorporation de SAF, pour la faire passer de "2 % en 2025 à 6 % en 2030 et jusqu'à 70 % en 2050.
A ce jour, les SAF ne représentent que 0,1% des carburants aéronautiques. Cette ambition repose sur la construction d'un très grand nombre d'usines," commente, le patron de Global Bioenergies.
L'entreprise a été créée en 2009 de transformer les sucres dans un sens très large en isobutène, une molécule dans la pétrochimie actuelle. Elle est utilisée aussi bien pour la production de plastique, des caoutchoucs, des produits pour le cosmétique et donc du kérosène.
"Nous pouvons obtenir cette molécule à partir de la mélasse de betterave, mais aussi des copeaux de bois ou encore des déchets agricoles comme la paille.
Notre procédé, en particulier, représente l’une des très rares technologies au monde pour fabriquer du biokérosène," explique Marc Delcourt.
La solution de Global Bioenergies repose donc sur les déchets non utilisés, donc ne nécessite pas de défricher des terres pour augmenter la production de ces carburants durables.
SAF : "Le biokérosène ne sera jamais en mesure de concurrencer le pétrole"
Pour information en 2021, l'entreprise française avait pu faire voler un avion de tourisme qui contenait 97% de carburant d’origine renouvelable produit la son procédé.
L'année passée, Global Bioenergies arrivait à produire quelques tonnes de biokérosène, elle devra passer à l'étape supérieure.
Une usine en capacité de produire quelques dizaines de milliers de tonnes de SAF est attendue d’ici la fin de la décennie, dont une partie de la production alimentera le transport aérien.
C'est un peu tout le problème, mais pas seulement, car le SAF ne sera pas la seule solution.
"La 1ère chose pour réduire l'impact étant de moins voyager.
L'équation prix ne fonctionne pas encore pour l'aérien. Si nous sommes certifiés, alors nous pourrons obtenir des financements pour bâtir une usine plus importante," poursuit le DG.
Malgré l'industrialisation de la production, il ne faut pas s'attendre à des prix accessibles, bien au contraire.
Le biokérosène ne sera donc jamais en mesure de concurrence le biokérosène.
"Le biokérosène ne sera jamais en mesure de concurrencer le pétrole (au niveau du prix, ndlr). C'est normal.
Dans le cas du pétrole, il ne s’agit que de puiser dans notre héritage géologique : C’est toujours plus facile de dilapider un héritage que de travailler ! Les solutions ont un coût, mais elles sont nécessaires pour que ce secteur pérennise son activité à long terme," conclut Marc Delcourt.
Un révolution donc, mais qui devra attendre pour faire basculer l'aérien du bon côté de la barrière.
L'année passée, Global Bioenergies arrivait à produire quelques tonnes de biokérosène, elle devra passer à l'étape supérieure.
Une usine en capacité de produire quelques dizaines de milliers de tonnes de SAF est attendue d’ici la fin de la décennie, dont une partie de la production alimentera le transport aérien.
C'est un peu tout le problème, mais pas seulement, car le SAF ne sera pas la seule solution.
"La 1ère chose pour réduire l'impact étant de moins voyager.
L'équation prix ne fonctionne pas encore pour l'aérien. Si nous sommes certifiés, alors nous pourrons obtenir des financements pour bâtir une usine plus importante," poursuit le DG.
Malgré l'industrialisation de la production, il ne faut pas s'attendre à des prix accessibles, bien au contraire.
Le biokérosène ne sera donc jamais en mesure de concurrence le biokérosène.
"Le biokérosène ne sera jamais en mesure de concurrencer le pétrole (au niveau du prix, ndlr). C'est normal.
Dans le cas du pétrole, il ne s’agit que de puiser dans notre héritage géologique : C’est toujours plus facile de dilapider un héritage que de travailler ! Les solutions ont un coût, mais elles sont nécessaires pour que ce secteur pérennise son activité à long terme," conclut Marc Delcourt.
Un révolution donc, mais qui devra attendre pour faire basculer l'aérien du bon côté de la barrière.