
Le résultat opérationnel des villages du Club Med a atteint un niveau record - Crédit photo : Depositphotos @OceanProd
Le Club Med a dressĂ© le bilan (comptable) de son annĂ©e 2023 et les rĂ©sultats "records" tombent plutĂŽt bien au moment oĂč Fosun cherche Ă vendre tout ou partie de l'entreprise française.
Les courbes des indicateurs financiers devraient attirer encore davantage l'attention des investisseurs intéressés par la marque au trident.
L'année passée, le Club Med a enregistré un chiffre d'affaires de 1,981 milliard d'euros, en hausse de +17% par rapport à 2022 et de +16% par rapport à 2019.
Ce n'est pas tout car, dans le mĂȘme temps, l'entreprise a particuliĂšrement soignĂ© sa marge opĂ©rationnelle (9,5%, contre 6,2% en 2019) et son rĂ©sultat net (Ă 99 MâŹ).
A noter aussi le résultat opérationnel des villages-vacances qui a atteint un niveau record à 174 millions d'euros, en augmentation de 70% par rapport à 2019.
Un bilan qui serait le fruit de la montée en gamme opérée il y a maintenant 20 ans.
Cette transformation sera achevée dans le courant de l'année 2024 et l'entreprise proposera des clubs 100% Premium ou Exclusive Collection.
Les courbes des indicateurs financiers devraient attirer encore davantage l'attention des investisseurs intéressés par la marque au trident.
L'année passée, le Club Med a enregistré un chiffre d'affaires de 1,981 milliard d'euros, en hausse de +17% par rapport à 2022 et de +16% par rapport à 2019.
Ce n'est pas tout car, dans le mĂȘme temps, l'entreprise a particuliĂšrement soignĂ© sa marge opĂ©rationnelle (9,5%, contre 6,2% en 2019) et son rĂ©sultat net (Ă 99 MâŹ).
A noter aussi le résultat opérationnel des villages-vacances qui a atteint un niveau record à 174 millions d'euros, en augmentation de 70% par rapport à 2019.
Un bilan qui serait le fruit de la montée en gamme opérée il y a maintenant 20 ans.
Cette transformation sera achevée dans le courant de l'année 2024 et l'entreprise proposera des clubs 100% Premium ou Exclusive Collection.
Club Med : "la marque la plus désirable" du tourisme !

Une dynamique qui s'explique par le redémarrage des voyages en Asie.
Malgré tout, la France reste en 2023, le premier marché mondial du Club Med, avec un volume d'affaires de 743 millions d'euros.
"AprĂšs ĂȘtre revenu Ă son niveau prĂ©-pandĂ©mie dĂšs 2022, le Club Med a atteint en 2023 un volume dâaffaires proche de 2 milliards d'euros pour la premiĂšre fois de son histoire.
L'annĂ©e 2024 marque la finalisation rĂ©ussie de la montĂ©e en gamme de notre portefeuille de Resorts : en 74 ans d'histoire le Club n'a jamais bĂ©nĂ©ficiĂ© de Resorts aussi beaux et attractifs, quâils soient nouveaux ou rĂ©novĂ©s.
Avec une nouvelle forte progression des rĂ©servations pour le premier semestre 2024, le Club Med confirme son ambition dâĂȘtre un champion mondial français et la marque de tourisme lifestyle la plus dĂ©sirable," a commentĂ© Henri Giscard dâEstaing, le prĂ©sident du Club Med.
La revendication nationale n'a pas été citée au hasard, nous y reviendrons plus tard.
Et le nouvel exercice, malgrĂ© un flĂ©chissement chez certains acteurs du tourisme, reste dans la mĂȘme dynamique.
Les réservations au 2 mars 2024 pour les départs du premier semestre sont en hausse de +14% par rapport au premier semestre 2023. Les tendances sont bonnes en Europe (+7%), mais surtout le revenge travel sévit en Asie (+51%).
Les ventes dans les agences de voyages sont, elles aussi, bien orientées (+8%), tout comme sur le site internet (+6%).
Club Med : les ventes en agences de voyages en hausse de 8%
Le parcours client dure en moyenne 3 mois, avant de finaliser l'achat de ses vacances : il comprend 15 interactions en moyenne, des réseaux sociaux à l'agent de voyages, en passant par la plateforme internet de la marque.
Sauf qu'au moment de réserver, dans 80% des cas, les clients privilégient le contact humain (appel ou en agence).
En 2024, les voyageurs français privilégieraient de plus en plus le face à face, nous explique-t-on. La distribution du Club Med se fait à hauteur de 73% en direct, via ses propres canaux, dont ses boutiques appartements.
Vous l'aurez compris, tous les signaux sont au vert pour cĂ©der la marque au Trident, mĂȘme si l'instigateur de cette transformation aurait quelque peu perdu de son influence. Henri Giscard dâEstaing a perdu en fin d'annĂ©e derniĂšre diffĂ©rents mandats au sein de Fosun.
En interne, il nous est dit qu'il ne faut pas y voir une rétrogradation ou une défiance vis-à -vis du patron français, celui-ci se recentre sur l'opérationnel.
Le fils de l'ancien prĂ©sident de la RĂ©publique aurait donc quittĂ© d'un commun accord avec son actionnaire majoritaire le conseil d'administration de Fosun Tourism Group (FTG), pour Ă©viter de sombrer dans la rĂ©unionite aigĂŒe.
Il reste malgré tout co-PDG de FTG.
D'aprĂšs nos confrĂšres de Challenges, Henri Giscard d'Estaing aurait Ă©tĂ© Ă©jectĂ© des nĂ©gociations en vue du bouclage dâun nouveau tour de table.
Sauf qu'au moment de réserver, dans 80% des cas, les clients privilégient le contact humain (appel ou en agence).
En 2024, les voyageurs français privilégieraient de plus en plus le face à face, nous explique-t-on. La distribution du Club Med se fait à hauteur de 73% en direct, via ses propres canaux, dont ses boutiques appartements.
Vous l'aurez compris, tous les signaux sont au vert pour cĂ©der la marque au Trident, mĂȘme si l'instigateur de cette transformation aurait quelque peu perdu de son influence. Henri Giscard dâEstaing a perdu en fin d'annĂ©e derniĂšre diffĂ©rents mandats au sein de Fosun.
En interne, il nous est dit qu'il ne faut pas y voir une rétrogradation ou une défiance vis-à -vis du patron français, celui-ci se recentre sur l'opérationnel.
Le fils de l'ancien prĂ©sident de la RĂ©publique aurait donc quittĂ© d'un commun accord avec son actionnaire majoritaire le conseil d'administration de Fosun Tourism Group (FTG), pour Ă©viter de sombrer dans la rĂ©unionite aigĂŒe.
Il reste malgré tout co-PDG de FTG.
D'aprĂšs nos confrĂšres de Challenges, Henri Giscard d'Estaing aurait Ă©tĂ© Ă©jectĂ© des nĂ©gociations en vue du bouclage dâun nouveau tour de table.
Club Med : une vente avec un intĂ©rĂȘt français ?
Comme nous vous l'annoncions en septembre 2023, Fosun chercherait Ă vendre tout ou partie du capital de la marque au trident.
En grande difficulté financiÚre, le géant chinois est à la recherche de liquidités.
Des rumeurs faisaient Ă©tat d'un grand intĂ©rĂȘt des propriĂ©taires de Lacoste, fleuron français du prĂȘt-Ă -porter.
"Le discret groupe suisse Maus FrÚres s'est positionné sur le dossier, mais n'a pas encore réussi à convaincre le chinois Fosun, propriétaire du Club Med," expliquaient en janvier, nos confrÚres des Echos.
D'aprÚs nos informations, les discussions sont allées relativement loin, à tel point qu'une annonce avait été envisagée fin 2023, au sujet du changement de pavillon.
Sauf que l'offre prévoyait la reprise totale de l'entreprise, ce qui ne convenait pas, à ce moment-là , aux aspirations de Fosun.
Le conglomérat ne voulait pas céder une entreprise en pleine croissance et qui pourrait voir sa valorisation, estimée à 2 milliards d'euros, s'accroitre encore dans les prochains mois.
En Suisse, la famille Maus voyait plutĂŽt d'un mauvais Ćil, un rachat partiel, pour se retrouver in fine avec un dĂ©cideur chinois.
Face à cet échec et comme l'a révélé Reuters Fosun aurait cherché à faire entrer 800 millions d'euros contre une participation minoritaire.
La proposition n'aurait pas trouvé preneur.
La situation du plus grand conglomérat privé de Chine ne s'est pas vraiment arrangée, ces derniÚres semaines. L'éventualité d'une vente totale ne serait plus à écarter, malgré l'attachement de ce dernier à la marque.
Ces couacs n'ont pas refroidi les ardeurs des acquéreurs potentiels. Fort de ses résultats, le Club Med attire et les contacts seraient nombreux, selon nos informations.
Des discussions ont bien eu lieu avec le puissant fonds souverain saoudien (PIF).
En grande difficulté financiÚre, le géant chinois est à la recherche de liquidités.
Des rumeurs faisaient Ă©tat d'un grand intĂ©rĂȘt des propriĂ©taires de Lacoste, fleuron français du prĂȘt-Ă -porter.
"Le discret groupe suisse Maus FrÚres s'est positionné sur le dossier, mais n'a pas encore réussi à convaincre le chinois Fosun, propriétaire du Club Med," expliquaient en janvier, nos confrÚres des Echos.
D'aprÚs nos informations, les discussions sont allées relativement loin, à tel point qu'une annonce avait été envisagée fin 2023, au sujet du changement de pavillon.
Sauf que l'offre prévoyait la reprise totale de l'entreprise, ce qui ne convenait pas, à ce moment-là , aux aspirations de Fosun.
Le conglomérat ne voulait pas céder une entreprise en pleine croissance et qui pourrait voir sa valorisation, estimée à 2 milliards d'euros, s'accroitre encore dans les prochains mois.
En Suisse, la famille Maus voyait plutĂŽt d'un mauvais Ćil, un rachat partiel, pour se retrouver in fine avec un dĂ©cideur chinois.
Face à cet échec et comme l'a révélé Reuters Fosun aurait cherché à faire entrer 800 millions d'euros contre une participation minoritaire.
La proposition n'aurait pas trouvé preneur.
La situation du plus grand conglomérat privé de Chine ne s'est pas vraiment arrangée, ces derniÚres semaines. L'éventualité d'une vente totale ne serait plus à écarter, malgré l'attachement de ce dernier à la marque.
Ces couacs n'ont pas refroidi les ardeurs des acquéreurs potentiels. Fort de ses résultats, le Club Med attire et les contacts seraient nombreux, selon nos informations.
Des discussions ont bien eu lieu avec le puissant fonds souverain saoudien (PIF).
Club Med : Le Qatar pourrait entrer dans la danse ?
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L'acquisition pourrait s'inscrire dans le plan Vision 2030 imaginé par Mohammed Ben Salmane (MBS), le prince héritier d'Arabie saoudite. Il prévoit de "décarboner l'économie du pays", en développant fortement l'activité touristique.
Le Royaume entend attirer prĂšs de 150 millions de touristes dâici 2030.
Et pour cela, l'Arabie Saoudite va développer spectaculairement son offre aérienne, mais aussi se doter d'infrastructures touristiques, comme le giga projet Néom.
Les installations hĂŽteliĂšres doivent aussi suivre la cadence et ĂȘtre Ă la hauteur des ambitions dĂ©mesurĂ©es du prince.
C'est dans cette optique que le rachat du Club Med a été étudié. Pour l'heure, les échanges se seraient refroidis, avons-nous appris d'une source bien informée, mais rien ne dit que le PIF ne reviendra pas à la charge.
Surtout que la marque au Trident cible comme prochaine piste d'expansion, le Moyen-Orient. D'ailleurs, un projet d'implantation Ă Oman est Ă l'Ă©tude. D'autres investisseurs de cette rĂ©gion du monde ont marquĂ© leur intĂ©rĂȘt pour l'entreprise.
Fin février, l'émir du Qatar a été reçu en grande pompe par Emmanuel Macron. Il a promis d'investir 10 milliards d'euros en France.
Lors de ce diner, de nombreuses personnalitĂ©s Ă©taient prĂ©sentes comme MBappĂ©, Xavier Niel, Nicolas Sarkozy ou encore... Henri Giscard dâEstaing, Ce dernier a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique, en personne, Ă Tamim ben Hamad Al-Thani.
Les deux hommes ont pu Ă©changer et nouer un premier contact, mĂȘme si pour le moment aucune offre n'a Ă©tĂ© faite.
Un chef de l'Etat qui verrait d'un bon oeil le retour d'un ancrage français, avec une prise de participation tricolore.
Le véhicule utilisé serait alors Bpifrance, comme le rappelle le Figaro.
La Banque Publique d'Investissement suit toujours de prĂšs le dossier, d'oĂč la rĂ©fĂ©rence Ă la nationalitĂ© de l'entreprise dans le communiquĂ© des rĂ©sultats.
Son nom avait déjà circulé en septembre dernier, aux cÎtés de ceux du fonds d'Abu Dhabi Mubadala et de l'inévitable Certares. Ce dernier n'aurait jamais vraiment bougé sur le sujet, d'aprÚs nos informations.
A l'heure, oĂč nous Ă©crivons ces lignes, aucune des entitĂ©s ou offres ne serait plus avancĂ©e que les autres. Rien ne dit que le dĂ©nouement serait imminent, mais 2024 pourrait bien ĂȘtre une nouvelle Ă©tape du changement pour l'entreprise fondĂ©e par Gilbert Trigano.
La direction du Club Med que nous avons sollicité, n'a pas souhaité répondre à nos questions.
Le Royaume entend attirer prĂšs de 150 millions de touristes dâici 2030.
Et pour cela, l'Arabie Saoudite va développer spectaculairement son offre aérienne, mais aussi se doter d'infrastructures touristiques, comme le giga projet Néom.
Les installations hĂŽteliĂšres doivent aussi suivre la cadence et ĂȘtre Ă la hauteur des ambitions dĂ©mesurĂ©es du prince.
C'est dans cette optique que le rachat du Club Med a été étudié. Pour l'heure, les échanges se seraient refroidis, avons-nous appris d'une source bien informée, mais rien ne dit que le PIF ne reviendra pas à la charge.
Surtout que la marque au Trident cible comme prochaine piste d'expansion, le Moyen-Orient. D'ailleurs, un projet d'implantation Ă Oman est Ă l'Ă©tude. D'autres investisseurs de cette rĂ©gion du monde ont marquĂ© leur intĂ©rĂȘt pour l'entreprise.
Fin février, l'émir du Qatar a été reçu en grande pompe par Emmanuel Macron. Il a promis d'investir 10 milliards d'euros en France.
Lors de ce diner, de nombreuses personnalitĂ©s Ă©taient prĂ©sentes comme MBappĂ©, Xavier Niel, Nicolas Sarkozy ou encore... Henri Giscard dâEstaing, Ce dernier a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique, en personne, Ă Tamim ben Hamad Al-Thani.
Les deux hommes ont pu Ă©changer et nouer un premier contact, mĂȘme si pour le moment aucune offre n'a Ă©tĂ© faite.
Un chef de l'Etat qui verrait d'un bon oeil le retour d'un ancrage français, avec une prise de participation tricolore.
Le véhicule utilisé serait alors Bpifrance, comme le rappelle le Figaro.
La Banque Publique d'Investissement suit toujours de prĂšs le dossier, d'oĂč la rĂ©fĂ©rence Ă la nationalitĂ© de l'entreprise dans le communiquĂ© des rĂ©sultats.
Son nom avait déjà circulé en septembre dernier, aux cÎtés de ceux du fonds d'Abu Dhabi Mubadala et de l'inévitable Certares. Ce dernier n'aurait jamais vraiment bougé sur le sujet, d'aprÚs nos informations.
A l'heure, oĂč nous Ă©crivons ces lignes, aucune des entitĂ©s ou offres ne serait plus avancĂ©e que les autres. Rien ne dit que le dĂ©nouement serait imminent, mais 2024 pourrait bien ĂȘtre une nouvelle Ă©tape du changement pour l'entreprise fondĂ©e par Gilbert Trigano.
La direction du Club Med que nous avons sollicité, n'a pas souhaité répondre à nos questions.