Avoir un appartement parisien spacieux avec vue sur la tour Eiffel comme Gilles et Michel est un atout, mais les échanges se font aussi sans difficulté si on habite un logement plus modeste (Photo PB)
Gilles et Michel vivent sur les hauteurs du XXe arrondissement à Paris. A travers les baies vitrées de leur spacieux appartement, le regard peut aisément plonger loin, bien au delà de la tour Eiffel qui se dessine à l'horizon.
S'ils mènent, là , une vie agréable, Gilles et Michel n'en ont pas moins la bougeotte. Depuis 2007, grâce à la plateforme HomeExchange, ils échangent régulièrement -temporairement et gratuitement- leur appartement contre d'autres appartements -ou maisons- un peu partout dans le monde, ce qui leur a permis de voir du pays sans (trop) se ruiner. "Nous avons fait pas moins de 64 échanges en seize ans", souligne Gilles.
Marie Annick qui vit à la porte d'Auteuil, à Paris, a, elle, 104 échanges à son actif.
"Il est vrai, admet-elle, que j'échange mon appartement parisien mais aussi le deux pièces que je possède à Cannes. Je laisse tout dans mes appartements, y compris les œuvres d'art que je possède. Je n'ai jamais eu le moindre problème".
Question de confiance et de réciprocité, sans doute. Le plus souvent Gilles et Michel comme Marie-Annick se trouvent dans l'appartement des personnes avec lesquelles l'échange a lieu, tandis que ces derniers séjournent dans le leur.
Il peut toutefois arriver que l'échange soit décalé, selon des modalités à convenir. Ou encore qu'il n'y ait pas de réciprocité, en vertu d'un système de points mis en place par la plateforme HomeExchange.
Ainsi, Gilles, Michel et Marie Annick sont devenus des adeptes inconditionnels de HomeExchange, le leader mondial de l'échange de maisons. D'ailleurs, celui-ci a le vent en poupe.
Charles-Edouard Girard, co-fondateur avec Emmanuel Arnaud de HomeExchange, dresse un bilan record de 2023.
Sa "communauté" de plus de 150 000 membres (l'équivalent de la population d’Aix-en-Provence !) a organisé "296 415 séjours tout au long de l’année écoulée, soit une augmentation de 53% par rapport à 2022 et de 105% par rapport à 2019". Ces échanges ont eu principalement lieu en France (67230 échanges finalisés), en Espagne et aux Etats-Unis.
Comme le départ en vacances se fait souvent en famille avec les enfants (44 % des partents), les échanges ont, en réalité, permis à 929 930 voyageurs du monde de partir en vacances.
L'année 2024 s'annonce également florissante pour HomeExchange. D'ores et déjà , près de 49 000 échanges sont prévus dans le monde entier, soit 17 % du total de 2023, avec toujours les mêmes pays en tête, la France (12000 échanges déjà finalisés), les Etats-Unis, l'Espagne.
S'ils mènent, là , une vie agréable, Gilles et Michel n'en ont pas moins la bougeotte. Depuis 2007, grâce à la plateforme HomeExchange, ils échangent régulièrement -temporairement et gratuitement- leur appartement contre d'autres appartements -ou maisons- un peu partout dans le monde, ce qui leur a permis de voir du pays sans (trop) se ruiner. "Nous avons fait pas moins de 64 échanges en seize ans", souligne Gilles.
Marie Annick qui vit à la porte d'Auteuil, à Paris, a, elle, 104 échanges à son actif.
"Il est vrai, admet-elle, que j'échange mon appartement parisien mais aussi le deux pièces que je possède à Cannes. Je laisse tout dans mes appartements, y compris les œuvres d'art que je possède. Je n'ai jamais eu le moindre problème".
Question de confiance et de réciprocité, sans doute. Le plus souvent Gilles et Michel comme Marie-Annick se trouvent dans l'appartement des personnes avec lesquelles l'échange a lieu, tandis que ces derniers séjournent dans le leur.
Il peut toutefois arriver que l'échange soit décalé, selon des modalités à convenir. Ou encore qu'il n'y ait pas de réciprocité, en vertu d'un système de points mis en place par la plateforme HomeExchange.
Ainsi, Gilles, Michel et Marie Annick sont devenus des adeptes inconditionnels de HomeExchange, le leader mondial de l'échange de maisons. D'ailleurs, celui-ci a le vent en poupe.
Charles-Edouard Girard, co-fondateur avec Emmanuel Arnaud de HomeExchange, dresse un bilan record de 2023.
Sa "communauté" de plus de 150 000 membres (l'équivalent de la population d’Aix-en-Provence !) a organisé "296 415 séjours tout au long de l’année écoulée, soit une augmentation de 53% par rapport à 2022 et de 105% par rapport à 2019". Ces échanges ont eu principalement lieu en France (67230 échanges finalisés), en Espagne et aux Etats-Unis.
Comme le départ en vacances se fait souvent en famille avec les enfants (44 % des partents), les échanges ont, en réalité, permis à 929 930 voyageurs du monde de partir en vacances.
L'année 2024 s'annonce également florissante pour HomeExchange. D'ores et déjà , près de 49 000 échanges sont prévus dans le monde entier, soit 17 % du total de 2023, avec toujours les mêmes pays en tête, la France (12000 échanges déjà finalisés), les Etats-Unis, l'Espagne.
HomeExchange : une histoire française mais pas que
L'année dernière, un échange a été finalisé toutes les deux minutes (soit deux fois plus qu'en 2019) sur la plateforme HomeExchange qui a vu arriver 50 000 nouveaux adhérents. Cette adhésion au coût modique (160 €, la première année) permet de faire autant d'échanges que souhaité au cours d'une année.
L'inflation qui grignote le pouvoir d'achat a, logiquement, été un puissant incitateur à échanger son logement. Selon HomeExchange, l'échange permet en effet de dépenser 35 % en moins sur le budget d'une semaine de vacances.
Cependant, si la volonté de faire des économies est la première motivation (pour 44 % des membres), elle n'est pas la seule. Cela fait des années que l'échange de maisons gagne en popularité à travers le monde, dopant la croissance de HomeExchange.
Selon le sondage réalisé auprès de ses membres, la possibilité de voyager de manière plus authentique motive 39 % entre eux, suivie par l'opportunité de voyager plus longtemps et/ou plus souvent ( 33 %).
"L'échange de maisons est appelé à croître et à durer", assure d'ailleurs Charles-Edouard Girard fier d'être, avec son compère Emmanuel Arnaud, à l'origine de cette aventure française, alors que Airbnb qui met en relation des particuliers désireux de louer temporairement leurs biens à d'autres particuliers, est une multinationale américaine fondée en 2008 par Brian Chesky, Joe Gebbia et Nathan Blecharczy.
Malgré son nom a consonnance très anglosaxonne, l'aventure a commencé en 2011 en France lorsque Charles-Edouard Girard et Emmanuel Arnaud ont lancé leur première entreprise, GuesttoGuest.
Dans la foulée, ils ont fait l'acquisition d'autres plateformes d'échange de maisons : Trampolinn, Itamos, HomeForHome, Knok, Echange de Maison puis, en 2017, de HomeExchange.com, leur premier concurrent américain. Le nom de ce dernier a ensuite été repris comme marque phare réunissant l'ensemble des "communautés".
Aujourd'hui, la plateforme siège à Paris mais aussi à Cambrige (Massachussets) et compte 130 collaborateurs. Au cours des quatre dernières années, Emmanuel Arnaud et Charles-Edouard Girard ont levé un total de 40 millions d'euros, pour financer leur développement. Fin 2021, HomeExchange a aussi lancé une nouvelle offre, HomeExchange Collection, pour des voyageurs soucieux d'échanger leurs maisons d'exception.
Quant aux concurrents -Swichome, Homelink et Third Home-, ils ont largement été distancés. "Nous avons 90 % du marché", se réjouit Charles-Edouard Girard.
L'inflation qui grignote le pouvoir d'achat a, logiquement, été un puissant incitateur à échanger son logement. Selon HomeExchange, l'échange permet en effet de dépenser 35 % en moins sur le budget d'une semaine de vacances.
Cependant, si la volonté de faire des économies est la première motivation (pour 44 % des membres), elle n'est pas la seule. Cela fait des années que l'échange de maisons gagne en popularité à travers le monde, dopant la croissance de HomeExchange.
Selon le sondage réalisé auprès de ses membres, la possibilité de voyager de manière plus authentique motive 39 % entre eux, suivie par l'opportunité de voyager plus longtemps et/ou plus souvent ( 33 %).
"L'échange de maisons est appelé à croître et à durer", assure d'ailleurs Charles-Edouard Girard fier d'être, avec son compère Emmanuel Arnaud, à l'origine de cette aventure française, alors que Airbnb qui met en relation des particuliers désireux de louer temporairement leurs biens à d'autres particuliers, est une multinationale américaine fondée en 2008 par Brian Chesky, Joe Gebbia et Nathan Blecharczy.
Malgré son nom a consonnance très anglosaxonne, l'aventure a commencé en 2011 en France lorsque Charles-Edouard Girard et Emmanuel Arnaud ont lancé leur première entreprise, GuesttoGuest.
Dans la foulée, ils ont fait l'acquisition d'autres plateformes d'échange de maisons : Trampolinn, Itamos, HomeForHome, Knok, Echange de Maison puis, en 2017, de HomeExchange.com, leur premier concurrent américain. Le nom de ce dernier a ensuite été repris comme marque phare réunissant l'ensemble des "communautés".
Aujourd'hui, la plateforme siège à Paris mais aussi à Cambrige (Massachussets) et compte 130 collaborateurs. Au cours des quatre dernières années, Emmanuel Arnaud et Charles-Edouard Girard ont levé un total de 40 millions d'euros, pour financer leur développement. Fin 2021, HomeExchange a aussi lancé une nouvelle offre, HomeExchange Collection, pour des voyageurs soucieux d'échanger leurs maisons d'exception.
Quant aux concurrents -Swichome, Homelink et Third Home-, ils ont largement été distancés. "Nous avons 90 % du marché", se réjouit Charles-Edouard Girard.
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"L'échange de maisons, c'est vraiment la façon de voyager de l'avenir", affirme encore Charles-Edouard Girard soucieux relever plusieurs challenges.
D'abord, "continuer à démocratiser l'échange de maisons" en convaincant toujours plus d'adhérents. "Nous comptons atteindre les 200 000 à travers le monde d'ici fin 2024", dit-il.
Ensuite, "minimiser l'empreinte carbone annuelle de nos membres". Certes, les adhérents sont incités à avoir des équipements et des comportements vertueux. Mais cet objectif est-il réaliste -ou relève-t-il d'une communication un tantinet green-washing- tant l'échange de maisons suppose des déplacements, pour bonne partie, réalisés en voiture et en avion, moyens de transport jugés nocifs pour la planète par les défenseurs de l'environnement ?
"Le vrai enjeu, c'est le transport", convient Charles-Edouard Girard. C'est pour cela que "nous poussons les destinations locales". Y compris des destinations peu connues, afin de contrer le surtourisme.
"Nous mettons en avant l'importance du voyage plus lent et plus local", histoire d'offrir "un retour à l'essentiel des vacances", ajoute-t-il. "Tout cela, précise Charles-Edouard Girard, "sera réalisé grâce à une optimisation constante de l'utilisation de la plateforme".
Encore fallait-il mesurer, d'abord, l'empreinte carbone de l'activité de HomeExchange et de ses membres. A cet effet, a été embauchée Elisa Papin. Nommée "Impact manager", elle travaille avec Goodwill-management, un cabinet de conseil en développement durable.
Bien décidé à montrer que l'échange de maisons est vertueux, Charles-Edouard Girard précise encore : "Contrairement à AirBnB, l'échange de maisons n'incite pas à investir dans l'immobilier -puisqu'il n'est pas source de rente".
D'abord, "continuer à démocratiser l'échange de maisons" en convaincant toujours plus d'adhérents. "Nous comptons atteindre les 200 000 à travers le monde d'ici fin 2024", dit-il.
Ensuite, "minimiser l'empreinte carbone annuelle de nos membres". Certes, les adhérents sont incités à avoir des équipements et des comportements vertueux. Mais cet objectif est-il réaliste -ou relève-t-il d'une communication un tantinet green-washing- tant l'échange de maisons suppose des déplacements, pour bonne partie, réalisés en voiture et en avion, moyens de transport jugés nocifs pour la planète par les défenseurs de l'environnement ?
"Le vrai enjeu, c'est le transport", convient Charles-Edouard Girard. C'est pour cela que "nous poussons les destinations locales". Y compris des destinations peu connues, afin de contrer le surtourisme.
"Nous mettons en avant l'importance du voyage plus lent et plus local", histoire d'offrir "un retour à l'essentiel des vacances", ajoute-t-il. "Tout cela, précise Charles-Edouard Girard, "sera réalisé grâce à une optimisation constante de l'utilisation de la plateforme".
Encore fallait-il mesurer, d'abord, l'empreinte carbone de l'activité de HomeExchange et de ses membres. A cet effet, a été embauchée Elisa Papin. Nommée "Impact manager", elle travaille avec Goodwill-management, un cabinet de conseil en développement durable.
Bien décidé à montrer que l'échange de maisons est vertueux, Charles-Edouard Girard précise encore : "Contrairement à AirBnB, l'échange de maisons n'incite pas à investir dans l'immobilier -puisqu'il n'est pas source de rente".
Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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